Christine Lagarde

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Christine Lagarde
Christine Lagarde, le 24 octobre 2007.
Christine Lagarde, le 24 octobre 2007.
Naissance 1er janvier 1956
à Paris, France
Nationalité France française
Profession femme politique française
Ministre de l'Économie, des Finances et de l'Emploi
Occupation femme d'affaires
Formation avocate
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur
Autres fonctions ancien ministre du Commerce extérieur
Famille mariée et deux enfants

Christine Lagarde, née Christine Lallouette le 1er janvier 1956 à Paris (IXe arrondissement), est un avocat, femme d'affaires puis femme politique française. Après une formation en droit et une carrière au sein d'un des plus grands cabinets d'avocats américains, elle a occupé le poste de ministre déléguée au Commerce extérieur et de ministre de l'Agriculture et de la Pêche. Elle est actuellement ministre de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi du deuxième gouvernement François Fillon. Elle est la première femme à occuper un tel poste dans un pays du G8. Elle est élu conseiller de Paris

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Jeunesse et études

Christine Lagarde est née le 1er janvier 1956 à Paris dans le 9e arrondissement. Son père Robert Lallouette (mort lorsqu'elle avait 17 ans[1]) et sa mère Nicole, sont respectivement universitaire et enseignante. Christine Lagarde fréquente le lycée François 1er du Havre. Elle pratique également la natation synchronisée et intègre l'équipe de France. À 15 ans, elle remporte une médaille de bronze au championnat de France[2]. Après son baccalauréat obtenu en 1974, elle obtient une bourse et décide de partir une première fois pour un an aux États-Unis. Elle y suit des cours, est diplômée du lycée Holton Arms School à Bethesda (États-Unis) et effectue un stage au Capitole en tant que stagiaire pour le représentant républicain du Maine, William S. Cohen, qui deviendra ensuite secrétaire à la Défense de Bill Clinton[3].

De retour en France, elle obtient une maîtrise d'anglais avant d'intégrer l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence puis l'Institut d'études politiques de Paris, dont elle n'obtiendra pas le diplôme. Elle obtient un diplôme d'études supérieures spécialisées de droit social (Université Paris X). À deux reprises, elle tente sans succès d'intégrer l'École nationale d'administration. Elle avouera plus tard que cet échec lui a permis de rester indépendante et de réaliser toute sa carrière dans le droit[2]. Elle a enseigné le droit à l'université Paris X et est avocate au barreau de Paris.

[modifier] Carrière d'avocate en France et aux États-Unis

En 1981, après ses études, elle rejoint le bureau parisien du cabinet d'avocats Baker & McKenzie, un des premiers cabinets d'avocats mondiaux (4 400 collaborateurs dans 35 pays) dont elle gravira tous les échelons en 25 ans de carrière. Elle devient associée du bureau parisien en 1987, associée gérante en 1991 puis membre du comité exécutif en 1995 et présidente de ce comité en 1999. Elle devient la première femme présidente du comité stratégique mondial à Chicago de 1999. Elle occupera ce poste jusqu'en 2004[4]. Sous sa présidence, Baker & Mckenzie a augmenté son chiffre d'affaires de 50 % pour clôturer l'exercice 2004 à 1 228 millions de dollars. En 2002, elle a été élue 5e femme d'affaires européenne par le Wall Street Journal Europe[5].

De 1995 à 2002, elle a été également membre du Center for Strategic and International Studies (CSIS), un think tank, au sein duquel elle coprésidait avec Zbigniew Brzezinski la commission Action USA/UE/Pologne et suivait plus particulièrement le groupe de travail Industries de défense USA-Pologne (1995-2002) et les questions liées à la libéralisation des échanges polonais[6]. En 2003, elle est également devenue membre de la Commission pour l’élargissement de la communauté euro-atlantique[7].

En 2004, le président Jacques Chirac l'a faite Chevalier de la Légion d'honneur.

En avril 2005, elle entre au Conseil de surveillance de la multinationale néerlandaise ING Group, une des principales sociétés financières au monde[8], place qu'elle a quittée avant de devenir ministre déléguée[9].

Elle est la marraine de la promotion 2007 de l'École de formation du barreau, école de formation des avocats située dans le ressort de la Cour d'appel de Paris.

[modifier] Carrière politique

[modifier] Ministre déléguée au Commerce extérieur

Repérée par Jean-Pierre Raffarin, Christine Lagarde quitte les États-Unis en 2005 pour entamer, après vingt ans passés hors de France, une carrière politique en France. Alors peu connue du public, elle est nommée ministre déléguée au Commerce extérieur du gouvernement Dominique de Villepin le 2 juin 2005. À ce poste, elle s'était fait rapidement remarquer pour avoir déclaré, 48 heures après sa nomination, qu'il fallait absolument réformer le code du travail en France, qu'elle trouve « compliqué, lourd » et qui « constitue un frein à l'embauche », ce qui lui a valu un rappel à l'ordre du Premier ministre Dominique de Villepin[10]. Elle avait tenu ses propos sur la base de son expérience d'avocate puisque c'est elle qui a créé et développé le département de droit social de son cabinet à Paris[11].

