Collège d'Harcourt

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Entrée principale du collège d’Harcourt, actuel lycée Saint-Louis
Entrée principale du collège d’Harcourt, actuel lycée Saint-Louis

Le collège d’Harcourt, fondé à Paris en 1280 et fermé en 1793, est un établissement d’enseignement supérieur, sis au 94 rue de la Harpe à Paris, à l’emplacement actuel du lycée Saint-Louis.

Sommaire

[modifier] Histoire

En 1280, Raoul d’Harcourt, docteur en droit et chanoine de l’église de Paris, conseiller de Philippe IV le Bel, qui a été archidiacre de Rouen et Coutances, chancelier de l’église de Bayeux et chantre de l’église d’Évreux, achète plusieurs maisons entre l’église de saint-Côme et la porte de l’Enfer (proche de l’actuelle place Edmond Rostand)[1].

Il y fait construire un collège destiné à l’accueil d’écoliers pauvres des quatre diocèses normands où il a exercé son ministère, entre la Saint-Michel et l’octave de Saint-Pierre[1].

Mort avant l’achèvement de son projet, son frère, Robert d'Harcourt, évêque de Coutances, poursuit son œuvre en rachetant l’hôtel d’Avranches pour l’agrandir[2].

Les statuts du 9 septembre 1311 précisent que ce collège est destiné à l’accueil de vingt-huit étudiants-boursiers aux arts et en philosophie, et à douze étudiants théologiens, originaires des diocèses de Coutances, Bayeux, Évreux et Rouen[2]. Le proviseur, obligatoirement normand, est élu par les huit plus anciens boursiers théologiens des quatre évêchés de Normandie.

Fief catholique durant les guerres de religion, il s’oppose ensuite à l’influence croissante des jésuites du collège de Clermont[3]. Entre les XIIIe et XVIIIe siècles, le collège se développe : au gré de nombreux dons, particulièrement de religieux normands, les bourses se multiplient[1] et le collège s’ouvre de plus en plus aux élèves issus de la noblesse et de la bourgeoisie parisienne[3].

Fermés, comme tous les établissements de l’Université de Paris, par la Convention nationale et convertis en prison en 1793, les bâtiments sont démolis pour ériger, en 1814, un nouvel édifice, initialement destiné à un lycée ou collège, puis en 1815, à une maison de correction pour jeunes. Après un arrêt des travaux, ceux-ci reprennent en 1819[1], pour être de nouveau consacrés à l’enseignement en 1820, en devenant lycée Saint-Louis, seul lycée public uniquement consacré aux classes préparatoires aux grandes écoles (réservées aux bacheliers scientifiques).

[modifier] Anciens élèves

[modifier] Notes et références

  1. abcd Jacques Antoine Dulaure, Histoire physique, civile et morale de Paris : depuis les premiers temps jusqu’à nos jours, Paris, Guillaume, libraire, rue Hautefeuille, 1823.
  2. ab Pierre-Thomas-Nicolas Hurtaut et Magny, Dictionnaire historique de la ville de Paris et de ses environs. Paris, Moutard, 1779. Tome 2 pp 375-381 - [Sur Google books]
  3. ab Pierre Basterra, Du collège d’Harcourt au Lycée Saint Louis : plus de 7 siècles d’histoire, site officiel de lycée Saint-Louis

[modifier] Bibliographie

  • Jacques Hillairet, Connaissance du vieux Paris, Payot/Rivages, 1993
  • H. L Bouquet, L’Ancien Collège d’Harcourt et le lycée Saint-Louis. Paris, Delalin frères, 1891.
  • E Fusellier et M. Euvrard, Du collège d’Harcourt, 1280, au lycée Saint-Louis, 1980. Paris, APE du lycée Saint-Louis, 1980.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Lien externe