Bayeux

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Bayeux
Pays
drapeau de la France
     France
Région Basse-Normandie
Département Calvados
Arrondissement Bayeux
Canton Bayeux
Code Insee 14047
Code postal 14400
Maire
Mandat en cours
Patrick Gomont
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Bayeux Intercom
Coordonnées
géographiques
49° 16′ 46″ Nord
         0° 42′ 10″ Ouest
/ 49.279445, -0.702778
Altitudes moyenne : 50 m
minimale : 32 m
maximale : 67 m
Superficie 711 ha = 7,11 km²
Population sans
doubles comptes
14 961 hab.
(1999)
Densité 2 104 2 hab./km²
Carte de localisation de Bayeux

Célèbre pour sa tapisserie, la ville de Bayeux est une commune française, située dans le département du Calvados et la région Basse-Normandie.

Les habitants sont appelés Bajocasses ou Bayeusains. Bayeux est une sous-préfecture du Calvados et siège d'évêché.

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Situation

Bayeux est située à sept kilomètres des côtes de la Manche (plages du Débarquement) et à 30 kilomètres au nord-ouest de Caen. La ville, située entre 32 et 67 mètres d'altitude, avec une moyenne de 46 mètres, est traversée par l'Aure. Bayeux est située sur les axes routiers (RN13) et ferroviaire Paris-Caen-Cherbourg. La cité est la capitale du pays du Bessin qui s'étend au nord-ouest du Calvados.

Les communes limitrophes de Bayeux sont Saint-Martin-des-Entrées au sud-est, Monceaux-en-Bessin au sud, Saint-Loup-Hors au sud-ouest, Vaucelles à l'ouest, Vaux-sur-Aure au nord et Saint-Vigor-le-Grand à l'est.

[modifier] Voies de communication et transports

La gare de Bayeux est située sur la ligne Paris-Saint-Lazare-Cherbourg et la ligne TER Caen-Rennes.

Le Bybus permet de se déplacer dans la ville et les communes de Saint-Martin-des-Entrées et Saint-Vigor-le-Grand, il comprend une ligne principale, Chojnice / St-Martin-des-Entrées et trois dessertes vers les différents quartiers de la ville. Le réseau Bus verts mis en place par le Conseil général permet de rejoindre les communes alentours (lignes 30, 70, 71, 72, 73, 74). 3000 places de parking en centre ville permettent aux automobilistes de se garer facilement, la plupart des parcs de stationnement étant gratuits. Le By-pass est le boulevard périphérique de Bayeux. Un premier tronçon fut construit suite au débarquement par les soldats britanniques car les rues du centre ville étaient trop étroites pour le passage des chars. Le By-pass s'inscrivait dans le prolongement de la Route nationale 13 jusqu'à l'ouverture de la déviation de Bayeux qui est aux normes autoroutières (voir : Autoroute française A13). Le réseau cyclable est encore très limité mais des aménagements sont programmés en 2008[1].

L'aéroport le plus proche est celui de Caen-Carpiquet (à 21 km) et la liaison maritime vers l'Angleterre est la ligne Ouistreham-Portsmouth (à 32 km).

[modifier] Histoire

[modifier] Héraldique

Blason de Bayeux
  • De gueules aux léopards d'or, surmonté en dexte d'un B et au senestre d'un X du même.

[modifier] Origines

Icône de détail Article détaillé : Augustodurum.

Fondée à l'époque gallo-romaine, au Ier siècle av. J.-C. avant notre ère sous le nom d'Augustodurum, Bayeux est la capitale du Bessin autrefois territoire des Bajocasses, peuple de l'ancienne Gaule dont le nom apparaît avec Pline l'Ancien. Mais les preuves de l'occupation humaine du territoire sont antérieures comme en témoigne le camp fortifié du cavalier d'Escures à Commes avec ses fortifications dominant la mer d'un côté, la vallée de l'Aure de l'autre. Un autre camp fortifié existait à Castillon, d'une surface de 35 hectares. Les historiens possèdent ne possèdent pas de preuves de l'existence d'une ville celte inférieure à l'invasion romaine. Bayeux se limitait sans doute à des cabanes disséminées sur les bords de l'Aure et de la Drôme, à l'emplacement de l'actuelle Saint-Loup-Hors et aux habitations des druides sur le mont Phaunus où ils célébraient leur culte. Mais César envahit les Gaules et un de ses lieutenants, Titus Sabinus, pénétra dans le Bessin et soumit ce pays à la domination romaine.

