Baby-foot

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Modèle de table de style Bonzini, du nom d'un célèbre fabricant italien de baby-foot.
Modèle de table de style Bonzini, du nom d'un célèbre fabricant italien de baby-foot.
Vue au ras du « terrain » depuis le milieu de terrain. Un avant contrôle la balle.
Vue au ras du « terrain » depuis le milieu de terrain. Un avant contrôle la balle.

Le baby-foot (appelé kicker en Belgique, table soccer ou foosball en anglais) est un football de table qui se joue généralement à deux équipes de deux et parfois à un contre un. La table, nommée elle aussi baby-foot, est constituée d'un plateau représentant le terrain, au-dessus duquel se déplacent huit barres qui supportent les onze figurines de chaque équipe appelées joueurs. Chaque côté peut ainsi actionner quatre barres :

  • une barre supportant trois avants (elle fait face aux défenseurs adverses) ;
  • une barre supportant cinq demis correspondant aux milieux de terrain (elle fait face aux demis adverses) ;
  • une barre supportant deux défenseurs (elle fait face aux avants adverses) ;
  • une barre supportant le gardien de but.

À chaque extrémité du plateau, le but est abrité par une cage, derrière laquelle est fixé le boulier servant au décompte des points. La balle peut être en liège ou en plastique. Assez fréquemment les coins de la table comportent des cendriers.

Sommaire

[modifier] Histoire

L’invention du baby-foot n’est pas précisément déterminée. Il semblerait qu’il ait été inventé simultanément en France et en Allemagne dans les années 1880-1890. De nombreux brevets ont été déposés dès le début du XXe siècle. Certains historiens disent que le baby-foot aurait été inventé par Lucien Rosengart et breveté par le poète espagnol Alejandro Finisterre en 1937. Cependant, il existe de nombreux brevets ou dessins largement antérieurs à cette date[1].

Baby-foot au Sénégal
Baby-foot au Sénégal

Il est joué dans pratiquement le monde entier. Des compétitions régionales, nationales et internationales sont organisées chaque semaine.

Il existe un grand nombre de tables de jeux, entre autres parce que le jeu s’est développé de manière désorganisée. Chaque région ou pays a sa propre table de jeux, ses propres règles. L’ITSF (International Table Soccer Federation) tente actuellement d’harmoniser les règles de jeux et les styles de tables.

Dans certains pays, le nombre de joueurs participant régulièrement aux compétitions régionales et nationales est assez important, comme en Italie (20 000), en Espagne (10 000), en Belgique (6000), en Allemagne, en Suisse ou en France (1000).

Le meilleur joueur au monde est le Belge Frédéric Collignon. Il a gagné, durant les années 2000, pratiquement tous les grands championnats internationaux, que ce soient les championnats du monde à Paris et aux États-Unis ou les championnats d’Europe en Suisse, en Autriche ou en Belgique. Il est le seul joueur au monde à avoir gagné sur toutes les tables reconnues par l’ITSF, aux États-Unis comme sur le vieux continent.[réf. nécessaire]

[modifier] Règles

Les règles varient d'un pays à l'autre et d'une région à l'autre. À partir de janvier 2007, les règles sont les mêmes dans tous les pays[2]

De manière générale, une équipe marque un point lorsque la balle pénètre dans le but adverse, mais certains buts peuvent être déclarés invalides selon les règles adoptées. Après un but, l'engagement est effectué au niveau des demis par l'équipe l'ayant encaissé (en France notamment) ou au niveau de la ligne médiane (en Allemagne par exemple).

Si aucun joueur ne peut atteindre la balle, elle est remise en jeu :

  • au niveau d'un des coins du terrain si elle est située entre la ligne de but et les avants ;
  • au niveau médian sinon.

[modifier] En France

Méthode de contrôle de la balle en avant de la figurine.
Méthode de contrôle de la balle en avant de la figurine.

Règles de cafés :

  • En France, la partie se termine au bout de onze balles. L'équipe gagnante est alors celle qui a le plus grand nombre de points. Si les deux équipes ont le même score (possible avec les règles de la « pêche » et de la « gamelle », cf. ci-dessous), l'équipe ayant marqué le dernier point remporte la partie. Un certain nombre de règles additionnelles limitent les coups autorisés :
  • « demi » : les buts marqués des demis ne sont pas valables mais comptent double sur le réengagement.
  • « pissette » : les buts marqués avec les avants latéraux droite ne sont pas autorisés hormis dans le cadre d'une pêche.
  • « roulette » : il n'est pas autorisé d'effectuer une ou plusieurs rotations rapides avec les barres ou de lâcher les poignées.
  • « rateau » : il n'est pas autorisé de dévier la balle jouée par les demis adverses avec ses propres demis, mais seulement de la récupérer (contrôle) ou de la contrer (renvoi vers l'avant). Si la balle est tout de même récupérée par les attaquants adverses, le jeu continue. Sinon, elle est remise en jeu par les demis adverses. Au troisième rateau consécutif, la balle est alors donnée aux attaquants adverses.
  • « reprise » : les buts marqués sans contrôle de la balle sont invalides lorsque celle-ci provient de l'arrière de la ligne des avants. Cette règle n'est pas universellement adoptée.
  • « coup de bourrin » : il n'est pas autorisé de jouer une balle des demis, de la faire rebondir sur la ligne du but et de la récupérer avec les avants. La balle est alors réintroduite au niveau des demis. Cette règle reste peu répandue.

