Cricket

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ne doit pas être confondu avec Croquet.
Match de cricket :en haut, de gauche à droite : le batteur inactif, qui est en attente, un arbitre ou umpire, le joueur qui effectue le lancer ou bowler.en bas, de gauche à droite : un joueur de champ ou fielder, le wicket-keeper, le batteur actif, qui fait face au lancer.
Match de cricket :
en haut, de gauche à droite : le batteur inactif, qui est en attente, un arbitre ou umpire, le joueur qui effectue le lancer ou bowler.
en bas, de gauche à droite : un joueur de champ ou fielder, le wicket-keeper, le batteur actif, qui fait face au lancer.

Le cricket est un sport collectif de balle et de batte et opposant deux équipes composées généralement de 11 joueurs chacune[1]. Il se joue sur un terrain de forme ovale, en herbe, et au centre duquel se trouve un rectangle d'une vingtaine de mètres de longueur : le pitch. On trouve à chaque extrémité du pitch un ensemble de trois piquets de bois surmonté de deux petites pièces de bois amovibles : le wicket.

Un match de cricket est divisé en plusieurs manches ou innings. Au cours d'un innings, une des deux équipes est à la batte, l'autre est au lancer. L'équipe à la batte a deux joueurs, ou batteurs, simultanément sur le terrain, chacun positionné d'un côté du pitch, devant l'un des wickets. Le but du jeu, pour cette équipe, est de marquer le plus de runs possibles. Un run est marqué lorsque, une fois la balle en jeu, les deux batteurs échangent de position, généralement en courant.

Les onze joueurs de l'équipe au lancer sont simultanément sur le terrain. Certains d'entre eux, appelés bowlers, sont chargés de lancer la balle. Le lancer s'effectue en direction d'un des deux batteurs. Les autres joueurs de l'équipe au lancer, appelés fielders, sont répartis sur le terrain. L'objectif pour l'équipe au lancer est d'éliminer l'un des batteurs adverses. Lorsque l'un des batteurs est éliminé, c'est l'un de ses coéquipiers, qui n'a pas encore joué, qui le remplace sur le terrain. Un batteur peut être éliminé de plusieurs façons, par exemple si la balle lancée par le bowler touche le wicket à côté duquel il se trouve ou si, après avoir touché sa batte, la balle est attrapée au vol par l'un des fielders. Lorsqu'il n'y a plus qu'un batteur non éliminé dans l'équipe à la batte, celle-ci passe au lancer et inversement. L'équipe qui a marqué le plus de runs à l'issue de la ou des manches durant lesquelles elle était à la batte gagne la partie.

Vieux de plusieurs centaines d'années, le cricket serait aujourd'hui le second sport le plus populaire au monde[2]. Plus de 100 pays sont affiliés au International Cricket Council, qui organise notamment la Coupe du monde de cricket. Le sport dans sa forme moderne est originaire d'Angleterre et est très populaire dans les actuels et anciens pays du Commonwealth, notamment dans les pays du Sous-continent Indien : Inde, Pakistan, Bangladesh, Sri Lanka, également en Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Zimbabwe et dans certains pays des Antilles rassemblés sous le nom West Indies.

Sommaire

[modifier] Historique

Icône de détail Articles détaillés : Histoire du cricket et Chronologie du cricket.

[modifier] Genèse du jeu

[modifier] Cricket international

La première tournée internationale jamais organisée a été annulée pour des raisons politiques. En 1789, l'ancien ambassadeur du Royaume-Uni en France, John Sackville, 3ème duc de Dorset, prévoit une tournée en France. Les joueurs se rassemblent à Douvres, où ils croisent le duc, qui fuit la Révolution française, et n'iront pas plus loin[3]. Le premier match international de l'histoire oppose, le 24 et le 26 septembre 1844, des joueurs américains et des joueurs canadiens à Bloomingdale Park à Manhattan[4]. Il est annoncé comme un affrontement entre États-Unis et Canada alors que les joueurs proviennent majoritairement de deux clubs. Le Canada remporte cette opposition par 23 runs[5]. Cinq mille personnes assistent au premier jour de jeu, qui fut l'occasion d'importants paris. Les équipes se retrouvent deux fois l'année suivante, à Montréal en juillet et à New York le mois suivant, pour deux victoires canadiennes, puis une fois en 1846, à Harlem, où le match s'achève quand les canadiens abandonnent la partie, un joueur américain ayant jeté la balle sur le batteur canadien qui l'avait chargé pour l'empêcher d'attraper la balle au vol[6]. Suite à cet incident, il s'écoulera sept ans avant que les deux équipes ne se retrouvent[4].

En septembre 1859, une sélection de douze joueurs professionnels anglais embarque pour les États-Unis. Plusieurs matchs sont organisés et opposent systématiquement onze anglais à vingt-deux américains[7]. Si la Guerre de Sécession marque le déclin de la popularité du cricket au États-Unis au profit du baseball, des équipes compétitives se développeront dans certaines villes, notamment à Philadelphie. Les équipes d'Angleterre et d'Australie effectueront occasionnellement des tournées en Amérique du Nord jusque dans les années 1920[8] et l'équipe de Philadelphie se déplacera plusieurs fois en Angleterre.

L'équipe aborigène ayant effectuée la première tournée d'une équipe australienne en Angleterre, en 1868.
L'équipe aborigène ayant effectuée la première tournée d'une équipe australienne en Angleterre, en 1868.

