Cellé

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Cellé
Carte de localisation de Cellé
Pays France France
Région Centre
Département Loir-et-Cher
Arrondissement Vendôme
Canton Savigny-sur-Braye
Code Insee 41030
Code postal 41360
Maire
Mandat en cours
Claudie Guillonneau
Intercommunalité Communauté de communes des Coteaux de la Braye
Latitude
Longitude
47° 50′ 04″ Nord
         0° 47′ 01″ Est
/ 47.8344444444, 0.783611111111
Altitude 73 m (mini) – 155 m (maxi)
Superficie 12,67 km²
Population sans
doubles comptes
270 hab.
(1999)
Densité 21 hab./km²

Cellé est une commune française, située dans le département de Loir-et-Cher et la région Centre.

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Administration

Liste des maires et adjoints successifs
Période Maire Premier adjoint 2nd adjoint
Depuis 2001 Claudie Guillonneau Jean Claude Gerbaud Bernard Fourier
1995-2001 Patricia Porte Brault Claudie Guillonneau Isabelle Huger
1988-1995 René Dubois Jean Bautru
08/11/1958-1988 René Dubois Marius Bertin
10/05/1953-08/11/1958 Gustave Frain René Dubois
30/10/1947-10/05/1953 Gustave Frain Louis Liger de Chauvigny
17/05/1945-30/10/1947 Gustave Frain Louis Liger de Chauvigny
06/10/40-17/05/1945 Gustave Frain Louis Roger, remplaçant de Louis Liger de Chauvigny, interné en Allemagne
19/05/1935-06/10/1940 Gustave Frain Louis Liger de Chauvigny
depuis le 10/12/1919-19/05/1935 Réné François de Chauvigny Célestin Girard
depuis le 15/05/1904-10/12/1919 Réné François de Chauvigny N; Mettaye Rigault
depuis 1892-15/05/1904 Réné François de Chauvigny Henri Deshayes Frain
20/05/1888-1892 Réné François de Chauvigny Jean Guillon
depuis 1887-1888 Jacques Claude Sallier Réné François de Chauvigny
depuis 1881-1887 Jacques Claude Sallier Julien Frain
15/12/1878-1881 Jacques Claude Sallier N. Deshayes Goussé
19/05/1871-1878 Jacques Claude Sallier N.Huppenoire
09/11/1867-1871 Jacques Claude Sallier Noël Deshayes
01/10/1865-09/11/1867 François Guillaume Noël Deshayes
1861-1865 François Guillaume Girard Pourmarin
1840-1861 François Guillaume François Goussé
1830-1840 Etienne André Launay François Guillaume
1821-1830 Etienne André Launay René Jacquelin
1816-1830 Etienne André Launay René Ploux
18/05/1815-28/08/1816 Louis Guillaume René Jacquelin
01/02/1815-18/05/1815 Etienne André Launay René Ploux
depuis 1806-1815 Charles Pierre Duhamel de la Blanchetière René Ploux
1792-1806 Jacques Marie Berger de Beauvalon
1792-1792 N. Cullerier
1791-1792 Gabriel Baron Jean Lucas François Pourmarin

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
271 301 244 250 261 270
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Blasonnement

Tiercé en bande de sable, de vair et d'hermine.

[modifier] Histoire de Cellé en Vendômois

Ancienne église de Cellé
Ancienne église de Cellé

[modifier] Première partie : le prieuré

[modifier] Les origines

Ce lieu s'est appelé successivement :

CLEDDE du VIe au IXe siècle (Gesta episcop cenoman) CLEDEOE Xe siècle (Analeta Mabilonis) SCELEIS VILLA, SYDELIACUS, 870, (charte du prieuré de CELLE) SELLIACUS, 1247 (Gallia Christiana, VII, 247) CELLEYUM, XVIe siècle


Du fait qu'il y a eu des moines pendant mille ans à Cellé, certains avaient pensé que le mot Cellé venait du mot latin Cella qui veut dire monastère. Or dans la charte de constitution du prieuré de Cellé de 870, il est question d'ériger un prieuré dans la paroisse de la villa de Scelei ou Sydeliacus. Cette mention prouverait que l'origine du mot est antérieure à la venue de moines. Il viendrait à ce moment là d'un nom d'homme latin : Coelius. Si l'on reprend les termes plus anciens de Cledde des VIe, VIIIe et IXe siècles, une autre hypothèse ferait dériver le mot CELLE du mot latin Clita : barrière. D'ailleurs, dans plusieurs endroits, il y a des noms semblables : Clelles en Isère, Clesles dans la Marne et Clèdes dans les Landes qui dérivent de ce mot latin. De plus, lorsque l'on remarque sur la carte les noms de Frétay, le Petit Frétay, la Fertière, la Petite Fertière - mots qui signifient forteresses ou lieux fortifiés - on pourrait penser que ces lieux fortifiés défendaient un territoire et que Cellé était la limite, la barrière ultime de ce territoire. D'ailleurs ce système défensif se continue au-delà de la Braye avec les fortifications de la Rue et des Hoddons. Les pays frontières étaient souvent des lieux de bataille. Or à Cellé, il y a des endroits qui s'appellent les Cimetières, au pluriel ces lieux seraient le lieu de sépulture des victimes de ces combats. La découverte d'un cimetière ancien, la tradition locale qui veut que les bretons aient incendié Cellé, sont autant de faits dont les indices ont tendance à concorder les uns les autres sur le sens du mot Cellé - barrière ou limite.

À l'époque gauloise, Cellé était rattaché au pays des Cénomans qui forma plus tard le diocèse du Mans dont faisait partie un grand nombre de paroisses de l'arrondissement actuel de Vendôme. Au IIe siècle, Madoald, chef gaulois fort et riche, d'autorité très étendue, aurait eu pour lieu de résidence Monthodon. Les gaulois vivaient dans des huttes rondes alors que la région était très boisée. Près de Beauvallon, les champs dits des Bretons conservent les traces d'un ancien tumulus sur lequel les hommes élevèrent probablement des sépultures.

Pourquoi l'envahisseur romain a-t-il fondé une villa dans ce vallon ? La présence de fontaines peut en être une raison… Cette villa gallo-romaine du nom de CLEDEOE fut élevée non loin de la route « magnum iter quod itur ad Parisio », qui était l'une des plus importantes de la Gaule romaine. Actuellement appelée chemin de Rome, cette voie venait de Tours par les Hermites, traversait les plateaux de la Gastine, descendait des coteaux de la rive gauche du Loir à Artins, franchissait le Loir (pont romain), gagnait Sougé (camp de César), passait sur le territoire de Cellé parallèlement à la limite territoriale de la paroisse de Fontaine.

Sous le règne de Trajan (52-117) et le pontificat de Saint-Alexandre, Julien premier évêque du Mans, romain de naissance passe pour avoir évangélisé le Maine au IIe siècle (mais le IVe siècle serait plus raisonnable). On pense que c'est lui qui détruisit le temple de Jupiter d'Artins et qui fonda les églises de Baillou, de Sargé et d'autres dans la contrée, il serait mort à Saint-Marceau-sur-Sarthe.

Au IIIe siècle, le Defensor ou gouverneur du Mans remettait à l'évêque Saint-Julien les lieux de Vicum Labricinensis et les villas nommées Cledas, villa Culturas (Cellé et Couture) avec d'autres localités dans les environs. La forme de la Charte fait penser que Cellé et Couture étaient compris dans le pays Labricin. Dominique Barthélémy, dans sa thèse écrite en 1992, voit en Clédas la cité de Cloye sans qu'il justifie son choix. Cette contrée formait une division territoriale de la cité des Cénomans (Condita Labricinensis). On est incertain sur le chef-lieu de cette Condita qui contenait le Pagus de Troô, était-ce Saint-Calais, Troô voire même Lavardin ?

