Chemins de fer fédéraux suisses

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Logo de Chemins de fer fédéraux suisses
Repères historiques
Création : 1er janvier 1902
Dates clés : 1er janvier 1999 : passage au statut de société anonyme[1]
12 décembre 2004: Mise en service de Rail2000
Fiche d’identité
Forme juridique : société anonyme
Slogan(s) : « Plus d'entrain pour la Suisse »
Siège social : Suisse Berne[1]
Direction : Andreas Meyer (Président de la direction depuis le 01.01.2007)
Thierry Lalive D'Epinay (Président du conseil d'administration depuis le 01.01.1999).
Actionnaires : Etat suisse (100%)
Activité(s) : Transport de voyageurs
Transport de fret
Exploitation ferroviaire
gestion d'infrastructure
Ingénierie ferroviaire
Immobilier
Produit(s) : EuroCity
InterCity
InterCityNeigezug (train pendulaire)
InterRegio
RegioExpress
Regio
S-Bahn (RER)

Direct

Filiale(s) : AlpTransit Gotthard
Thurbo
SBB Cargo
SBB GmbH (Allemagne)
Cisalpino (50% Trenitalia, 50% CFF)
Tilo (50% Trenitalia, 50% CFF)
Lyria (74% SNCF, 26% CFF)
CFF Immobilier
Effectif : 25'943 (2005)
Site corporatif : www.cff.ch
Données financières
Fonds propres : 9 mia CHF[1]
Chiffre d’affaires : 7,088 milliards CHF (2005)
Résultat net : -166.3 millions CHF (2005)
Principaux concurrents
BLS
Consultez la documentation du modèle

Les Chemins de fer fédéraux suisses (CFF), en allemand Schweizerische Bundesbahnen (SBB), en italien Ferrovie federali svizzere (FFS), en romanche Viafers federalas svizras (VFF), en anglais Swiss Federal Railways (SFR)[2], sont la principale compagnie ferroviaire suisse. Les CFF ont, depuis le 1er janvier 1999, le statut d'une société anonyme de droit public dont le capital est détenu en totalité par l'État fédéral.

Sommaire

[modifier] L’entreprise

Logo des CFF sur un wagon
Logo des CFF sur un wagon

Les CFF sont une entreprise ferroviaire intégrée, c'est-à-dire qu'elle exerce à la fois le métier d'exploitant, par ses divisions transport « voyageurs » et « marchandises » (CFF Cargo), et celui de gestionnaire d'infrastructure ferroviaire par sa division « infrastructure ». Les CFF exercent également une quatrième activité : la gestion immobilière.

À noter que l'ancien président de la direction des CFF, Benedikt Weibel, était aussi le président de l'Union internationale des chemins de fer (UIC) et membre du conseil d'administration de la SNCF. Le 24 février 2006, Benedikt Weibel a donné sa démission de la direction des CFF, avec effet à la fin de l'année 2006, pour raisons personnelles. Le 23 juin 2006, Andreas Meyer est nommé à la tête de l'entreprise, et désigné tel face à la presse. Il est entré en fonctions le 1er janvier 2007.

Effectif du personnel : 25 943 salariés (2005)

[modifier] Histoire

Les CFF furent créés le 1er janvier 1902 par la nationalisation de plusieurs compagnies privées dont :

  • la Aargauische Südbahn (ASB)
  • la Bötzbergbahn (BöB)
  • la Schweizerische Nordostbahn (NOB)
  • la Schweizerische Centralbahn (SCB)
  • la Toggenburgerbahn (TB)
  • la Vereinigte Schweizerbahnen (VSB)
  • la Wald-Rüti (WR)
  • la Wohlen-Bremgarten (WB).

D'autres compagnies seront ensuite annexées, notamment la Jura-Simplon (JS) le 1er mai 1903, la Gotthard-Bahn (GB) le 1er mai 1909, la Genève-La Plaine (GP) le 1er janvier 1913, la Jura-Neuchâtel (JN) le 1er juillet 1913, la Tössthalbahn (TTB) le 1er janvier 1918, la Seethalbahn (STB) le 1er janvier 1922 et l'Uerikon-Bauma-Bahn (UeBB) le 3 octobre 1948.

Le réseau sera étendu par la suite par la construction de nouvelles lignes et il continue de l'être.

[modifier] Réseau

CFF Re 460
CFF Re 460

[modifier] Consistance

Réseau exploité : 3011 km à voie normale dont 2928 km électrifiés en courant alternatif 15 kV 16 2/3 Hz (norme allemande) + 74 km en voie métrique électrifiés en courant alternatif 15 kV 16 2/3 Hz.

Le réseau compte 804 gares, 307 tunnels d’une longueur totale de 259 kilomètres et 5873 ponts d’une longueur totale de 87 kilomètres (chiffres de Octobre 2007).

[modifier] Ouverture à la concurrence

Le réseau suisse est ouvert à la concurrence en vertu de l'Ordonnance sur l'accès au réseau ferroviaire du 25 novembre 1998. Toute entreprise ferroviaire domiciliée en Suisse ou dans l'Union européenne est autorisée à y circuler sous réserve de disposer d'une licence et sous réserve d'accord internationaux pour les entreprises étrangères. Ce phénomène reste cependant encore très marginal.

En voyageurs, le réseau des CFF se caractérise par la généralisation du service cadencé à la demi-heure, voire au quart d'heure, sur la plupart des lignes principales. Les Suisses sont de tous les Européens ceux qui voyagent le plus souvent en train : 47 voyages par an et par habitant d'une longueur moyenne de 42 km (France : 15 voyages, Belgique : 16).

