Cornelius Castoriadis

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Cornelius Castoriadis (Κορνήλιος Καστοριάδης) (11 mars 1922 à Constantinople (depuis 1930 Istanbul) - 26 décembre 1997 à Paris) est un philosophe, économiste et psychanalyste français d'origine grecque, défenseur du concept d'« autonomie politique ». En 1949, il fonde avec Claude Lefort le groupe Socialisme ou barbarie, d'où sort la revue du même nom et qui est dissout au printemps 1967.

Sommaire

[modifier] Biographie

Castoriadis naît à Constantinople en 1922. Il rejoint la France en 1946. Il devient économiste auprès de l'OCDE de 1948 à 1970.

Adhérent d'un parti trotskiste, le Parti communiste internationaliste (IVe Internationale), il y crée en août 1946 avec Claude Lefort (dit Montal) une tendance minoritaire. La tendance Chaulieu-Montal (Chaulieu étant son pseudonyme) quitte en 1949 le PCI pour se constituer en groupe autonome, qui se rapprochera plutôt du communisme de conseils, Socialisme ou Barbarie. Le premier numéro de la revue du même nom paraît en mars 1949.

En novembre 1956, suite aux événements de Hongrie, il participe avec quelques membres de S ou B (dont Lefort) à un Cercle international des intellectuels révolutionnaires (où se retrouvent entre autres Georges Bataille, André Breton, Michel Leiris, Edgar Morin, Maurice Nadeau).

En 1958, le groupe S ou B connaît une scission autour de la question de la constitution d'une organisation révolutionnaire. Claude Lefort et Henri Simon quittent le groupe pour créer ILO, qui devient Informations et correspondances ouvrières (ICO). Castoriadis fait partie de ceux qui maintiennent Socialisme ou Barbarie.

Nouvelle scission en 1963. Le 13 mars 1964, Castoriadis tient conférence sur le thème « Marxisme et théorie révolutionnaire », et le 15 mai sur la question : « Qu'est-ce qu'être révolutionnaire aujourd'hui ? ».

À partir de 1964, Castoriadis devient membre de l'École freudienne de Paris, fondée par Jacques Lacan, auquel il s'oppose dès 1967.

En 1967, le groupe Socialisme ou Barbarie se saborde officiellement et publie un texte d'autodissolution.

En 1968, Castoriadis se marie avec Piera Aulagnier. En 1969, il quitte l'EFP. Il participe à la formation du Quatrième groupe. Castoriadis commence une deuxième analyse didactique avec Jean-Paul Valbrega et commence à exercer comme analyste à partir de 1973.

Castoriadis s'intéresse également à la recherche philosophique. À la fin des années 1970, il écrit dans Topique, à partir du livre Un destin si funeste, un long article critiquant vivement la pensée structuraliste, à travers tant Michel Foucault que Roland Barthes, Louis Althusser, Gilles Deleuze et Félix Guattari.

En 1980, Castoriadis est nommé directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS).

Cornelius Castoriadis est mort le 26 décembre 1997 et est inhumé au cimetière du Montparnasse (6e division).

[modifier] Philosophie

[modifier] Deux ontologies

Son concept-clef est la distinction entre deux « ontologies ». Une ontologie est un mode d'être, une modalité d'être.

  • L'ontologie ensembliste-identitaire
  • et l'ontologie sociale-historique.

Par exemple :

La vache est un mammifère (signifie la vache appartient à l'ensemble des mammifères).
Castoriadis distingue deux sens au verbe être, « appartenir à un sous-ensemble » ou bien « entretenir des relations avec le Cosmos ». Lorsqu’un membre d’une certaine tribu dit « mon grand-père est un puma », le verbe être n’a pas la même signification que « ma vache est un mammifère ». D’un côté, ma vache appartient à l’ensemble des mammifères, d’un autre côté mon grand-père, ma tribu et moi-même « entretenons les mêmes relations avec le Cosmos » que les pumas.
Lorsqu’un chrétien dit que l’hostie consacrée « est » le corps du Christ, il sait très bien qu’un fragment de pain n’appartient pas à l’ensemble des divinités, mais il signifie que, après consécration, cette hostie entretient avec le Cosmos les mêmes relations que son dieu ; en mangeant ce fragment le fidèle entre en communion avec ce dieu, indépendamment des caractéristiques moléculaires de ce fragment. Ceci illustre le mode d’être social-historique.

