Costume de la Rome antique

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Drapé de la toge : bras droit libre, bras gauche couvert
Drapé de la toge : bras droit libre, bras gauche couvert

Les vêtements sous la Rome antique sont notamment la fibule, la toge, la stola, les braies.

Sommaire

[modifier] Matières premières

Les Romains ont utilisé plusieurs types de fibres différents. La laine était probablement la plus utilisée, car elle était facilement disponible et relativement facile à préparer. Le lin et le chanvre étaient également utilisés pour créer les tissus, même si leur préparation est plus compliquée que celle de la laine. Il y a des preuves qu'ils utilisaient le coton[1], mais plus rarement. La soie, importée de Chine était également connue.

Ces fibres, de natures différentes, devaient être préparées de différentes manières. Selon Forbes[2], la laine de mouton contenait autour de 50% d'impuretés graisseuses, les fibres de lin et de chanvre 25% d'impuretés, la soie environ 19 à 25%, mais le coton, le plus pur de tout les textiles en contient seulement 6%.

La fibre la plus utilisée, la laine, a sûrement été le premier type de fibre tournée[3]. Les moutons de Tarentum étaient renommés pour la qualité de leur laine[4] cependant les Romains n'ont pas cessé d'essayer d'améliorer les races par croisement[5]. Le travail de la laine était effectué par les lanarii pectinarii. L'urine récoltée dans les latrines était utilisée pour le dégraissage de la laine (et le traitement du cuir). 'La préparation du lin et du chanvre est relativement semblable et a été décrite par Pline l'Ancien. Il faut après la récolte, les immerger, enlever l'écorce et exposer les fibres. Une fois sèches, les fibres doivent être brisées mécaniquement (par un maillet) puis il faut les lisser[6]. Ces fibres étaient ensuite tissées. Le lin et le chanvre sont des fibres très résistantes et solides.

La soie et le coton étaient importés de Chine et d'Inde, respectivement. La soie était rare et chère et réservée aux plus riches et portée par les femmes[7].

Les Romains devaient tourner leurs fibres avec une quenouille manuelle. Ils utilisaient au minimum de l'alun de fer comme fixateur et on sait qu'ils utilisaient le Murex brandaris comme teinture rouge, couleur de l'empereur. Une teinture plus courante était l'Indigo qui permettait d'obtenir des teintes du jaune au bleu. La Garance, encore meilleur marché permettait d'obtenir du rouge. Selon Pline l'Ancien une couleur noirâtre était préférée à une couleur rougeâtre. Le Jaune, obtenu à partir du safran, était cher et était réservé aux vêtements de mariée et aux vestales. Le nombre des couleurs était donc inférieur à aujourd'hui.

Les découvertes archéologiques montrent des vases grecs dépeignant l'art du tissage. Les auteurs antiques mentionnent l'art du tissage et de la production des fibres. D'autre part certains tissus ont survécu des centaines, même des milliers d'années. D'autre part, comme l'habillement est nécessaire, les échantillons découverts sont nombreux et divers. Ces tissus fournissent souvent les informations les plus précieuses sur les techniques employées, sur les teintures utilisées, sur la nature des sols d'origine des fibres et donc sur les routes commerciales utilisées, sur le climat, etc. Les recherches historiques dans le domaine sont très actives car elles permettent de comprendre beaucoup d'aspect de la vie des romains.

Les tissus employés étaient les mêmes qu'en Grèce, mais les techniques de tissages s'étaient améliorées et les étoffes de lin et de laines étaient d'une plus grande finesse.

[modifier] La tannerie

Les Romains savaient obtenir du cuir souple, et du cuir dur (en le faisant bouillir) pour créer des armures. Ils savaient teindre leurs cuirs. Leurs outils ressemblaient à ceux du Moyen Âge. Ils connaissaient deux techniques de tannage dont le tannage minéral.

Le cuir était également utilisé pour faire des chaussures de deux types ; les sandales et les bottes.

Les Romains employaient rarement des peaux de chèvres, de porcs ou de moutons surtout ou d'animaux sauvages comme les cerfs. Ils préféraient utiliser le cuir des animaux les plus courants : les bovins. Le cuir plus épais et plus vigoureux était le même utilisé pour faire des semelles[8].

Icône de détail Article connexe : Caligae.

[modifier] Les types de vêtement

Les codes vestimentaires étaient complexes et devaient refléter la classe sociale, le sexe et langage du quidam.