Avec la guerre civile aux États-Unis, les organisateurs de tournées anglaises portent leur attention sur l'Australie[8]. En 1861-61, Heathfield Stephenson mène la première équipe anglaise en tournée en Australie, et d'autres feront le même chemin dans les années qui suivent[9]. Ces tournées privées, qui impliquent des joueurs professionnels, ont pour vocation de faire du profit. La tournée menée par Stephenson rapporte ainsi 10 000 £ de l'époque[10]. La première équipe australienne a effectuer une tournée en Angleterre est composée exclusivement de joueurs aborigènes. Elle dispute quarante-sept matchs sur le sol britannique, et effectue des démonstrations de lancer de boomerang et de lance[11]. En 1876-77, James Lillywhite emmène une équipe entièrement professionnelle en Nouvelle-Zélande puis sur le sol australien. Le 15 mars 1877 débute un match organisé sous l'appellation All England v A Combined New South Wales and Victoria XI et oppose l'équipe de Lillywhite à une sélection de joueurs de Nouvelle-Galles du Sud et de Victoria. Remportée par les Australiens le 19 mars, cette rencontre sera retrospectivement considérée comme étant une rencontre entre l'équipe d'Angleterre et l'équipe d'Australie et comme étant le premier match de Test cricket de l'histoire[12]. Les tournées anglaises en Australie et australiennes en Angleterre deviennent alors régulières. En 1882, la victoire surprise des Austaliens à The Oval contre une équipe anglaise qui rassemble amateurs et professionnels donne lieu à un faire-part de décès satirique dans le Sporting Times, qui annonce la mort du cricket anglais, dont les cendres « seront transportées en Australie ». C'est la naissance des Ashes (littéralement, « les Cendres »), une compétition qui se tient tous les deux ans en moyenne et oppose depuis les deux sélections[13].

[modifier] Lexique

Icône de détail Article détaillé : Lexique du cricket.
Anglais Français Signification ou commentaire
Batsman Batteur Joueur chargé de marquer des points.
Bowler Lanceur Joueur chargé d'éliminer les batteurs adverses ou de les empêcher de marquer des points.
Fielder Chasseur Joueur de champ quand l'équipe adverse est à la batte.
Innings Tour de batte Manche, pendant laquelle une équipe est au lancer et l'autre à la batte.
Over Série Série de six lancers effectués par un même bowler.
Run Course Un point marqué par l'équipe à la batte.
Umpire Arbitre Il y a deux arbitres sur le terrain.
Wicket Guichet Structure de bois que doit défendre le batteur
Wicket Guichet Élimination d'un batteur par un bowler
Wicket-keeper Gardien de guichet Joueur qui, lorsque l'équipe adverse est à la batte, se trouve juste derrière le wicket du batteur actif.

[modifier] Principe et règles

[modifier] Principe

[modifier] Règles du cricket et esprit du jeu

Icône de détail Article détaillé : Lois du cricket.
L'utilisation des gants pour le wicket-keeper est définie par la loi 40, et leur forme par l'appendice C.
L'utilisation des gants pour le wicket-keeper est définie par la loi 40, et leur forme par l'appendice C.

Les règles du cricket, appelées Laws of Cricket, sont constituées actuellement de quarante-deux lois et quatre annexes[14]. Elles sont codifiées par le Marylebone Cricket Club (MCC), un club privé basé à Londres, et qui est l'ancienne instance dirigeante du cricket au niveau mondial.

Le premier code connu est établi par des « Noblemen and Gentlemen » en 1744. Il est révisé en 1755 par un comité de « Noblemen and Gentlemen » du Kent, du Hampshire, du Surrey, du Sussex, du Middlesex, et de Londres[15]. Cette version comptent six lois[16]. Un comité similaire révise une nouvelle fois les lois en 1786. Le premier code rédigé par le MCC est adopté le 30 mai 1788[15]. Il est révisé régulièrement depuis.

Un préambule est ajouté lors de l'édition 2000 du code : le Spirit of Cricket, c'est-à-dire l'« esprit du jeu »[17] : il définit un contexte supplémentaire, un cadre moral dans lequel doit être joué un match de cricket[18] :

« Le cricket est un jeu qui doit beaucoup de son attraît unique au fait qu'il doit être joué non seulement en en respectant les règles, mais aussi en en respectant l'Esprit du Jeu »
    — Preambule to the Laws, publié par le Marylebone Cricket Club

Ce préambule rend notamment les capitaines responsables du fair-play de leur équipe et du respect de l'esprit du jeu[18].

[modifier] Réglements internationaux

L'instance dirigeante du cricket au niveau mondial, l'International Cricket Council, émet des réglements qui complètent les règles du cricket[19]. Ces réglements concernent notamment la tenue des matchs internationaux, l'éligibilité des joueurs pour une sélection, la méthode Duckworth-Lewis et la conduite à tenir pour les joueurs et officiels.

[modifier] Le terrain

Le cricket se joue entre deux équipes de onze joueurs plus un douzième joueur prévu en cas de défaillance, sur un terrain ovale généralement en gazon, qui mesure 135 mètres sur 150. Les équipes sont normalement composées de joueurs ayant des qualités complémentaires : certains sont plutôt de bons batteurs (batsmen), d'autres plutôt des lanceurs (bowlers). Enfin, le gardien (wicket-keeper) qui se trouve derrière le guichet, avec un équipement de protection spécial, est un joueur à part, aux réflexes aiguisés. Certains joueurs sont bons batteurs et bons lanceurs, ils sont appelés all-rounders. Tous les joueurs sont batteurs au cours de la partie. Par contre, seulement quelques-uns d'entre eux effectueront des lancers.

Le jeu est arbitré par deux arbitres (umpires). Le premier se tient derrière le guichet d'où le lanceur joue (bowling side umpire), l'autre se tient à angle droit par rapport à l'autre guichet, derrière le batteur actif (square-leg umpire). Ils peuvent faire appel à un troisième arbitre qui vérifie le déroulement de jeu grâce à une caméra couplée à un magnétoscope.

[modifier] Aire de jeu et pitch

Terrain de cricket. La bande marron au centre de celui-ci représente le pitch.
Terrain de cricket. La bande marron au centre de celui-ci représente le pitch.

Un terrain de cricket est de forme légèrement ovale. Aucune dimension ou forme n'est spécifiée dans les règles du cricket, mais il s'agit habituellement d'une ellipse de faible excentricité, c'est-à-dire proche du cercle, et dont les axes mesurent généralement entre 90 et 150 mètres[20]. Pour les matchs internationaux, des dimensions minimum sont fixées : depuis le 1er octobre 2007, celles-ci ont été portées à un minimum de 137,16 mètres pour l'axe le plus court, et 148,13 mètres pour l'axe le plus long[21].