Toutefois il semble que Troô ait pu être choisi comme chef-lieu ecclésiastique et que Cellé fît partie de l'ancien doyenné de Troô.

Saint Thurribe, évêque romain, disciple de saint Julien, passe pour avoir converti Savinia, femme d'un riche seigneur appelé Caianus, laquelle Savinia est considérée comme ayant donné son nom au bourg de Savigny (Saviniacum). Cet évêque aurait fondé au IVe siècle, 39 paroisses parmi lesquelles celle de CELLA, de Matval (Bonneveau), de Saviniacum et il exigeait un tribut en cire, en huile et en argent. Depuis plusieurs siècles, de nombreux érudits, tels que Mabillon, les Bollandistes, de Valois et tant d'autres ont disserté sur la position de palais royal de Matval, près de Saint-Calais. Au XIXe siècle, l'abbé Voisin n'a cessé d'écrire et d'imprimer pendant plus de trente ans, mémoires et notices à ce sujet. Toutefois, ses détracteurs affirmaient que le prieuré baronnie de Cellé se serait élevé sur les ruines du palais de nos rois mérovingiens, ceci sans la moindre preuve.

"Saint-Thurribe fonda et consacra dans divers endroits de son diocèse trente-neuf églises qu'il soumit à payer, pour le luminaire de la cathédrale, un cône annuel de cire ou d'huile ; puis de triens destinés aux gardiens et à l'ornementation de cette même église".

Extrait des Actes des évêques du Mans

Le temps passait et la grande Rome déclinait.

Les évêques détenteurs de Cellé furent :

  • Saint Liboire en 337
  • Saint Victor en 380
  • Saint Victeur en 474


Il est fort probable qu'à l'époque gallo-romaine il n'y avait à Cellé que trois villas importantes :

- celle de Scoelli, le bourg actuel ;
- une ferme importante à Brûlon, au bord de la route près du carrefour (le Carroir) ;
- la ferme de Chauvigny.

Cellé du nom d'homme latin Coellius avec le suffixe -acum. Brûlon dérive d'un nom d'homme gallo-romain : Briccilus, du gaulois Briccius et suffixe -onem. Chauvigny indique un endroit où habite un homme chauve, mais la dénomination a pu se faire après le défrichage. Calumniacum ou Calviniacus du nom de l'homme chauve en latin Calvius, de calvus : chauve et suffixe -acum.

[modifier] La fondation

Au Ve siècle le domaine de Gaïanus fut ravagé par les barbares saxons, l'œuvre romaine, les traces d'évangélisation étaient effacées, quelques ruines et voilà tout.

Les domaines tombèrent en déshérence et furent alors comme toutes les terres du même genre réunies en domaine du fisc. À la mort du roi Clovis Ier, son deuxième fils, Clodomir, reçut au moment du partage la vallée de la Loire, d'Orléans à Tours, plus Chartres, Sens et Auxerre. C'est lui qui tenta le premier d'anéantir le royaume de Burgondie et y parvint en partie, en capturant le roi Sigismond qu'il fit exécuter avec sa famille en 523. Après la mort de ce dernier, le royaume d'Orléans resta en partage entre ses fils et ses frères Childebert et Clotaire. Mais Childebert commandita l'assassinat de ses neveux Thibaud et Gonthier en 531. Avant d'accomplir son terrible forfait, il avait fait parvenir à sa mère Clotilde, grand-mère des jeunes princes, un couteau symbolisant leur mort et une paire de ciseaux symbolisant leur tonsure. Clotilde, égarée par la douleur, aurait répondu qu'elle préférait les voir morts que tondus, donnant ainsi son aval de principe au massacre. Dès lors Devenu roi de notre région, Childebert passa une grande partie de son temps à la villa de Matval dont la superficie dépassait 24 000 hectares (la villa voisine de Tricinen (Tresson) n'en comportait que 6 000. Ces vastes domaines, à vrai dire, n'étaient en grande partie que bois, landes et friches. Une dizaine de personnes suffisait pour exploiter les terres de Tresson par exemple.

Un seigneur qui voulait servir l'église se devait de fonder un monastère proche de sa villa. Durant l'un de ses séjours de chasse dans la région, Childebert passe pour avoir fondé avec sa femme Ultrogotha, reine pieuse et généreuse, le monastère de Saint-Georges-des-Bois mais aussi Saint-Calais, qui deviendra une puissante abbaye royale. La légende dit que l'entrevue entre Childebert et Kalireff, marquée de miracles, décida le roi à céder une partie de Matval à Calais, qui fonda son monastère au bord de l'Anisola. Childebert mourut vers 558 à Paris, ne laissant que des filles, Grodesinde et Grotberge, ce qui permit à Clotaire d'être désormais, seul roi de tous les francs car la branche royale d'Austrasie était déjà éteinte à cette époque. Malgré son ambition et sa cruauté Childebert a été loué pour sa charité envers les pauvres et son zèle religieux. Tout cela prouve que si le Christianisme n'avait pu changer subitement le caractère violent des Francs, il avait contribué à adoucir les hommes en leur inspirant le remords pour des actions qu'ils n'avaient jamais considérées comme des crimes avant leur conversion. Il fut le premier Mérovingien à avoir appris le latin.

Le roi Clotaire I fils cadet de Clovis est décédé à Compiègne à l'âge de soixante-quatre ans après un règne de quarante-sept ans. Il avait hérité la part qui correspondra ensuite à la Neustrie (Soissons, Laon, Noyon, Arras et le vieux pays franc. Il laissait quatre fils : Coubert, Gontran, Sigebert et Chilperic, entre lesquels le royaume a été de nouveau partagé.

Sigebert reçut en partage l’Austrasie, Gontran le royaume de Bourgogne, poussé au nord jusqu'à Melun, augmenté du Berry et de l'Orléanais, plus Arles et Marseille et fait d'Orléans sa capitale, Coubert celui de Paris, autrefois dévolu à son oncle Childebert et Chilperic celui de Soissons. Coubert, roi de notre région, a toujours eu la prétention de bien connaître le droit et d'être un bon juge mais Grégoire de Tours précise qu'il n'aimait pas les religieux. Il fut moins cruel que la plupart des princes de sa famille mais vécut en débauché, ce qui lui valut l'excommunication de l'évêque de Paris. Sa première épouse, Ingelberge, qui était délaissée par son époux au profit de ses servantes, se retira à Tours, où elle vécu en odeur de sainteté et mourut en 589 à près de 70 ans, selon Grégoire de Tours qui recueillit ses dernières volontés D'après saint Bertrand du Mans, qui la cite comme bienfaitrice de l'église du Mans en 586- 589, elle était sœur d'un Magnulf. À sa mort en 568, Coubert ne laissant que des filles dont de sa seconde épouse Méroflède, fille d'un artisan qui façonnait les laines de l'atelier royal, Berthefledis, religieuse à Tours et Crotieldis à Poitiers, ses états furent partagés entre ses trois frères.

Sigebert épousa en 568 Brunehilde, fille du roi Wisigoth Athanagild. Cette reine attisa la haine de Sigebert envers son frère Chilpéric. Ce fut un guerrier implacable et de nombreuses fois victorieux mais hélas Fredegonde, la troisième femme de Chilperic dépêcha deux scélérats pour le poignarder à Vitry en 575. Ce prince malheureux perdit ainsi la vie à l'âge de quarante ans et à l'issue de quatorze années de pouvoir. Son règne est surtout marqué par la décence, l'honneur, la générosité et la bienfaisance à l'égard de ses sujets, qualités rares relativement aux mœurs de l'époque. Grand admirateur de Saint-Médard, ami de son père Clotaire, il fit élever à Soissons, sur la tombe du Saint, une basilique et une abbaye dans laquelle sa dépouille fut inhumée. Ayant hérité de Couibert, le domaine de Matval, il détacha le territoire de la villa Cella et la donna aux moines de Saint-Médard.

