Bande dessinée belge

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La bande dessinée est considérée comme un art à part entière en Belgique, qui est très fière de sa production. Un grand nombre de bandes dessinées francophones sont d'origine belge, d'où l'expression bande dessinée franco-belge.

Sommaire

[modifier] La bande dessinée

La bande dessinée belge démarra réellement en 1929 avec Hergé (inventeur de la "ligne claire") qui fit voyager son jeune reporter nommé Tintin aux quatre coins du monde (et même sur la lune !).

Ont suivi: Spirou (1938), Lucky Luke (1947), Gaston Lagaffe (1957), les Schtroumpfs (1958), Boule et Bill, Luc Orient, Achille Talon, Blake et Mortimer, Buck Danny, Dan Cooper, Bob et Bobette, Tif et Tondu, Modeste et Pompon, Bob Morane, Chick Bill, Ric Hochet, Corentin, Alix, Cubitus, Natacha, Yoko Tsuno, Gil Jourdan, Bernard Prince, Comanche, Olivier Rameau, le Chat, Les Tuniques bleues, Jeremiah, XIII, Largo Winch, Gord, Fox, Albert Lombaire

En tout, la Belgique compte pour le moment plus de 650 auteurs de bande dessinée "la plus grande concentration au monde de héros de papier au kilomètre carré" s'amusent à dire certains.

[modifier] Bande dessinée wallonne

Après la seconde guerre mondiale, la bande dessinée wallonne est marquée par la prédominance de journaux destinés à la jeunesse, comme Le Journal de Tintin et Le Journal de Spirou, qui donnent naissance à l'école dite de bande dessinée franco-belge. Cette BD s'est vue offrir les possibilités du marché français, elle a été amenée à se franciser, c'est-à-dire non s'exprimer en français, ce qu'elle faisait déjà, mais renoncer aux référents belges: Les différentes maisons d'édition wallonnes et bruxelloises imposent aux auteurs dès les années cinquante un standard français pour des raisons commerciales (...) les uniformes et les panneaux de signalisation adoptent des critères hexagonaux... [1] Des références récurrentes aux paysages et à l'imaginaire wallons sont cependant notables chez des auteurs aussi différents que Comès ou Peyo (décors de Johan et Pirlouit). Il y a aussi les paysages qui apparaissent en quelque sorte par hasard comme la cathédrale Saint-Aubin de Namur, les langues parlées chez certaines tribus exotiques de la Natacha de François Walthéry (souvent du wallon ou picard, on retrouve aussi le même procédé chez Hergé), les bateaux touristes le long de la Meuse à Dinant, etc.

[modifier] Bande dessinée flamande

Peu connue en territoire francophone, la bande dessinée flamande présente une riche tradition et sa popularité auprès du grand public est remarquable au regard de la taille du territoire. La série "Jommeke" de Jef Nys a vendu 45 millions d'albums en Flandre[2]. Des auteurs comme Marc Sleen possèdent sont extrêmement populaires dans le monde néerlandophone sans pour autant avoir le même niveau de notoriété auprès du public wallon ou français. Des ponts existent cependant entre la BD wallonne et la BD flamande : Willy Vandersteen, en intégrant l'équipe du Journal de Tintin, a fait de Bob et Bobette un succès auprès du public francophone et Bob de Moor, auteur de séries longtemps inédites en Wallonie, s'est parallèlement imposé comme un vétéran de la bande dessinée franco-belge.

[modifier] L'expansion de la Bande Dessinée belge après 1945

A partir de la seconde moitié des années 1940, plusieurs journaux voient le jour. En lançant Le Journal de Tintin et les Éditions du Lombard, l'éditeur Raymond Leblanc remporte un grand succès éditorial et contribue à faire de la Belgique le centre de gravité de la bande dessinée francophone. Une autre publication belge, Spirou, lui apporte une concurrence sérieuse. Le terme de Bande dessinée franco-belge prend alors tout son sens, du fait de l'imbrication des univers professionnels de ces deux pays. A la grande époque du Journal de Tintin, des auteurs comme Jacques Martin ou Tibet viennent travailler en Belgique et sont, bien que français, associés à la bande dessinée belge.

Alors que la bande dessinée wallonne accède au marché français dans les années 1950, les auteurs de Bande Dessinée francophone renoncent à tout référent belge trop visible pour proposer à leur lecteur des histoires plus "universelles". Les éditeurs comme Le Lombard, Dupuis et Casterman dominent en grande partie le secteur de la bande dessinée.

[modifier] Centre belge de la bande dessinée

Le Centre belge de la bande dessinée se trouve dans un bâtiment "Art Nouveau" qui fut dessiné par Victor Horta. Des bandes dessinées historiques (Tintin, Spirou, Lucky Luke) aux nouvelles créations, tout ce qui traite de la bande dessinée en Belgique s'y trouve. Le centre abrite aussi la plus grande bédéthèque du monde ainsi que de nombreuses expositions temporaires.

[modifier] Auteurs

Quelques uns des auteurs les plus connus.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien externe

[1] : historique de la bande dessinée belge

[modifier] Bibliographie, Notes

  1. Arnaud Pirottte, Paysage mental et patrimoine wallon, in L'imaginaire wallon dans la Bande dessinée, pp.65-71, p.65
  2. [Actuabd : à la découverte de la BD Flamande http://www.actuabd.com/spip.php?article613]
  • Jean Pirottte, Arnaud Pirotte et Luc Courtois (avec le concours de Jean-Louis Tilleul) Du régional à l'universel. L'imaginaire wallon dans la bande dessinée, Publication de la Fondation wallonne, Série Études et documents, Vol. 4, Louvain-la-neuve, 1999.

[ISBN-2-96000072-3-9]

↑ JM Dehousse, La Wallonie, terreau pour bandes dessinées in La Wallonie, le pays et les hommes. Lettres, arts, culture sous la direction scientifique de Rita Lejeune et Jacques Stiennon, La Renaissance du libre, Bruxelles, 1979, Tome III, pp.345-355