Les limites du terrain, appelées boundaries, doivent être marquées par une ligne blanche, une corde ou un objet solide ayant une arrête ou marqué d'une ligne[22].

Au centre du terrain, orienté selon le grand axe de celui-ci, se trouve une surface rectangulaire dont l'herbe est coupée plus court, le pitch. La longueur de celui-ci est de 20,12 mètres et sa largeur est de 3,05 mètres[23]. Il est fermé à chacun de ses bouts par des lignes blanches appelées bowling creases, qui mesurent 2,64 mètres chacune[24]. D'autres lignes blanches figurent sur le pitch : on trouve une ligne appelée popping crease devant chacune des bowling creases, à 1,22 mètres de celles-ci.

Le pitch. Les  • figurent les stumps, trois stumps formant un wicket.
Le pitch. Les  • figurent les stumps, trois stumps formant un wicket.

[modifier] Les wickets

À chaque extrémité du pitch se trouve une structure de bois appelée wicket (« guichet »)[25]. Les deux wickets sont parallèles l'un à l'autre et distants de 20,12 mètres. Un wicket est composé de trois stumps et deux bails.

Les stumps sont des piquets verticaux cylindriques, répartis sur une largeur de 22,86 centimètres et dont le diamètre est compris entre 3,49 et 3,81 centimètres. Ils culminent à 71,1 centimètres au-dessus de la surface du pitch. Les bails sont des petits témoins amovibles d'une longueur de 10,95 centimètres qui surmontent les stumps.

Un wicket : trois stumps surmontés de deux bails.
Un wicket : trois stumps surmontés de deux bails.
Perspective du pitch avec les deux wickets.
Perspective du pitch avec les deux wickets.

[modifier] Équipement et tenue

[modifier] Balle et batte

Icône de détail Articles détaillés : balle de cricket et batte de cricket.

Pour un match de cricket impliquant des équipes sénior masculines, la balle de cricket doit peser, neuve, entre 155,9 et 163 grammes[26]. Sa circonférence doit être comprise entre 22,4 et 22,9 centimètres (soit un diamètre compris entre 7,13 et 7,29 centimètres). Les dimensions et masses sont différentes pour les rencontres entre équipes féminines ou junior : de 140 à 151 grammes et de 21 à 22,5 centimètres de circonférence dans le cas des rencontres féminines, de 133 à 144 grammes et de 20,5 à 22,0 centimètres de circonférence dans le cas des matchs en junior.

La balle de cricket est faite de liège dur recouvert de cuir[27]. Le cuir est séparé en deux hémisphères liés entre eux par une couture. La balle est traditionnellement de couleur rouge, avec une couture blanche. Des balles de couleur blanche sont utilisés pour les matchs de limited overs cricket, qui se déroulent, pour certains, en partie en soirée. C'est un héritage de la World Series Cricket, une compétition rebelle organisée entre 1977 et 1979, qui a introduit ces matchs joués en partie en soirée et une couleur de balle bien visible à la lumière des projecteurs[28]. Une brève expérimentation avait été menée au XIXe siècle pour indroduire des balles bleues pour les matchs de cricket féminin, le rouge ayant été supposé trop choquant pour les femmes[28].

Une batte de cricket est composée d'un manche en rotin et d'un corps en saule. Cette partie de la batte, appelée blade (« lame »), est plate d'un côté et arrondie de l'autre, pour garantir sa solidité[27]. Le batteur utilise le côté plat pour frapper la balle.

La longueur de la batte ne doit pas excéder 96,5 cm et sa « lame » ne doit pas excéder 10,8 cm à l'endroit où elle est la plus large[29]. Le saule qui la compose peut être recouvert d'une matière protectrice, à condition que celle-ci ne dépasse pas 1,56 mm d'épaisseur, et que cette protection ne risque pas d'endommager la balle. Les règles du cricket stipulent que la ou les mains qui tiennent la batte et d'éventuels gants de protection sont considérés comme faisant partie de la batte : si la balle touche une main ou un gant qui tient la batte, on considère qu'elle est touchée par la batte[29].

[modifier] Protections et tenue

Joueur portant un casque.
Joueur portant un casque.

Lors de la World Series Cricket, une compétition rebelle organisée en Australie entre 1977 et 1979, le batteur anglais Dennis Amiss eu l'idée de se protéger la tête avec un casque de moto et d'autres joueurs lui emboitèrent le pas[28]. En mars 1978, l'australien Graham Yallop fut le premier joueur à porter un casque lors d'un match international officiel, disputé au format Test cricket contre l'équipe des Indes occidentales[30].

À l'origine lourd à porter, le casque s'est imposé peu à peu et il est désormais rare de voir un batteur jouer sans[28].

(en) Équipements du wicket-keeper (à gauche) et du batteur (à droite).
(en) Équipements du wicket-keeper (à gauche) et du batteur (à droite).

Les batteurs ne sont pas les seuls joueurs sur le terrain à porter un casque : certains fielders proches du batteur adverse qui reçoit la balle en portent aussi[31].

Outre le casque, d'autres équipements de protection sont autorisés pour le batteur : des pads, qui protègent les jambes, des gants, et des forearm guards, qui protègent les avant-bras. Le wicket-keeper adverse a lui aussi droit a des gants et des pads. Les autres fielders n'ont droit ni à l'un, ni à l'autre[32].

À haut niveau, la tenue du joueur de cricket dépend du format de jeu. Dans les matchs dont la durée est limitée en temps, la tenue est traditionnellement de couleur blanche ou crème, tandis que des tenues colorées sont utilisées pour les matchs dont la durée est limitée en nombre de lancers[27]. L'introduction des tenues colorées dans ce types de match est aussi un des multiples héritages de la World Series Cricket[28]. La qualification de « pyjama cricket » est parfois employée de manière péjorative pour qualifier ce type de matchs et vient du fait qu'ils se jouent en tenue colorée[33].