Dans les jeux à un contre un, les buts marqués avec bande ou déviés par un joueur qui n'a pas été mis en action ne sont pas valables. Cet usage est diversement accepté.

Un gardien devant ses buts.
Un gardien devant ses buts.

La comptage des points comporte quelques règles non évidentes qui permettent d'ajouter ou enlever un certain nombre de points à l'une des équipes, suivant les règles locales :

  • « demi » : le but marqué après un but (invalide) marqué des demis vaut double ;
  • « gamelle » : lorsque la balle pénètre dans le but adverse et en ressort ;
  • « pêche » : lorsque la balle pénètre dans le but adverse et qu'un des membres de l'équipe attaquante rattrape la balle avant que celle-ci ne disparaisse dans le mécanisme du baby-foot (elle va à la pêche ou repêche) ;
  • « cendar »: lorsque la balle va se loger dans un des deux cendriers situés à côté des buts ;
  • « casquette »: lorsque la balle entre dans le but en passant par dessus la barre du gardien ;
  • « gamelle Royale » ou Tunnel ou Chaudron magique: Lorsque l'équipe marque un but et que la balle traverse le baby-foot pour ressortir finalement par son propre but (possible uniquement si les buts sont reliés) ;
  • « gordon »: Lorsque l'équipe marque un but avec son gardien sans que la balle ne soit touchée par aucun joueur ni qu'elle ait rebondi sur les bordures de la table (il faut aussi que le joueur annonce "Gordon" deux secondes avant de le réaliser).

[modifier] Règles du jeu simplifiées

(Fédération Française de Football de Table) Le jeu consiste à marquer 7 buts pour gagner une partie. Les balles sont de type liège 17 grammes.

  • Article 1 : L’ENGAGEMENT

La partie commence par un tirage au sort. L’engagement (joueur ayant bénéficié du tirage au sort ou ayant encaissé un but) se fait aux demis, balle arrêtée.

  • Article 2 : LA REMISE EN JEU

Lors d’une sortie de la table de jeu, la balle est remise aux arrières du camp d’où elle est sortie, quelle que soit la direction. Une balle immobilisée entre deux barres est donnée aux arrières du camp où elle est immobilisée. Une balle immobilisée entre les barres des demis est remise aux demis qui ont eu l’engagement précédemment.

  • Article 3 : LE « PRET »

Pour tout engagement ou remise en jeu, le joueur doit demander « prêt ? » et attendre que son adversaire direct lui réponde « prêt ! ». Cette règle est souvent négligée.

  • Article 4 : LES PISSETTES

Les tirs des ailiers avant (pissettes) sont autorisés des deux côtés.

  • Article 5 : LES REPRISES

Les reprises sont autorisées en double et en simple. En individuel, une balle engagée aux demis et contrôlée par les avants (balle déviée entre les deux joueurs, amortie derrière le joueur ou bloquée) peut être tirée immédiatement, sans attendre l’adversaire. De même pour une balle venant du bois adverse. Le tir n’est pas assimilé à une reprise.

  • Article 6 : LES ROULETTES

Les roulettes sont autorisées sur les barres avant, arrières et goal, et uniquement pour les tirs (contre et « appels » de balle interdits, assimilés à une faute). La balle doit être contrôlée ou bloquée avant le déclenchement de la roulette. La roulette de la barre des demis est interdite (assimilée à une faute).

  • Article 7 : LA GAMELLE

La gamelle (balle entrée et ressortie) ne vaut qu’un but. Réengagement normal aux demis.

  • Article 8 : CHANGEMENT DE POSITION

Les joueurs d’une équipe peuvent changer de position (avant/arrière) lors d’un engagement ou d’un temps mort.

  • Article 9 : LES DEMIS

Les buts marqués des demis sont valables. Lors d’un dégagement des arrières, l’équipe adverse a le droit de bouger ses demis. Pour qu’une frappe des demis soit valable (passe ou tir), la balle doit être mise en mouvement.

  • Précisions

Les « râteaux », « sacs » ou « brailles » n’existent pas : il est autorisé de dévier la balle de l’adversaire.