Les informations que nous possédons sur le Bayeux antique restent encore succinctes. La ville est citée par Ptolémée, qui vivait sous Antonin le Pieux, sous le nom de Noemagus Biducassium et a conservé ce nom jusqu'à la domination romaine, elle est ensuite désignée sous le nom de Bajocassum. La grande rue actuelle constituait déjà l'axe principal de la cité. Deux bâtiments thermaux, l'un sous l'actuelle église Saint-Laurent, l'autre sous l'ancienne poste, rue Laitière, sont attestés. Cela témoigne de l'adoption des coutumes et des croyances romaines car on y a trouvé une tête sculptée de Minerve, conservée au musée Baron Gérard. La mise au jour au XIXe siècle d'énormes blocs sculptés sous la cathédrale, avait fait pressentir l'existence d'un important édifice romain. Une fouille menée en 1990 sur le bas-côté nord a confirmé ce point de vue. La ville fut bâtie au carrefour important entre Noviomagus (Lisieux) et Aulauna (Valognes), c'est cet axe que suit la decumanus maximus, l'actuelle Grand-rue. La ville se développe d'abord sur la rive ouest du fleuve, elle devient un centre commercial et artisanal important en Normandie. Sur les pentes du mont Phaunus, partagé aujourd'hui entre Bayeux et Saint-Vigor-le-Grand, des fouilles archéologiques ont permis de mettre à jour des restes de nécropoles. Le mont Phaunus a une importance particulière dans la construction de l'identité religieuse de la ville, c'est un ancien centre druidique.

La cité s'entoure à la fin du IIIe siècle d'une enceinte pour se protéger des invasions. Celle-ci encadrera la ville jusqu'au XVIIIe siècle. Vaste quadrilatère, on peut en suivre encore aujourd'hui le tracé approximatif. La cathédrale en occupait l'angle sud-est. Le château médiéval, à l'emplacement de la place De Gaulle, s'élevait dans son angle sud-ouest. Au fond des jardins des rues Bourbesneur au sud et Saint-Malo au nord, subsistent quelques pans de la fortification. Bayeux est alors l'une des cités les plus importantes de Normandie, elle est chargée de défendre la litus saxonicum, la frontière saxonne. Les historiens situent le martyr de saint Floxel, sous Maximin le Tarce vers 235-238, sur le mont Phaunus, saint Exupère y aurait impulsé le premier élan de l'évangélisation ; Saint Vigor, évêque de Bayeux y terrassa un dragon puis crée un monastère. À la fin du VIe siècle, la population est christianisée et la ville prospère et devient un centre religieux, siège d' un épiscopat. Au Ve siècle, avec la chute de l'empire Romain d' Occident, Bayeux est rattachée à la Neustrie, les évêques augmentent encore leur pouvoir et sont parfois issus de la famille royale comme Hugues, le neveu de Charles Martel.

[modifier] Période normande et Guerre de Cent-Ans

L'invasion des Normands entraîne la destruction de la ville en 890, mais elle est reconstruite sous le règne de Bothon, au début du Xe siècle. Le XIe siècle voit la création de cinq bourgs à l'extérieur de l'enceinte, essentiellement au nord et à l'est, traduisant ainsi le développement que connaît la ville au cours de la période ducale. Sous l'impulsion de l'évêque Hugues II, puis de son successeur, Odon de Conteville, demi-frère de Guillaume le Conquérant, la ville s'enrichit d'une nouvelle cathédrale, dédicacée en 1077. C'est pourtant à cette période que la ville perd de son influence. Guillaume le Conquérant décide en effet en 1050 d'installer la capitale de son duché à Caen. En 1105, alors que le duché tenu par Robert Courteheuse est envahi par son frère le roi d'Angleterre Henri Beauclerc, la ville est défendue par Gounier d'Aunay, mais prise et délibérement incendiée pour donner l'exemple aux autres villes de Normandie[2]. L'annexion de la Normandie au domaine royal capétien en 1204, ne fait que renforcer l'importance politique et économique de cette dernière. Bayeux compte alors une vingtaine d'églises paroissiales ou chapelles ; elle est assez prospère pour acheter une charte communale à Richard Cœur de Lion[3]. Entre le début du XIIe siècle et la fin de la guerre de Cent Ans, Bayeux souffre à plusieurs reprises de sacs et pillages, même si elle reste intacte jusqu'en 1417 contrairement à d' autres villes normandes comme Avranches ou Caen. Puis les Anglais s'emparent de la ville et la saccagent durant de longues années en la forçant à se soumettre au roi d'Angleterre Henri V. Le roi de France Charles VII mène une large offensive de reconquête de la Normandie qui se solde par la bataille de Formigny le 14 avril 1450 et le siège de Bayeux où se sont réfugiés les anglais du 4 au 16 mai. Le comte de Dunois reprend la ville et Charles VII amnistie les habitants. 1450 marque le début d'une période de prospérité, de nouvelles familles accèdent au pouvoir, les anciennes étant décimées par la guerre et les épidémies. On construit de nouvelles maisons et manoirs à tours. Il en reste une soixantaine, disséminés à travers toute la ville. Désormais, la pierre supplante progressivement le bois.

