Coup d'État de septembre 2006 en Thaïlande

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Carte par The World Fact Book  C.I.A.
Carte par The World Fact Book C.I.A.

Le coup d'État du 19 septembre 2006 en Thaïlande fait suite à une instabilité gouvernementale, et à quelques scandales politiques. Le pays connaît également une vague de violence terroriste séparatiste de la part d'extrémistes musulmans dans sa partie sud. Mais ce sont les membres de la Royal Thai Army qui ont assiégé les bâtiments du Premier Ministre Thaksin Shinawatra, absent lors des événements. Bangkok est passée en quelques heures sous le contrôle des militaires sans effusion de sang.

Le 19 septembre 2006, près de quatorze blindés ont pris position autour de la Maison du gouvernement à Bangkok, et près de cinquante soldats sont entrés dans l'édifice pour en prendre le contrôle. Depuis les États-Unis où il s'était rendu pour l'assemblée générale des Nations unies à New York, Thaksin Shinawatra a tenté de limoger le général Sonthi Boonyaratglin responsable du putsh et a proclamé l'état d'urgence strict à Bangkok.

Des passants se font photographier à coté d'un militaire
Des passants se font photographier à coté d'un militaire

Le lendemain, le Roi Bhumibol Adulyadej avalise le coup d'État et le gouvernement militaire du général Sonthi Boonyaratglin par un décret royal légitimisant le renversement d'un gouvernement considéré comme responsable de dérives affairistes et autocratiques menant le pays au « désastre »[1]; Sonthi prend la tête d'un gouvernement provisoire et du Conseil pour une Réforme Démocratique sous l'égide de la Monarchie Constitutionelle [2].

Les provinces rurales du Nord et du Nord-Est seraient fidèles au Premier ministre Thaksin tandis que les régions urbaines, plus riches, Bangkok et le Sud seraient favorables aux putschistes[3].

Les putschistes ont aussi déclaré la loi martiale, dissout le parlement, annulé la constitution et le conseil constitutionnel, sévèrement limité la liberté d'expression, interdit les rassemblements politiques, interdit la création de nouveaux partis politiques et mis les médias locaux sous contrôle de la censure militaire.

Les médias internationaux rappellent que les coups d'État militaires sont fréquents en Thaïlande (qui en serait à son dix-huitième coup d'État, le dernier datant de mai 1992).

Le coup a reçu des manifestations de soutien de la part du public mais a aussi suscité des protestations.

Le général à la retraite Surayud Chulanont, ancien commandant en chef de l'armée, a été nommé premier ministre par intérim et une constitution provisoire a été proclamée le 1er octobre.

Un soldat dans la rue lors du coup d'état. Le tissus jaune signifie que l'armé reste fidèle au roi.
Un soldat dans la rue lors du coup d'état. Le tissus jaune signifie que l'armé reste fidèle au roi.

[modifier] Références

  1. référence nécessaire
  2. Conseil pour une Réforme Démocratique sous l'égide de la Monarchie Constitutionnelle Council for Democratic Reform under Constitutional Monarchy
  3. LEMONDE.FR avec Reuters, AFP et AP

[modifier] Liens externes

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