Centre de stockage de la Manche

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49°40′40″N 1°51′44″W / 49.67778, -1.86222 Le centre de la Manche (CSM) est un centre de stockage de déchets radioactifs de faible et moyenne activité et de courte durée de vie (demi-vie inférieure à 30 ans). Situé sur la commune de Digulleville, en bordure de l'Usine de retraitement de la Hague d'Areva NC, il a été créé en 1969 et a réceptionné le dernier colis de déchet en 1994.

Les déchets stockés de 1969 à 1994 comprennent environ 1 469 265 colis[1], correspondant à 527 225 m³, issus en grande partie de la production électronucléaire (centrales nucléaires et installations de l'amont et de l'aval du cycle du combustible nucléaire).

Le décret n° 2003-30[2] du 10 janvier 2003 autorise le passage du centre en phase de surveillance.

Sommaire

[modifier] Historique

En 1967, le Commissariat à l'énergie atomique créé la société Infratome, société privée filiale des Potasses d'Alsace. Après avoir pensé aux dunes de Biville, propriété de l'Armée, la décision fut prise d'installer le centre à proximité de l'Usine de retraitement de la Hague, sur les landes du Rauxmarais. Les élus locaux refusèrent de voir gérer le centre par un exploitant privé. Le CEA assure donc la maîtrise des installations de stockage jusqu'en 1979, date à laquelle l'Andra est créé et prend le centre en charge.

Les premiers déchets accueillis en 1969 sont les déchets hospitaliers, en particulier le radium utilisé pour le traitement du cancer. Le stockage est d'abord en tranchées ordinaires, en pleine terre, puis est adopté le stockage de surface plus sûr et exploitable (des blocs de béton sont coulés autour des fûts, puis on les recouvre d'un film plastique et terre). On appelle le résultat de stockage de surface un tumulus.

En 1984, des ouvrages de stockage sont restaurés (tranchées en pleine terre et tranchées à parois bétonnées) et les colis repris et reconditionnés en améliorant leur confinement.

En 1991 débute la construction de la couverture du centre, destinée à protéger les colis des infiltrations d'eau.

[modifier] Observations

En 1996, deux rapports officiels montrent que les études relatives à la sureté du site sont positives. La commission d'évaluation du gouvernement estime, par ailleurs, que le site n'est pas banalisable et qu'il est nécessaire d'en garder la mémoire[réf. nécessaire].

Selon le réseau Sortir du nucléaire, la gestion du site laisse à désirer :

certains bidons défectueux et parfois stockés à même la terre devraient être reconditionnés, mais le projet a été abandonné en raison de son coût et de ses risques pour les travailleurs; les futs sont protégés de la pluie par une couverture étanche qui commence déjà à se fissurer; les talus s'affaissent; les cours d'eau qui prennent leur source sur le site subissent des pollutions.[réf. nécessaire] cf[ http://www.villesurterre.com/index.php?option=com_content&task=view&id=103&Itemid=160] par un ex-salarié travaillant sur le site.


Le réseau "Sortir du nucléaire" prétend aussi qu'il contiendrait plus de 100kg de plutonium disséminé, 200 tonnes d'uranium, des produits chimiques et des métaux lourds.[réf. nécessaire] cf rapport ACRO du 22 mai 2006 commandé par Greennpeace France : [1]

[modifier] Notes et références de l'article

  1. Inventaire géographique des déchets radioactifs - édition 2006 ; Andra
  2. Décret n° 2003-30 du 10 janvier 2003 sur le site legifrance

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens et documents externes


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