Bertrand Gachot

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Bertrand Gachot en 1991.
Bertrand Gachot en 1991.

Bertrand Jean Gachot est un ancien pilote automobile franco-belge, né le 23 décembre 1962 à Luxembourg. Malgré une carrière forte de 47 départs en Formule 1 entre 1989 et 1995 et d'une victoire aux 24 heures du Mans 1991, il est surtout connu pour ses démélés avec la justice britannique qui permirent à Michael Schumacher d'effectuer ses débuts en F1 en 1991.

[modifier] Biographie

Auteur d'un prometteur début de carrière, marqué notamment par un titre dans le championnat britannique de Formule Ford en 1986 et la deuxième place du championnat britannique de Formule 3 derrière Johnny Herbert en 1987, Bertrand Gachot accède à la Formule 1 en 1989, au sein de la nouvelle écurie Onyx. Mais malgré des performances correctes (compte tenu de son matériel et de la densité de la concurrence, réussir à se qualifier était en soi une performance), il est limogé peu avant la fin de saison par son patron, lequel lui reproche officiellement des déclarations faites à la presse. Il termine la saison chez Rial, avant de trouver refuge en 1990 chez Coloni, où il ne parvient pas à se qualifier à une seule reprise.

La carrière de Gachot semble en mesure de décoller en 1991, lorsque que grâce à ses soutiens financiers, il décroche l'un des deux volants de la prometteuse équipe irlandaise Jordan Grand Prix, qui débute en Formule 1. Au GP du Canada, quelques jours après avoir remporté les 24 heures du Mans sur la Mazda à moteur rotatif, il inscrit les points de la cinquième, avant d'enchaîner deux sixièmes places en Grande-Bretagne et en Allemagne. Puis, en Hongrie, il réalise le meilleur tour en course. Des performances qui tombent à point puisque pour des raisons budgétaires, sa place chez Jordan est alors menacée.

Mais tout bascule quelques jours avant le GP de Belgique suite à une altercation avec un chauffeur de taxi à Londres. Reconnu coupable d'avoir utilisé un spray anti-agression, Gachot est condamné à une peine de 24 mois de prison par la justice britannique. Au GP de Belgique, tandis que son écurie le remplace par un débutant allemand nommé Michael Schumacher, l'affaire Gachot est l'un des principaux sujets de discussion et de nombreux acteurs du monde de la F1 se mobilisent pour dénoncer la sévérité de la sanction. La peine sera finalement réduite en appel, et Gachot est libéré à l'issue de 2 mois de détention.

De retour dans le paddock en fin de saison à l'occasion du GP du Japon, Gachot pense récupérer sa place chez Jordan mais Eddie Jordan qui a engagé l'Italien Alessandro Zanardi (lequel apporte un complément budgétaire) lui oppose une fin de non-recevoir. Gachot dispute finalement l'ultime GP de la saison en Australie sur une Larrousse, en remplacement d'Eric Bernard, accidenté au Japon.

Gachot reste chez Larrousse pour y disputer l'intégralité de la saison 1992, mais malgré une belle sixième place au GP de Monaco, il se fait surtout remarquer par ses nombreux accidents, conséquence d'une tendance au surpilotage. Après une saison éloignée de la F1, il revient en 1994 au sein de l'écurie Pacific Racing, une équipe dont il est le pilote mais également l'un des actionnaires. Mais au cours des deux saisons que durera l'aventure Pacific, Gachot ne parviendra jamais à quitter l'arrière du peloton.

[modifier] Divers

  • La nationalité de Bertrand Gachot a toujours été source d'incertitudes. Né au Luxembourg d'un père français et d'une mère allemande, élevé en Belgique (son père était un haut-fonctionnaire à la Commission européenne), Gachot a effectué toute sa carrière sous licence belge. Mais il était officiellement de nationalité française.

[modifier] Lien externe