Autre exemple :

« Les galaxies appartiennent au même ensemble d'êtres, une galaxie peut mourir, mais une autre galaxie ayant les mêmes règles de fonctionnement pourra naître. Ce n'est pas du tout le cas pour les êtres de type social-historique : l'empire romain est mort, il n'apparaîtra jamais d'autre empire qui aura le même genre de fonctionnement ni de destin ; on n'a rien dit si l'on définit un « empire » par son appartenance à « l'ensemble des empires », il n'y a que des empires distincts dans le temps et l'espace, indéfinissables par un ensemble exhaustif de propriétés communes. Toute institution humaine et toute psyché possède cette caractéristique ontologique. »

Pour bien illustrer sa pensée sur ce point, lire dans l'Encyclopædia Universalis de 2002 son article « Technique » : « ...l'énorme part d'indétermination que comporte toute organisation du travail, y compris la plus « scientifique », même lorsqu'on a fixé la base matérielle et l'ensemble des autres conditions, hormis celles qui sont relatives au comportement des hommes, des individus et des groupes »[1].

[modifier] Imaginaire social

Icône de détail Article détaillé : Imaginaire social.

Le changement social implique des discontinuités radicales qui ne peuvent pas être comprises en termes de causes déterministes ou présentées comme une séquence d'événements. Le changement émerge à travers l'imaginaire social. Toutes les sociétés construisent leurs propres « imaginaires » : institutions, lois, traditions, croyances et conduites. Au fil de ses livres Castoriadis donne un certain nombre d'illustrations :

  • nous trouvons ridicules, rustres voire répugnantes certaines coutumes culinaires de nos voisins : les Français mangent des grenouilles, des escargots, les Anglais mangent des petits pois vert-fluo, font bouillir le gigot avec la confiture. Nous percevons le langage de nos voisins comme étant composé de sons trop forts, grossiers, gutturaux, de borborygmes barbares, quand ils parlent sur la plage nous avons l'impression qu'ils se disputent, et pourtant tous les bébés à la naissance ont bien les mêmes organes de l'ouïe et du parler !
  • à un stade plus complexe, dans chaque civilisation, l'échelle des peines est différente, résulte d'un processus de construction, avec des comparaisons souvent étonnantes à l'intérieur d'une civilisation ou à l'extérieur, mais le résultat est clair, l'échelle des peines reflète les valeurs d'une civilisation, et ceci sans aucun mécanisme de construction déterministe simple.
  • autre étude de cas vieille de plus de 4000 ans, le chandelier à 7 branches. Castoriadis a entendu les raisonnements des fonctionnalistes selon lesquels une institution, si imaginaire qu'elle paraisse, s'expliquerait toujours par une nécessité fonctionnelle apte à mieux huiler les rouages de cette société. Ils disent que les croyants et pratiquants juifs avaient besoin de s'éclairer lors de leur culte dans un endroit clos et sombre, d'où la nécessité fonctionnelle de torches ou chandelles et chandeliers. De même ces fonctionnalistes vous diront qu'à partir du moment où ce chandelier était rattaché au « sacré », il fallait bien trouver un marqueur, une balise, une étiquette pour marquer que cet objet n'est pas profane mais sacré. Pourquoi ne serait-ce pas le nombre de branches ? Or si on veut marquer le sacré par un nombre, il est fonctionnel de choisir un nombre « magique », d'où les 7 branches du chandelier sacré juif, CQFD disent les fonctionnalistes. À ceci Castoriadis rétorque qu'il est bien d'accord sur ce raisonnement fonctionnaliste, ensembliste-identitaire, mais dans la collection des nombres magiques disponibles sur terre, on aurait pu choisir 3 ou 5 ou 11 ou 9 ou 13 ou autre... Ce « petit je ne sais quoi », le choix du nombre magique spécifique 7 est la petite frontière imaginaire non-déterministe qui sépare l'ontologie sociale-historique de l'ontologie ensembliste-identitaire. Une institution humaine ne peut jamais être réduite à une création 100 % déterministe.

Pour René Barbier, l'imaginaire social selon Castoriadis, correspond à un processus principalement créateur.

