Chun Doo-hwan

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Chun Doo-hwan est un nom chinois, coréen, khmer ou vietnamien ; le nom de famille, Chun, précède donc le prénom.
Chun Doo-hwan
Chun Doo-hwan en 1985, assistant à un briefing tenu danns le cadre d’un exercice militaire conjoint coréo-américain.
Hangeul en coréen 전두환
Hanja en coréen 全斗煥
Romanisation révisée Jeon Duhwan
McCune-Reischauer Chŏn Tuhwan

Chun Doo-hwan est un général et un homme politique sud-coréen, né le 18 janvier 1931 à Naechonri.

Sommaire

[modifier] La formation et la carrière militaire

Issu d'une famille paysanne, Chun Doo-hwan est entré à l'Académie militaire coréenne en 1951 dont il sort diplômé en 1955. Il a ensuite exercé des fonctions de commandement des troupes sud-coréennes, engagées aux côtés des États-Unis lors de la guerre du Viêt Nam[1].

[modifier] L'accession au pouvoir

Après l'assassinat le 26 octobre 1979 du général Park Chung-hee, président de la République, par le chef des services secrets sud-coréens Kim Jae-kyu, la Corée du Sud entre dans une brève phase de démocratisation, à laquelle met fin le coup d’État militaire du 12 décembre 1979 conduit par Chung Seung-wha et Noh Jae-yun. Ayant été nommé en avril 1980 chef des services secrets sud-coréens par Chung Seung-wha, Chun Doo-hwan participe à la répression du soulèvement de Kwangju qui proteste contre l'extension de la loi martiale[2].

Devenu le nouvel homme fort du régime militaire, Chun Doo-hwan est élu président le 27 août 1980 par un collège électoral restreint[3].

[modifier] La présidence de Chun Doo-hwan

Le régime militaire du général Chun Doo-hwan est marqué par la poursuite du "miracle économique" sud-coréen, caractérisé par des taux de croissance économique élevés mais également par un fort endettement et la répression des mouvements syndicaux[4].

Malgré la rencontre de parlementaires des deux Corée le 23 juillet 1985, la Corée du Sud refuse la proposition nord-coréenne de co-organiser les Jeux olympiques prévus à Séoul en 1988[5].

Impulsées par les étudiants, les manifestations pour la démocratisation du régime mettent l'accent sur l'élection du président de la République au suffrage universel ainsi que sur le départ des troupes américaines de Corée du Sud. Face à l'ampleur des mouvements de contestation, le général Chun Doo-hwan accepte la tenue de l'élection présidentielle au suffrage universel direct en décembre 1987. Le candidat qu'il soutient, le général Roh Tae-woo, est élu à la faveur de la division de l'opposition. L'ancien bras droit de Chun Doo-hwan rompt toutefois avec la politique de son prédécesseur en prenant des mesures de libéralisation politique[6].

[modifier] La condamnation après la restauration de la démocratie en Corée du Sud

Poursuivi pour son implication dans le coup d'Etat de 1979 et la répression du soulèvement de Kwangju en 1980, ainsi que pour corruption, Chun Doo-hwan est condamné à la prison à vie en août 1996, mais est libéré après avoir été emprisonné deux ans, sur l'intervention du nouveau président Kim Dae-jung élu fin 1997 [7]. Cette décision a été prise dans une volonté de réconciliation nationale[8] par l'ancien opposant Kim Dae-jung, lui-même condamné à mort par le régime militaire en mai 1980[9].

[modifier] Notes et références

  1. Source : Encyclopaedia Britannica
  2. Source : Thayer Watkins, université de San José
  3. Source : www.fil-info-france
  4. Eric Toussaint, "Corée du Sud, le miracle démasqué"
  5. Source : chronologie de la Corée du Sud, sur le site clio.fr
  6. Eric Toussaint, art. cit.
  7. Source : New York Times et Archives du New York Times
  8. Source : Radio Canada
  9. Source : www.fil-info-france.com
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Présidents de Corée du Sud
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