Boukhara

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Centre historique de Boukhara 1
Patrimoine mondial de l’UNESCO

Façade à Boukhara

Latitude
Longitude
39° 46′ 29″ Nord
         64° 25′ 43″ Est
/ 39.77472, 64.42861
Pays Ouzbékistan Ouzbékistan
Type culturel
Critères (ii)(iv)(vi)
N° identification (ID) 602
Région 2 Asie/Océanie
Année d’inscription 1993 (17e session)

1 Descriptif officiel (UNESCO)
2 Classification UNESCO

Boukhara (Buxoro ou Бухoрo en ouzbek, Buhara en turc, Бухара en russe, بُخارا en farsi) est une ville d'Ouzbékistan, située au centre-sud du pays. Il y a deux hypothèses concernant l'étymologie du mot : Buqaraq du sogdien qui signifierait " lieu fortuné" et Vihara en sanskrit qui veut dire un monastère bouddhiste. Elle est la capitale de la province de Boukhara (Buxoro Viloyati).

Sommaire

[modifier] Population

La ville compte environ 240 000 habitants. Les Boukhariotes sont turcophones de langue ouzbèke, comme dans la majorité du pays, mais il en est aussi de langue tadjike (variante du persan). On compte également une communauté juive, dits juifs boukhariotes, autrefois importante, aujourd'hui en déclin.

[modifier] Histoire

Mausolée des Samanides à Boukhara
Mausolée des Samanides à Boukhara

Les 140 monuments protégés par l'UNESCO témoignent de la richesse historique et culturelle de cette ville. Au cœur de la Route de la soie et du royaume perse, Boukhara et Samarcande ont été rattachées à la République socialiste soviétique d'Ouzbékistan sous Staline.

Boukhara est le berceau d'al-Bukhari (810-870), un important compilateur de hadiths (recueils de paroles attribuées à Mahomet). Elle fut la capitale de la dynastie persane des Samanides.

Boukhara vit passer vers l'an 1000 deux des gloires scientifiques de l'Asie centrale, le grand médecin et philosophe Avicenne (Abu Ali Ibn Sînâ), né à proximité (980-1037) et le savant encyclopédiste al-Biruni (mathématicien, physicien, astronome, historien, etc.), né près de Khiva (973-1048), qui correspondit avec Avicenne.

Importants travaux de réfection à Boukhara en 2005
Importants travaux de réfection à Boukhara en 2005

Au cours de son histoire, Boukhara apparaît surtout comme une ville religieuse, moins marquée par la vie scientifique que Samarcande. C'est en considération de cette importance religieuse qu'Ulugh Beg (1394-1449), le prince timouride et astronome de Samarcande, fit construire une médersa (institut), au fronton de laquelle il fit graver la phrase : « L'étude est un devoir sacré pour chaque musulman et chaque musulmane ».

Ulugh Beg reçut à Boukhara à l'hiver 1420-1421 une ambassade du Tibet, mais aucun détail ne nous est connu de cette rencontre.

Le khanat de Boukhara (1599-1920), qui englobait Samarcande, fut l'un des trois khanats ouzbeks issus de la dislocation du khanat de Djaghataï, avec ceux de Khiva et de Kokand.

Boukhara a donné son nom au bougran, une toile forte utilisée dans la doublure de vêtements, orthographiée boquerant par Marco Polo. Boukhara est également le nom générique donné aux tapis turkhmènes, dont le principal centre de négociation est le bazar d'Ashkabad. Ces tapis se subdivisent en téké et yomouth, noms des deux principales familles de tribus turkhmènes. Leur style très typique se reconnaît facilement car la décoration du champ est constituée par la répétition du même motif décoratif, le goul, emblème de la tribu du tisserand.

Elle est la ville natale de Faïzoulla Khodjaïev (1896-1938), premier dirigeant de la république socialiste soviétique d'Ouzbékistan, exécuté lors des purges staliniennes.

[modifier] Monuments

Boukhara possède de grandes madrasas : madrasa Abdullah Khan (1556-1598) en face de la madrasa Madar-i Khan (1566-67), madrasa Koukeldach (1568-1569), madrasa d'Abdullaziz Khan (1588-1590), madrasa d’Abdullah Khan (1589-90), madrasa Nadir Divan-Begui (1622-1623).

[modifier] Transports

Boukhara posséde un aéroport (code AITA : BHK).

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

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