La tenue du joueur se compose d'un pantalon, d'une chemise à manches courtes ou longues et parfois d'un pull-over avec ou sans manches[27].

[modifier] Structure d'un match

[modifier] Innings

Un match de cricket est divisé en innings (manches ou tours de batte)[34]. Un innings est une période de jeu durant laquelle l'équipe à la batte, qui est dite in, essaye de marquer le plus de points ou runs, pendant que l'équipe adverse, qui est dite out, essaie de mettre fin à cette période de jeu ou d'empêcher l'équipe in de marquer des runs.

Lors d'un match, chaque équipe a droit à un même nombre d'innings pour marquer des runs : soit un, soit deux. Lorsque chaque équipe a deux innings, les équipes passent alternativement à la batte et au lancer, sauf en cas de forfait ou de follow-on[35].

Il existe deux grandes formes de cricket : les matchs dont la durée est limitée dans le temps, par exemple cinq jours dans le cas du Test cricket, qui est une forme de cricket au niveau international[36], et les matchs au cours desquels le nombre de lancers auxquels doit faire face l'équipe à la batte au cours de son innings est limité[35].

Un innings peut prendre fin de différente manière[35] :

  • L'équipe au lancer a réussi à éliminer dix des onze batteurs adverses. On dit que l'équipe à la batte est all out.
  • Il ne reste qu'un batteur adverse disponible parmi ceux qui n'ont pas encore été éliminés, parce que celui ou ceux non encore éliminés sont blessés.
  • Le capitaine dont l'équipe est à la batte décide de déclarer forfait pour un innings, c'est-à-dire de ne pas du tout le jouer.
  • Lorsque l'équipe à la batte décide d'elle-même de mettre fin à l'innings en cours, avant que son équipe soit all out[37]. On parle alors de declaration et l'innings est dit declared.
  • L'équipe à la batte a marqué le nombre de points requis pour gagner le match.
  • Dans le cadre d'un match où un innings est limité en nombre de balles lancées, ce nombre a été atteint.
  • Dans le cadre d'un match limité en temps, ce temps est écoulé et l'innings en cours prend fin.

Lorsqu'un innings est achevé, il est dit completed[35].

[modifier] Overs

Un innings est composé d'overs. Un over est une série de six lancers consécutifs effectués par un même joueur de l'équipe qui lance la balle[38]. Un joueur qui lance la balle est appelé un bowler. Un bowler ne peut pas lancer deux overs consécutifs. Lorsqu'un bowler achève un over, un de ses coéquipiers lance l'over suivant depuis le côté opposé du pitch. Comme les batteur adverses ne changent, eux, pas de place entre deux overs, ce n'est plus le même batteur qui fait face aux lancers[39].

Lorsqu'un bowler commence un over, il est obligé de l'achever, sauf si l'un de ses lancers marque la fin d'un innings, où s'il est dans l'incapacité de le faire[38].

[modifier] Le jeu

Il y a simultanément deux batteurs de l'équipe qui attaquent sur le terrain : un de chaque côté du pitch, devant le wicket. Le lanceur adverse effectue son geste au niveau d'un des wickets vers le batteur qui se trouve au niveau de l'autre wicket. Le wicket-keeper de l'équipe qui défend se place derrière le wicket visé par le lanceur. Les neufs autres joueurs se placent dans le champ pour essayer d'intercepter la balle.

Le lancer doit être effectué bras tendu. À la fin d'une série, le capitaine de l'équipe qui défend désigne un autre lanceur qui lancera depuis l'autre extrémité du pitch.

Le batteur qui reçoit le lancer est dit batteur actif (on strike, striker). L'autre batteur est dit non-actif (non-striker).

[modifier] Batting

[modifier] Décompte des runs

L'équipe qui batte peut marquer des runs ou points de plusieurs manières :

  • Elle marque un run à chaque fois que les deux batteurs sur le terrain échangent leur position lorsque que la balle est en jeu[40], généralement en courant et en gardant la batte à la main. Plusieurs échanges successifs à l'issue d'un même lancer permettent de marquer plusieurs runs[41].
  • Si la balle sort des limites du terrain sans avoir touché le sol, l'équipe marque six runs : c'est un six[22].
  • Si la balle sort des limites du terrain après avoir touché le sol, l'équipe marque quatre runs : c'est un four[22].

Si le batteur a touché la balle avec sa batte ou la main tenant la batte, les points lui sont personnellement crédités. Sinon, ils le sont à l'équipe sous le nom d'extras (byes si la balle n'a pas été touchée, leg bye si la balle a touché le corps ou l'équipement du batteur, ou encore no ball ou wide).

Il n'y a aucune obligation pour le batteur de frapper la balle pour courir et marquer des points ni, réciproquement, de courir lorsqu'il a frappé la balle. Sa seule obligation (morale) est d'éviter la destruction de son guichet et, par exemple, de prendre inconsidérément la décision de courir ou, d'une manière générale, de quitter la zone sûre, ce qui l'exposerait à l'élimination.

Un batteur qui marque 100 points dans une manche est dit avoir marqué une centaine (century), fait non négligeable au cricket. De la même manière, les batteurs peuvent marquer des demi-centaines (half-century), des doubles, triples, quadruples (ce qui n'est arrivé une fois en cricket test) voire quintuples (ce qui est arrivé une fois en cricket première classe) centaines.

Des points peuvent également être marqués quand le lanceur échoue à lancer la balle de manière valide.