La Renaissance a, quant à elle, laissé peu de traces. Parmi les plus belles créations de cette époque, on trouve l'église Saint-Patrice construite entre 1544 et 1548 et l'architecture intérieure de la chapelle de l'ancien palais épiscopal.

[modifier] Bayeux, ville religieuse

La tour lanterne de la Cathédrale Notre-Dame.
La tour lanterne de la Cathédrale Notre-Dame.

Bayeux fut le siège d'un évêché et d'une vicomté. Le XVIIe siècle est celui du développement des institutions religieuses sous l'impulsion de Monseigneur de Nesmond. Bayeux est alors un grand chantier avec la construction du séminaire, de l'hôtel-Dieu, du couvent des bénédictines, du couvent des ursulines, de la charité Notre-Dame et de plus d'une dizaine d'hôtels particuliers. Il faut dire que Bayeux cristallise les affrontements idéologiques entre calvinistes et catholiques, les insurgés protestants deviennent maîtres de la ville en 1562 et détruisent une grande partie du patrimoine religieux (statues, vitraux...). Suite au concile de Trente, Bayeux est un centre de la contre réforme, entre 1615 et 1650, on compte l'installation de cinq institutions religieuses dans la cadre de la Contre-Réforme sous l'épiscopat de François de Nesmond. La ville compte un ou une religieuse pour dix habitants. Cette période nous laisse de nombreuses constructions caractéristiques du XVIIe siècle comme l'hôtel de Nesmond qui abrite aujourd'hui la tapisserie ou l'hôpital. C'est également l'époque de l'installation des premières manufactures de dentelle. Le développement du travail du textile renforce alors le caractère industrieux de la cité.

Il faut attendre le début du XVIIIe siècle pour que la ville connaisse de profondes modifications avec la destruction massive des remparts, le comblement systématique des fossés et la construction d'élégants hôtels particuliers témoignant du luxe de l'époque. Les années 1770 sont enfin marquées par deux événements politiques d'importance : l’installation à Bayeux du Grand conseil de Normandie, et la mise en place dans le cadre de la Guerre d'indépendance des États-Unis du champ de manœuvre militaire, dit camp de Vaussieux, situé à ses portes. Pour quelque temps, la cité accueille les plus hautes autorités judiciaires et militaires du royaume.

[modifier] Dentelle et porcelaine

En 1793, Joachim Langlois ouvre une manufacture de porcelaine à Valognes mais celle-ci doit fermer en 1812 pour des raisons financières. Il décide de transférer l'activité à Bayeux dans l'ancien couvent des bénédictines laissé vacant après la Révolution. On compte trois étapes dans l'histoire de la manufacture qui coïncident avec les trois familles à la tête de l'entreprise : l'époque Langlois (1812-1849), l'époque Gosse (1849-1878) et l'époque Morlent (1878-1951). La manufacture se ravitaille en kaolin dans la commune Les Pieux, cette matière première est réputée pour sa solidité et sa résistance aux hautes températures et aux chocs thermiques. Sous l'époque Morlent, la production se spécialise dans les pièces destinées aux laboratoires et acquiert une réputation internationale.

