Confédération germanique
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La Confédération germanique (Deutscher Bund, littéralement "Confédération allemande") était une confédération d’États germanophone de 1815 à 1866. A sa création, elle comptait 39 Etats. Elle marqua l’un des stades préliminaires de l’union nationale de l'Allemagne.
Sommaire |
[modifier] Naissance de la confédération germanique
Après la dissolution formelle du Saint Empire romain germanique en 1803, Napoléon avait mis sur pied en 1806 une Confédération du Rhin (Rheinbund) regroupant divers États allemands alliés avec lui, excluant tant la Prusse que l'Autriche. Après la défaite finale de Napoléon à Waterloo en 1815, les États allemands s'unirent pour former la Confédération germanique . L’Acte confédéral allemand, la constitution de la nouvelle entité, fut adoptée au congrès de Vienne le 8 juin 1815.
L'organe central de la Confédération germanique est le Bundestag qui siège à Francfort. Il s'agit d'une assemblée d'ambassadeurs présidée par le représentant de l'Autriche. En théorie, elle dispose des forces militaires, de villes fortifiées et à la possibilité de conduire une politique commerciale et douanière commune à tous les Etats. Elle peut déclarer la guerre et recevoir des ambassadeurs étrangers. Mais ces prérogatives restent purement formelles[1]. La confédération ne peut fonctionner qui si l'Autriche et la Prusse, les deux puissances principales s'entendent. Une fois que ces deux grands Etats ont conclu un accord, il est toujours imposé aux petits Etats de la confédération. Si les deux Etats ne s'entendent pas, le confédération est en sommeil. De ce fait, l'histoire de la confédération est en réalité celle des realtions austro-prussiennes[2].
En 1848-1849, les libéraux fomentèrent une révolution pour unifier l'Allemagne mais ils échouèrent. Le roi Frédéric-Guillaume IV de Prusse refusa de recevoir la couronne allemande que lui offrait le parlement de Francfort. Cet échec poussa de nombreux Allemands à émigrer, en particulier vers les États-Unis. Pendant la guerre de Sécession, le gouvernement américain incita des soldats allemands à intégrer l'armée de l'Union, contre la promesse de terres. Aujourd'hui, 22 % des Américains ont des ancêtres allemands.
Dans la guerre austro-prussienne de 1866, l'empire d'Autriche et ses alliés furent défaits par la Prusse et ses alliés. La Confédération se brisa et l'Autriche germanophone fut définitivement exclue d'une future Allemagne unifiée.
La Confédération germanique fut suivie en 1867 de la Confédération de l'Allemagne du Nord, dominée par la Prusse.
[modifier] États membres
- Empire d'Autriche
- Royaume de Bavière
- Royaume de Hanovre
- Royaume de Prusse
- Royaume de Saxe
- Royaume de Wurtemberg
- Principauté de Hesse-Cassel
- Grand-duché de Bade
- Grand-duché de Hesse-Darmstadt
- Grand-duché de Luxembourg
- Grand-duché de Mecklembourg-Schwerin
- Grand-duché de Mecklembourg-Strelitz
- Grand-duché de Saxe-Weimar-Eisenach
- Duché d'Anhalt-Bernbourg
- Duché d'Anhalt-Cothen
- Duché d'Anhalt-Dessau
- Duché de Brunswick
- Duché de Holstein
- Duché de Limbourg (à partir de 1839)
- Duché de Nassau
- Duché d'Oldenbourg (grand-duché à partir de 1829)
- Duché de Saxe-Altenbourg
- Duché de Saxe-Cobourg-Gotha
- Duché de Saxe-Hildburghausen
- Duché de Saxe-Meiningen
- Ville de Brême
- Ville de Francfort
- Ville d'Hambourg
- Ville de Lübeck
- Onze principautés (dont principauté de Liechtenstein, principauté de Hohenzollern-Sigmaringen, principauté de Lippe, principauté de Waldeck)
[modifier] Voir aussi
[modifier] Références
[modifier] Bibliographie
- Jacques Droz, Histoire de l'Allemagne, PUF
- José Rovan, Histoire de l'Allemagne, Seuil, 1994.
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes