Cabaretier

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Cabaretier est un métier ancien; c'était le nom donné à une personne qui servait du vin au détail et donnait à manger contre de l'argent.

[modifier] Histoire

Ce corps de métier remonte à 1587 lorsque le roi Henri III donna des règlements communs aux marchands de vin, aux taverniers, aux cabaretiers, et aux hôteliers.

A la différence des taverniers qui ne pouvaient vendre que du vin à emporter, les cabaretiers pouvaient vendre le vin au détail mais aussi donner à manger. À partir de 1680, une déclaration royale permit aux taverniers de vendre des viandes qui avaient été cuites à l'avance, ce privilège s'étendit aux marchands de vin.

En 1698, les taverniers purent faire rôtir les viandes mais sans avoir de cuisiniers à gages. Les charcutiers obtinrent l'interdiction pour les taverniers d'élever et de tuer des porcs. Il est à peine utile d'ajouter que cette disposition prohibitive s'appliquait également aux cabaretiers, dont toutes ces ordonnances ne faisaient certainement pas les affaires.

[modifier] Règles

Pour être cabaretier, il fallait être catholique romain. Ils ne devaient recevoir personne chez eux le dimanche pendant les offices et les trois derniers jours de la semaine sainte. Les officiers de police visitaient les boutiques pour s'assurer de l'exécution de ces règlements. En cas de contravention, les cabaretiers étaient passibles de fortes amendes voire de peines corporelles lors de récidive.

Bien qu'à partir de 1695 on ordonna aux cabaretiers de fournir du bon vin de façon loyale, sans être mélangé ou dilué, les cabaretiers vendaient parfois une boisson étrange où il n'entrait pas une goutte de jus de raisin; il était remplaçé par du bois de teinture et de la litharge.

[modifier] Évolutions

Le cabaretier devint au fil du temps le propriétaire d'un cabaret où se réunissaient les poètes, et les gens d'esprit. À partir du XVIIIe siècle, ces personnes se mirent à fréquenter les cafés, où l'on causait mieux et où l'on buvait moins.