Bicycle motocross

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BMX à Sainte-Maxime, France, championnat européen de 2005
BMX à Sainte-Maxime, France, championnat européen de 2005

Le Bicycle Motocross (BMX) ou bicross est un sport cycliste physique, technique et très spectaculaire.

Il s'agit, pour les concurrents, qui sont 8 au départ, de parcourir une piste développant entre 340 m et 400 m (à l'aide d'un vélo de bicross). Cette piste a la particularité d'être parsemée d'obstacles qui, soit se sautent, soit s'enroulent par cabrage du vélo sur la roue arrière. C'est un sport acrobatique et spectaculaire demandant des qualités physiques telles que la vélocité, la puissance, l'explosivité et l'endurance. Les pratiquants de ce sport sont des pilotes (on dit aussi parfois bicrosseur, rider, bmxeur ou bmxer). Ce sport dit extrème est devenu discipline Olympique pour les J.O. de Pékin en 2008.

Sommaire

[modifier] Historique

Bicross est un terme français, contraction de bicyclette et motocross, inventé par l'importateur de moto qui commercialisa le BMX en France.

Le sport lui-même est apparu aux États-Unis dans les années 1970. Il est arrivé en France au début des années 1980 grâce à Alain Kuligowski, un journaliste spécialisé en Motocross qui rentrait de reportage des États-Unis. Ce sport a eu comme objectif de permettre aux jeunes adolescents peu fortunés, de pratiquer, à moindre frais, le motocross tout-terrain de leurs aînés grâce à des vélos munis de pneus à crampons. Jusqu'à la fin des années 80, le BMX ne correspondait qu'à un seul vélo ainsi qu'à une seule discipline: la race (course). Puis, le BMX connut quelques variantes dans son utilisation et c'est à alors que l'on vit apparaître une nouvelle mode, celle du freestyle (style libre), qui consistait, non plus à faire des courses sur des pistes en terre, mais à réaliser des figures et des acrobaties avec son vélo. Phénomène de mode jusqu'en 1991, sa popularité est retombée avec l'arrivée d'un concurrent de poids : le VTT.

Par décision de la commission olympique du 30 juin 2003, le BMX a été admis aux Jeux Olympiques d'été de 2008 comme une compétition officielle. Pour cette épreuve, c'est l'Union cycliste internationale qui est chargée de mettre en place la sélection des pilotes par nation.

[modifier] Le vélo

Le vélo de bicross est petit. Il possède des roues de 20 pouces, environ 50cm, taille des pneux 20x1.50 à 20x2.125 plus gros pour les roues avant et 20x1/1/8 ou 20x1/3/8 pour les jeunes de moins de 10ans. (sauf les « Cruisers » qui ont des roues de 24 pouces). Quand on parle de 21 pouces, c'est la taille du cadre le top tube ou tube supérieur du cadre mais les roues reste de 20 pouces. Ce vélo est donc particulièrement maniable. Il n'y a pas de dérailleur : les courses sont des sprints courts (moins d'une minute). L'équipement du pilote s'apparente à celui d'un pilote de motocross et hormis les chaussures, la tenue est généralement choisie parmi les équipementiers de motocross. Le vélo reçoit peu d'équipement et certains composants comme la tige de selle, les pédales ou encore le guidon chez les plus jeunes pilotes sont en alliage d'aluminium et depuis quelques temps en carbone pour les fourches de race, bien que celui-ci soit plus fragile. Ceci, afin de rendre le BMX le plus léger possible. Le poids d'un BMX adulte se situe aux environs de 12 kg(Moins pour les bmx de race de compétition qui, bien équipés, descendent parfois sous la barre des 9kgs).

[modifier] En race

[modifier] La piste

Les pistes de bicross sont toutes différentes les unes des autres. Elles sont en terre battue avec un revêtement qui offre une surface très roulante pour favoriser la vitesse et la fluidité. De nos jours, il n'est pas rare de trouver des pistes comportant des virages en bitume ou en ciment. Ces pistes font entre 280 et 400m de long, avec 3 à 6 virages et de 10 à plus de 30 bosses dont les fameuses whoops, série de simple de bosse à sauter par paire ou à enrouler. Certaines pistes sont particulièrement sélectives pour que les meilleurs en technique soient avantagés. Il y a plusieurs type de bosses:

  • Une simple est une bosse seule. Les pilotes la passent en se mettant sur la roue arrière avant de l'atteindre.
  • Une double est une série de deux bosses qui se suivent. Elles sont écartées de 2 mètres ou plus (même si elles font rarement plus de 10m de long). Deux solutions sont adoptées pour passer rapidement : sur la roue arrière pendant le creux ou en sautant d'une bosse à l'autre (ce qui est spectaculaire quand les sauts font 6 mètres ou plus de long, ainsi la première double du championnat du monde UCI 2008 à Madrid faisait 13 mètres de long(!)). C'est l'obstacle le plus souvent rencontré sur les pistes.
  • Une triple est une série de trois bosses.
  • Une table est une bosse en forme de table : une montée, un plat et une descente. Le plat fait de 1 à 8 mètres de long, toujours pour favoriser les sauts. Ce type de bosse est très apprécié pour l'apprentissage du saut chez les jeunes pilotes.
  • Une double asymétrique est une double dont la première bosse est plus petite que la deuxième.
  • Une pro est une table avec une simple bosse dessus au début ou à la fin de celle-ci( en forme de chaise ).
  • Des whoops sont une série de bosses très rapprochées (5 à 8 bosses, 2 à 5 mètres entre chaque bosse). Il s'agit d'un obstacle intéressant car il existe de multiples manières de les passer. Souvent, les pilotes sautent ces bosses deux par deux.
  • Une dromadaire est une table avec une simple au milieu de celle-ci
  • Un "chameau" est une table avec une double au milieu de celle-ci
  • Une "simple table" est une bosse simple avec une table juste derrière
  • Une "double table" est une double suivie d'une table

[modifier] La compétition

Une compétition de bicross est assimilable à un sprint où le sprinter devrait franchir des haies sur une distance de moyenne de 300 mètres, avec en plus, de légers dénivelés.

Au départ, les pilotes sont positionnés en équilibre sur une pente, appelée butte de départ, avec leur roue avant appuyée contre une grille de départ. À l'origine, cette grille s'abaissait par un mécanisme actionné manuellement. Aujourd'hui, sous l'impulsion des américains, la totalité des pays ont adopté un système de départ actionné par un piston à air, qui projette la grille vers l'avant et permet aux pilotes de s'extraire rapidement. Les ordres de départ sont énoncés par un haut parleur suivant la procédure suivante homologuée: « Attention. Riders ready ? Watch the gate ! ». Les concurrents regardent les feux tricolores, rouge, orange et vert et quand le feu passe au vert, la grille bascule vers l'avant. Dans les années 80, il n'y avait pas de feux, on pouvait entendre "Attention pilotes, Prêts pilotes, Riders, Ready ? GO !" et la grille tombait. Ce système a occasionné de nombreux faux départs et pouvait parfois blesser légèrement les pilotes qui chutaient. Depuis 2004, la France a installé un nouveau système de grille de départ sécurisée et silencieuse ayant la forme d'un quart de lune caissonné, qui empêche ainsi qu'un pilote ne glisse un de ses membres en-dessous. Elle fut notamment utilisée lors des championnats du monde de BMX UCI à Paris-Bercy en juillet 2005. Actuellement un nouveau système est utilisé dans certaines courses : la "random gate", littéralement "grille aléatoire", où un délai choisi aléatoirement par un programme s'écoule entre le "Watch the gate!" et la chute de la grille, ce délai varie de 0 à 3,5 secondes, ce type de grille favorise les réflexes et enlève l'avantage qu'avaient les pilotes à domicile qui savaient exactement à quel instant s'abaissait leur grille.

Derrière la grille, il y a 8 pilotes au maximum pour s'élancer sur la piste. Si dans une catégorie d'âge, le nombre de participant est supérieur à 8 (ce qui est souvent le cas), les pilotes font 3 manches qualificatives par groupe de 8 pilotes maximum, puis des 1/4, des demi-finales et une finale pour chaque catégorie d'âge. Il faut être dans les 4 premiers pour passer des manches au 1/4 puis des 1/4 aux demis...

Il y a environ 15 catégories, filles et garçons séparés (sauf pour les courses moyennes ou il n'y a pas assez de pilotes pour le faire). Les espoirs sont les débutants. Il faut avoir fait des résultats en espoir pour devenir expert puis élite (semi-professionnel). Les plus jeunes sont les prélicenciés (6 ans et -) et les plus vieux sont les vétérans (plus de 40 ans). Un champion Elite de BMX est âgé en moyenne de 21 ans. Ces jeunes garçons et filles sont des sportifs de haut niveau reconnu par le Ministère Jeunesse et Sport et bénéficient d'un suivi médical.

La France fait partie du groupe de tête pour le BMX Race. Des pilotes comme Christophe Lévêque (9 fois champion du monde) ou Thomas Allier (2 fois champion du monde) sont des stars et sont allés aux USA pour vivre de ce sport comme professionnel. Christophe Lévêque réside toujours aux États-Unis, en Californie. À 33 ans, il est le sportif le plus titré de l'histoire du BMX. Lors des derniers championnats du monde de BMX à Paris-Bercy, 2500 pilotes venant de 45 pays étaient présents. il y a aussi la suisse très grande compétitrice en bmx. Yvan lapraz a fait une magnifique course au canada cette année. Cependant, les américains, comme dans le motocross, sont très présents dans la course au titre mondial.

[modifier] En freestyle

On appelle un freestyler un rider qui utilise son bmx pour faire des figures. Contrairement au BMX race qui est affilié à la FFC(Fédération Française de Cyclisme), le BMX freestyle est une pratique libre et non gérée par une quelconque fédération. Ainsi, le BMX freestyle est en quelque sorte régit par ses pratiquants. Au niveau français, ce sont en général les rideurs qui organisent les compétitions. Les juges sont d'anciens riders ou encore riders mais expérimentés. Les riders sont jugés sur les figures effectuées et leur difficultés mais aussi sur l'originalité et le style.

[modifier] Le flat

Une figure de Flat
Une figure de Flat

Le flat est une discipline qui se pratique avec un BMX, mais qui est devenue une discipline à part entière qui se détache un peu des autres disciplines. Elle consiste à faire des figures ou enchaînements de figures exclusivement sur un sol plat, souvent en équilibre sur une seule roue. (figures souvent effectués de sur des repose-pieds appelé pegs, tubes cylindriques en acier ou alu rajoutés au centre de chaque roues).

Le flat évolue très rapidement depuis quelques années, et devient plus une forme d'art qu'un sport à part entière, discipline très exigeante que l'on pourrait comparer à une danse, semblable au breakdance, la danse hip-hop. De ce fait, dans les compétitions, (plus souvent appelées Contest ou jam), l'originalité et le style des pratiquants sont largement mis en avant au détriment du côté purement sportif et compétitif. L'originalité des tricks fait la différence en compétition. Pour le flat on utilise un vélo plus court et plus léger ce qui permet un meilleur maniement. Beaucoup de flatlanders utilisent seulement le frein avant ou pas de frein du tout ce qui rend la pratique plus difficile mais aussi plus impressionnante et aussi beaucoup plus fluide. Au niveau des repose-pieds on peut remarquer une différence avec les autres pratiques, en effet ceux-ci sont plus gros et accrochent aux chaussures. Les légendes américaines comme Bob Haro, RL Osborn, Dennis McCoy, Kevin Jones, Chase Gouin, ou européennes Martti Kuoppa, Viki Gomez et certains français comme Alexis Desolneux, et bien d'autres ont, chacun à leur époque, fait avancer la discipline. Les Japonais pratiquent en masse cette discipline et font actuellement partie des meilleurs mondiaux enchainant des tricks originaux et très rapides.

[modifier] Le dirt

Le dirt est la discipline qui consiste à exécuter des tricks (figures) sur des bosses en terre lors de compétitions de sport extrèmes. Les bosses sont toujours construites par les utilisateurs eux-mêmes. La difficulté du dirt étant que les bosses d'appel et de réception sont en général espacées de plusieurs mètres, formant ainsi un creux entre-elles. Par ailleurs, l'autre difficulté dans cette discipline étant de réussir à placer des figures pendant le saut. De nos jours, le dirt est une discipline qui demande de l'engagement, a fin de réussir les figures actuelles telles qu'un 360°, ou un backflip (salto arrière), le frontflip (salto avant), le tailwhip (le cadre du vélo effectue une rotation autour du tube de direction) et bien d'autres figures (busdriver, no hand, superman ...). La liste de ces figures est presque infinie, et les meilleurs arrivent à placer plusieurs figures dans un seul saut.