Ce fut donc vers 575 que les premiers moines s'installèrent à Cellé. Pour l'exploiter, ils y fondèrent un prieuré ou succursale, dont ils envoyaient la redevance chaque année à Soissons.

"Malheureusement pour l'Abbaye, le diocèse était alors administré par un de ces prélats au caractère fort peu apostolique. C’était un seigneur franc, nommé Warimbert qui avait acheté sa dignité aumaire du Palais, Ebroîn . Cet avide prélat avait remarqué l'arrivée périodique des riches provenances de Matval ; et, tout aussitôt l'idée lui vint de s'en emparer. Lorsqu'il sut que les chariots approchaient, il envoya à leur rencontre ses hommes d'armes et les fit conduire directement à l’Evêché. Les choses se passèrent ainsi plusieurs années sans que les pauvres moines osassent se, plaindre.

Enfin, un jour que les chariots arrivèrent en l'absence de l'Evêque, ils se hasardèrent à les introduire au couvent dont ils s'empressèrent de fermer les portes. Lorsque Warimbert l'apprit, il entra en fureur et jura qu'il se vengerait. Les moines effrayés de leur témérité se barricadèrent, éteignirent leurs cierges, firent taire les cloches et prièrent nuit et jour, prosternés sur le pavé de la basilique.

L’évêque fut bientôt de retour et vint assiéger leur couvent. Déjà les portes étaient ébranlées par le bélier quand ils se décidèrent à les ouvrir.

Warimbert se précipite dans l'église. la première personne qu'il rencontre est le portier, il le frappe de son bâton et l'étend sanglant sur les marches du temple, puis il court au tombeau de Saint-Médard autour duquel la communauté tremblante est réunie. Mais au même instant, frappé d'apoplexie foudroyante, il tombe et expire au pied de l'autel, le blasphème sur les lèvres et la rage au cœur."

Extrait du Matval de l'abbé J-F Martin

Durant le VIIe siècle, celui des rois fainéants, le développement de la région semble marqué par une prospérité certaine sur les plans économiques et religieux. À la fin de ce siècle, au fur et à mesure que les troubles civils s’aggravaient, la puissance des aristocrates augmentait. L’évêché du Mans et ses biens devenaient des enjeux à la fois politiques et matériels entre les grandes familles. Un laïc du nom d'Alanus aurait redonné le domaine à l'évêque Hadouin sous le nom de CLEDOE. (SYDELIACUS ou SEDELIACUS seraient des formes plus récentes). Charles Martel vint au pouvoir et pour régner, il laissa les aristocrates s'emparer des biens de l'église, trop hostile à son égard. Ce pillage est officialisé par la pratique des Ordres royaux ; que devient alors Cellé ? ; il est difficile de le dire, faute de documents… Au milieu du VIIIe siècle, la situation de l'église mancelle est tragique : troubles, bâtiments en ruines, biens dispersés... Ce fut l'Empereur Charlemagne qui permit à l'évêque du Mans de reconstituer le patrimoine et de réorganiser la vie religieuse. Saint Aldric nommé en 832 par Charlemagne dont il fut le confesseur, en fut le grand maître d'œuvre, mais après 840, l'effort de redressement fut balayé par le soulèvement des aristocrates qui tirèrent partie de la guerre civile entre les héritiers de Louis Le Pieux. Profitant de l'anarchie au sein des grandes familles, les Bretons ravagèrent le Maine pendant vingt-cinq ans. En dépit de vigoureuses contre-attaques de Charles le chauve, tout le dispositif militaire de la marche de Bretagne s'effondra : le 22 novembre 845, l'armée de Charles est écrasée près de Redon. En 850. Le Mans est pillé par Nominoé, duc des Bretons, et son allié Lambert, comte de Nantes. Charles le chauve ne put limiter les dégâts qu'en concluant des alliances avec les Bretons. Puis ce furent les Normands qui menacèrent la région. En 853 la grande abbaye de Saint-Lomer de Corbion, fondée au VIIIe siècle, fut dévastée et les titres de propriétés disparurent dans le pillage. Un abbé nommé Frodoinus, selon une charte de Charles le Chauve, et Frandennus d'après le titre de fondation que nous reproduisons plus loin, quitta Corbion, et vint réclamer à la cour de l'empereur l'attestation des privilèges dont il jouissait précédemment. La vingt et unième année de son règne, Charles confirma les demandes de l'abbé. Enumérant les diverses possessions du monastère situées tant en France, qu'en Neustrie et en Aquitaine, ("tam in Francia quam in Neustria et in Aquitania"), il déclara prendre tous ces domaines sous sa protection, "ut fideles nostri qui Comptes fuerunt citius noverint ipsas res sub nostro munimine et defesione consistere » mais cette seule garantie était trop faible pour arrêter les convoitises des barbares, aussi vit-on longtemps les moines, fuyant devant l'invasion, errer dans les pays voisins.

Que savons-nous des moines de Corbion, fondateurs au IXe siècle du prieuré de Cellé ? Sous le règne de Clotaire, un certain Laumer naquit au pays chartrain. Ce jeune garçon fut confié à un prêtre de Chartres pour y être instruit aux bonnes lettres comme à la piété chrétienne. Il gagna une abbaye près d'Orléans où résidaient déjà Mesmin, Avit, Lubin, Calais, Liphard et plusieurs autres.

Laumer projeta de se retirer dans la forêt du Perche, en un lieu depuis appelé Belhomer, en forêt de Senonche. Là, il se construisit une petite logette de branches et s'adonna à la contemplation. Bientôt, les disciples se pressèrent autour de son ermitage, y élevèrent des petites maisonnettes en forme de monastères et défrichèrent la contrée pour la rendre labourable. Attirées par la renommée du saint homme, les foules troublèrent sa tranquillité, il décida alors de gagner un lieu plus reculé. En allant vers l'ouest, il s'arrêta sur les rives de Corbionne en un lieu appelé Corbion. De même un village tout proche porte le nom du Pas Saint-Lhomer. Plusieurs terres et belles appartenances ayant été mises à la disposition des arrivants, ceux-ci fondèrent un monastère. Et là, comme ailleurs, des miracles révélèrent la sainteté de Saint-Laumer. Sur le désir de son ami, l'évêque de Chartres, le bienheureux, caduc et cassé de vieillesse, s'achemina vers cette ville. Il y tomba malade et y mourut le 19 janvier 593. L’évêque l’enterra avec pompes au monastère de Saint-Martin-du-Val de Chartres.

Les moines de Corbion affectés par la mort de leur père, décidèrent de recouvrer le corps du Saint mais les chartrains n'étaient pas disposés à s'en dessaisir. Avec ruse, nos moines de Corbion enlevèrent les reliques du saint et se dirigèrent avec diligence vers Corbion. Après avoir constaté l'ouverture du tombeau de Saint-Laumer, les moines de Saint-Martin poursuivirent les voleurs de reliques qui, miraculeusement, traversèrent l'Eure à pieds. Ce miracle de Dieu convainquit les chartrains d'arrêter leur poursuite et de s'en remettre à la divine providence, d'autant que les eaux avaient crû et que les chevaux effrayés avaient rebroussé chemin. Après plusieurs actions de grâces, le corps de Saint-Laumer fut déposé dans le monastère de Corbion.

Au IXe siècle, les moines fondèrent de nombreux ermitages tels que Saint-Aquilin de Corbion, proche de Mortagne, Notre-Dame de Celle, Saint-Sulpice de l'Aigle sur la Risle.

