Cathédrale Saint-Martin de Mayence

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La cathédrale de Mayence vue du sud-ouest. Au centre se trouve la tour ouest, tour de la croisée du transept baroque de Franz Michael Neumann.  À gauche, encadrant le chœur, se trouvent deux petites tours en escalier. Entre celles-ci, en retrait vers la tour principale, la statue du cavalier Martin de Tours se détache sur le ciel.
La cathédrale de Mayence vue du sud-ouest. Au centre se trouve la tour ouest, tour de la croisée du transept baroque de Franz Michael Neumann. À gauche, encadrant le chœur, se trouvent deux petites tours en escalier. Entre celles-ci, en retrait vers la tour principale, la statue du cavalier Martin de Tours se détache sur le ciel.
Plan schématique de la cathédrale de Mayence, avec le Nord vers le bas.  On repère clairement la structure à double chœur.  Du côté sud (en haut), où le cloître jouxte la cathédrale, se trouve la Memorienkappelle (chapelle de la mémoire).  La sacristie gothique est bâtie autour du chœur ouest (à droite).  Au nord (en bas) est également représenté la Gotthardkapelle (chapelle Gotthard).
Plan schématique de la cathédrale de Mayence, avec le Nord vers le bas. On repère clairement la structure à double chœur. Du côté sud (en haut), où le cloître jouxte la cathédrale, se trouve la Memorienkappelle (chapelle de la mémoire). La sacristie gothique est bâtie autour du chœur ouest (à droite). Au nord (en bas) est également représenté la Gotthardkapelle (chapelle Gotthard).

La Cathédrale Saint-Martin de Mayence (en allemand Mainzer Dom ou Hoher Dom zu Mainz) est le siège du diocèse catholique de Mayence en Allemagne. Son saint patron est Martin de Tours, l'un des Pères de l'Église. Son chœur ouest est dédié à St Étienne, premier martyr chrétien. La base de sa construction est une « basilique à colonnes » d'architecture romane possédant trois nefs (fin du Xe siècle), à laquelle ont été ajoutés par la suite des éléments gothiques et baroques (XVIIe et XVIIIe siècles).

Sommaire

[modifier] Architecture et histoire de la construction

[modifier] Construction par les archevêques Willigis et Bardo

[modifier] Motivation

Probablement peu après sa nomination en 975, l'archevêque de l'époque, Willigis, décida de la construction d'une nouvelle cathédrale de style ottonien. Il est possible que ce haut-chancelier du Saint Empire romain germanique — charge automatiquement conférée aux archevêques de Mayence — et ancien courtisan d'Otton Ier ait commencé les travaux vers 998 pour se mettre en course pour l'élection au titre de Roi des Romains, mais la durée extrêmement brève qu'aurait nécessité leur achèvement laisse douter de cette théorie.

Toutefois, il reste sûr que l'édification de la cathédrale n'a pas été envisagée dans un but pastoral. Du temps de Willigis, la ville de Mayence certes prosérait, car elle était devenue le siège d'un des principaux Princes-Électeurs de l'Empire, mais elle avait n'avait que quelques milliers d'habitants qui rentraient parfaitement dans l'ancienne cathédrale. La nouvelle n'avait donc pas le but d'assouvir les besoins des croyants. Elle était destinée à être une cathédrale impériale, symbole architectural d'un empire qui finissait petit à petit à se constituer. Grâce à elle, on devait voir en l'Église de Mayence une Seconde Rome.

[modifier] Exécution

Vue latérale de la nef principale avec, en haut, les trois premières voûtes dont les arcs ne terminent pas au-dessus des fenêtres mais en-dessous.  Sur le mur latéral, entre chaque paire de colonnes, est représentée la vie de Jésus Christ (1859–1864) dans le style nazaréen de Philipp Veit.
Vue latérale de la nef principale avec, en haut, les trois premières voûtes dont les arcs ne terminent pas au-dessus des fenêtres mais en-dessous. Sur le mur latéral, entre chaque paire de colonnes, est représentée la vie de Jésus Christ (1859–1864) dans le style nazaréen de Philipp Veit.

Willigis avait fait construire d'emblée une « basilique à colonnes » possédant deux chœurs, deux nefs latérales de part et d'autre de la nef centrale et six tours. En forme de croix latine, elle ne possédait encore aucune voûte en raison de sa taille. Le sous-sol était encore de type marécageux à cause de la proximité du Rhin ce qui a provoqué des problèmes avec les fondations au cours des siècles.

Malgré divers ajouts et modificications, la cathédrale a gardé cette forme générale. Une petite église mariale indépendante y était reliée depuis l'est par une colonnade ; au cours du temps, cette église s'est transformée en la grande Stiftskirche Saint Mariagreden (Liebfrauenkirche - en france: eglise Notre-Dame). La nouvelle cathédrale fut édifiée là on l'on pensait se siter le quartier des temples pendant l'ère romaine. Il est possible qu'elle ait supplanté l'église voisine de Saint Jean bien que le rôle de cathédrale de cette dernière n'ait pas été clarifié. De toute façon, l'église Saint Albin de Mayence était à ce moment le lieu le plus important de l'archevêché depuis près de deux siècles : avec sa longueur exceptionnelle pour l'époque, d'environ 75 m, elle constituait le siège des synodes et réunions importants ; y étaient par ailleurs enterrés les archevêques de Mayence.