[modifier] Le street

Figure sur rampe, aux Suzuki BMX Masters 2006 à Cologne
Figure sur rampe, aux Suzuki BMX Masters 2006 à Cologne

Comme son nom l'indique le street se pratique dans la rue, sans règle ni contrainte. Le but est d'utiliser le mobilier urbain a fin d'y effectuer des figures. Le rider se sert de plans inclinés, de murs, de mains-courantes, de murets sur le côté d'escalier, et de toutes autres installations non prévues à cette effet. A la base le street est venu souvent d'une absence de structures (skateparks) mais c'est en train de devenir la discipline la plus en vogue dans les videos et les magazines spécialisés. La grande tendance actuelle est de faire du street sans avoir de frein. Une autre très forte tendance actuelle et de faire des figures en les enchainant le plus proprement possibles sur plusieurs obstacles qui se suivent, et donc de créer une "ligne" la plus fluide et complète possible.

[modifier] Le park

Le park est la discipline la plus connue du BMX freestyle, notamment grâce aux contests tels que les XGames, les Gravity Games... Le principe du park, est de réaliser des tricks sur les modules présents dans l'aire du park (quarters, plans inclinés, curbs, rails, walls...). Le park est en quelque sorte la combinaison entre toutes les disciplines du BMX (dirt, street, flat) car grâce à la diversité des modules, il est possible de réaliser des figures aériennes comme en dirt sur une fun-box ou bien des grinds comme en street sur les curbs et rails et des figures au sol sur les plateformes des quarters comme en flat. Le problème du park étant son manque d'infrastructures. En effet, les villes sont rarement dotées de structures nécessaires à la pratique; ainsi les bmxeurs se tournent vers le street (avec les inconvénients qu'il engendre comme les dégradations du mobilier urbain) ou vers le dirt car il est parfois plus facile de creuser quelques bosses en terre que de construire un skatepark.

[modifier] La vert

La vert (abréviation de Vertical) est le nom donné à la pratique qui consiste à faire des tricks dans une rampe en forme de "U" . La difficulté étant que les parois de la rampe finissent à la verticale ( de 30 à 70 cm suivant les rampes). La vert est de moins en moins pratiquées de nos jours car c'est une des disciplines les plus exigeante du BMX et aussi car sa pratique demande des années d'entrainements et des structures adaptées, souvent rares. Les riders les plus emblématiques de la vert sont Mat Hoffman (Mat Hoffman a littéralement dédié sa vie à la discipline) Dave Mirra, l'anglais Jamie Bestwick tous plusieurs fois médaillés d'or aux X-Games et Gravity Games.. Une rampe classique mesure généralement 3,50m (plutôt 4m de nos jours) de haut et les meilleurs riders arrivent à décoller 3m ou 4,50m au dessus de la rampe. Mais une nouvelle tendance arrive depuis quelques temps, c'est de fabriquer des rampes qui mesurent le double d'une rampe normale, et de s'envoler au dessus parfois à plus de 6 mêtres de haut. Une vraie folie encore une fois imaginée par Mat Hoffman vers 1993... D'ailleurs cette "discipline" est depuis 2007 programmée au X-Games.

[modifier] Où pratiquer ?

Dans la plupart des villes, il y a des pistes de BMX, des skate-parks et des champs de bosses. Pour savoir s'il y a une piste près de chez vous ou un skate-park, le mieux reste de contacter sa mairie. Vous pouvez aussi chercher sur Internet. Le plus souvent, il faudra vous inscrire dans un club et si vous voulez faire de la compétition, il vous faudra une licence. 10 000 pilotes sont licenciés (en 2005) à la FFC, dont une écrasante majorité de « racer » et quelques centaines de FreeStyler. Si vous êtes freestyler renseignez vous sur l'existence d'un skatepark. Il y a de moins en moins de rampes près des pistes et les skateurs ne sont pas toujours prêts à prêter les leurs.

[modifier] Liens externes

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