La dentelle de Bayeux n'est pas moins célèbre. François de Nesmond confie aux sœurs de l'hôpital le soin de s'occuper des enfants assistés en 1676. Les jeunes filles se lancent dans la confection dentellière, mais celle-ci reste modeste jusqu'au XVIIIe siècle avant un spectaculaire essor. En 1784, plus de mille personnes travaillent dans les différentes manufactures de la ville. À la suite de la Révolution, l'activité se sépare de la bez' Eglise, en 1824, vingt cinq entreprises se consacrent à la fabrication de dentelle dont les plus célèbres sont les maisons Tardif et Carpentier-Delamare. La fabrication artisanale de dentelle au fuseau a beaucoup souffert de la mécanisation. Le dernier atelier, la maison Lefébure ferme en 1973. Un Conservatoire de dentelle existe de nos jours à Bayeux, il est spécialisé dans la création de luxe et a travaillé pour Hermès, Dior et Christian Lacroix.

[modifier] Période moderne

Bayeux, au XIXe siècle, célèbre pour son terroir agricole, ses dentelles et sa porcelaine ne subit pas de profondes modifications. Elle conserve toujours son tracé médiéval et s'enrichit de nouvelles demeures bourgeoises. Dès cette époque, on peut y découvrir la célèbre tapisserie de la reine Mathilde, qui en est dès lors l'emblème. Une bibliothèque-musée ouvre ses portes en 1835.

En 1940, Bayeux est occupée par les troupes allemandes et sa proximité des côtes permet de protéger stratégiquement ces dernières.

Les réseaux de résistance sont durement touchés, quelques figures se détachent, comme Guillaume Mercader, coureur cycliste qui se servait de ses entraînements sur les routes du Bessin pour transporter des messages.

Bayeux est sortie comme miraculée des conflits de la dernière guerre. Elle fut libérée dès le 7 juin 1944, le lendemain du Débarquement de Normandie par les troupes britanniques débarquées sur la plage Gold. Sa préservation, au cours des combats de juin 1944, en font aujourd'hui l'unique ville conservée intacte du Calvados. Elle devint un refuge pour les blessés victimes des bombardements de la Bataille de Normandie.

Bayeux fut capitale de la France du 14 juin au 25 août 1944 : le gouvernement y installa son siège provisoire dans l'actuelle sous-préfecture. À peine débarqué sur le sol français, à Courseulles-sur-Mer, le Général de Gaulle se rendit à Bayeux. Il traversa la ville à pied, entouré d'une foule enthousiaste et prononça un discours dans lequel il affirma l'appartenance de la France aux pays Alliés. De nombreux monuments commémorent cette période, dont le cimetière militaire britannique qui est le plus grand cimetière britannique de la Seconde Guerre Mondiale en France. Il accueille 4 648 tombes de soldats des deux camps, dont 3 935 Britanniques, 17 Australiens, 8 Néo-zélandais, 1 Sud-africain, 25 Polonais, 3 Français, 2 Tchèques, 2 Italiens, 7 Russes, 466 Allemands et 1 non-identifié. Sur un mémorial sont inscrits les noms de 2 808 soldats disparus : 1 537 Britanniques, 270 Canadiens et 1 Sud-africain.

Charles de Gaulle revint dans cette cité qu'il affectionnait le 16 juin 1946 pour inaugurer une stèle sur la place qui porte aujourd'hui son nom. A cette occasion, il prononça le célèbre Discours de Bayeux dans lequel il présente les bases de ce qui deviendra la Constitution de 1958.

[modifier] Administration

[modifier] Maires de la ville

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
- - Gauquelin-Despallières[4] - -
1983 1995 Jean Lecarpentier
1995 mars 2001 Jean-Léonce Dupont UDF
mars 2001 actuel Patrick Gomont UDF

[modifier] Intercommunalité

Trente-quatre communes forment la Communauté de communes Bayeux Intercom. Elle fut crée par Jean-Léonce Dupont, alors maire-adjoint de Bayeux en 1993. L'intercommunalité comprend l'ensemble des communes du canton de Bayeux et des communes des cantons de Balleroy, Creully et Ryes.

Le canton de Bayeux est composé des communes d' Agy, Arganchy, Barbeville, Cottun, Cussy, Guéron, Monceaux-en-Bessin, Nonant, Ranchy, Saint-Loup-Hors, Saint-Martin-des-Entrées, Saint-Vigor-le-Grand, Subles, Sully, Vaucelles.

