Cormier

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Cormier
Sorbus domestica
Sorbus domestica
Classification classique
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Rosidae
Ordre Rosales
Famille Rosaceae
Genre Sorbus
Nom binominal
Sorbus domestica
L., 1753
Classification phylogénétique
Ordre Rosales
Famille Rosaceae
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Feuilles et fruits du cormier
Feuilles et fruits du cormier

Le cormier ou sorbier domestique (Sorbus domestica L.) est un arbre de la famille des Rosaceae.

Sommaire

[modifier] Description

C'est un arbre à l'écorce brun-orangé, aux feuilles caduques pennées (13 à 21 folioles) et aux fleurs blanches.

Ses fruits verts tachés de brun-rougeâtre à maturité peuvent ressembler à de petites pommes ou à de petites poires selon les cultivars.

On confond souvent le cormier avec le sorbier des oiseleurs. Le cormier a des besoins en lumière élevés (même s'il préfère un léger ombrage au plein soleil), c'est un arbre à forte croissance et à axe continu capable de développer un grand houppier. Son bois très dense, 800 à 900 kg/m3, le chêne ne fait que 700 à 800 kg/m3 ; le merisier : 550 à 600.

Le cormier supporte mal la concurrence d'autres arbres. La longévité moyenne du cormier est de 150 à 200 ans mais on connaît des exemples vieux de plus de quatre siècles.

Le cormier a quelques ennemis naturels comme les insectes ou les champignons parasites mais le chancre nectrien est à redouter par sa virulence. Le bois du cormier, particulièrement dur, était utilisé pour faire des règles et est toujours apprécié en ébénisterie.

[modifier] Caractéristiques

  • organes reproducteurs :
  • graine:
  • Habitat et répartition :
    • Habitat type : bois caducifoliés médioeuropéens, basophiles, oligotrophiles
    • Aire de répartition : méditerranéen

données d'après : Julve, Ph., 1998 ff. - Baseflor. Index botanique, écologique et chorologique de la flore de France. Version : 23 avril 2004.

[modifier] Espèce en danger

Le cormier est un arbre de plus en plus rare. Il figure sur la liste des espèces en danger en Suisse et en Autriche.

Le plus grand et certainement le plus ancien specimen d'Europe se situe près de la ville de Strážnice dans la province de Moravie, en République tchèque. Son tronc mesure plus de 450 cm de circonférence et on estime qu'il aurait plus de 400 ans.

En France, dans l'est mosellan, à Ebring (au bout de la rue de la chapelle), il en existe un dont le diamètre est de 95 cm et 25 à 30 m de hauteur; à Grundviller (rue de Hambach) un très beau spécimen atteint lui aussi ces dimensions, il est très difficile de leur donner un âge mais on peut considérer qu'ils ont 250 ans. A Théding (toujours dans le 57) il en subsiste aussi quelques spécimens de belle taille. Dans la forêt de Commercy (Meuse), un cormier de 200 ans atteint 35 m de hauteur et 70 cm de diamètre.

[modifier] Usages

Fabrication de manches d'outils particulièrement résistants. Le bois de cormier est parmi les plus durs bois indigènes en France. Il a longtemps été le plus prisé pour la confection des fûts d'outils de corroyage (rabots, rifflards, varlopes, guillaumes...), le pommier massif ou en semelle rapportée étant moins apprécié. Il fut aussi utilisé pour réaliser des outils de traçages, règles, trusquins, et de toise. Dans les moulins , les dents rapportées (alluchons) sur couronne en fonte de l'engrenage multiplicateur étaient faites en cormier.

Les fruits, comestibles après blettissement, servaient aussi à préparer une boisson faiblement alcoolisée (piquette de cormes).

La gemmothérapie, médecine non conventionnelle, utilise ses bourgeons pour lutter contre certains problèmes circulatoires.

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références