Bernard Laporte

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Bernard Laporte
Fiche d'identité
Date de naissance 1er juillet 1964
Lieu de naissance Rodez, France
Information sur le club
Club actuel France France
Position Entraîneur
Club professionnel*
Saison Club Matchs (Points)
19??-1984
1984-1993
Gaillac
Bègles-Bordeaux
Carrière d'entraîneur
1993-1995
1995-1999
1999-2007
CA Bègles-Bordeaux
Stade français Paris
France France

* Matchs joués et points marqués dans chaque club
comptant pour le championnat national
et les compétitions nationales et continentales.

Bernard Laporte est né à Rodez, le 1er juillet 1964 et est un ancien joueur puis entraîneur de rugby français, ancien entraîneur du XV de France, homme d'affaires, maintenant homme politique. Il est secrétaire d'État chargé des Sports auprès de la ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports dans le second gouvernement Fillon depuis le 22 octobre 2007, puis secrétaire d'État chargé de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative depuis le remaniement du 18 mars 2008.

Sommaire

[modifier] Biographie

Il a eu un accident de voiture à l'âge de 20 ans, qui le plongea quelques semaines dans un coma dont il réchappa miraculeusement. Il considère cet événement comme étant un tournant de sa vie.[1]

[modifier] Carrière en tant que joueur

Il a commencé sa carrière comme joueur à Gaillac. En 1984, il rejoint Bègles-Bordeaux où il remporte le titre de champion de France en 1991 au poste de demi de mêlée.

Parcours comme joueur

Palmarès comme joueur

[modifier] Carrière en tant qu'entraîneur

Entre 1993 et 1995, il fait ses classes en tant qu'entraîneur-joueur au Stade bordelais université club. Il prend ensuite les rênes du Stade français en tant qu'entraîneur en mai 1995. Il fait monter le club du Groupe B à l'élite en deux ans. En 1998, il remporte le championnat de France de rugby et amène le Stade français en demi-finale européenne. En 1999, il remporte la Coupe de France.

Puis il est nommé sélectionneur de l'équipe de France après la coupe du monde. Durant la durée de son mandat, le XV de France remporte le Tournoi des 6 nations à quatre reprises en 2002, 2004, 2006 et 2007, réalise le grand chelem à deux reprises en 2002 et 2004, et termine à la quatrième place lors des coupes du monde de 2003 et de 2007. Personnalité très charismatique, il fait le bonheur des humoristes, particulièrement des Guignols de l'info et de l'imitateur Nicolas Canteloup.

Sa décision de faire lire par un joueur la lettre d'adieu de Guy Môquet dans les vestiaires de l'équipe de France avant le match d'ouverture France-Argentine en septembre 2007 est critiquée, la compétition sportive et une exécution n'étant pas de même nature et la comparaison risquant de banaliser l'acte du résistant.[2] Son initiative est interprétée comme un acte de courtisanerie envers Nicolas Sarkozy[3].

Ses huit ans passés à la tête du XV de France auront été marqués par le renforcement de l'assise défensive de l'équipe, qui est devenue au fil des années difficilement franchissable en cours de jeu et qui concède un nombre limité de pénalités. Cependant cette évolution s'est globalement accompagnée d'une quasi-disparition du French flair, cette imprévisibilité et cette capacité à marquer des essais improbables quelles que soient les conditions de jeu.

Le 19 octobre 2007, Bernard Laporte quitte définitivement son poste de sélectionneur du Quinze de France après une défaite contre l'Argentine (10-34) lors du match pour la troisième place de la coupe du monde de rugby 2007. Au cours de ses deux mandats, l'équipe de France aura disputé 98 matchs avec un bilan de 62 victoires contre 34 défaites et 2 match nuls.

