Canadien National

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Canadien National
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Repères historiques
Création : 6 juin 1920
Personnages clés : SirHenry Thornton
Fiche d’identité
Forme juridique : Capitalisation publique
Siège social : Canada Montréal
Activité(s) : Transport de fret et exploitation ferroviaire
Filiale(s) : Illinois Central Railroad
Effectif : 21 685
Site corporatif : www.cn.ca
Données financières
Chiffre d’affaires : 7,7 milliards $CAN (2006)
Résultat net : 2,1 milliards $CAN (2006)
Principaux concurrents
Canadien Pacifique
Consultez la documentation du modèle

Le Canadien National (CN) (officiellement : Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada, TSX : CNR) est l'une des deux grandes compagnies de chemin de fer du Canada (sigles AAR: CN, CNA et CNIS). Son réseau, par suite de l'absorption de diverses compagnies américaines (notamment Illinois central et Wisconsin Central), s'étend largement aux États-Unis. Il fait partie des sept compagnies de classe 1 en Amérique du Nord.

Elle se spécialise dans le transport des marchandises. Son chiffre d'affaires s'est élevé à 7,7 milliards $CAN en 2006. L'effectif du personnel est de 21 685 personnes.

Par l'acquisition de Wisconsin central en 2001, le CN est devenu principal actionnaire d'EWS, le principal transporteur de fret ferroviaire en Grande-Bretagne (fin 2007, Railion, filiale fret de Deutsche Bahn, rechète EWS).

Le Canadien National a fait construire en 1976 à Toronto, la Tour nationale du Canada ou Tour du CN, haute de 553,33 m, elle était la plus haute structure autoportante du monde avant l'arrivée de la tour de Dubai. Sa première fonction est d'améliorer les services de télécommunications.

Sommaire

[modifier] Le réseau

Réseau du CN
Réseau du CN

Cette société exploite un réseau transcontinental de 28 200 km qui dessert huit provinces canadiennes et 15 États américains. Il traverse l'ensemble du Canada d'est en ouest entre la Nouvelle-Écosse et la Colombie-Britannique et dispose d'un axe nord-sud qui traverse les États-Unis entre la région des grands lacs et le Golfe du Mexique. Comme tous les chemins de fer de classe 1, il s'est concentré sur les lignes à fort trafic, abandonnant les lignes secondaires, le plus souvent reprises par de petites sociétés locales, plus souples d'exploitation, sous formes des chemins de fer d'intérêt local (CFIL) qui assurent la correspondance avec les compagnies de classe 1 pour desservir les clients locaux.

[modifier] Histoire

Le gourvernement canadien avait dû créer certaines compagnies de chemins de fer comme l'Intercolonial Railway of Canada (IRC), le National Transcontinental Railway (NTR), le Prince Edward Island Railway (PEIR), l'Hudson Bay Railway (HBR) et quelques compagnies locales au Nouveau-Brunswick afin de développer des régions peu populeuses ou comme promesses à certaines provinces pour leur entrée dans la Confédération canadienne. En 1897, elles étaient connues collectivement sous le nom de Canadian Government Railways[1],[2] et ce terme sera utilisé à partir de 1915 par une société gouvernementale de gestion de ces compagnies. C'est le début timide de ce qui deviendra le Canadien National.

Au cours de la Première Guerre mondiale, le réseau ferroviaire canadien, trop vaste et sous-financé, connut une grave crise financière. En effet, les Britanniques, qui en avaient largement subventionné la construction, mirent leurs fonds dans leur armée et l'afflux d'immigrants nécessaire à l'essor économique du pays fut freiné temporairement. De plus, la loi força les compagnies à transporter hommes et matériel de guerre ce qui était peu rentable et seul le Canadien Pacifique s'en sortit sans crouler sous les dettes[3]. Le public craint alors de voir une perte de service de transport sur certaines routes importantes lors de la banqueroute de la compagnie de chemins de fer Canadian Northern Railway (CNoR).

Robert L. Borden, chef de l'opposition du gouvernement canadien au début du XXe siècle, était un fervent défenseur de l'idée d'une Société de la Couronne dans les chemins de fer afin d'assurer le contrôle du peuple canadien dans ce domaine. Élu premier ministre du Canada, Borden passa à l'action en 1917 et le gouvernement canadien prend le contrôle du CNoR en nommant un conseil de tutelle. Le 6 septembre 1918, il étend les responsabilités du Canadian Government Railways (CGR) à un nouveau réseau comprenant les compagnies originales, le CNoR et une dizaine d'autres compagnies en difficultés mais sans les fusionner. Le gouvernement permit alors l'appellation « Chemins de fer nationaux du Canada », comme nom descriptif de ces compagnies[3].

L'acte créant la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada est ratifié le 6 juin 1919 par le Parlement canadien. La nouvelle entité doit fusionner toutes les compagnies en tutelle en une seule pour en faciliter l'administration et le financement. Le 20 décembre 1919, le Canadien National est officiellement approuvée par ordre du conseil privé du gouvernement du Canada pour remplacer le Canadian Government Railways. Elle acquiert sa forme définitive en 1923 avec l'ajout du Grand Trunk Railway (liaison Québec-Toronto à l'origine).

Le CN, avec plus de 35 000 kilomètres de voies et 100 000 employés, comptaient alors parmi les plus grands réseaux du monde. La Compagnie exploitait, en plus des chemins de fer et des services de messagerie, une compagnie de télégraphe, une chaîne d'hôtels et une ligne transatlantique[3]. Sir Henry Thornton, second président, lança une campagne vigoureuse de publicité et d'innovations pour attirer les passagers. En 1923, il fondait le premier réseau radiophonique au Canada dont les émissions étaient transmises aux voyageurs. Ce premier réseau radiophonique en Amérique du Nord est l'ancêtre de la Société Radio-Canada[3].

Jusqu'aux années 1960, le CN poursuit ces différents services. Il s'est progressivement centré depuis sur l'activité du transport de marchandises, comme ses concurrents, alors que le gouvernement canadien crée Via Rail Canada pour s'occuper du trafic passager en déclin et qu'il se déleste des autres divisions.

Quelques dates importantes dans la vie du CN:

[modifier] Activités

Marchandises transportées, part dans le chiffre d'affaires (%) :

  • produits forestiers, 23 %
  • produits chimiques et pétroliers, 19 %
  • envois intermodaux, 19 %
  • céréales et engrais, 16 %
  • véhicules automobiles, 9 %
  • métaux et minéraux, 9 %
  • charbon, 5 %
  • transports exceptionnels

[modifier] Quelques chiffres (exercice 2003)

[modifier] Résultats financiers (en millions de dollars)

  • chiffre d'affaires : 5 884
  • bénéfice d'exploitation : 1 777
  • bénéfice net : 1 014
  • Actif total : 20 337
  • Endettement : 4 658

[modifier] Personnel

Effectif du personnel : 22 012

[modifier] Trafic

  • wagons complets transportés : 4192 milliers
  • tonnes-milles commerciales : 163 717 millions

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Lien externe

[modifier] Notes et références

  1. (fr) Bibliothèque et archives Canada, « Le Canada par le train », Gouvernement du Canada. Consulté le 2007-07-06
  2. (fr) Canadian Government Railways, L'Encyclopédia canadienne Histor!ca. Consulté le 2007-07-06
  3. abcd (fr) Notre Histoire, Canadien national. Consulté le 2007-07-06