[modifier] Éducation

Bayeux compte dix écoles de la maternelle au cours moyen, une école spécialisée pour enfants handicapés, trois collèges, deux lycées d'enseignement général et un lycée technique et professionnel Caumont. Bayeux compte plus de 2000 enfants scolarisés en écoles maternelles et élémentaires, ainsi que 3500 collégiens et lycéens.[5].

Établissements scolaires :
Écoles maternelles
  • École d'Argouges
  • École Louise Laurent
  • École Reine Mathilde
  • École de la Place aux Pommes
  • Groupe scolaire Letot-La Poterie
  • Groupe scolaire Bellevue
Écoles publiques
  • École d'Argouges
  • École Alain Chartier
  • École Louise Laurent
  • École Reine Mathilde
  • Groupe scolaire Letot-La Poterie
  • Groupe scolaire Bellevue
Écoles privées
  • École Notre-Dame/Saint-Joseph
  • École Saint-Patrice
  • École du Sacré-Cœur
École spécialisée
  • École du Manoir d'Aprigny
Collèges public
  • Collège Alain Chartier
  • Collège Letot
Collège privé
  • Collège Jeanne d'Arc
Lycée publics d'enseignement général
  • Lycée Alain Chartier
Lycée privé d'enseignement général
  • Lycée Jeanne d'Arc
Lycée professionnel et technique public
  • Lycée Arcisse de Caumont

Le lycée Arcisse de Caumont permet de préparer trois BTS (BTS Assistance technique d'ingénieurs, BTS Transport, BTS Comptabilité et gestion des organisations).

[modifier] Jumelage et villes amies

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
9678 11 451 13 457 14 721 14 704 14 961
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Culture

[modifier] Monuments et musées

  • Centre Guillaume le Conquérant, où est exposée la tapisserie de la reine Mathilde. Le musée se trouve dans l'ancien séminaire dont la construction a débuté en 1693 et qui abritait une communauté de frères lazaristes.
  • La Cathédrale Notre-Dame, dont des vitraux commémorent la saga de Guillaume le Conquérant, est remarquable pour son grand orgue. Il y a aussi la liste des chevaliers qui participèrent à la bataille de Hastings.
  • Le musée Baron Gérard qui regroupe une riche collection d'objets d' art et retrace l'histoire de la cité est situé dans l'ancien palais épiscopal, place de la Liberté. On peut y voir entre autres des œuvres de Gustave Caillebotte, Jacques Louis David, Jean-Baptiste Camille Corot, Eugène Boudin, Maurice Utrillo, Kees van Dongen, Gustave Caillebotte, Maurice de Vlaminck ... L'établissement porte depuis 1959 le nom du baron Henri-Alexandre Gérard, donateur de nombreuses œuvres présentées au musée (à ne pas confondre avec François Gérard, peintre néoclassique et député de Bayeux qui était son oncle). Le musée a vocation a retracer l'histoire de Bayeux à travers ses collections d'objets archéologiques, la peinture, les arts graphiques, le mobilier, la porcelaine et la dentelle.
  • Le Musée mémorial de la Bataille de Normandie, il retrace les 76 jours qui suivirent le Débarquement de Normandie qui furent dramatiques pour la région mais dont l'issue victorieuse pour les Alliés annoncèrent la libération de l'Europe. Ce musée est dédié à la mémoire des combattants qui participèrent aux combats, au fronton, une phrase en latin rappelle qu'en 1944, les Britanniques sont venus libérer leurs vainqueurs de 1066 (Bataille d'Hastings).
  • Le plus grand cimetière militaire britannique de France.
  • Le musée du Général de Gaulle situé dans un hôtel particulier du XIVe siècle. Il retrace les cinq visites de Charles de Gaulle à Bayeux, dont celles du 14 juin 1944 et du 16 juin 1946.
  • Le Conservatoire de la Dentelle de Bayeux est installé dans l'hôtel du Doyen (ex-évêché). C' est une association créée pour sauvegarder le patrimoine dentellier normand par la pratique et l' enseignement. Exposition permanente.
  • Plus de soixante-dix hôtels particuliers sont disséminés dans tout le cœur historique, dont certains datent du XIVe siècle.
  • Musée d'art diocésain, collection d' objets du culte catholique des XVIIIe et XIXe siècles.
  • Place Général de Gaulle, stèle commémorative du discours de Charles de Gaulle le 14 juin 1944, ses premières paroles adressées depuis le sol français libéré. Autour de la place carrée plantée de tilleuls centenaires, on peut voir la sous-préfecture, un monument de reconnaissance à Notre-Dame de Bayeux et la statue d'Alain Chartier
  • Le clocher de l'élise Saint-Patrice est le seul monument d'architecture typiquement Renaissance de Bayeux, elle fut construite de 1544 à 1548 et comprend sept étages.

