Bataille de Dakar

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Bataille de Dakar

Batterie Nord du Castel à l'île de Gorée, utilisée contre les bâtiments britanniques
Informations générales
Date 23-25 septembre 1940
Lieu Dakar (Sénégal)
Issue Échec des Alliés
Seconde Guerre mondiale
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La bataille de Dakar est un affrontement naval franco-français de la Seconde Guerre mondiale – également connu sous le nom de « Opération Menace » –, qui opposa du 23 au 25 septembre 1940 au large de Dakar le général de Gaulle et les Alliés d'une part et les forces restées fidèles au gouvernement de Vichy, dirigées par le gouverneur Boisson, d'autre part.

Elle se solda par un cuisant échec pour les Alliés.

Sommaire

[modifier] Contexte

Stratégiquement, le général de Gaulle et les Britanniques, trois mois après l'appel, deux après Mers El Kebir, et un après le ralliement de l'AEF, pensent pouvoir prendre le contrôle politique et militaire de l'AOF qui obéit à Vichy. Pour De Gaulle ce serait un second espace de légitimité. Pour les Britanniques, la garantie d'une Afrique dégagée de la menace allemande tout en débarquant des troupes en Afrique (non sans arrière pensées, peut être... sur les colonies de l'empire francais)!

Le gouvernement de Vichy depuis la déclaration de Pétain du 22 juin 1940 cherche à maintenir ses droits sur l'intégrité de cet Empire, au prix de la collaboration. Depuis la destruction de sa flotte d'Afrique du Nord, il est pratiquement considéré comme un ennemi militaire par Churchill.

[modifier] Déroulement (à compléter)

Le cuirassé français Richelieu
Le cuirassé français Richelieu
Le cuirassé britannique Barham
Le cuirassé britannique Barham

Les 23-25 septembre 1940 au large du Sénégal, pour la première fois de la guerre, des Français se battent contre des Français. La présence de De Gaulle n'ayant pas provoqué les ralliements escomptés, les autorités vichyssoises empêchent militairement le débarquement des forces franco-britanniques grâce à la présence inopinée de vaisseaux de guerre.

[modifier] Conséquences

L'opération a été davantage un tournant idéologique pour les gouvernements des forces en présence que pour le nombre des victimes ou les pièces militaires détruites ou endommagées. De cette action, Charles De Gaulle sort un temps isolé. Il est d'ailleurs politiquement menacé par l'amiral Muselier accusé à tort d'être à l'origine des fuites qui ont empêché le débarquement. Le jugement de Roosevelt en est durablement affecté[1]. Mais sur le long terme, "l'affaire de Dakar" le pose pour Winston Churchill comme alternative crédible à la France de Vichy dans les colonies, ce qui permet la réussite de l'opération de Leclerc sur l'AEF, puis l'affirmation des Forces françaises libres lors des évènements du Liban et de la Syrie face aux Vichystes.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Bibliographie

  • Catherine Akpo-Vaché, L'AOF et la Seconde Guerre mondiale. La vie politique, septembre 1939-octobre 1945, Karthala, 1996, 330 p. (ISBN 2865376400)
  • Robert Bourgi, Le Général de Gaulle et l'Afrique noire 1940-1969, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1980, 515 p. (ISBN 227501134X)
  • Hervé Coutau-Bégarie et Claude Huan, Dakar, 1940 : la bataille fratricide, Paris, Economica, 2004, 256 p. (ISBN 2-7178-4877-0)
  • Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, Paris, Plon, 1954, tome 1, p. 96-111.
  • Jean-Jacques Mordal, La bataille de Dakar, Ozanne, 1950
  • Henri-Dominique Segretain, De Gaulle en échec, Dakar 1940, Poitiers, M. Fontaine, 1992, 470 p.(ISBN 2904237194)
  • Général J. Watson, Échec à Dakar. Septembre 1940, Laffont, 1968, 266 p.

[modifier] Notes et références

  1. De Gaulle et Roosevelt


[modifier] Liens externes

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