  • Il y a no ball (balle illégale) quand le lanceur dépasse la ligne de son pied avant (ce qui le rapprocherait trop du guichet du batteur actif) ou dépasse la ligne latérale de son pied arrière (ce qui donnerait une trajectoire trop oblique à la balle) au moment du lancer. Une autre cause de no ball est une façon de lancer illégale, bras cassé par exemple ou un lancer ouvertement dirigé sur le batteur (l'appréciation de ce type de lancer étant naturellement sujet à fréquentes discussions). On peut encore citer le cas d'un lanceur qui n'indiquerait pas au batteur, des indications sur son lancer : avec quelle main, de quel côté, etc. Il y a également no ball si le gardien du guichet ou un chasseur commet une action illégale pendant le lancer. La pénalité pour une balle illégale est au minimum d'un point, ajouté aux points éventuellement marqués sur le lancer. En outre, le lancer ne compte pas dans le décompte des lancers d'une série et la balle est donc rejouée.
  • Une lancer hors de portée du batteur est déclarée injouable (wide ball). La définition d'un tel lancer, à l'appréciation de l'arbitre, est plus stricte pour un match à nombre de séries limité. La pénalité d'une wide ball est également au minimum d'un point. En outre, le lancer ne compte pas dans le décompte des lancers d'une série et la balle est donc rejouée.
  • Si la balle est perdue, l'un des chasseurs doit le déclarer. Si l'arbitre confirme que la balle est bel et bien perdue, l'équipe à la batte marque six points en plus des courses déjà effectuées au moment de la déclaration. La chose n'arrive pratiquement jamais en cricket de haut-niveau, la règle étant plutôt conçue pour des terrains amateurs, comportant des arbres, des buissons, des herbes hautes ou... visités par des animaux facétieux.
  • L'arbitre est libre de donner cinq points de pénalité à une équipe coupable de certains comportements répréhensibles, parmi lesquels : ralentissement intentionnel du jeu, dégradation intentionnelle du terrain de jeu, tentative de triche pour gagner des points, tentative de distraction du batteur, etc.

[modifier] Bowling

L'action du bowler
L'action du bowler

[modifier] Fielding

[modifier] Élimination des batteurs

Un batteur est éliminé s'il est dans l'une des situations suivantes  :

Batteur dont le wicket vient d'être détruit par la balle du lanceur adverse : il est bowled donc éliminé.
Batteur dont le wicket vient d'être détruit par la balle du lanceur adverse : il est bowled donc éliminé.
  • bowled : le bowler adverse réussit à détruire avec la balle le wicket devant lequel est le batteur actif, c'est à dire à faire tomber au moins un des bails par son lancer[42].
  • caught : l'un des joueur de champ, ou fielder, réussi à attraper la balle précédemment touchée par la batte du batteur et avant que celle-ci ne touche le sol[43].
  • leg before wicket (lbw) : la balle a été interceptée par la jambe, le pad ou le corps du batteur alors qu'elle allait toucher le wicket devant lequel il se trouve. Les Laws of Cricket précisent des cas particuliers[44].
  • run out : un des joueurs de champ détruit l'un des wicket pendant que les batteurs adverses sont en train de courir pour marquer un run. avec la balle alors que les batteurs accomplissent leurs runs. Le batteur le plus près du wicket détruit est éliminé[45].
  • stumped : le wicket-keeper adverse détruit le wicket du batteur actif avec la balle alors que celui-ci n'a pas soit une partie de son corps, soit une partie de la batte en contact avec la zone située derrière la popping crease et qu'il n'a pas commencé à courir pour marquer des points[46].
  • hit wicket : le batteur ou sa batte détruisent involontairement son propre wicket au cours du lancer[47].
  • hit the ball twice : le batteur frappe volontairement deux fois la balle avec sa batte[48].
  • handled the ball : le batteur touche volontairement la balle avec une main ayant laché la batte, sans l'approbation de l'équipe adverse[49].
  • obstructing the field : le batteur gène volontairement l'un des fielders adverses[50].
  • timed out : le batteur met plus de trois minutes après l'élimination du batteur précédent pour rejoindre l'aire de jeu[51].

Les cinq premières méthodes citées sont les plus courantes, les cinq autres étant plutôt rares, voire même quasiment jamais invoquées pour les trois dernières[52]. En Test cricket, la forme la plus ancienne de cricket au plus haut niveau international, il n'y a eu qu'une instance de joueur éliminé obstructing the field, sept instances de joueurs éliminés handled the ball et aucun joueur n'a été timed out[53], alors que près de 1900 matchs ont été joués depuis 1877 dans ce format[54].

Un batteur blessé ou malade peut être temporairement retired not out : il se retire du jeu et peut revenir dès qu'un de ses coéquipiers est éliminé ou se retire[55]. Par contre, un batteur qui s'est retiré du jeu pour tout autre raison ne peut revenir qu'avec l'accord du capitaine adverse. Dans le cas contraire, il est signalé retired out.

Un batteur peut être bowled, caught, leg before wicket, stumped et hit wicket uniquement si le lancer a été jugé valable par le juge-arbitre. Par contre, il peut être run out, handled the ball, hit the ball twice, obstructing the field et timed out quelle que soit la validité du lancer. Un wicket est mis au crédit du bowler qui a lancé la balle si le batteur est bowled, caught, stumped ou leg before wicket, mais pas dans les autres cas.

En théorie, un batteur ne peut être éliminé qu'après un appeal d'au moins un joueur de l'équipe adverse. Cet appel consiste généralement en l'exclamation « How's that? »[56] ou « Howzat? »[52].

[modifier] Conduite sur le terrain

Au cricket, un comportement honorable est requis de la part de tous les joueurs. Selon les règlements de l'ICC, les joueurs peuvent voir leur salaire diminué ou être suspendus pendant un certain nombre de matchs, voire d'années. L'ICC nomme un arbitre général pour chaque test-match et chaque ODI. Cet arbitre n'a aucun pouvoir durant le jeu, il s'agit plus d'un officiel chargé du bon déroulement du match. Il peut recevoir les requêtes des joueurs, des officiels de chaque équipe, et des arbitres. Il peut auditionner les parties en conflit, infliger aux joueurs des amendes proportionnelles à leur prime de match. L'arbitre de match peut également demander l'intervention d'un organe supérieur, qui peut infliger des sanctions allant jusqu'à la suspension à vie.