[modifier] Quelques considérations historiques

Il en découle un certain nombre de conséquences simples, sur des problèmes du siècle écoulé par exemple :

  • le champ social-historique ne peut pas être régi par un déterminisme matérialiste et historique, car ce concept appartient à l'ontologie ensembliste-identitaire.
  • De même, il serait hors-champ d'affirmer que l'expérience soviétique fut une réalisation ratée d'une idée juste.

Selon Castoriadis, dans le domaine des institutions humaines, il n'existe pas de modèle théorique, il n'existe qu'une réalisation qui se produit dans le temps, au fil des millions de décisions particulières et de conduites individuelles ponctuelles ; en cas d'échec, les causes doivent être comprises, par l'analyse des visées individuelles et de leur évolution; mais on ne remet pas la machine à zéro, on ne rejoue pas la partie comme au flipper, ce n'est pas « bonus, same player shoots again » mais « game over » ; d'autres institutions et d'autres expériences sociales auront lieu. Symétriquement le mode de production capitaliste, l'univers de l'exploitation capitaliste ne sont pas des incarnations dégénérées d'une vraie bonne théorie du marché, ce ne sont que des créations imaginaires et réelles qui finiront par s'écrouler, aucun gouvernement ne pourra dire, bon, on recommence le capitalisme en évitant les bavures du passé ! Il ne s'agit pas d'une séance ratée de travaux pratiques sur la base d'un bon cours magistral.

[modifier] Autonomie et hétéronomie

Icône de détail Article détaillé : Autonomie et hétéronomie.

Castoriadis insiste sur l'existence et la nécessité d'une démarche : le projet d'auto-émancipation autonome. Selon lui, jusqu'à présent les sociétés ont été hétéronomes, elles ont construit leurs imaginaires : institutions, lois, traditions, croyances et conduites, en les attribuant à quelque autorité extra-sociale : Dieu, les Ancêtres, la nécessité Historique, c'est-à-dire que les sociétés hétéronomes ne se rendent pas compte que les institutions sont auto-construites. Castoriadis pense que l'humanité ne pourra échapper à la catastrophe que :

  1. en connaissant le caractère autonome des institutions imaginaires
  2. et ayant la volonté explicite de s'auto-instituer, de s'auto-émanciper.

En ce sens son alternative socialisme ou barbarie aurait bien pu s'appeler émancipation-autonome ou barbarie.

[modifier] Deux articulations fondamentales chez Castoriadis

[modifier] Articulation individuel/collectif

Castoriadis a abordé les deux facettes de l'ontologie sociale-historique-psychique-imaginaire, la facette individuelle et la facette sociale. Selon lui, les institutions aussi bien que les psychés s'auto-élaborent dans le temps, peut-être pas la même échelle de temps pour les deux mais certainement dans le temps. Elles ont une interaction réciproque, un rapport dialectique aurait-on dit dans les années 1960. Rappelons pour mémoire les interactions intercivilisationnelles et les interactions interpersonnelles, une civilisation se développe au contact et en friction avec les civilisations voisines, un psychisme se développe au contact et en friction avec d'autres psychismes. Ce n'est pas là l'apport de Castoriadis, ce qui l'intéressait plus est d'examiner comment les institutions d'une civilisation résultent du long travail de millions de psychés individuelles non-figées, le développement du psychisme d'un ex-bébé résulte de son long bain dans une civilisation non-figée. Ceci pourrait sembler un lieu commun presque déterministe, tel n'est pas le cas à cause précisément de la petite part irréductiblement non-fonctionnelle de l'ontologie sociale-historique.

Leurs points ontologiques parallèles sont assez simples à identifier

  • les deux s'appuient sur (s'étayent sur) le réel ensembliste-identitaire. Une institution ne divague pas dans un complet hasard, elle répond pour partie à un besoin fonctionnel, un psychisme répond aussi pour partie à un besoin fonctionnel de sauvegarde et développement de la vie de l'individu.
  • les deux ne se contentent pas de l'aspect fonctionnel ; elles connaissent un petit je-ne-sais-quoi, une petite fraction d'aléa arbitraire non-nécessaire et absolument pas liée à tel ou tel besoin précis.
  • les deux sont uniques et ne se rejoueront pas. Il s'agit de la même remarque que pour l'empire romain. Un bébé aura son destin psychique unique et non-rejouable, son psychisme se développera selon une certaine trajectoire mi-nécessaire mi-aléatoire, si on s'aperçoit d'une erreur il est hors de question de faire marche arrière et de repartir sur un meilleur embranchement. Il en est de même pour une société, une civilisation, on ne rejoue pas la partie.

