Bernard Lord

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L'honorable Bernard Lord (né le 27 septembre 1965 à Roberval au Québec) est un homme politique canadien d'origine acadienne. Il fut premier ministre de la province canadienne du Nouveau-Brunswick. Le 18 septembre 2006, son gouvernement est défait par le Parti libéral de Shawn Graham dans l'élection provinciale de 2006.

Sommaire

[modifier] Débuts

Lord fut élevé dans une famille bilingue à Moncton, au Nouveau-Brunswick. À sa sortie de l'école secondaire, il obtint un baccalauréat en sciences sociales avec une majeure en économie, ainsi qu'un baccalauréat en droit de l'Université de Moncton. Jeune, il était vivement intéressé par la politique ; il fit d'abord campagne pour le Nouveau Parti démocratique du Nouveau-Brunswick lorsqu'il était étudiant universitaire mais devait plus tard se joindre au Parti progressiste-conservateur du Nouveau-Brunswick. En 1995, il tenta de se faire élire à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick, mais il fut défait par une marge de six voix contre une dans la circonscription de Dieppe-Memramcook.

[modifier] Chef du parti

Malgré cette première défaite, il réussit à se faire élire chef du Parti progressiste-conservateur du Nouveau-Brunswick en 1997 ; il se fit élire député à l'Assemblée législative dans le district de Moncton East au cours d'une élection partielle en 1998. Sa victoire dans la course à la direction du parti était dû au fait qu'il était le seul candidat bilingue, ainsi qu'une concentration d'appuis dans la région de Moncton, une des quatre villes dans lesquelles les membres pouvaient voter. Lord réussit à défaire le candidat favori pressenti Norm Betts, ainsi que Margaret-Ann Blaney (les deux siègerent plus tard au sein du cabinet de Lord) et Cleveland Allaby, un avocat de Fredericton.

[modifier] Premier ministre

Le 7 juin 1999, les progressistes-conservateurs de Bernard Lord rattrapèrent un recul significatif dans les sondages et décrochèrent une victoire écrasante aux élections générales provinciales, remportant 44 des 55 sièges à l'Assemblée législative. À l'âge de 33 ans, Lord devint le plus jeune premier ministre provincial dans l'histoire du Canada.

Bernard Lord fut élu grâce à sa plateforme électorale de "200 jours de changement", qui consistaient en 20 promesses qu'il accomplirait dans les 200 premiers jours de son mandat s'il était élu ; il s'inspirait des tactiques gagnantes de l'élection du républicain américain Newt Gingrich en 1994. Il réussit à accomplir chacune de ses 20 promesses.

En 2002, le gouvernement de Bernard Lord fait adopter une nouvelle Loi sur les langues officielles, afin de mettre à jour la loi originale et la moderniser pour prendre en compte toutes les obligations constitutionnelles du Nouveau-Brunswick en matière de bilinguisme institutionnel.

La même année, Lord livra un discours que les médias qualifiaient d'électrisant au congrès national du Parti progressiste-conservateur du Canada à Edmonton, en Alberta. Ce discours lança toute sorte de rumeurs et spéculations que Lord planifiait de se lancer en politique fédérale pour remplacer Joe Clark à la tête du Parti PC. Un mouvement très fort de conservateurs influents fit éruption après Edmonton pour pousser Lord à entrer en politique fédérale ; un site internet, un organisation de mer en mer furent mises en place pour convaincre le jeune premier ministre néo-brunswickois de quitter Fredericton pour Ottawa. Mais, peu après, Lord mit fin aux espoirs que ceci pourrait arriver dans un avenir proche, optant plutôt pour se concentrer sur la politique provinciale avec l'élection de 2003.

L'élection fut dure pour Lord ; il négligea de mentionner la question des taux d'assurance automobile montantes jusqu'à tard dans la campagne ; il retint de justesse une majorité parlementaire d'un seul siège face au Parti libéral dirigé par Shawn Graham.

Lord fut courtisé de nouveau pour la politique fédérale en 2003 quand le Parti progressiste-conservateur du Canada et l'Alliance canadienne fusionnèrent pour former le nouveau Parti conservateur du Canada. Finalement, Lord décida de rester au Nouveau-Brunswick pour sa jeune famille, et aussi parce que son départ ferait basculer son parti en situation de gouvernement minoritaire.

En 2004, le gouvernement de Lord fut la cible de mécontentement dû à plusieurs politiques impopulaires, notamment en matière de soins de santé. Ceci comprenait la fermeture de lits dans des hôpitaux de Miramichi et Dalhousie, et la consolidation de quatre hôpitaux dans la Upper St. John River Valley en un seul. Les libéraux de l'opposition, sous la direction de Shawn Graham, sont actuellement en tête dans les sondages depuis l'été de 2004 ; par contre, Bernard Lord demeurait toujours le chef politique le plus populaire au Nouveau-Brunswick.

En 2005, la popularité de Lord continua de baisser, bien qu'il y ait des appels renouvelés pour qu'il se lance en politique fédérale.

Le jeudi 10 août 2006, Bernard Lord annonce qu'il déclenche une élection générale et que la date du scrutin serait fixée le 18 septembre. Cette élection survient suite à la perte d'un membre du caucus, Peter Mescheau, qui avait annoncé sa démission pour aller travailler dans le secteur privé. La démission met le Parti progressiste-conservateur en situation de gouvernement minoritaire et une élection subséquente partielle aurait pu donner la balance du pouvoir aux libéraux. Le 18 septembre 2006, lui et son parti son défaits par les libéraux de Shawn Graham. Les progressistes-conservateurs de Bernard Lord ont tout de même réussi à récolter plus de votes au suffrage universel.

Après cette défaite, Lord a laissé entendre, dans une entrevue avec L'Acadie Nouvelle, qu'il pourrait faire le saut sur la scène politique fédérale.[1] Le 13 décembre 2006, Bernard Lord annonce son intention de démissionner en tant que chef du Parti progressiste-conservateur et député de Moncton-Est, au plus tard le 31 janvier 2007. Il entend faire le saut au secteur privé.[2]

Le 20 février 2007, Bernard Lord se joint au cabinet d'avocats McCarthy Tétrault situé à Montréal.[3]

[modifier] Faits divers

Son nom de famille a été la sources de nombreuses blagues. En effet, en anglais "Lord" veut dire "Seigneur", ce qui a mené certains à y voir une connexion inintentionnée avec Dieu, qu'on appèle souvent "Lord" (Seigneur). Lors d'une élection, une bannière dans un bureau de scrutin portant le slogan "Trust in the Lord" (Faites confiance au Seigneur) a dû être cachée par du ruban adhésif noir afin de ne pas influencer le vote.

Bernard Lord est le frère du pianiste de concert à réputation internationale Roger Lord.

[modifier] Références

  1. Bernard Lord pourrait lorgner la scène fédérale (Presse canadienne, 18 septembre 2006)
  2. Bernard Lord confirme sa démission (Presse canadienne, 13 décembre 2003)
  3. Bernard Lord Lawyer Profile from the McCarthy Tétrault LLP Web Page (18 Mars 2007)

[modifier] Voir aussi


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