Parmi les infractions graves, entraînant les sanctions les plus lourdes, figurent :

  • les paris sur l'issue des rencontres
  • le trucage d'un match
  • la corruption d'un joueur en vue de l'une des deux fautes précédentes
  • la non-dénonciation du trucage d'un match, ou de paris sur un match

Les autres infractions sont classés en catégories de niveau 1, 2, 3 ou 4 :

[modifier] Infractions de niveau 1

  • infraction au code des couleurs et logos (logo commercial ou habillage de la batte exceptés)
  • mauvaise utilisation de son équipement ou des installation (jeter ou frapper sa batte, par exemple)
  • contestation, par la parole ou par le geste, d'une décision d'un arbitre
  • langage obscène, grossier ou insultant
  • contestations excessives
  • fait de montrer agressivement le pavillon (où les joueurs se retirent), à un batteur adverse qui va se retirer

[modifier] Infractions de niveau 2

  • récidive d'une infraction de niveau 1 dans les 12 mois qui suivent
  • contestation sérieuse, par la parole ou par le geste, d'une décision d'un arbitre
  • infraction au code des couleurs et logos concernant un logo commercial ou l'habillage de la batte
  • critique publique d'un incident du match, ou d'un officiel du match
  • contact physique délibéré et inacceptable avec un autre joueur, pendant le match
  • conduite agressive envers un arbitre pendant une contestation
  • distraction délibérée des autres joueurs, obstruction sur le terrain
  • fait de lancer violemment la balle en direction d'un joueur, d'un arbitre ou d'un officiel
  • langage obscène, agressif ou très insultant envers un autre joueur, un arbitre, un officiel ou un spectateur
  • trucage de la balle, en infraction avec la règle 42.3
  • toute tentative de truquer un match, que ce soit du point de vue du résultat, du nombre de points ou de toute autre statistique

[modifier] Infractions de niveau 3

  • récidive d'une infraction de niveau 2 dans les 12 mois qui suivent
  • intimidation envers un arbitre
  • menaces envers un joueur, un officiel ou un spectateur
  • langage ou geste insultant à connotation raciale, religieuse, sociale, nationale ou ethnique

[modifier] Infractions de niveau 4

  • récidive d'une infraction de niveau 3 dans les 12 mois qui suivent
  • menaces envers un arbitre
  • agression d'un autre joueur, arbitre, officiel ou spectateur
  • acte de violence durant le jeu
  • langage ou geste très insultant à connotation raciale, religieuse, sociale, nationale ou ethnique

Les sanctions pour chaque infraction varient suivant le niveau :

  • niveau 1 : amende — de 0% à 50% de la prime de match
  • niveau 2 : amende — de 50% à 100% de la prime de match ; suspension d'un test-match ou de 2 ODI
  • niveau 3 : suspension — de 2 à 4 test-matchs ou 4 à 8 ODI
  • niveau 4 : suspension — de 5 test-matchs à la suspension à vie, ou de 10 ODI à la suspension à vie

Pour les infractions de niveau 3 et 4, le montant des amendes est fixé par l'ICC sans corrélation avec la prime de match. Les infractions concernant les paris ou le trucage de matchs sont punis d'une suspension qui va de la suspension de 12 mois à la suspension à vie. Les amendes peuvent être fixées librement.

[modifier] Formes de cricket

[modifier] Cricket « Test »

Le cricket « test » est une forme de cricket international. Le premier test-match eut lieu le 15 mars 1877, durant la tournée de l'équipe d'Angleterre en Australie en 18761877. Il n'y avait pas de limitation de durée, et le nombre de lancers par série était fixé à 4. Le match prit fin le 19 mars par une victoire de l'Australie avec 45 points d'avance.

Depuis, plus de 1000 test matches ont été joués. En 2000, le nombre de pays pouvant jouer des test matches est passé à 10, avec l'arrivée du Bangladesh. De nos jours, les test matches sont joués en 5 jours, sans jour de repos.

[modifier] Cricket « première classe »

Le cricket « première classe » (first-class) ressemble au cricket test, sauf que les matches durent au moins 3 jours. Techniquement, le cricket test est un cricket première classe, mais l'expression est habituellement réservée aux rencontres nationales, entre régions ou entre villes.

[modifier] One-day International

C'est suite à la pression des chaînes de télévision, qui voulaient un format plus court et plus palpitant, que le cricket « one day » (en une seule journée) a été introduit dans les années 1960. Dans cette forme de cricket, chaque équipe n'est à la batte que pendant une seule période, soit deux périodes en tout. Généralement, la première période a lieu l'après-midi, et la seconde le soir, éclairée aux projecteurs. Le nombre de séries est limité, généralement à 50 pour les matches internationaux.

Cette forme de jeu a attiré tout de suite de nouveaux amateurs : il n'y a plus besoin de réserver 5 jours pour suivre un match, les joueurs peuvent porter des tenues colorées (d'où le surnom de « cricket pyjama »), contrairement aux test-matches où les joueurs jouent en blanc. Enfin, le jeu est plus rapide, avec plus d'intérêt dramatique.

Pourtant, beaucoup de puristes affirment que le cricket « test » demande beaucoup plus de sens stratégique, et que lui seul déploie tous les aspects du jeu. Ils reprochent au cricket « one day » de mettre trop l'accent sur le marquage rapide de points. Quoi qu'il en soit, le cricket « one day » ne fait pas partie du cricket première classe.

[modifier] List A cricket

Le cricket « liste A » est au cricket « one day » ce que le first-class est au cricket test. La plupart des nations du cricket possèdent des compétitions de forme « liste A ». Les manches sont généralement limitées, la limite court de 40 à 60. Cette catégorie n'a pas d'existence officielle pour l'ICC. C'est une invention de l'Association des historiens et statisticiens du cricket (ACHS), forgée pour le parallèle avec le fist-class"

[modifier] Cricket Twenty20

Cette forme de cricket se joue dans la plupart des grandes nations depuis son invention en 2003. L'objectif avoué lors de la mise au jour de cette forme de cricket est de redynamiser le monde du cricket en le pliant un peu plus au désirs du téléspectateur consommateur.