En l'an 872 les Normands envahirent la Neustrie, n'épargnant ni village, ni château, ni monastère ; Garnon, abbé de Corbion, prit la décision de transférer quelques uns de ses religieux avec une partie du corps de saint Laumer du monastère de Corbion en la métairie de Patricliac, près d'Avranches, laissant l'autre partie à la garde de ceux qui restaient, lesquels furent très malmenés par les Normands. Voyant que les envahisseurs se rendaient maîtres de toute la Neustrie, Garnon très fidèle gardien du corps du Saint, vint mettre en sûreté le dépôt sacré dans la grande tour de l'évêché du Mans, avant de regagner son monastère. Comme les Normands continuaient d'approcher, les gardiens des reliques résolurent de les transférer en la forteresse de Blois. C'est alors qu'ils passèrent à Saint-Calais puis séjournèrent en leur prieuré simple de Cellé. À Blois, le corps fut inhumé dans la chapelle du château qui porte depuis la dédicace de Saint-Calais. Quelques religieux de Blois se retirèrent, avec une partie du chef et un bras de Saint-Laumer à Moissat en Auvergne, où plusieurs miracles eurent lieu par l'intercession du Saint. Le Comte du lieu fit alors édifier un beau prieuré dans lequel il mit les reliques. Par la suite, les moines de Blois ayant acquis de nombreuses dépendances par toute la France, il est à croire qu'en beaucoup de ces prieurés et paroisses, quelques reliques furent déposées et vénérées, de sorte que seul le bras de Saint-Laumer demeura au Trésor du monastère de Blois, lequel bras disparut misérablement dans les années troubles de la Révolution française.

Corbion fut rattaché à Saint-Laumer de Blois en 1107 (l'abbaye comptait alors 50 religieux). Au XVIe siècle, les prieurés conventuels dépendant de Saint-Laumer étaient encore au nombre de 6 : Corbion du diocèse du Chartres, Mamers du diocèse du Mans ; Saint-Martin de Montereau du diocèse de Sens, Saint-Julien de Douy-lès-Chateaudun du diocèse de Chartes, Saint-Laumer de Moissat du diocèse de Clermont en Auvergne, et Saint-Sulpice de l'Aigle, prieuré baronnie du diocèse d'Evreux. Sur le territoire de l'actuel diocèse de Blois, nous relevons les noms suivants : le Breuil de la Chapelle-Vendomoise, Saint-Bienheuré de Candé, Champigny-en-Beauce, Fages de Tenay, Saint-Lubin de Périgny, Saint-Mandé de Montfollet et Sainte-Marie de Cellé.

Dom Noël Mars, qui écrivit au XVIIe siècle l'histoire de Saint-Laumer de Blois, situe en l’an 800, la mort de l'abbé Frandennus, qui demanda et obtint de l'évêque du Mans, la villa de Cellé pour y installer quelques-uns de ses religieux. Nous ne pouvons donc placer au-delà de l'année 800, la fondation du prieuré de Cellé. Elle ne put avoir lieu avant 853, puisque les Normands n'avaient pas encore ruiné Corbion, ni même avant 856, époque de l'avènement de Robert à l'évêché du Mans. Ainsi la date de l'érection du prieuré est circonscrite entre les années 856 et 860.

Comme tous les titres originaux de ces temps reculés, la charte de fondation du prieuré de Cellé renferme plus d'une obscurité. Voici cependant les faits importants qu'elle établit, et qui nous paraissent hors de toute contestation.

À la prière de Frandennus, abbé de Corbion, l'évêque du Mans, autorisa donc, entre les années 855 et 860, la création d'un prieuré ou réunion de religieux vivant dans une maison commune ou cellule.

Dés l'origine, les religieux possédèrent une basilique, (basilica), qu'ils devaient desservir. Pour leur entretien, ils jouissaient de toutes les rentes de la villa, et de ses dépendances ; en outre, l'évêque Robert leur donna un manse entier contenant douze banniers et, pour les cultiver, six colons ou serfs de la glèbe, Jamboldus, Electuides, son épouse et leurs enfants, Hucion, Gerobergame et Goiltanus. Le petit monastère fut dédié à la Vierge Marie, et à Saint Michel Archange. Le manse celletier était venu s'ajouter aux 152 manses créés en 91 lieux entre 832 et 840, soit environ 1500 hectares de terres défrichées. La région de la Braye et Saint-Calais en comptait environ la moitié.

Le premier prieur s'appelait INGALIRAMNUS. Ces noms propres d'hommes sont aussi surprenants que ceux que nous lisons dans la charte de donation de Childebert en faveur de Saint-Calais, dans les testaments des évêques du Mans, Saint-Bertrand et Saint-Aldric, ou que les archéologues déchiffrent sur les bagues et les anneaux de l'époque carolingienne.


À la fin du IXe siècle, les moines durent quitter Cellé pour se réfugier à Blois et participèrent à la fondation de l'abbaye de Saint-Laumer en 924. À la même époque, les reliques de Saint-Calais, enfermées dans un sac de cuir furent pieusement conservées en cette ville. Notre pays, pas plus qu'un autre, n'eut à souffrir des invasions normandes car elles ne dépassèrent pas ou très peu le val de Braye en direction d'Orléans. En 900 l'évêque du Mans Gonthier vint mourir aux Roches, persécuté alors par le Roger, chef de pillards normands. Avec le traité de Saint-Clair et son exécution en 924, la paix revint dans nos contrées.

En 960, à la suite d'un démêlé avec Hugues comte du Maine, l'évêque du Mans Sigefroy de la famille de Bellême est expulsé de sa ville épiscopale et vint se réfugier dans ses propriétés du Vendômois, d'où il implora le secours du comte de Vendôme, Bouchard Ratepilate. Désireux de faire payer le plus cher possible son intervention, celui-ci ne se pressa pas et multiplia ses exigences. Sigefroy, libéral aux dépens des biens de Saint-Julien, lui offrit d'abord les revenus de soixante quatre églises. Cela ne suffit pas à l'avidité du comte et bientôt l'évêque impatient lui proposa de nouveaux domaines, entre autres ceux de Cellé, Lavenay, Artins, Ruille et Poncé. Bouchard accepta et arma ses vassaux pour contraindre le comte du Maine à replacer Sigefroy sur sa cathèdre. De cette époque date l'annexion au comté de Vendome, de la partie du diocèse du Mans connue plus tard sous le nom de Bas-Vendômois. Dès lors, Cellé cessa d'appartenir à l'église du Mans et passa sous la domination des comtes de Vendome. Le prieuré resta la propriété des moines de Saint-Laumer.