[modifier] Articulation synchronique/diachronique

Un aspect primordial bien que difficile à exprimer clairement avec les modestes moyens de nos métaphores est la relation au temps qu'entretiennent les êtres de l'ontologie sociale-historique. Au fil de ses ouvrages Castoriadis y a consacré de longs paragraphes. Contentons-nous de ses remarques sur les deux manières de parler des institutions sociales-historiques. Une institution revient souvent à titre d’exemple, le langage ; on peut étudier le langage soit sous la forme d’une coupe instantanée, soit sous l’angle de l’évolution de tel sous-ensemble au fil du temps :

  • approche synchronique, c’est-à-dire que l'on étudie une « coupe instantanée » de diverses institutions voisines au même instant T. Par exemple je peux envisager d'étudier les lois, le système scolaire et les banlieues en France en septembre 2005. C'est déjà une vaste tâche qui me mènerait certainement à élargir mon instantané à d'autres institutions voisines, l'apprentissage, l'entreprise, la prison, l'hôpital, les médias; et je serai peut-être poussé à comparer les mêmes institutions à la même date dans les pays voisins, Allemagne, Angleterre, Italie. En fait Castoriadis a tendance à penser que quand on tire un fil de l'écheveau, tous les autres fils finiront par se manifester car tout se tient dans le résultat instantané d'une construction sociale-historique.
  • approche diachronique, c’est-à-dire que l'on étudie une seule institution dans son déroulement au cours du temps. Par exemple je peux envisager l'étude des transports en commun en France de 1805 à 2005. Je rencontrerai probablement des nécessités de déborder mon sujet et il serait étonnant que je n'aborde pas les transports en banlieue.
  • les deux approches débordent l'une sur l'autre. En effet, note Castoriadis, en matière sociale-historique tout interagit avec tout et réciproquement, la simplification synchronique multi-sujet ainsi que la simplification diachronique mono-sujet pour utiles qu'elles soient en première approche ne sont pas tenables très longtemps, les fils de mon écheveau s'entremêlent dans le temps et dans les institutions, surtout le temps qui a un relief privilégié chez Castoriadis, non seulement les institutions se construisent avec le facteur temps (entre autres facteurs) mais encore ce serait un non-sens de parler d'institutions sociales-« historiques hors-temps ».

[modifier] Concept d'ensembliste-identitaire et mathématiques

Pour voir plus clair sur la volonté de rigueur quasi-mathématique de Castoriadis dans ce domaine, lire la page ensembliste-identitaire et mathématiques. On y trouvera l'explication des deux termes ensembliste et identitaire, par la référence que fait Castoriadis à la théorie des ensembles et l'identité d'une classe d'équivalence. L'auteur avait tenté de résumer ce concept par le néologisme « ensidique », mais cela a avorté.

[modifier] Totalitarismes

Castoriadis s'inquiète de voir en l'histoire de l'humanité celle des horreurs, le monde occidental ne s'en distinguant guère hormis par un détail qui fait sa spécificité :

(...) on est capable en Occident, du moins certains d'entre nous, de dénoncer le totalitarisme, le colonialisme, la traite des Noirs ou l'extermination des Indiens d'Amérique. Mais je n'ai pas vu les descendants des Aztèques, les Hindous ou les Chinois, faire une autocritique analogue, et je vois encore aujourd'hui les Japonais nier les atrocités qu'ils ont commises pendant la Seconde guerre mondiale.