Dans un match Twenty20, le nombre d'overs est limité à 20 par équipe et la position des fielders est agencée de manière à maximiser le nombre de "tonks". Les matchs de twenty20 se jouent, comme les matchs "one day" avec une balle blanche et les joueurs portent des vêtements de couleurs. Toutefois à la différence des matchs "one-day", les joueurs ne portent pas leur nom sur leur maillot mais un pseudonyme. Un match Twenty20 dure trois heures en moyenne.

[modifier] Cricket club

Le cricket club est un cricket amateur, mais doté de règles formelles. Dans la grande majorité des cas, le nombre de manches est limité, usuellement à 30 ou 35 par période. Le cricket club est pratiqué de manière intensive dans les nations du cricket, mais aussi ailleurs par leurs émigrants. Il est fréquent de rencontrer des terrains de cricket club dont le pitch est en herbe synthétique.

[modifier] Cricket de plage

Le cricket de plage (beach cricket) est un terme appliqué à toutes les formes informelles de cricket, même s'il n'est pas joué sur une plage. Les règles sont habituellement issues d'un consensus entre les deux équipes, avant la partie. Bien souvent, les règles les plus complexes et les plus subtiles du cricket, comme le LBW, sont ignorées ou adaptées.

[modifier] Pays jouant au cricket à un niveau international

Icône de détail Voir l'article Cricket dans le monde.

Les équipes possédant le statut « test » (habilitées à jouer des test matches) sont, par ordre d'ancienneté, l'Australie, l'Angleterre, l'Afrique du Sud, les «West Indies» (Antilles britanniques), la Nouvelle-Zélande, l'Inde, le Pakistan, le Sri Lanka, le Zimbabwe et, depuis 2000, le Bangladesh. Le Kenya possédait autrefois, lui, le statut one-day international. Bien que le Kenya ne soit pas habilité à jouer des matches test, tout comme les pays « test », il n'avait pas à disputer les éliminatoires pour la Coupe du monde. Il a été déchu de ce statut en 2005, mais le Kenya figure parmi six pays formant une sorte de "deuxième division" du cricket mondial et dont les matchs d'un jour sont comptés comme ODI, avec les Bermudes, le Canada, l'Écosse, l'Irlande, et les Pays-Bas.

Parmi les autres nations du cricket, citons l'Argentine, le Chili, le Danemark, Hong Kong, Israël, la Namibie, Singapour, et les États-Unis.

[modifier] Les instances dirigeantes du cricket

Nations membres de l'ICC. En orange, équipes en test, en vert, équipes associées, en mauve, nations affiliées.
Nations membres de l'ICC. En orange, équipes en test, en vert, équipes associées, en mauve, nations affiliées.

C'est au Marylebone Cricket Club (MCC) que revient le rôle historique de législateur du cricket. À l'heure actuelle, c'est le Conseil international du cricket (ICC) qui régit le cricket international. Chaque nation du cricket a également des institutions sportives, chargées de sélectionner l'équipe nationale et de régir les compétitions nationales. Ces institutions sont :

  • en Angleterre : le Bureau du cricket anglais et gallois (England and Wales Cricket Board, ECB)
  • en Australie : Cricket Australia (CA)
  • en Afrique du Sud : le Bureau unitaire du cricket d'Afrique du Sud (United Cricket Board of South Africa, UCBSA)
  • aux Caraïbes : le Bureau du cricket des Caraïbes (West Indies Cricket Board, WICB)
  • en Nouvelle-Zélande : New Zealand Cricket (NZC)
  • en Inde : le Bureau de surveillance du cricket en Inde (Board of Control for Cricket in India, BCCI)
  • au Pakistan : le Bureau du Cricket au Pakistan (Pakistan Cricket Board, PCB)
  • au Sri Lanka : le Bureau de surveillance du cricket au Sri Lanka (Board of Control for Cricket in Sri Lanka, BCCSL)
  • au Zimbabwe: l'Union du cricket du Zimbabwe (Zimbabwe Cricket Union, ZCU)
  • au Bangladesh : le Bureau du cricket au Bangladesh (Bangladesh Cricket Board, BCB)

[modifier] Structure du cricket international

[modifier] Tournées, séries et tournois

Le cricket international n'a pas de structure formelle à proprement parler. Pourtant, les pays où se joue le cricket ont toujours organisé, sans intervention de l'ICC, leurs propres rencontres. La plupart des test-matches et des séries d'ODI prennent la forme de tournées.

Au cours d'une tournée, une équipe nationale se rend dans un autre pays et joue des matches d'entraînement ou de première classe contre des équipes régionales du pays d'accueil. Elle joue également des test-matches contre l'équipe nationale du pays, ou des ODI. Enfin, elle peut jouer des « tournois triangulaires » contre l'équipe nationale du pays d'accueil et une autre nation en tournée. Généralement, ces tournois triangulaires ont lieu au début ou à la fin d'une tournée. Dans ce type de tournoi, les trois équipes jouent l'une contre l'autre deux ou trois fois. Les deux équipes ayant marqué le plus de points (on compte 2 points pour une victoire, 1 point pour un match nul et 0 pour une défaite) jouent une finale.

Une série de test-matches peut compter de un à six matches, bien que ce dernier chiffre soit très rarement atteint. Les séries les plus importantes se jouent en cinq matches, les moins importantes en deux à quatre.

Pour la plupart des tournées, il existe un trophée décerné au vainqueur des séries. Pour les tournées Angleterre contre Australie, ce sont les Cendres (les Ashes), pour Australie-Indes occidentales, c'est le trophée Frank Worrel.

Les séries d'ODI comptent de trois à sept matchs. Il est habituel de jouer une série courte d'ODI en même temps qu'une série longue de test-matches. Outre les tournées, les nations du cricket peuvent organiser des ODI en terrain neutre. La Coupe Sahara était une série d'ODI joués tous les ans entre l'Inde et le Pakistan à Toronto (Canada), avant que le gouvernement indien n'ordonne la cessation de tous les liens de cricket avec le Pakistan. Contrairement aux ODI, les test-matches ne sont jamais joués en terrain neutre.