CHARTE DE FONDATION DU PRIEURE NOTRE-DAME DE CELLE. In nomine Sancte et individue Trinitatis. Robertus quanquam indignus Genomanensis urbis Episcopus, notum fieri volo omnibus tam presentibus quam et futuris successoribus nostris, quia nos adiit venerabilis Abbas Corbionensis Coenobii necnon et sancti Michaelis, Frandennus nomine, supplicans praedicte auctoritati nostre, ut Ei in parochia nostra in villa Scelj (sunt qui nuncupant Sydeliacus), in pago Cenemanensi super flemen Breye ,cellulam in honorem Gloriose Dei Genitricis Marie vel Sancti Michaelis Archangeli, necnon et Sancti Launomari Confessoris, ex predicta nostra auctoritate facere sineremus, ob refugium videlicet monarchorum vel sanctimonialium infestissimam persecutionem paganorum evadere cuipientium. Quod predictum opus satis esse necessarium visum est nobis, una cum consensu fratrum nostrorumum, pio favore prosequentium,ita ut non solum licentiam gratanter tribueremus, sed etiam peracto opere manus ad conservandam prefatam capellam Domino suffragante prout nostrum expostulat ministerium, celeberrime canonicoque more, visi simus ovantes admovisse. Et quia sicut hactenus procuratum fuit ut expleretur consecratio, ita censendum est nobis, una cum consensu fratrum nostrorumum atque jam dicti Abbatis, sive caterve monachorum seu sanctimonialium efus sub imperio domino militantium, ut ordinetur atque constituatur, ut divino cultui devote ac religiose mancipetur in Eternum. Quapropter constituimus atque ordinamus, ut ab hodierno die et tempore memorato, casa Dei sive rectoris ipsius de rebus jam dicte ville Sancti Michaelis Archangeli vel beati Launomari Confessoris Egregii nuncupate Sedeliaco cum appendiciis vel adjacentiis suis, decimas et primicias ex integro percipiant, et usibus jam dicte Basilice seu ministrorum ipsius perpetuo deputentur. Suppliciat predictus denique Abbas, una cum nostro consensu et juxta dicti capituli preceptionem, largiri videtur memorate Basilice ad opus divinum rite explendum,de jam dicte ville territorio mansum integrum, ubi habentur duodecim bunnaria et mancipia sex quorum ista sunt nomina, Gulguines, Jamboldus et Electuides, uxor ipsius cum infantibus ipsorum, Hucione, Gerobergamus,Goiltanus;ea videlicet conditione ut in antea quidquid memorate basilice rectoris pro utilitate efusdem Ecclesie de ipsius rebus facere decreverunt, libero patiantur arbitrio, salvo tamen jure Ecclesiastico perpetuo et firmissimo. Qua de re suppliacamus omnibus successoribus nostris ut sicut adoptaturi sunt ut ipsorum pia facta a suis successoribus inconcussa permaneant,ita ista presentia facta in Dei nomine immutabilia permanere concedant.Et ut haec autoritas pietatis nostre firmior habeatur, manu eam propria subterroborare decrevimus, et Religiosorum vivorum signaculis subteraffirmari jussimus.Sciant denique omnes qui hanc lecturisunt cartulam, nos cum consensu Jan dicti Frandenni Abbatis, in Jan dicta capeila Inghliramnum primum Constituasse sacerdotem. Sic signatur : Robertus Cenomanice urbis Episcopus hanc cartulam a me factam subscribere studui. Vinaldus Archipresbyter, Ingelbertus quanlibet immerito Levâtes ovanter roborat, Lautianus Subdiaconus.

Collation faite à l'original par nous, notaire ci-dessous signés, aujourd'hui seizième jour de janvier l'an mil quatre cent quatre-vingt-deux.

Percheron Roynart.

[modifier] La baronnie

[modifier] Les prieurs

En vertu de la donation de l’évêque du Mans, les prieurs étaient reconnus seigneurs du lieu et portaient le titre de baron de Cellé.

À partir du XIe siècle la suzeraineté sur la Commandisia de CLEDEIS revint successivement aux comtes :

  • Bouchard le vénérable (98O-1005)
  • Renauld (1005-1020)
  • Odon de Nevers (1020-1023)
  • Bouchard II le Chauve (1023-1029). Celui-ci eut pour successeur son frère Foulques qui se vit retirer le comté par son oncle Geoffroy Martel. Ce fut probablement à cette époque que Cellé passa de la directe des comtes de Vendôme à celle des comtes d'Anjou.

En 1131 un prieur du nom de Gosbertus de SELLE fut témoin d'une donation à Mazangé.

En 1154, Vendôme et le Vendômois devinrent véritablement des biens des fiefs anglais à la suite de la mort d'Etienne de Blois qui laissa le royaume d'Angleterre à Henri, déjà comte d'Anjou.

Selon la tradition locale, l'église primitive de Cellé aurait été incendiée par les bretons à une époque incertaine. En effet, une des fameuses grandes compagnies aurait ravagé le pays en 1362 et se serait même emparée de Vendôme ; or, cette compagnie composée de normands et de gascons était anglaise de cœur et parfois de nation, commandée par un anglais, Robert Marcault. Il est donc possible que l'incendie de Cellé date de cette époque. Dès lors, la chapelle du prieuré servit d’église. Avec les matériaux de l'église brûlée, on édifia une énorme tour, reposant sur quatre piliers massifs, mesurant près de 100 pieds de haut qui, à elle seule, augmentait d'une manière notable la surface de l'église.

Les prieurs ne jouirent pas longtemps d'une manière paisible de leurs terres et de leurs bénéfices. De temps en temps, les comtes puis les ducs de Vendôme laissaient paraître leurs revendications quant aux Landes de Cellé. C'est ainsi que, pour faire établir ses droits de propriété sur les Landes de Chappé comme faisant partie de son domaine, Monseigneur François Jean du Temple fit rendre en 1481, par le roi Louis XI alors duc d'Anjou une déclaration dans laquelle sont rappelées les premières bornes du fief et du prieuré. Pour éviter d'autres contestations ultérieures, le Prieur-Baron en envoya le double aux assises de la Cour d'Angers. Il y joignit une autre déclaration de l'abbé et des religieux du couvent de Saint-Laumer de Blois, où il était écrit :

« Qu’ils tiennent et avouent tenir en aînesse, au domaine, seigneurie du Roy, notre Sire, au regard du duché d’Anjou savoir, leur prieuré greneterie, fié et seigneurie de Cellé, lequel prieuré tient à présent François Jean du Temple, prêtre, bachelier en droit religieux de laditte Abbaye, auquel lieu et seigneurie de Cellé, les religieux ont haulte justice sur tout ce qui en dépend, avec scel à contrats, et ont plusieurs personnes sujettes, les unes renant à foy et hommage, les autres à terrage et censivement de ladite terre , prieuré et greneterie de Cellé avec le domaine d’icelle, le tout en un tenant et joint : d’une part à la châtellenie de Savigny sur Braye, de l’autre de la Châtellenie de Saint-Calais et de l’autre à celle de Bonneval et à la terre et seigneurie de Grand-Ry . Laquelle déclaration, le dit Prieur, comme procureur fondé des dits religieux abbés et couvent, rend au Roi, Notre Sire et y fait arrêt.

Signé de son scel manuel et scellé du scel aux contrats dudit lieu de Cellé le 14 ème jour de septembre 1481. »

Ce même Jehan du Temple, prieur de Cellé recevait le ler août 1487, un aveu de Michau Guillon pour le droit de faire paître ses bêtes et d'avoir son bois de chauffage à prendre, bois mort et mort bois dans les Landes. signé Tesnière.

Par un acte de 1490, les religieux bénédictins pour l'administration de leurs bénéfices, à l'occasion desquels la Cour leur demandait des amortissements, confirment que toute la paroisse de Cellé faisait partie de ce prieuré « in Epicopatus Cenomanensis villam Seliaci… cum pertimentus suis ». Lorsque la totalité du bien ne leur appartenait pas, ils désignaient ce qui était à eux par exemple :" in Epicopatus carnetensi… Ecclesiam de Conviaco cum porte ipsius villa." Dans l'année 1492, le 5 août, les religieux de Cellé, recouraient de nouveau au ministère et à l'officialité des tabellions de Savigny et de Cellé, pour affirmer à qui de droit, la légitimité de leur possession de cette paroisse. L'acte est ainsi conçu :

« À tous ceux quiu ces présentes verront, Jean Mauclerc et Jean Roynard, tabellions des contrats de Savigny et de Cellé sur Braye, savoir faisons que nous avons vu et diligemment regardé un vidisse, en latin, non scellé, étant en parchemin non vicié, ni corrompu en écriture, un seing du la teneur suit : In nomine Domini, Amen. Universis proesentis plublici instrumenti transcripti exemplaris seu viridisse tenore.... evidentere innotescat et sit manifestum… et anno ejusdem Domini millesimo quadringentesimo nomasimo indistione octava etc...