Il s'émeut par ailleurs de ce que cette attitude hypercritique choisie par le monde occidental conduise à des distorsions dans la vision du réel :

la colonisation de certains pays arabes par les Européens a duré, dans le pire des cas, 130 ans: c'est le cas de l'Algérie, de 1830 à 1962. Mais ces mêmes Arabes ont été réduits à l'esclavage et colonisés par les Turcs pendant cinq siècles. La domination turque sur le Proche et le Moyen-Orient commence au XVe siècle et se termine en 1918. Il se trouve que les Turcs étaient musulmans - donc les Arabes n'en parlent pas. L'épanouissement de la culture arabe s'est arrêté vers le XIe, au plus le XIIe siècle, huit siècles avant qu'il soit question d'une conquête par l'Occident. Et cette même culture arabe s'était bâtie sur la conquête, l'extermination et/ou la conversion plus ou moins forcée des populations conquises. En Egypte, en 550 de notre ère, il n'y avait pas d'Arabes - pas plus qu'en Libye, en Algérie, au Maroc ou en Irak. Ils sont là comme des descendants des conquérants venus coloniser ces pays et convertir, de gré ou de force, les populations locales. Mais je ne vois aucune critique de ces faits dans le cercle civilisationnel arabe. De même, on parle de la traite des Noirs par les Européens à partir du XVIe siècle, mais on ne dit jamais que la traite et la réduction systématique des Noirs en esclavage a été introduite en Afrique par les marchands arabes à partir des XI-XIIe siècles (avec, comme toujours, la participation complice des rois et chefs de tribus noirs), que l'esclavage n'a jamais été aboli spontanément en pays islamique et qu'il subsiste toujours dans certains d'entre eux.

Il s'efforce dès lors de remettre la situation en perspective, sans indulgence, mais également sans humilité unilatérale :

Je ne dis pas que tout cela efface les crimes commis par les Occidentaux, je dis seulement ceci: que la spécificité de la civilisation occidentale est cette capacité de se mettre en question et de s'autocritiquer. Il y a dans l'histoire occidentale, comme dans toutes les autres, des atrocités et des horreurs, mais il n'y a que l'Occident qui a créé cette capacité de contestation interne, de mise en cause de ses propres institutions et de ses propres idées, au nom d'une discussion raisonnable entre être humains qui reste indéfiniment ouverte et ne connaît pas de dogme ultime.

[modifier] Anecdotes

Au premier trimestre 1979, une violente dispute médiatique opposa Cornelius Castoriadis ainsi que l'historien Pierre Vidal-Naquet à l'écrivain Bernard-Henri Lévy au sujet de nombreuses erreurs factuelles dans le livre de ce dernier, Le Testament de Dieu[2].

À sa mort, fin 1997, le journal Le Monde sortit une rubrique nécrologique dont la seule citation, coupée de tout contexte, était à peu près « le but d'une civilisation est-il de changer de voiture tous les trois ans ? », ce qui laissait à penser que Castoriadis n'était qu'un analyste critique de la société de consommation.

[modifier] Œuvres

  • Disponibles :
    • L'Institution imaginaire de la société - 1975
    • Les Carrefours du labyrinthe - 1978
    • Domaines de l'homme (Les carrefours du labyrinthe II) - 1986
    • Le Monde morcelé (Les carrefours du labyrinthe III) - 1990
    • La Montée de l'insignifiance (Les carrefours du labyrinthe IV) - 1996
    • Fait et à faire (Les carrefours du labyrinthe V) - 1997
    • Figures du pensable (Les carrefours du labyrinthe VI) - 1998
    • Sur le politique de Platon - 1999
    • Sujet et vérité dans le monde social-historique, Séminaires 1986 1987, La création humaine 1 - 2002
    • Ce qui fait la Grèce, 1. D'Homère à Héraclite, La création humaine 2 - 2004
    • Une Société à la dérive, entretiens et débats 1974-1997 - 2005
    • Fenêtre sur le chaos, Seuil, 2007, (ISBN 2020908263)
  • Épuisées :
    • Mai 68 : la brèche (sous le pseudonyme P. Coudray, co-écrit avec Claude Lefort et Edgar Morin) - 1968
    • La Société bureaucratique en 2 tomes : Les Rapports de production en Russie et La Révolution contre la bureaucratie - 1973
    • L'Expérience du mouvement ouvrier en 2 tomes : Comment lutter et Prolétariat et organisation - 1974
    • Le Contenu du socialisme - 1979
    • Capitalisme moderne et révolution en 2 tomes - 1979
    • Devant la guerre, tome 1 - 1981 (il n’y a jamais eu de tome 2)

[modifier] Notes et références

  1. « Technique », Encyclopædia Universalis, 29 pages.
  2. La critique du Testament de Dieu de Bernard-Henry Lévy (1979) - Pierre Vidal-Naquet

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Bibliographie

[modifier] Liens externes