[modifier] Parcours

Parcours comme entraîneur
Palmarès comme entraîneur avec le Stade français Paris
Palmarès comme entraîneur avec l'Équipe de France de rugby à XV

[modifier] Carrière en tant que consultant-média

À l'automne 1999, il commente les matches de la coupe du monde au Pays de Galles sur TF1 avec Christian Jeanpierre.

Avant la coupe du monde 2007, il décide de rejoindre la Dream Team RMC où il y a ses amis Vincent Moscato, Serge Simon, Richard Pool-Jones, Philippe Saint-André, Denis Charvet et d'animer une émission hebdomadaire Direct Laporte.

Il rédige aussi une chronique dans le journal gratuit Metro et anime son site Internet www.bernardlaporte.fr

[modifier] Carrière en tant qu'homme politique

Après avoir soutenu Nicolas Sarkozy pour l'élection présidentielle de 2007, Bernard Laporte est nommé secrétaire d'État chargé des Sports, lors de la constitution du Gouvernement François Fillon (2) avec une entrée en fonction reportée à la fin de la Coupe du monde, le 22 octobre 2007, un portefeuille réduit par rapport à ce qui avait été annoncé le 19 juin.

Dès le 22 octobre 2007, le Parti socialiste a pris clairement position contre cette nomination lors du point de presse qu'il organise chaque semaine. « Bernard Laporte n'a rien à faire au gouvernement » a déclaré Stéphane Le Foll, l'un des porte-parole de ce parti, qui a précisé qu'une telle nomination relevait d'une « confusion entre le sport, les affaires et la politique » et qu'elle s'expliquait par « une amitié forte entre Nicolas Sarkozy et Bernard Laporte. ». Stéphane Le Foll a conclu son intervention en soulignant que « Bernard Laporte n'a pas sa place dans le gouvernement de François Fillon ».

Son domaine de compétence ministériel est étendu à la Jeunesse et à la Vie associative, suite au remaniement ministériel du 18 mars 2008.

[modifier] Carrière en tant qu'homme d'affaires

Son agent est Serge Benaïm, homme d'affaires fondateur de la société de conseil en marketing sportif Paulimaxi. Pour 2007, ses contrats publicitaires avec dix-sept marques sont estimés à 700 000 €.

Il a annoncé en mai 2006, qu'après la Coupe du Monde de 2007 en France il quitterait son poste d'entraîneur pour se consacrer pleinement à ses affaires. Il a investi dans l'immobilier, dans des campings, mais aussi dans la restauration tout en étant propriétaire d'un casino[4]. L'ensemble de son « empire » comprendrait plus de quinze sociétés diversifiées dans l'immobilier (Groupe LeRoof), dans la publicité, dans l'organisation de séminaires, dans l'équipement sportif (« BeRugBe » et une salle de gymnastique à Toulouse), dans l'alimentaire (usine de biscuits du Pilat, un vignoble à Gaillac), dans le tourisme (deux campings près d'Arcachon, sur la dune du Pyla « Pyla camping » et un autre en Dordogne), dans les casinos de jeu (deux casinos dont celui de Saint-Julien-en-Genevois), et dans la restauration (trois restaurants « Olé Bodega » et « Chez Pierre » à Arcachon).

Avec son entrée au gouvernement, Bernard Laporte n'a pas abandonné ses affaires comme son site Internet, ses contrats publicitaires, ses activités dans les casinos de jeu et son projet de complexe immobilier à Arcachon. Il a en revanche arrêté sa chronique dans le journal Metro. Toutes ses autres activités, hors l'organisation des séminaires, sont en train d'être regroupées au sein d'un trust géré par une banque privée.