En témoignage de laquelle vision nous avons signé les présentes de nos seings manuels, le 25 août 1492 Mauclerc et Roynard. »

Par suite de ces pièces, Messieurs de la Lyre (sic) et de Notre-Dame de Paris, jugèrent que les terres vagues et vaines du territoire paroissial n'appartenaient qu'au seigneur, haut justicier de la paroisse, et qu'en conséquence, maintiennaient le chapitre dans leur propriété et possession et dans la haute justice sur les bruyères.

En l'an 1518, le prieur baron de Cellé était Antoine du Temple.


Malgré les différents jugements et exhibitions de leurs titres de légitimes possesseurs de leur domaine, les moines de Cellé furent de nouveau inquiétés en 1563 par Jeanne d’Albret, reine de Navarre, veuve d'Antoine de Bourbon, duc de Vendôme et administratrice-tutrice maternelle de M. le Prince et de Mlle la princesse de Navarre. À sa requête, le frère Guillaume Le Vassor, prieur baron de Cellé, reçut le 22 novembre 1563, un "appointements et ordonnance portant commission donnée par le lieutenant du sénéchal de Beaugé, signé du sieur Le Mesle, qui requérait du dit Prieur, l'évaluation et adjudication, suivant l’édit du roi Charles IX, de la seigneurie et de la justice dépendant du prieuré". Alors, il adressa une requête devant témoins, tant du côté de la souveraine que de son côté, en présence de Messire Jean Hardouin, conseiller du roi au Parlement de BLOIS, commissaire, et de Liéphard Texier, greffier. Le jeudi 2 décembre 1563, devant la principale porte de l'église de Cellé, le prieur fit constater la vérité de ses droits par les dépositions produites par les habitants de Cellé .

Le vendredi 3, sept habitants furent entendus : - Messire Jacques Maudhuit, prêtre, âgé de .. ans, receveur ordinaire des revenus du prieuré demeurant à Cellé - Michel Duyteau marchand, âgé de 52 ans, demeurant à Cellé - Vénérable et discrète personne René Jarbron , prêtre, âgé de 48 ans, demeurant à Cellé - Jean Cosmes, laboureur, âgé de 70 ans, demeurant à Cellé - Jean Roger, marchand, âgé de 60 ans - Louis Luquet, laboureur, âgé de 60 ans, demeurant à Cellé - Mathurin Chevau, meunier, âgé de 40 ans, demeurant à Cellé

Le samedi furent reçues quatre nouvelles dépositions : - Pasquier Maudhuit, marchand menuisier, âgé de 46 ans, demeurant en la paroisse de Saint- Martin de Troô - Geoffroy Ferme, marchand, âgé de 45 ans, demeurant en la paroisse de Cellé - Philibert Arnoult laboureur, âgé de 63 ans, demeurant à Cellé - Maître Antoine Massuard, vicaire puis prêtre de la paroisse, âgé de 35 ans, demeurant à Cellé,

De cette enquête, il résulta, d'après les dépositions, une meilleure connaissance de la suzeraineté des Prieurs mais il ne fut jamais question des comtes de Vendôme qui prétendaient posséder les Landes de Chappé. Par suite de cette requête juridique ou le droit et la justice donnèrent gain de cause aux religieux, la Reine de Navarre Jeanne d'Albret fut déboutée de ses prétentions et de ses velléités d'envahissement.

En 1568, eut lieu une transaction entre Messire Pierre Pilon, curé de Cellé et le cardinal de la Barre, prieur baron de Cellé.

En 1575, Arnoult de Métal, prieur baron de Cellé, fit par ordre du roi Henri III un dénombrement de son prieuré, par suite de la vente du fief des Orgères, pour la somme de 120 livres tournois.


En 1583 Guillaume Fouquet de la Varenne est dit prieur baron de Cellé. S’agit-il du ministre des plaisirs du roi Henri IV, seigneur de La Flèche, cela est peu probable, ou de son fils Guillaume, cela est impossible puisque le futur évêque d'Angers naquit en 1584. Il semblerait donc qu'il s'agissait de Jacques, curé de Saint-Denis d'Anjou puis prieur de Saint-Nicolas de Sablé.

En 1576, le curé de Cellé aurait fait office de prieur baron.


En 1603 la baronnie était dirigée par Jean de Mellet. Le 6 avril 1618, celui-ci légua dans son testament, un quartier de pré à son neveu Jean, alors seigneur de Frétay. Ce fut lui qui, en 1617, reçut Monseigneur Charles de Beaumanoir évêque du Mans. Ce prieur fut parrain avec dame Catherine de Longueval, de Charles, fils de messire Jean de Mellet, son neveu et de demoiselle Suzanne de Ronsard sous le rectorat de messire Michel Guilloiseau, curé de Cellé.



En l'an 1623 François de Dannemont, écuyer attesta dans une déclaration que l'église du prieuré, celle de la paroisse avec ses titres et le bourg furent brûlés et saccagés lors des révoltes des grands seigneurs du royaume avec celui de Vendôme comme chef, et non par les ennemis des maisons religieuses, à savoir les huguenots, « ennemis du catholicisme ». En 1620 il fut parrain à Cellé, avec Catherine, fille de Joseph Le Lièvre seigneur de la Voûte, de Jacques de Mellet, fils de Jean, seigneur de Frétay et de Suzanne de Ronsard. En 1633, Dom François de Dannemont figure comme parrain à Bessé, avec dame Marie Le Mercier, femme de René Gasselin de la Charmoye, de Marie, fille de l'honorable homme René Boulay, fermier à Bonneval, et de Marguerite Allaire.

C’est durant son exercice que le prieuré, l'église et celle de la paroisse avec le bourg furent brûlés ; voici la déclaration de François de Dannemont, prêtre, prieur baron de Cellé en Vendosmois, rendue au "Roy, son Sire pour satisfaire à la déclaration et arrêt de la chambre souveraine et datée du 23 avril 1640".

« C'est à savoir mon prieuré baronnie fiefs terre et seigneurie d'icelle, à ce que en dépend consistant en cent cinquante arpents de terres tout en bayes, buissons, landes, bryères que terres labourables, dont il n'y en a en valleur que quatre vingt deux arpents environ, cens , rentes et arrérages, joignant la dite baronnie d'un costé à la châtellenie de Savigny, d'autre de la châtellenie de Saint-Calais, l'autre bout la châtellenie de Bonneveau et de l'autre bout à la terre de la Châtellenie de Grand Ry avec un moulin appelé le moulin Chevau qui est chargé de 7 setiers de bled de rente mesure de Laverdin par aliénation, qui est plus que ne vaut le dit moulin et je pourrais faire expo… au propriétaire de ladite rente attendu que je suis tenu à entretenir ledit moulin pour le bien de mon prieuré lequel prieuré et baronnie a été tiré de règle du monastère des révérants pères bénédictins de Blois il y a plus de soixante ans par feu Jean de Mellet, mon prédécesseur cy devant prieur de Cellé , qui est que je puis fournir de longs titres dudit prieuré qu'il y a plus de vingt-quatre ans le logis d'iceluy et tous les bâtiments ont été brûlés et incendiés et l'église dudit lieu ainsi que les premiers titres; que mes prédécesseurs barons pour avoir même l'amortissement qui fut fait au roy - en l'an 1520 comme j'offre preuves à vérifier pour retirer dudit prieuré de Cellé tout le revenu desquels prieur ne peut valoir que quatre cent livres chacun an comme, il parait par le bail que j'y fais à Jean Legran le 3 avril 1621 cy attaché, et quand à présent ne pouvant trouver ny fermier, ny fermière, à cause des gens de guerres et des grandes charges comme taille, subsides et je suis contraint de faire valoir à présent par mes mains, à n'y peut valoir présent que 350 livres sur quoi sont à déduire les charges d'iceluy qui sont quarante une livres quinze sols d'estimer outre les extraordinaires qui se montent à plus, le service que j'y fais tous les dimanches, la première messe et le service des quatre fêtes annuelles et le jour du patron avec 60 livres à la dame abbatiale de Saint-Laumer ce qui atteint 60 livres pour chacun an et les réparations des maisons et prieuré estimés à 60 livres aussi par an et quelquefois à plus que le revenu de tout de ladite baronnie enfin… Les gens de guerres ont mis le feu dans les logis du prieuré qu'il a fallu rebâtir dont j'ay été longtemps sans en appliquer aucune chose à mon proffit et laquelle déclaration je présente à nos Seigneurs les commissaires députés et affirme véritable et fais signer à Michel Collas notaire et tabellion à Vendosme le vingt troisième jour d'avril 1640"