  • LES INTERDITS

- Utiliser des accessoires sur les barres non conformes aux règles du jeu. - Mettre les mains dans le baby-foot en cours de jeu. - Déplacer ou soulever la table du jeu. - Tordre les barres. - Toutes les gênes (chocs par les demis ou les arrières adverses sur les montants du baby lors d’un tir ou d’un contrôle, chocs des joueurs adverses directs, chocs violents, vibration du baby-foot, …etc). - Toute tentative de distraction. - avoir une attitude agressive à l’égard des adversaires. "Tout manquement à l’une de ces interdictions pénalisera l’équipe fautive par le retrait d’un point, voir l’exclusion en cas de récidive !"

Cependant, d'autres règles viennent s'ajouter en plus des règles officielles, en fonction des tournois organisés dans les bars.

En voici quelques uns :

  • Article 1 : LES RATEAUX? CASSES, BRAILLES, SACS, BARRIÈRES

Il y a "râteau", "casse", "braille" "barrière" ou "sac" lorsqu'une balle partant des demis est déviée par les demis adverses empêchant ainsi les attaquants de la contrôler. Si l'attaquant la touche, il n'y a pas de faute. Lorsque la balle vient d'un dégagement arrière le râteau ne compte pas, mais certains parlent de "bougeage".(Si l'Académie française me voyait... ) Normalement, les passes des demis vers l'arrière ne sont pas admises, même lorsque le joueur aux demis la contrôle avant, étant donné qu'en général ceci n'est pas volontaire, c'est le joueur qui ne maîtrise pas super bien, donc cela compte comme un râteau. Après tout, pourquoi voudrait-il passer la balle à l'arrière ? A moins qu'il n'assure pas devant... Au bout de deux ou trois râteaux consécutifs (i.e. sans que la balle n'ai été contrôlé ailleurs qu'aux), on donne la balle directement à l'attaquant. Lorsque la partie est payante, le râteau but fait perdre un point à l'équipe auteur du râteau (celle s'étant prise le but)

  • "Aticle 2" : LA GAMELLE

La gamelle (balle entrée dans les buts puis ressortie) vaut 1 point de plus ou de moins, en fonction de la volonté de l'attaquant. Cependant, pour certains tournois, la gamelle compte -1, +1..

  • "Article 2" : LES PÊCHES

L'action de pêcher consiste à tirer, puis réupérer à la main, la balle dans les cages avant qu'elle ne rentre dans les circuits du baby-foot. La pêche est alors considérée comme une gamelle, les points pouvant être ajoutés ou enlevés. Les pêches défensives, lorsque le défenseur pêche dans ss propres cages, sont interdites, cela pourrissant le jeu, le défenseur ne charchant même plus à arrêter ses buts. Par ailleurs, il est aussi interdit d'empêcher volontairement l'attaquant adverse de pêcher, cela serévellant même dangereux pour les mains. Le mieux est de rester fair-play, pour perpétuer la beauté du jeu. Lorsqu'un joueur essaye de pêcher alors que la balle est encore en jeu, le joueur comment une faute, ce quivaut 61 pour l'équipe, pour "main au tapis". A noter que certains baby-foot ont une conception de leurs circuits empêchant les pêches. Il faut donc faire attention si vous voulez acheter un baby-foot avec possibilité de faire des pêches.

  • "Article 3" : LES LOBS

Traditionnellement, un lob, tir effectué au-dessus de la barre du goal, compte +2. Lorsque le défenseur essaye de faire un lob, les attaquants n'ont pas le droit de lever leurs joueurs, mais son coéquipier peut lever ses propres défenseurs pour contrer une éventuelle réussite du lob.

  • "Article 4" : LES CENDARS

Les cendars, action 100% chance de mettre la balle dans les cendriers (Quand il y en a). Il compte généralement +3, -3, mais il peut aussi être compté comme +5, à voir avec votre adversaire.

[modifier] En Allemagne

La partie est gagnée par la première équipe arrivant à six points car la plupart des baby-foots comportent onze balles ; il n'y a pas ou peu de limitation des coups autorisés. Dans les tournois officiels, les roulettes sont interdites, mais cette règle reste peu appliquée dans les kneipen.

D'un commun accord entre les adversaires, une partie peut ne pas comptabiliser les buts marqués des demis, ou seulement ceux marqués par les demis à l'engagement.

À partir de janvier 2007, les règles seront les même dans tous les pays (cf site de l'ITSF)

[modifier] Usages dans les cafés

Le baby-foot est principalement un jeu de café, où on lui adjoint un monnayeur. Si une partie est en cours, les joueurs suivants se font connaître en déposant une pièce servant à payer la prochaine partie et rencontrent les vainqueurs de la partie en cours. Le coût d'une partie de baby-foot est généralement modique.

[modifier] Annexes

[modifier] Articles connexes

  • Jeu > Jeux à monnayeur

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur le baby-foot.

[modifier] Notes et références