Le 18 mai 2007, elle devient, pour un mois, ministre de l'Agriculture et de la Pêche du premier gouvernement François Fillon

[modifier] Ministre de l'Économie, des Finances et de l'Emploi

Après le remaniement qui a suivi les élections législatives, elle est nommée ministre de l'Économie, des Finances et de l'Emploi le 19 juin 2007. Elle remplace à ce poste Jean-Louis Borloo qui hérite du ministère de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables. Elle est la première femme à occuper un tel poste en France, mais également pour tous les pays du G8.

Deux secrétaires d'État sont rattachés à son ministère : Luc Chatel, chargé du Tourisme, et Anne-Marie Idrac, chargée du Commerce extérieur.

La « lettre de mission »[12] adressée par le président Sarkozy le 11 juillet 2007 lui demande de mettre en place des réformes économiques, entre autres pour « rendre le travail payant ». Elle déclarait ainsi en juillet 2007 :

« Que de détours pour dire une chose au fond si simple : il faut que le travail paye. Mais c’est une vieille habitude nationale : la France est un pays qui pense. Il n’y a guère une idéologie dont nous n’avons fait la théorie. Nous possédons dans nos bibliothèques de quoi discuter pour les siècles à venir. C’est pourquoi j’aimerais vous dire : assez pensé maintenant. Retroussons nos manches. »
    — Assemblée nationale, le 10 juillet 2007[13]

En 2006, elle est classée trentième femme la plus puissante au monde par le magazine Forbes[14]. L'année suivante, elle est classée douzième dans le monde, troisième en Europe et deuxième en France (derrière Michèle Alliot-Marie).

Comme Thierry Breton en 2006[15], Christine Lagarde se voit attribuer en 2007 par le quotidien britannique Financial Times la dernière place dans un classement des performances des ministres de l’Économie de la zone euro[16]. Entre autres critères, le journal se fonde sur les évolutions sur cinq ans (ce qui peut apparaître peu pertinent pour un ministre nommé récemment), la lourdeur de l'imposition fiscale et le poids politique du ministre.

[modifier] Autres

  • Membre de l’Advisory Board and VIP Club de l’European Professional Women’s Network[17].
  • Ancienne coprésidente du Comité d'action Europe-États-Unis-Pologne et membre du Comité pour l'élargissement de la communauté euro-atlantique du think tank américain Center for Strategic and International Studies[18].
  • Ancienne co-sous-secretaire adjointe du haut conseil indépendant pour le rayonnement et l'internationalisation de l'harmonisation des procédures en Europe.
  • Ancien membre du Conseil de surveillance du groupe bancaire néerlandais ING Groep[19].
  • Lauréate en 2007 du Prix de l'Académie de la Carpette anglaise, pour régulierement communiquer avec ses services dans cette langue.
  • Christine Lagarde est candidate malheureuse aux élections municipales de 2008 à Paris, sur la liste de Jean-Marie Cavada, dans une circonscription du 12e arrondissement.[20]

[modifier] Fonctions ministérielles

[modifier] Références

  1. (fr)« Christine Lagarde : la plus américaine des Françaises », portrait du Nouvel économiste.
  2. ab (fr)Interview de Madame Christine Lagarde par Olivier van Beemen, ELSEVIER, site de l'ambassade de France aux Pays-Bas.
  3. (fr)Le parcours de Christine Lagarde, biographie sur le site de France 5.
  4. (en)History of Baker & McKenzie: The Recent Years, histoire du cabinet d'avocat Baker & McKenzie.
  5. (en)Christine Lagarde ranked 5th most successful business woman in Europe, communiqué de presse du cabinet Baker & McKenzie du 28 février 2002.
  6. Site du CSIS
  7. Site du CSIS, présentation du comité
  8. (en)Biographie de Christine Lagarde sur le site d'ING
  9. (en)Christine Lagarde to resign as member Supervisory Board ING Group, communiqué de presse d'ING du 15 juin 2005.
  10. (fr)« Christine Lagarde, ministre de l'Agriculture et de la Pêche », article de La Tribune du 18 mai 2007.
  11. Portrait dans le Nouvel économiste. Le journal confirme ses propos en disant que « le droit social constitue un élément essentiel dans la prise de décision des investisseurs pour s’implanter en France ».
  12. lettre de mission site de l'Élysée
  13. discours (section 4)
  14. (en) The 100 Most Powerful Women: #30 Christine Lagarde, classement 2006 du magazine Forbes des 100 femmes les plus puissantes au monde.
  15. Classement 2006
  16. (en) « Eurozone finance ministers », FT.com, 14 novembre 2007
  17. Site de l'EPWN
  18. Site du CSIS
  19. Site d'ING, page consacrée à Christine Lagarde
  20. Lagarde : "Paris doit pouvoir rivaliser avec Londres et New York", UMP

[modifier] Liens externes

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Précédée par Christine Lagarde Suivie par
François Loos
Ministre déléguée au Commerce extérieur
2005-2007
Hervé Novelli
Dominique Bussereau
Ministre de l'Agriculture et de la Pêche
2007
Michel Barnier
Jean-Louis Borloo
Ministre de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi
depuis 2007
en cours