Bell Canada Entreprises

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Fiche d’identité
Activité(s) : télécommunications
Effectif : 60 000 (en 2005)
Site corporatif : http://www.bce.ca/fr
Données financières
Chiffre d’affaires : 20 milliards de dollars (2005)
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Bell Canada Entreprises ou BCE (TSX : BCE, NYSE : BCE), est la principale compagnie de télécommunications du Canada. BCE est une société mère qui contrôle plusieurs entreprises importantes dans le domaine des télécommunications. Bell Canada est la société à l’origine des groupe d'exploitation ("holding") et c’est la compagnie la plus importante du holding. Le siège social de l'entreprise est situé à Montréal au Québec.

Sommaire

[modifier] Description des activités de la compagnie

En 2006, BCE employait 60 000 personnes et a généré des revenus de 20 milliards de dollars. La majorité des activités de BCE se situent dans le domaine des télécommunications et sont conduites par les deux entités suivantes :

  • le groupe des compagnies Bell, habituellement désignées collectivement par le nom Bell Canada ; ces compagnies sont possédées à 100 % par BCE ;
  • la compagnie Aliant ; cette compagnie est possédée à 53 % par BCE.

Bell Canada offre une gamme complète de services de télécommunications à ses clients résidentiels et commerciaux :

À l’origine, Bell Canada offrait des services de téléphonie traditionnelle et des services de communications numériques au Québec et en Ontario. Au cours des vingt dernières années, la compagnie a introduit de nombreux services majeurs : la téléphonie cellulaire en 1985, l’accès résidentiel à Internet en 1995, la télédiffusion par satellites en 1997, la téléphonie par protocole Internet en 2005. Au cours de la même période, la compagnie a commencé à offrir ses services dans les dix provinces du Canada et non seulement dans les deux provinces qui constituaient son territoire d'origine.

Alliant offre les services de télécommunications suivants à ses clients résidentiels et commerciaux :

  • la téléphonie traditionnelle ;
  • la téléphonie cellulaire ;
  • la téléphonie par protocole Internet ;
  • l’accès Internet ;
  • les télécommunications numériques (principalement pour les clients commerciaux).

Aliant est active dans les provinces de l’est du Canada : le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve et l’Île-du-Prince-Édouard. En vertu d’une entente conclue avec Bell Canada, Aliant transférera, durant la seconde moitié de 2006, ses activités de téléphonie cellulaire à Bell Canada et absorbera les activités de téléphonie traditionnelle et d'accès Internetde Bell Canada dans les régions rurales du Québec et de l’Ontario.

[modifier] Stratégies

Durant les années 1970s et 1980s, le partenariat étroit entre Bell Canada et Northern Telecom a permis aux deux compagnies de devenir des chefs de file mondiaux dans leur domaine respectif. Ainsi, Bell Canada a été la première compagnie au monde à implanter un réseau commercial de communications numériques et la première compagnie à implanter un réseau commercial de communication par paquets. De son côté, Northern Telecom est devenu le chef de file dans le développement et la fabrication d’équipement de commutation et de transmission numérique.

Par contre, durant la même période, les tentatives de Bell Canada de se diversifier dans les domaines de l’énergie, de l’immobilier et de l’informatique ont échoué.

Durant les années 1990, BCE s’est aventurée sur le terrain de la convergence en acquérant des journaux, des postes de télévision, des compagnies de services informatiques et des compagnies de télécommunications hors de son territoire traditionnel. À la suite de l’effondrement de la bulle technologique en 2000-2001, certains de ces investissements se sont avérés néfastes. Depuis 2001, BCE se recentre avec succès sur ses activités de télécommunications.

Depuis 1990, avec l’évolution de la technologie et l’intensification de la concurrence, BCE a dû adapter ses méthodes de gestion et procéder à plusieurs réductions de personnel par des programmes de retraite anticipée et de départs. Dans les années 1990, ces programmes de réduction de personnel étaient largement volontaires, c’est-à-dire qu’ils s‘adressaiaient aux employés qui étaient volontaires pour quitter la compagnie. Depuis 2000, le programme de réduction de personnel ont souvent une composante non volontaire, c’est-à-dire qu’ils visent aussi des employés qui ne voudraient par quitter l’entreprise.

Les principaux changements que BCE a dû apporter à ses méthodes de gestions pour faire face à la concurrence sont :

  • la mise en place d’une importante équipe de télémarketing ;
  • l’intensification des activités de recherche marketing, de publicité et de ventes ;
  • le développement de nombreux services et forfaits pour satisfaire les besoins spécifiques de tous les segments de marché ;
  • la réduction des prix de ses services;
  • la réduction de ses coûts d’exploitation pour maintenir une marge bénéficiaire acceptable pour les investisseurs ;
  • et l’implantation de nouvelles technologies pour augmenter sa productivité et la qualité de son service.