Nombre de vêtements portés à Rome étaient semblables à ceux portés en Grèce à la même époque à l'exception de la toge proprement romaine. Jusqu'au Ve siècle av. J.-C. la toge est uni-sexe et sans distinction de rang. Seule la qualité de la matière distinguait les toges des riches de celle des pauvres. Les classes supérieures revêtaient des toges de la laine la plus fine dans sa couleur naturelle, alors que celles des classes inférieures étaient en tissus grossiers ou faites d'un feutre mince. Ensuite, les femmes portent des stolas d'une grande simplicité et suivaient plus ou moins leurs équivalents grecs. Elles étaient composées de deux rectangles de tissus réunis sur un des longs côtés par des fibules, des broches, et plus tard, des boutons, de telle sorte que le tissu tombait droit devant.

Par dessus la stola, venait la palla, une pièce de tissus oblongue que l'on pouvait porter en manteau seul ou en manteau avec capuchon, ou encore avec l'extrémité passée sur l'épaule et l'autre drapée sur le bras opposé.

Les romaines portaient des sous-vêtements, un simple rectangle cousu en tube et épinglé sur les épaules comme un chiton. Le strophium est un autre sous-vêtement.

Dans la Rome antique, il était mal vu pour une femme de porter une toge car elle était associé à la prostitution (uniquement pour les femmes).

Icône de détail Article connexe : Braie.

[modifier] Les chaussures

Une sandale romaine typique (calceus ou calceolus pour les femmes) se compose d’une semelle de cuir et d'un long lacet qui s'enroule vers le haut de la jambe du porteur. Une chaussure romaine typique laisse toujours une partie du pied exposée. À partir de ces deux catégories, on a trouvé de très nombreux modèles. La plupart des modèles spécifiques de chaussures romaines proviennent de la Grèce. On suppose que les chaussures de femmes se reconnaissent par la finesse et la légèreté de leur cuir. Les Romains ont inventé les chaussettes pour leurs soldats, qui devaient combattre au nord.

Reconstitution actuelle de caligae
Reconstitution actuelle de caligae

On dénombre :

  • la baxa, une sandale légère portée par les intellectuels
  • la carbatina, une chaussure de paysan fabriquée en une seule pièce de cuir
  • la caliga, chaussure des soldats
  • le cothurnus et la crepida, utilisés par les acteurs.
  • la pero, botte pour les travaux agricoles
  • le sandalium ou obstrigilium, sandale pour les femmes
  • le phaecasium, chaussure blanche des prêtres orientaux
  • les sculponae sont des sabots
  • le soccus, pantoufle sans lanière pour l'intérieur portée par hommes et femmes
  • La solea, pantoufle avec lanière

[modifier] Les vêtements d'apparat

  • La toge prétexte, toge bordée de bande de pourpre portée par les enfant et les magistrats lors des cérémonies officielles.
  • La toge picte (Toga picta ou toga palmata) toge pourpre bordée d'or utilisée par les généraux lors de leurs triomphes.
  • La Laena est une robe d'apparat de la Religion romaine portée par le roi et les flamines lors des sacrifices.
  • La trabée (Trabea) est une toge d'apparat. Entièrement pourpre elle est portée par les statues des Dieux ou des Empereurs. Safran, elle est portée par les Augures, blanche à bande pourpre, elle est portée par les consuls lors des fêtes publiques et par les chevaliers lors des transvectio.Dépliée, elle mesure 5 mètres de long!
  • La Crocota est un vêtement féminin couleur safran portée par les prêtresses de Cybèle

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Bibliographie

  • (en)Waterer, John W. Leather Craftmanship. New York: Frederick A. Praeger, Publishers, 1968.
  • La Vie de la Rome antique, Que sais-je ? n°596 (ISBN 2130432182)

[modifier] Notes

  1. L'Histoire naturelle de Pline l'Ancien livre XII 38
  2. Forbes, R. J. Studies in Ancient Technology vol. IV. Netherlands: E.J. Brill, 1964.
  3. Walton, Perry. The Story of Textiles. New York : Tudor, 1925
  4. L'Histoire naturelle de Pline l'Ancien
  5. Columelle
  6. Strong, Donald et David Brown. Roman Crafts. Londres : Gerald Duckworth and Co., 1964.
  7. Pline l'Ancien Livre XI 77.
  8. Waterer, John W. Leather Craftmanship. New York : Frederick A. Praeger, Publishers, 1968.
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