Corneliu Vadim Tudor

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Corneliu Vadim Tudor (né le 28 novembre 1949 à Bucarest) est un important homme politique roumain.

[modifier] Biographie

  • Il vient d'une famille de classe ouvrière. Son père était un prêtre baptiste, mais il professe la religion orthodoxe roumaine.
  • Dans sa jeunesse étant (ou feignant de l'être) un admirateur du cinéaste français Roger Vadim, il a choisi le pseudonyme Vadim.
  • Il a obtenu une licence en philosophie de l'université de Bucarest en 1971.
  • En 1975, il a étudié à l'école des officiers de réserve à Bucarest.
  • Eugene Barbu a été honoré d'un prix de Herder, qui a permis à Vadim Tudor d'étudier l'histoire à Vienne, en 1978-1979.
  • Il a travaillé en tant que journaliste, rédacteur et poète sous le régime communiste, notamment en participant au culte de la personnalité effrené qui entourait le Conducator Nicolae Ceauşescu; au début des années 70, il a édité le magasine România Libera (Roumanie libre) et après 1975 était un rédacteur à l'agence de presse Agerpress.
  • Elu sénateur roumain depuis 1992.
  • Le 25 septembre 2001, il perd son immunité parlementaire.
  • Il a écrit au moins 13 livres de poésie et de commentaire politique, dont au moins un a été traduit en français, anglais et en arabe.
  • Il est marié et a deux enfants.

[modifier] Positions politiques

Après la révolution de 1989 il crée le parti nationaliste d'extrême-droite "Parti de la grande Roumanie" (Partidul România Mare) qui tente d'empêcher les réformes libérales.

Disciple de l’écrivain Eugene Barbu (qui était un conseiller proche et officieux du dictateur roumain Nicolae Ceauşescu), Vadim Tudor est un tribun que l'on appelle parfois le « Le Pen des Carpates ».

C'est en juin 1990, avec l'approbation et l'encouragement des dirigeants roumains Ion Iliescu et Petre Roman, que Vadim Tudor fonde le journal hebdomadaire national-communiste de Roumanie, appelé "România Mare" (Journal de la Grande Roumanie). En mai 1991, il fonde le "Parti de la Grande Roumanie", qui est d'après Time un « ramassis d'antisémitisme, de racisme et de nostalgie pro-communistes ». À ceci, on doit ajouter l'ultra-nationalisme ainsi que la haine des Hongrois et des Tziganes. Le journal du parti a été à de nombreuses reprises poursuivi pour diffamation, souvent du fait des propos écrits par Vadim Tudor lui même (qui signe habituellement - mais pas toujours - ses proses d'un pseudonyme). Entre 1993 et 1996, il a associé son parti dans la coalition gouvernementale de la gauche ex-communiste ("le Quadrilatère Rouge").

Au premier tour de l'élection présidentielle roumaine du 16 novembre 2000, Vadim Tudor a fini en deuxième position avec 28 % des voix (quatre ans plus tôt, il était parvenu en cinquième position). Cela a entraîné le ralliement de presque toute la classe politique à Ion Iliescu pour le deuxième tour du 11 décembre 2000, et Vadim Tudor n'est parvenu à obtenir que 5 points de plus, alors qu'Iliescu passait de 36 % des voix au premier tour à 67 % au second.

Depuis, Vadim Tudor semble avoir changé ses convictions en portant les couleurs de la démocratie chrétienne. Par exemple, il soutient aujourd'hui l'entrée de la Roumanie dans l'Union européenne, ainsi que sa présence dans l'OTAN. En 2003, Vadim Tudor a nettement changé ses points de vue sur les Juifs, le judaïsme et l'holocauste. Dans une lettre du 1er février 2004, il a renoncé à certaines anciennes déclarations qu'il avait faites, jugées comme antisémites. De plus, il a écrit, « je sais que j'avais tort pour avoir nié l'Holocauste en Roumanie, qui s'est produit entre 1941 et 1944 sous le régime d'Antonescu ».

Son slogan : « Je suis le seul sauveur »