[modifier] Gastronomie

Bayeux et le Bessin sont une terre traditionnellement vouée à l'agriculture et plus particulièrement à la production laitière. Bayeux, comme le Pays Basque, la Corse, la Gascogne et le Limousin, a son nom associé à une des six races locales porcines de France. L'animal est blanc tacheté de noir, en octobre chaque année, un marché gourmand se tient en leur honneur. Les produits du Bessin se retrouvent au marché du samedi matin, place Saint-Patrice, coquillages et poissons des ports de Port-en-Bessin et Grandcamp-Maisy, animaux vivants de basse-cour, produits laitiers et issus de la pomme... Il y a également un marché rue Saint-Jean le mercredi matin.

La cidrerie Viard implantée à Guéron, à trois kilomètres de la ville commercialise la gamme cidre, pommeau, calvados de Bayeux mais ne produit elle-même que le cidre.[6]. Sur l'étiquette figure un extrait de la tapisserie de Bayeux.

Un fromage de chèvre frais et demi-sec fabriqué à Nonant s'appelle le Bajocasse.

[modifier] Événements

  • La Fête médiévale et le Salon du livre médiéval réunissent artistes de rue et écrivains chaque premier week-end de juillet autour de la cathédrale.
  • Le prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre récompense les meilleurs reportages sur les conflits du monde. En 2007 a été inauguré un jardin blanc dédié aux journalistes tués au cours de l'exercice de leur profession depuis 1944, réalisé par Reporters sans frontières et la ville de Bayeux.
  • Un festival de cirque a lieu tous les deux ans.
  • La ville de Bayeux organise le festival Calvadose de rock à Sully chaque année au début du mois d'août.
  • Le Festival des jeux.
  • Graine de mots organisé tous les deux ans en février met en valeur les mots, sous toutes les formes, théâtre, conte, chanson.

[modifier] Parcs et espaces verts

La commune est une ville fleurie ayant obtenu deux fleurs Image:Ville fleurie.svgImage:Ville fleurie.svg au concours des villes et villages fleuris[7].

  • Le jardin botanique d'une surface de 2,6 hectares. Le terrain fut donné à la ville par CharlemagneJean-Delamare (1772-1858) mais il fut aménagé par Eugène Bühler (1822-1907), à qui l'on doit également l'aménagement du parc de la Tête d'Or de Lyon. Le jardin botanique a peu changé depuis ce temps. Le parc, l'avenue d'accès sud et les deux pavillons d'entrée sont inscrits, depuis décembre 2007, à l'inventaire des monuments historiques. L'arbre le plus célèbre est le hêtre pleureur, classé monument naturel en 1932 et dont les branches couvrent une surface de 1 250 mètres carrés.
  • La place Charles de Gaulle au cœur de la cité est plantée de cent cinquante tilleuls, classés monuments naturels en 1932, entourant une vaste pelouse où se déroulent de nombreux événements culturels.
  • Le platane de la Liberté, place de la Liberté a été planté le 29 mars 1797, par des révolutionnaires (X germinal an V). Il est lui aussi classé monument naturel.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Économie

Les secteurs d'activité principaux sont :

  • Agro-alimentaire
    • Frial, (plats surgelés) à Saint-Martin-des-Entrées, 400 employés
    • Lactalis, 280 employés
    • Prodis Boissons (commerce de gros de boissons), 180 employés
    • Cidrerie Viard
  • Santé (Hôpitaux) : 1 000 employés
  • Banque (LCL Le Crédit Lyonnais, 480 employés)
  • Industrie
    • Etamic, 125 employés
    • SNEC, 115 employés
  • Piercan, 90 employés
  • Tourisme

L'usine Moulinex a fermé en octobre 2001, elle employait 441 personnes.

