Centrale nucléaire de Chinon

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47° 13′ 57″ N 0° 10′ 13″ E / 47.2325, 0.1703 La centrale nucléaire de Chinon est située près de Chinon sur le territoire de la commune d'Avoine (Indre-et-Loire), en rive gauche de la Loire, entre Saumur (25 km en aval) et Tours (50 km en amont).

La centrale regroupe 3 réacteurs nucléaires de la filière graphite-gaz (UNGG), arrêtés depuis respectivement 1973, 1985 et 1990. Quatre nouveaux réacteurs de la filière REP ont été mis en service en 1984 pour deux d'entre eux, et en 1987 et 1988. Ces réacteurs sont refroidis par l'eau de la Loire.

Environ 1200 personnes travaillent dans cette centrale. La centrale a fait l'objet d'une attention particulière des médias français suite à trois suicides d'employés en 2006-2007.

[modifier] Risque sismique

Selon un rapport de l'Autorité de Sûreté Nucléaire datant d'octobre 2002, certaines fonctions de sauvegarde assurant le refroidissement du réacteur pourraient ne plus être assurées en cas de séisme. [1]

Un séisme de magnitude 4 dont l'épicentre se situe presque sous la centrale de Chinon a été enregistré le 5 novembre 2006 à 01:37. Il a été ressenti jusqu'à Angers et Beaupréau. [2] [3]

[modifier] Risque incendie

Le 7 septembre 2004, l'Autorité de sûreté nucléaire a organisé une inspection, dans la continuité des inspections du 16 décembre 2003 et des 12-13 mai 2004, qui avaient révélées des lacunes organisationnelles dans la lutte contre l'incendie. Cette troisième inspection n'a pas mis en évidence de progrès significatif sur l'efficacité de la lutte contre un incendie. L'une des raisons pour lesquelles l'équipe de deuxième intervention n'est parvenue sur les lieux du sinistre simulé que 53 minutes après l'alarme est que la porte d'accès matériel du bâtiment des auxiliaires nucléaires, pourtant spécialement aménagée pour un accès rapide des équipes d'intervention, ne s'est pas ouverte.[4]

Du 7 au 11 mars 2005, une inspection a été programmée par l'ASN, à laquelle ont participé des inspecteurs de la direction générale et des divisions régionales de Bordeaux, Châlons-en-Champagne, Lyon et Orléans, ainsi qu'un expert de l'IRSN. Selon un compte-rendu[5] de l'ASN, les équipes locales d'intervention doivent, à Chinon comme sur la plupart des autres centrales nucléaires, améliorer leurs pratiques compte tenu des enjeux liés au risque incendie.

[modifier] Liste des installations de la centrale

[modifier] Réacteurs

  • Chinon A1/EDF1 : réacteur de type graphite-gaz (filière UNGG), arrêté en 1973 (1re centrale nucléaire française)
  • Chinon A2/EDF2 : réacteur de type graphite-gaz (filière UNGG), arrêté en 1985
  • Chinon A3/EDF3 : réacteur de type graphite-gaz (filière UNGG), arrêté en 1990
  • Chinon B1 : réacteur à eau pressurisée (filière REP)
  • Chinon B2 : réacteur à eau pressurisée (filière REP)
  • Chinon B3 : réacteur à eau pressurisée (filière REP)
  • Chinon B4 : réacteur à eau pressurisée (filière REP)

[modifier] Autres installations

  • Chinon A1 est depuis 1986 le Musée de l'Atome.
  • Atelier des matériaux irradiés (AMI)
  • Groupe INTRA (Intervention Robotique sur accidents)

[modifier] Liens externes

[modifier] Références

  1. Erreur de conception affectant la résistance au séisme de réservoirs d'eau de plusieurs réacteurs de 900 MWe - Autorité de sûreté nucléaire
  2. Angers.maville.com -
  3. Le Bureau Central Sismologique Français - BCSF
  4. http://www.asn.gouv.fr/Actualite/lds/maj/2004-43/INS_2004_EDFCHB_0223.pdf
  5. http://www.asn.gouv.fr/Actualite/lds/maj/2005-21/INS_2005_EDFCHBOO4.pdf
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