[modifier] Historique

  • 1874 : Alexander Graham Bell expose le principe du téléphone à son père, Alexander Melville Bell, à Brantford en Ontario ;
  • 1877 : le bureau canadien des brevets octroie un brevet d'invention pour le téléphone à Alexander Graham Bell ; l'inventeur cède 75 % des droits canadiens du brevet à son père Melville qui met sur pied la première entreprise de téléphonie canadienne ;
  • 1879 : comme Melville Bell veut se départir de son entreprise naissante et qu’aucune compagnie canadienne n’est intéressée par l’entreprise, Melville Bell vend son entreprise et les droits canadiens reliés au brevet d'invention du téléphone au National Bell Telephone de Boston ;
  • 1880 : Charles Fleetford Sise prend la direction de ce qui était alors une très petite entreprise et, comme il a de grandes visées pour l’expansion de la téléphonie, il fonde La Compagnie de Téléphone Bell du Canada pour exploiter ses activités téléphoniques qu’il veut étendre à travers tout le Canada ; c’est Charles Fleetford Sise que l’on considère comme le fondateur de la compagnie, car sous sa gouverne le nombre de clients est passé de 2 000 en 1880 à 237 000 en 1914 ;
  • 1882 : la compagnie met sur pied une équipe de trois personnes chargées de la fabrication de téléphones; nommé Mechanical Department, cette équipe deviendra "The Northern Electric and Manufacturing Company" en 1895, puis sera renommée Northern Electric, Northern Telecom, Nortel Networks et finalement Nortel ; cette compagnie comptait 35 000 employés à la fin de 2005 ;
  • 1892 : une loi spéciale est adoptée au Parlement canadien qui stipule que toute augmentation des tarifs téléphoniques doit au préalable être approuvée par le gouverneur en conseil; cet événement marque le début de la réglementation de la téléphonie au Canada ;
  • 1968 : La Compagnie de Téléphone Bell du Canada est renommée Bell Canada ;
  • 1974 : le concept des magasins Téléboutiquem/Phonecentre™ est lancé avec l'ouverture des magasins de Longueuil (Québec), de Sherbrooke (Québec) et de Guelph (Ontario) ;
  • 1980 : le CRTC (le Conseil de la Radiodiffusion et des Télécommunications Canadiennes, l’organisme de réglementation canadien) ouvre la concurrence dans le marché des appareils téléphoniques ;
  • 1983 : par une transaction complexe, Bell Canada crée le holding BCE, devient membre de ce holding et place certaines de ses filiales dont Northern Telecom dans le holding ; tous les actionnaires de Bell Canada deviennent des actionnaires de BCE ;
  • 1992 : le CRTC ouvre la concurrence dans l'interurbain ;
  • 1997 : le CRTC ouvre la concurrence dans le service local ;
  • 1998 : le CRTC ouvre la concurrence dans les téléphones publics ; depuis cette date, toutes les activités de Bell Canada sont soumises à la concurrence.
  • 1998 : BCE se départit de sa participation dans Nortel ;
  • 1998 : BCE investit massivement dans une stratégie de convergence numérique en faisant les acquisitions de Téléglobe, CTV, TQS et du Globe and Mail ;
  • 2001 : avec l'effrondement de la bulle des technologies de l'information, plusieurs des investissements récents de BCE perdent une très grande partie de leur valeur. BCE se départit alors de Téléglobe et entreprend un recentrage sur ses activités traditionnelles de télécommunications. Cette nouvelle stratégie amènera le consortium à se départir de ses avoirs dans CGI, CTV, TQS et le Globe and Mail au cours des années suivantes.
  • 2006 : BCE annonce son intention de faire comme plusieurs autres compagnies et de se transformer en fiducie de revenus, mais le gouvernement fédéral bloque ce plan en changeant la loi sur les fiducies de revenus.
  • 2008 : BCE sera vendu à Teachers.

[modifier] Anecdotes

[modifier] La Compagnie de Téléphone Cloche du Canada

Vers 1966, un abonné de Bell (alors nommée The Bell Telephone Company of Canada), Robert Marteau de Montréal, las de voir sa note expédiée au nom de Bob Hammer, situation jamais corrigée après moultes plaintes, a libellé son chèque au nom de La Compagnie de Téléphone Cloche du Canada. Le chèque a dûment été crédité à la compagnie, et celle-ci a finalement corrigé l'erreur dans ses registres...

[modifier] Les principales compagnies canadiennes de télécommunications

Les principales compagnies de télécommunications canadiennes avec leurs revenus provenant d'activités de télécommunications en 2005 et leurs zones d’activité sont :

  • les filiales de BCE :
    • Bell Canada : revenus de 15,1 milliards de dollars ; c'est la compagnie la plus importante au Québec et en Ontario et elle est aussi active dans le reste du Canada ;
    • Aliant : revenus de 3,3 milliards de dollars ; c'est la compagnie la plus importante dans les provinces de l’est du Canada : le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve et l’Île-du-Prince-Édouard ;
    • BCE possède aussi quelques filiales qui œuvrent dans des domaines autres que les télécommunications et ces filiales génèrent des revenus de 1,5 milliard de dollars.
  • les autres compagnies:
    • TELUS : revenus de 8,1 milliards de dollars ; c'est la compagnie la plus importante en Colombie-Britannique et en Alberta et elle est aussi active dans le reste du Canada ;
    • Rogers Communications : à compléter ;
    • Vidéotron : revenus de ?? milliards de dollars ; c'est la deuxième compagnie la plus importante au Québec ;
    • Shaw : revenus de ?? milliards de dollars ; c'est la deuxième compagnie la plus importante dans les provinces de l’Ouest canadien ;
    • MTS Allstream : revenus de ?? milliards de dollars ; c'est la compagnie la plus importante au Manitoba et elle est aussi active dans le reste du Canada ;
    • SaskTel : revenus de ?? milliards de dollars ; c'est la compagnie la plus importante en Saskatchewan ;
    • Cogeco : à compléter :
    • ainsi que plusieurs compagnies plus petites qui offrent un nombre limité de services sur un petit territoire, par exemple, des revendeurs locaux de services téléphoniques.

Comme les filiales de BCE vendent leurs services à travers tout le Canada, les compagnies du deuxième groupe sont toutes des concurrents de BCE. Malgré le nombre élevé de concurrents et malgré les avantages que le CRTC (l'organisme de règlementation) a concédés aux concurrents, les filiales de BCE continuent à faire bonne figure et à accroitre leurs revenus.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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