Outre les séries et les tournois aménagés par les pays eux-mêmes, l'ICC organise deux événements. La Coupe du monde de cricket a lieu tous les quatre ans. Y participent les pays ayant le statut « test », le Kenya et d'autres pays issus des éliminatoires. Le Trophée des champions se tient tous les quatre ans, entre les Coupes du monde. C'est un tournoi où une seule défaite entraîne l'élimination.

[modifier] Championnat « test »

Le Championnat « test » a été créé par l'ICC pour permettre aux amateurs de comparer toutes les équipes ayant le statut « test ». L'équipe qui est en tête à une date donnée remporte le Trophée test. Les points sont attribués à une équipe en fonction de ses résultats. Le classement se fait en fonction du rapport entre le nombre total de points marqués et le nombre de rencontres et de séries jouées.

[modifier] Championnat ODI

Le Championnat ODI a été créé pour des raisons similaires à celles du Championnat test. La structure en est similaire. Le championnat ne remplace pas la Coupe du monde, qui a bien plus d'importance dans l'esprit de la plupart des amateurs.

[modifier] Structure du cricket national

Dans la plupart des pays, l'organisation du cricket national est moins poussée que celle du cricket international. Il existe habituellement des trophées de première classe et des trophées pour les rencontres en nombre limité de manches. Il y a généralement des équipes par ville, puis par région. Parfois, des équipes composées d'employés d'une même entreprise sont autorisés à jouer.

[modifier] Joueurs de cricket célèbres

[modifier] Annexes

[modifier] Notes et références

  1. (en) Laws of Cricket - Law 1 sur le site du MCC
  2. (en) Criket Bowls Over HS Kids, The New York Post. Consulté le 17 avril 2007
  3. (en) Duke of Dorset sur Cricinfo.com
  4. ab (en) The oldest international contest of them all sur Cricinfo.com
  5. (en) United States of America v Canada - 1844 sur Cricketarchive.com
  6. (en) United States of America v Canada - 1846 sur Cricketarchive.com
  7. (en) John Marder et Adrian Cole, Cricket in the USA, Cricinfo.com
  8. ab (en) Deb Das, Cricket in the USA, Cricinfo.com
  9. (en) Martin Williamson, England v Australia 1861 - 1888, Cricinfo.com
  10. (en) Fiche de HH Stephenson sur Cricinfo.com
  11. (en) Australia remembers 1868 indigenous tour of England sur Cricinfo.com
  12. (en) Australia v England - 15,16,17,19 March 1877 sur Cricinfo.com
  13. (en) Martin Williamson, A short history of the Ashes, Cricinfo.com
  14. (en) Laws of Cricket sur le site du MCC
  15. ab (en) Laws of Cricket - Preface sur le site du MCC
  16. (en) Laws of Cricket - 1775 sur le site de l'Assocition of Cricket Statisticians and Historians
  17. (en) Laws of Cricket - Introduction sur le site du MCC
  18. ab Laws of Cricket - Preambule sur le site du MCC
  19. (en) Rules and Regulations sur le site de l'ICC
  20. (en) A basic guide to the game - The Field sur Cricinfo.com
  21. (en) Morgan to succeed Mali as president sur Cricinfo.com
  22. abc (en) Laws of Cricket - Law 19 sur le site du MCC
  23. (en) Laws of Cricket - Law 7 sur le site du MCC
  24. (en) Laws of Cricket - Law 9 sur le site du MCC
  25. (en) Laws of cricket - Law 8 sur le site du MCC
  26. (en) Laws of Cricket - Law 5 sur le site du MCC
  27. abcd (en) A basic guide to the game - Equipment sur Cricinfo.com
  28. abcde (en) Cameras, lights and coral pink sur Cricinfo.com
  29. ab (en) Laws of Cricket - Law 6 sur le site du MCC
  30. (en) Steven Lynch - Ask Steven - 19 juin 2006 sur Cricinfo.com
  31. (en) A basic guide to the game - Fielding sur Cricinfo.com
  32. (en) Laws of Cricket - Appendix D sur le site du MCC
  33. (en) One day cricket sur Abcofcricket.com
  34. Le mot prend un s final même au singulier. Référence : (en) A basic guide to the game - Basics sur Cricinfo.com
  35. abcd (en) Laws of Cricket - Law 12 sur Cricinfo.com
  36. (en) A basic guide to the game - First-class cricket sur Cricinfo.com
  37. (en) Laws of Cricket - Law 14 sur le site du MCC
  38. ab (en) Laws of Cricket - Law 22 sur le site du MCC
  39. (en) A basic guide of the game - The play sur Cricinfo.com
  40. (en) Laws of Cricket - Law 18 sur le site du MCC
  41. (en) A basic guide to the game - Scoring runs sur Cricinfo.com
  42. (en) Laws of Cricket - Law 30 sur le site du MCC
  43. (en) Laws of Cricket - Law 32 sur le site du MCC
  44. (en) Laws of Cricket - Law 36 sur le site du MCC
  45. (en) Laws of Cricket - Law 38 sur le site du MCC
  46. (en) Laws of Cricket - Law 39 sur le site du MCC
  47. (en) Laws of Cricket - Law 35 sur le site du MCC
  48. (en) Laws of Cricket - Law 34 sur le site du MCC
  49. (en) Laws of Cricket - Law 33 sur le site du MCC
  50. (en) Laws of Cricket - Law 37 sur le site du MCC
  51. (en) Laws of Cricket - Law 31 sur le site du MCC
  52. ab (en) A basic guide to the game - Ways of getting out sur Cricinfo.com
  53. (en) Unusual dismissals - Test cricket sur Cricinfo.com
  54. (en) Aggregate/overall records - Test cricket sur Crinfo.com
  55. (en) Laws of Cricket - Law 2 sur le site du MCC
  56. (en) Laws of Cricket - Law 27 sur le site du MCC

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

Pages sur ce thème sur les projets Wikimedia :