Signé DANNEMONT & COLLAS.

François de Dannemont, vendit en 1645 la métairie de Brûlon à Demoiselle Marie d'Hervault.

À cette époque le prieuré était dit « simple » car il ne semble plus habité par les moines.

En 1657, le 30 août, une quittance était dressée par Monseigneur l'Illustrissime et Révérendissime Philibert Emmanuel de Beaumanoir, évêque du Mans, à François de Dannemont, prêtre prieur baron de Cellé, pour huit années d'arrérages, d'une rente de dix livres dix-huit sols et neuf deniers, due audit évêque du Mans en sa dite qualité d'évêque par les prieurs barons de Cellé pour le terme finissant à la Saint-Luc prochaine. Cet acte fut donné à Saint-Calais en présence de Bonnaventure Foreau, curé de Bessé et doyen de Saint-Calais, et de maître Pierre Bossard prêtre curé de la Chapelle-Huon.

Ce prieur légua en 1662, à l'Église, 1000 livres en un seul versement, pour fonder l'office du Très Saint Sacrement tous les jeudis de chaque semaine. C'était un homme d'une grande foi et d'une rare piété. Il résidait habituellement à Cellé. Il est mort et a été enterré dans l'église de son prieuré, le 13 février 1665.

En 1666, lui succéda son frère, Bonnaventure de Dannemont. En 1672, ce dernier se démit de tous ses biens, en faveur de son neveu qu'il chargea de servir la rente de 50 livres, léguée par son oncle François.

En 1684, Mgr Dom Joseph de Lestenou Chambrière, prieur commanditaire, plaida contre Maître Chéron, curé de Cellé, pour deux boisselées de terre à l'Aître Notre-Dame. En 1713, il fit son testament à la Gaillotière léguant à l'Église 45 livres de rente annuelle, et sa nièce, demoiselle Madeleine de Lestenou, reçut sa maison baronniale de la Gaillotière. Ses exécuteurs testamentaires furent messire Louis Barbin, curé de Bessé, et messire François Raye, curé de la Chapelle-Huon. Il mourut le 28 avril de la même année.


Dom Guillaume de Méty. prieur de Cellé, baron, se déclarait aussi religieux profès de l'ordre de Saint-Benoît. En 1713, les fabriciers de Cellé eurent un procès au sujet de la distribution des deniers saisis sur la succession de défunt Messire de Dannemont.

En 1723, Joseph Girollet, bénédictin de la Congrégation de Grammont-lès-Tours, était d'un caractère difficile, chicaneur, et d'une insigne mauvaise foi. Il eut de grands démêlés avec la fabrique qui le fit condamner, par sentence judiciaire, à continuer le service de la rente de 45 livres, due à l’église par suite du legs de son pénultième prédécesseur. Il laissa dans le pays une triste réputation après sa mort. Il était accusé d'avoir cherché « à perdre l'Église » en abolissant la première messe matinale du dimanche due par les prieurs, la messe du Très .Saint Sacrement du jeudi de chaque semaine établie par François de Dannemont, ainsi que d'avoir fait plusieurs actes frauduleux et "Proesertim erat insignes latro." Il fut inhumé à Cellé, le 1 juin 1728, par le curé de Bonneveau.

En 1728, Dom Antoine de Meaux de Vallière, religieux de l'ancienne abbaye de Saint-Benoît, résidait habituellement à Paris mais lors, de ses séjours à Cellé, il devait résider à la Gaillotière comme l’attestent de nombreuses pièces du grand livre des Déclarations.




En 1739, Dom Henri de Belloy de Morangle, prêtre religieux profès de l'ordre de Cluny, frère du cardinal de Belloy archevêque de Paris, se voit doté du prieuré de Cellé. Il était aussi prieur de Saint-Martin de Cholâtre-le-Petit, de N.D. Le Roy au diocèse de Sens et de Saint-Pierre d'Happonvilliers au diocèse de Chartres dont il portait aussi le titre de baron.

Le 12 juin, Messire Charles Crochet, prêtre de Chateau-du-Loir, et titulaire de la chapelle Sainte-Anne, dite l'Herbéchère, qui relevait de la baronnie de Cellé, rendit aveu à Henri de Belloy, pour ce bénéfice qui était considérable et dont le titulaire, à sa prise de possession, payait 20 sols au baron-Prieur. Cette chapelle, située en Cellé, existait déjà en 1493. Le titulaire d'alors était messire Étienne Collet, prêtre. Consacrée d'abord au culte, puis abandonnée, elle fut réduite en bénéfice simple qui était desservi dans l’église du Mans.

D'après l'aveu de messire Crochet à dom Henri de Belloy, en date du 12 juin 1739, voici la composition du domaine de la chapelle :

"Je vous déclare, Mgr, à cause de votre baronnie, qu'en ma qualité de titulaire de la chapelle Sainte-Anne, dite la Herbechère, je possède une maison, nommée la Herbechère, Composée de deux chambres basses à cheminées, (l'une desquelles est un four), jardin potager derrière et à côté de laquelle cour, du levant déclinant au midi, trois étables ; de l'autre côté de la cour, du midi déclinant au couchant, est une grange à bled, le tout couvert en bardeaux ; entre jardin potager, derrière et au bout de la dite grange, ainsi qu'au devant de la dite cour et au bout des dites étables, jardin à chenevril, au bout du jardin potager et séparé d'icelui par un grand fossé. Le tout contenant un arpent environ, joignant : du levant au midi en partie le chemin qui conduit au bourg de Cellé à Montoire et le champ nommé la Genettière, du midi par le dit Chenevril, le même champ de la Genettière ; du couchant, le champ du Charme et du septentrion au levant, le chemin de la Herbechère. Plus une pièce de terre labourable, nommée la Genettière, contenant quatre arpents, etc. (une grande ferme)."

Henri de Belloy mourut le 5 février 1749. Après sa mort, eut lieu la vente de ses meubles et effets trouvés à la Gaillotière, en faveur de son Ordre.