[modifier] Pic de puissance

Le cadencement implique que de nombreux trains accélèrent en même temps ce qui provoque des pics de puissance en particulier le matin et le soir pour les navetteurs. Le problème est aggravé par l'utilisation d'une tension relativement faible (par rapport aux 25 kV de certains voisins.}

[modifier] Pannes

Un train régional dans le canton de Vaud.
Un train régional dans le canton de Vaud.

Le 22 juin 2005, dans la plus grande panne de son histoire, le réseau ferroviaire suisse (CFF et BLS) a été totalement paralysé durant trois heures entre 18 heures et 21 heures. Plus de 100 000 voyageurs sont restés bloqués, parfois à l'intérieur de wagons dont la climatisation ne marchait plus. La situation a été normalisée durant la nuit. Le 23 juin 2005, une nouvelle panne a frappé le réseau, uniquement en Suisse romande. Le réseau électrique, après la rupture d'une ligne de tension principale, s'est effondré. Une polémique a éclaté sur la fragilité du réseau électrique des CFF, qui est séparé du réseau domestique.

[modifier] Ponctualité

Malgré des petits retards fréquents aux heures de pointe, la ponctualité des CFF n'est pas que légendaire. Sur les 6 premiers mois de 2007, 86% des trains voyageurs sont arrivés avec un retard de moins de 2 min et 96% avec un retard de moins de 5 min[3].

[modifier] Matériel roulant

Le parc de matériel des CFF comprend (en 2003) 17 702 véhicules, dont :

  • 1 141 locomotives de ligne
  • 507 locomotives de manœuvre et locotracteurs
  • 3 883 voitures à voyageurs
  • 12 171 wagons

Les CFF exploitent en association avec les FS italiens, 9 rames pendulaires à grande vitesse Fiat Pendolino ETR 470 sur des liaisons Italie-Suisse-Allemagne.

Ces rames seront bientôt complétées par une livraison de 14 rames pendulaires ETR 610 de nouvelle génération.

De plus, les CFF possèdent deux rames TGV Sud Est (numérotées 112 et 114) dans le concept Lyria pour les relations Paris - Berne et Paris - Lausanne (-Brigue). Et une rame POS (numérotée 4406) pour la relation Paris - Strasbourg - Bâle - Zurich (rame utilisée en pool)

[modifier] Résultats économiques

Trafic réalisé (2003) :

  • Voyageurs : 250,4 millions de voyageurs (+2 %) et 12,29 milliards de voyageurs-km (+0,5 %)
  • Marchandises : 54,78 millions de tonnes (-0,3 %) (9,78 milliards de tonnes-km, +2,1%).

Les CFF affichent un bénéfice de 24,9 millions de francs suisses et un résultat d'exploitation de 45,3 millions.

[modifier] Grands projets

[modifier] Rail 2000

Icône de détail Article détaillé : Rail 2000.

Rail 2000 est un projet de modernisation du réseau suisse et d'augmentation de l'offre en transport de voyageurs destiné à inverser la tendance constatée dans les années 1980 (baisse du trafic ferroviaire et augmentation du trafic routier). Il fut adopté par la Confédération en 1987 (arrêté fédéral du 6 décembre 1987) et prévoyait à l'origine un investissement de 5,4 milliards de francs suisses de l'époque. En 1994, le projet fut scindé en deux étapes et les fonds alloués portés à 7,5 milliards.

La première étape de Rail 2000, comprenant plus de 120 chantiers répartis sur l'ensemble du réseau, a été achevée le 12 décembre 2004. La deuxième étape s'étalera jusqu'en 2022.

[modifier] Nouvelles lignes ferroviaires à travers les Alpes

Plus connu sous le sigle NLFA, ce projet consiste en la construction de deux nouveaux tunnels ferroviaires de base :

  • Nouveau tunnel de base du Gothard qui relie le canton du Tessin (et l'Italie) à la Suisse centrale (et Zurich), comportant un tunnel de base de 57 km sous le massif du Saint-Gothard qui sera parcouru par des trains circulant à 250 km/h. Ce tunnel à deux galeries sera complété au nord par le tunnel du Zimmerberg (15 km) et au sud par le tunnel du Monte Ceneri (20 km). Les travaux en cours ont commencé en 1999. Ils sont menés par une filiale des CFF (AlpTransit Gothard SA). L'ouverture est prévue en 2018 au plus tôt. Situé plus haut, le tunnel actuel du Saint-Gothard date de 1882, il fait 15 km de long.
  • Nouveau tunnel de base du Lötschberg, long de 34,5 km, qui relie Berne (canton de Berne) à Brigue (canton du Valais) dont la livraison du tunnel a eu lieu le 16 Juillet 2007 et la mise en service le 11 Décembre de la même année. Ce projet n'est pas conduit par les CFF, mais par la compagnie privée BLS.

[modifier] Distinctions

  • Elle obtient le Prix Wakker en 2005.
    • Les CFF reçoivent le prix pour leur engagement exceptionnel en faveur du patrimoine bâti. Les nouvelles constructions des CFF témoignent d’une grande ambition esthétique et la manière dont ils traitent les bâtiments anciens se caractérise par beaucoup de doigté.
  • Elle obtient aussi, toujours en 2005, trois distinctions aux Brunel Awards, sur les seize décernées.
  • Elle obtient, en 2005 toujours, le Prix Canne Blanche pour ses efforts en faveur d'une plus grande accessibilité des trains et des gares aux voyageurs malvoyants. Prix décerné par l'Union centrale suisse pour le bien des aveugles (UCBA).

[modifier] Notes et références

  1. abc Schweizerische Bundesbahnen SBB, Office du Registre du commerce du canton de Berne. Consulté le 26 février 2008
  2. www.admin.ch/ch/f/ff/1999/6579.pdf
  3. http://mct.sbb.ch/mct/fr/infra-kennzahlen-reiseverkehr.gif

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

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[modifier] Liens externes