Le premier supermarché de l'enseigne Champion a ouvert en 1969 à Bayeux.

Taux de chômage (2006) : 9,6%

[modifier] Galerie

Information Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Bayeux.

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Ville de Bayeux
  2. Source: Bernard Gineste, «Gounier d’Aunay gouverneur de Bayeux en 1105 (témoignage d’Orderic Vital)», in Corpus Étampois
  3. André Chédeville, « Le mouvement communal en France aux XIe et XIIe siècles, ses éléments constitutifs et ses relations avec le pouvoir royal » in Robert Favreau, Régis Reche et Yves-Jean Riou (directeurs), Bonnes villes du Poitou et des pays charentais (XIIe-XVIIIe siècles) : Actes du colloque tenu à Saint-Jean-d’Angély les 24-25 septembre 1999, publiés par la Société des antiquaires de l'Ouest in Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers, 5e série, tome VIII (2002), à Poitiers. ISBN 2-9519441-0-1, p 23
  4. (fr)Annuaire de calvados, année 1850, p 366
  5. Ville de Bayeux
  6. Cidrerie Viard
  7. Source : Villes et Villages Fleuris

[modifier] Bibliographie

  • Antoine Verney, Bayeux, coll. La ville est belle, Cully,Ed. Orep, 2002
  • Bayeux. Art de Basse-Normandie, numéro spécial, n°54, 1969
  • Antoine Verney, Les Collections préhistoriques du Musée de Bayeux, Bayeux,Musée Baron Gérard ed., 1994
  • Simone Bertrand et Marc Le Carpentier, Bayeux Médiéval, Bayeux, Heimdal, 1976
  • Collectif, Bayeux et son histoire, textes de 1844, 1859, 1878, 1886, 1887, ed. du Bastion, 1995
  • François Neveux, Bayeux et Lisieux villes épiscopales de Normandie à la fin du Moyen-Age,Caen, Editions du Lys, 1996
  • Abbé Jean Marie, Bayeux ville d'art, 2 volumes, Bayeux, 1969
  • Mohamed El Kordi, Bayeux au XVIIe-XVIIIe siècles, contribution à l'histoire urbaine de la France, La Haye-Paris, Mouton & co.-Ecole pratique des hautes études, 1970
  • Christiane Huet, Bayeux au siècle des Lumières. Embellissements, urbanisme et architecture, Paris, La Mandragore, 2001
  • (en)Olwen H. Hufton, Bayeux in the late eighteen century, a social study, Oxford, The Clarendon Press ed., 1967
  • Collectif, Bayeux et le Bessin 1940-1944. Vie quotidienne. Résistance. Déportation. Libération, Evrecy-Bayeux, 1996
  • Françoise Decaumont et al., Le Discours de Bayeux, hier et aujourd'hui. Colloque de Bayeux 15 juin 1990, Paris, Economica ed., 1991
  • Antoine Verney, Dominique Herouard, Valérie Matoïan, Le Musée baron Gérard ou l' histoire d'une collection, Art de Basse-Normandie, n°123, 1985
  • Jean Lejeune, Les Anciennes Manufactures de porcelaine de Basse-Normandie. Valognes, Bayeux, Isigny, Caen, Cherbourg, La Dépêche, 1985
  • Antoine Verney, 25 ans de gravure contemporaine à Bayeux, Bayeux, Musée Baron gérard ed., 1995
  • Mick Fouriscot et Mylène Salvador, La dentelle de Bayeux, Paris, ed. Didier Carpentier
  • J. Hermant, Histoire du Diocèse de Bayeux, Caen, 1705
  • Frédéric Pluquet, Contes populaires, traditions, proverbes et dictons de l’arrondissement de Bayeux, Caen, Chalopin, 1825

Sur le canton de Bayeux :

  • Annie Fettu, Canton de Bayeux, coll. Belle-Epoque, Cully, Orep
  • Edmond Michel, Monographie d'un canton type (Bayeux), Paris-Nancy, Berger-Levrault Editeurs, 1911
  • Alain Busquet, Les Églises romanes de la région du sud-ouest de Bayeux, Caen, Université de Caen, 1975