En 1749, messire Nicolas Vincent Pingré, prêtre, bachelier en théologie résidait habituellement à Paris. Le 2 juillet, il affermait le domaine de Beauvallon, à Jean Guillaume, pour 130 l., et le moulin du Pont-aux-Prêtres, à Michel Beurroy, pour 306 l.,. Le 13 du même mois, il faisait avec messire François Ploux, curé de Cellé, une transaction par laquelle il est stipulé :


  1. qu'ils se partageraient les dîmes de laine, agneaux et cochons de lait
  2. que les dîmes des vignes appartiendraient au dit prieur, moyennant qu'il paiera, chaque an, un poinçon de vin au dit curé élément 2
  3. que celui-ci fera la décharge au dit baron de dire la grand-messe aux quatre fêtes annuelles et à la fête patronale, (messes qui se payaient cinq francs aux prêtres qui les célébraient) à la condition que le dit baron lui laisserait ses parts des dîmes de la paroisse, sans toutefois être obligé au poinçon de vin stipulé plus haut".élément 3

"1° qu'ils se partageraient les dîmes de laine, agneaux et cochons de lait, 2° que les dîmes des vignes appartiendraient au dit prieur, moyennant qu'il paiera, chaque an, un poinçon de vin au dit curé ; 3° que celui-ci fera la décharge au dit baron de dire la grand-messe aux quatre fêtes annuelles et à la fête patronale, (messes qui se payaient cinq francs aux prêtres qui les célébraient) à la condition que le dit baron lui laisserait ses parts des dîmes de la paroisse, sans toutefois être obligé au poinçon de vin stipulé plus haut".

Le 31 du même mois, il donna à bail pour neuf ans le domaine de la Gaillotière à Jean Métais, et la moitié du prieuré à René Boulay, pour la somme de 200 francs par an.


En 1758, messire Michel Eustache Bouvet de Louvigny . Dans une lettre du maire Berger, datée du 14-Fructidor An IX, adressée au citoyen Sous préfet, il est question du citoyen Bourtet de Souvigny prieur de Cellé. 1

En 1754 Gabriel Louis Le Pelletier, prieur de Saint-Loup diocèse du Mans.


En 1762, messire Macé Etienne du Pin de Montméat, chanoine d'Evreux, ordinairement résidant à Paris. Il renouvela, le 17 juillet, le titre de rente de 80 l., due à Messire Joseph Augustin du Bellay, seigneur de la Massuère, à raison du don du moulin du Pont-aux-Prêtres, fait à feu messire Joseph de Lestenou, prieur de Cellé, par Denys Marin, seigneur de la Massuère, le 12 juin 1688.

En 1770, Me Louis Royer, clerc-tonsuré de Paris. Il consentit une cession, pour cinq ans, du bail du moulin du Pont-aux-Prêtres, par René Beurroy à Pierre Foussard.

En 1772, Dom Guy François Henry, chanoine de Saint-Honoré de Paris, prieur de Jarnacq, avocat au Parlement. Il fut le dernier prieur de Cellé. Il mit en possession du prieuré, Me Louis Ploux, alors vicaire de Bessé ; et mourut, à Mortain, en 1814, à l'âge de 88 ans.



Du monastère, treize fois séculaire, il ne restait qu'une tour d'angle, dite la prison, puis deux pans de murailles qui entraient dans la composition de la grange et des étables de la métairie.


Les prieurs de Cellé étaient obligés d'après leurs statuts de dire tous les dimanches une messe matinale dans leur église. Aux cinq fêtes annuelles dont le jour de l'Assomption de la Vierge, patronne du prieuré et de la paroisse, ils avaient droit d'officier à l'église paroissiale, à partir des premières vêpres à condition d'en prévenir le curé. Tous les dimanches et aux fêtes annuelles, ils devaient recommander aux prières nominales Mgr Robert, évêque du Mans et le Frère en Dieu Frandane, abbé de Saint-Laumer de Blois, bienfaiteurs et fondateurs du prieuré.


En outre, d'après une fondation, en date du 7 janvier 1487, ils devaient célébrer pour le repos de l'âme de messire Michel Martin, prêtre, du petit Prunay (diocèse de Blois), deux services solennels dont l'annonce se faisait par le son des cloches, la veille au soir et le lendemain matin, et la recommandation aux prières du Trônes le dimanche précèdent.


Au XVIIIe siècle un moine religieux de l'ordre de Saint-Augustin de Montoire dessert la première messe dominicale du prieuré. En 1764 il s'agissait d’Anthoine Poussin.

[modifier] Droits seigneuriaux et biens

[modifier] Les droits

[modifier] Inventaire des biens

[modifier] La censive

[modifier] La métairie du prieuré

[modifier] Le moulin chevau

[modifier] Le Moulin du Pont aux prêtres

[modifier] La métairie du Pont

[modifier] La Gaillotière

[modifier] L'herbéchère

[modifier] Les landes de Cellé

[modifier] Villeneuve-Fleury

[modifier] Les carrières de Cellé

[modifier] L’administration

[modifier] Les baillis et greffiers

[modifier] Les notaires et tabellions

[modifier] Les principaux fiefs

[modifier] Fiefs nobles relevant de la baronnie

[modifier] Chauvigny

[modifier] Beauvallon

[modifier] La Vairie

[modifier] Vauvert

[modifier] La Massuère et sa cour

[modifier] La Maison Neuve

[modifier] Fiefs nobles ne relevant pas de la baronnie

[modifier] L'Archidiacrerie

[modifier] Le Bec de Lièvre

[modifier] La Rochette

[modifier] Vaumort

[modifier] Les Bordages de Cellé

[modifier] L'Aistre aux Mortiers

[modifier] L'Aistre des Champs

[modifier] L'Aistre Hardouin

[modifier] La Bardetterie

[modifier] La Borde aux Repusseaux

[modifier] La Borde aux Prestres

[modifier] La Borde Lambron ou Borde Pétard

[modifier] La Borde du Mans

[modifier] Beauregard

[modifier] Belair

[modifier] La Berthelottière

[modifier] La Beuchère

[modifier] La Blanchetière

[modifier] Bourdigal

[modifier] Bourg Joly

[modifier] La Breloque

[modifier] La Brosse

[modifier] Le Brûon

[modifier] Le Buisson

[modifier] Le Carroir

[modifier] Le Carroir de Brûlon

[modifier] Les Caves de Cellé

[modifier] Le Champ de la Butte

[modifier] Le Chavert

[modifier] Le Colombier

[modifier] La Croix

[modifier] La Cussonnière

[modifier] La Filonnière

[modifier] La Fontaine aux Grelets

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[modifier] La Toinardière

Dans le censif de la Baronnie, ce bordage avait un pré dans la petite prée de Cellé Au XIXe siècle il appartint à la famille de Chauvigny. Le 6 mars 1934 bail fut fait par monsieur Edmond François Benjamin Liger de Chauvigny à monsieur René Henri Dubois et à son épouse Maria Henriette Cousin. La ferme de la Toinardière située commune de Cellé et par extension commune de Bonneveau comprenait des bâtiments d'exploitation, cour jardin terres labourables, prés bois et taillis le tout d'une contenance d'environ neuf hectares vingt ares. À cette terre le bailleur annexa une pièce de terre nommée le champ du Terrage contenant soixante neuf ares soixante et un centiares. Le fermage était payable en deux termes et paiements égaux les premier novembre et premier mai de chaque année, à chaque terme les preneurs versaient une somme égale à la valeur de dix quintaux métriques de blé.


En 1928 le même René Dubois avait acquis une pièce de terre à la Toinardière d'une valeur de trente et un are cinquante centiares appartenant alors à monsieur Henri Guillaume époux de Marie Madeleine Cullerier. Ce Henri Guillaume demeurant au bourg de Cellé était fils de défunt Théophile Guillaume décédé au prieuré de Cellé le 9 octobre 1887 et de Louise Frain décédée elle en 1901. Henri Guillaume fut tuteur du fils de Madeleine Cullerier, Guillaume Bouhours. De nos jours les bâtiments de la Toinardière ont disparu, on voyait encore quelques pans de murs et surtout le pignon avec la Cheminée vers 1970.

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[modifier] Notes et références

  1. Cellé sur le site de l'Insee

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