Château d'Heidelberg

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Vue de l'ensemble du château

Le Château d'Heidelberg (Heidelberger Schloss en allemand) est un château situé sur un côteau surplombant la ville de Heidelberg. Sa construction date du XV^e siècle. Sa façade principale est orientée vers le Nord. Pris entre deux collines, de par la plus massive de ses tours, il a permis la surveillance de la vallée du Neckar, visible à l'Est du château, au centre de laquelle s'est construite la ville de Heidelberg.

[modifier] Histoire du château

Édifié entre 1294 et 1303, le château fut deux fois bombardé par les forces françaises du général Mélac au cours de la Guerre de la ligue d'Augsbourg, en 1689 et 1693. Jamais complètement reconstruit, ses ruines devinrent au XIXe siècle un symbole du romantisme. Les dernières restaurations sont largement l'œuvre d'un aristocrate français émigré, Charles de Graimberg, qui persuada au début du XIXe siècle le grand-duc Léopold Ier de Bade de faire réparer une partie des corps de bâtiment.

[modifier] Architecture

Ce qui susbiste de l'édifice comporte quelques éléments de style gothique : il s'agit notamment, dans la chapelle, de son orgue ainsi que que l'autel. Le reste du château est de style Renaissance. Le style renaissance s'inspire des Grecs et de l'Antiquité. Il est formé de pignons décoratifs et de motifs classiques.

[modifier] Les jardins palatins

Aménagés en terrasse à flanc de côteau entre 1619 et 1620, ils formaient un ensemble typique de la période dite maniériste, avec des grottes et des fontaines à écoulement intermittent, qui nécessitèrent de la part de leur concepteur, Salomon de Caus, des prouesses au plan de l'hydraulique. La cour de Palatinat se plaisait à considérer ces jardins comme la huitième merveille du monde. La description de ces jardins fut publiée par de Caus dans son traité intitulé « Hortus Palatinus » (1621). L'architecte-ingénieur itinérant vécut assez longtemps pour apprendre la destruction de son chef d'œuvre lors de la guerre de trente ans (1630) : il ne subsiste aujourd'hui que les terrasses inférieures, situées au même niveau que l'entrée principale du château.

On trouve, dans ces jardins, un buste de Goethe offert par la France à Heidelberg.

Le grand tonneau, dans la cave du château.

[modifier] Curiosités

[modifier] Le musée de la pharmacie

La société de pharmacie allemande a crée dans l'un des bâtiments un musée entièrement consacré à la pharmacie. Quantité de fioles et flacons aux contenus très divers sont disposés sur de magnifiques comptoir d'apothicaire. Le laboratoire, au sous-sol, abrite quelques machines utilisées en officine : alambic, presse pour la préparation de pommades, machine à remplir les tubes de crème, ainsi que de nombreux articles de verrerie.

[modifier] Le grand tonneau

Le château est connu aussi pour son grand tonneau, le Großes Faß, dont la contenance est de 220.000 litres. Il n'aurait été utilisé qu'à trois reprises.

[modifier] La tour fendue

La tour dite fendue se trouve au Sud du château.

Cette tour aurait été frappée par la foudre, d'où vient l'expression la "tour fendue". la tour aurait été coupée en deux. . On voit aisément l'architecture de la tour. Il reste, au pied de celle-ci, un fragment de ses murs.

Victor Hugo l'a comparée à un crâne, faisant référence à des orbites et au cartilage d'un nez.

[modifier] Note

De splendides vues sur la ville et le château se présentent en empruntant (de jour comme au crépuscule) le Chemin des Philosophes (Philosophenweg), accessible par le pont Karl-Theodor. Ce parcours pittoresque surplombe la rive droite du Neckar.