Les couleurs de la cathédrale à cette époque restent aujourd'hui un domaine de recherche important menées par le conservateur. Ce n'est qu'en 2002, lors de la rénovation de la partie est, qui conserve beaucoup d'éléments de la construction originale, que des découvertes ont permis d'établir l'apparence de la cathédrale avant les travaux du Kaiser Henri IV. Après, l'extérieur de la cathédrale avait été blanchi à l'exception des bandes murales verticales (lésènes) et des corniches. L'intérieur a probablement été blanchi au XIe siècle durantl'épiscopat de Bardo ; la disposition de l'époque n'a toutefois pas grand-chose à voir avec celle d'aujourd'hui (voir ci-dessous).

La décoration en couleurs au le Moyen Âge tardif est quasiment inconnue. Il est toutefois possible que les travaux de restauration à venir nous donnent des indications. On connait davantage les couleurs durant la période baroque et au XXe siècle (voir sections correspondantes).

[modifier] Édifice à deux chœurs

Le sens ou l'idée qui se cachent derrière la structure à double chœur font toujours objet de débat. Avant, on supposait souvent que les chœurs en vis-à-vis étaient une représentation imagée du concept de sacerdotium à l'ouest d'imperium à l'est, c'est-à-dire des pouvoirs spirituel (incarné par l'évêque) et temporel (incarné par le roi). Cette théorie ne peut être établie. Actuellement, on attribue une fonction liturgique à la conception de l'édifice : la structure permettait des processions solennelles entre les deux chœurs. Au début, ceux-ci étaient utilisés à égalité. Plus tard, le chœur est servi davangage aux messes paroissiales et le chœur principal (ouest) fut employé par l'évêque pour les messes pontificales. Au cours des siècles, le chœur a vu son emploi décliner progressivement. Aujourd'hui s'y déroulent les Heures canoniales du chapitre de la cathédrale.

[modifier] Le chœur ouest

La plupart des églises de l'époque avaient un chœur principal situé à l'est. Willigis fit construire a contrario un édifice dirigé vers l'ouest à l'instar de la grande cathédrale de Rome.

[modifier] Le chœur est de l'empereur Henri IV

Le financement de l'empereur Henri IV du Saint-Empire a une grande importance dans la construction de la cathédrale. L'incendie de 1091 avait alors gravement endommagé l'édifice. Ainsi, vers 1100, Henri IV, qui avait aussi fait restructurer la Cathédrale de Spire, commença des aménagements de la cathédrale abîmée en s'inspirant du style lombard. À l'extrémité du chœur est, il fit construire une abside à arcades fausses avec une galerie (Zwerggalerie?), similaire à celle de Spire, et remplaça la tour d'origine, probablement carrée, par une coupole octogonale.

[modifier] Naissance de la nef principale sous sa forme actuelle

[modifier] Éléments gothiques

[modifier] Éléments baroques

[modifier] Modifications du XIXe siècle

[modifier] Travaux de restauration au XXe siècle

[modifier] Couronnements

[modifier] Mobilier et décoration

Les nombreux retables peints par Matthias Grünewald pour la cathédrale de Mayence, et attestés par divers témoignages, ont quant à eux disparus au fond de la Baltique lorsque le navire suédois qui les emportait comme butin de guerre coula.

[modifier] Dimensions

  • Longueur
    • Extérieur : 116 m
    • Intérieur : 109 m
    • Nef centrale : 53 m
  • Largeur
    • Nef centrale : 13,5 m
  • Hauteur
    • Nef centrale : 29 m
    • Tour ouest : 83 m
    • Coupole est : 38 m
    • Coupole ouest : 44 m

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • (fr) Dethard von Winterfeld, La Cathédrale Saint Martin de Mayence, 2003, Brochüre Schnell & Steiner, ISBN 3-79544-381-4
  • (fr) Wilhelm Jung, La Cathédrale de Mayence (trad. Jacques Portevin), 1995, Schnell und Steiner : Ratisbonne
  • (fr) Arens Fritz Viktor, La Cathédrale Saint Martin de Mayence (trad. Félix Cambon), 1963, Rheingold-Verlag : Mayence, ASIN B0000DS5N3
  • (de) Friedrich Schneider, Der Dom zu Mainz — Geschichte und Beschreibung des Baues und seiner Wiederherstellung, 1886, Verlag Ernst und Korn : Berlin
  • (de) Barbara Nichtweiß, Lebendiger Dom — St. Martin zu Mainz in Geschichte und Gegenwart, 1998, Éditeur Philipp von Zabern, Mayence