[modifier] Engagement humanitaire

Il est le parrain de la fondation Greffe de Vie et s'engage pour la cause du don d'organes et de la greffe. Il a monté une opération de vente de maillots, en violation de la charte de la Fédération Française de Rugby, dont il dit destiner les bénéfices à la fondation Greffe de Vie[5] (après avoir prétendu antérieurement qu'ils seraient destinés à une association choisie après la coupe du monde de rugby 2007[6])

[modifier] « Liaisons dangereuses »

Dernièrement, les Renseignements généraux et l'administration fiscale se sont inquiétés d'un certain nombre de ses affaires actuelles et plus anciennes, comme de ses liens notoires et étroits avec des membres éminents du Milieu, en particulier du Var (cf. notamment ses relations entre 1993 et l'an 2000 avec la Famille Fargette (Robert et Jean-Louis Fargette), fort connue pour ses activités de fraude fiscale, de proxénétisme et de grand banditisme).

Bernard Laporte est l'ami de Robert Fargette, dit « Ptit Bert », frère de Jean-Louis Fargette (abattu en 1993). Bernard Laporte s’associe avec la famille Fargette pour monter le restaurant « les Princes » à Paris. Robert Fargette est abattu à La Valette dans le Var en octobre 2000, à la fin de la liquidation de l'empire Fargette. [7]

Il reste lié à Marc Francelet, ancien proche du clan Zemour, récemment incarcéré par le juge Philippe Courroye pour malversation. [8]

[modifier] Démêlés judiciaires

[modifier] Enquête fiscale

Après 12 mois d'enquêtes et 15 perquisitions, Bernard Laporte est suspecté par le fisc de nombreux délits, notamment sur la tenue d'une double comptabilité, des abus de biens sociaux, des détournement d'actifs, des transferts de fonds suspect, des fausses factures, du travail au noir, et des retraits en espèces non justifiés. Une perquisition a été menée en mars 2007 dans ses bureaux et de nombreux documents ont été saisis. Une transmission au parquet est possible. [9]

[modifier] Casinotier

Bernard Laporte a investi dans plusieurs casinos, activité très surveillée par les RG et par le mileu. [10]

Associé à deux anciens internationaux de rugby, William Téchoueyres et Philippe Saint-André, et à la famille Guidicelli Bernard Laporte acquiert en 1996 les casinos de Mimizan et Biscarosse, puis celui de Lacanau. Pour le casino de Lacanau, la licence de machine à sous est refusée par le ministère de l’Intérieur du gouvernement Jospin. Le rapport d'enquête de la section "Courses et jeux" RG est très négatif: les casinos de Biscarosse et Mimizan seraient mal gérés; l’origine des fonds du casino de Lacanau n'est pas clair. Bernard Laporte a revendu ses trois casinos en juillet 2000, quatre mois avant l'assassinat de son ami Robert Fargette.

Fin 2006, Bernard Laporte a acquis 33 % du capital du casino de Saint-Julien-en-Genevois, à la frontière suisse.

[modifier] Casino de Gujan-Mestras

Frédérique Ruggieri, propriétaire du casino de Gujan-Mestras (Gironde), accuse Bernard Laporte d’avoir tenté en 2005 d’obtenir des parts dans le capital de la société, juste avant l’ouverture du casino. Il aurait évoqué ses appuis politiques, en particulier Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur. [11]

Fin octobre 2007, une plainte pénale a été officiellement déposée auprès du Parquet de Paris par la direction du casino de Gujan-Mestras à l'encontre de Bernard Laporte pour « tentative d'extorsion de capital »[12].

Françoise Néher, doyenne des juges du pôle financier parisien, a décidé fin octobre 2007 d'ouvrir une enquête contre l’avis du parquet, qui estimait cette plainte irrégulière juridiquement.

L'enquête judiciaire est cependant bloquée par le parquet, soumis à la hiérarchie du Ministère de la justice. Selon lui, le favoritisme concerne principalement les marchés publics et ne peut s’appliquer au cas d’espèce. La chambre de l'instruction va trancher, après un délai de plusieurs mois. La plaignante, par ailleurs, souhaite déposer une nouvelle plainte pour «tentative d’extorsion de capital».

[modifier] Notes et références

[modifier] Liens externes

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