Autant en emporte le vent (film)

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Autant en emporte le vent
Titre original Gone with the Wind
Réalisation Victor Fleming
Durée 3h44
Sortie 15 décembre 1939
Langue originale Anglais
Pays d'origine États-Unis États-Unis

Autant en emporte le vent (Gone with the Wind) est un film américain réalisé par Victor Fleming en 1939.

Sommaire

[modifier] Synopsis

Géorgie, 1861. Scarlett O'Hara est une jeune fille de la haute société sudiste dont la famille possède une grande plantation de coton appelée Tara. Courtisée par tous les bons partis du pays, Scarlett O'Hara n'a d'yeux que pour Ashley Wilkes. Mais celui-ci est promis à sa cousine, la vertueuse Melanie Hamilton. Scarlett cherche à tout prix à le séduire et pour le rendre jaloux, épouse Charles Hamilton, le frère de Mélanie. Mais à la réception des Douze Chênes c'est du cynique Rhett Butler qu'elle retient l'attention. Pendant ce temps, la guerre de Sécession éclate.

[modifier] Analyse

Le film, alliant spectacle magistral, interprétations époustouflantes et intimisme vers la fin de ce film-fleuve, montre à quel point l'Histoire et ses tourments peuvent, selon le critique de cinéma Anthony Bochon, « fracasser des destinées, des familles, des amours sur l'autel impitoyable de la roue du temps et des civilisations[1] ».

[modifier] Fiche technique

[modifier] Distribution

[modifier] Galerie

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[modifier] Autour du film

  • Le livre Autant en emporte le vent, dont le film est l'adaptation cinématographique, est l'unique roman de l’Américaine Margaret Mitchell (1900-1949). Avec la description des privations des citadins durant l'assaut final d'Atlanta, elle obtint avec ce best-seller le prix Pulitzer en 1937.
  • Le film sortit en décembre 1939. Au mois d'août précédent, MGM avait sorti Le Magicien d'Oz du même Victor Fleming.
  • Ce film est considéré par l'American Film Institute comme le quatrième meilleur film américain de l'histoire du septième art (voir le Top 100 de l'American Film Institute). Il serait également le plus gros succès du cinéma de tous les temps.
  • Le tournage se déroula dans des conditions éprouvantes, le choix de l'actrice-vedette n'étant pas le moindre des soucis du producteur. Paulette Goddard était très bien partie et fit de nombreux essais prometteurs. Cependant, sa vie un peu trop « libre » au goût de beaucoup lui coûta sans doute le rôle. Pour des raisons financières, le démarrage du film commence alors que le rôle de Scarlett n'est toujours pas attribué : c'est la fameuse scène de l'incendie d'Atlanta. Tournée en un jour (les décors de King Kong furent utilisés pour participer à l'incendie), c'est à cette occasion que Vivien Leigh rencontre les producteurs (sur une photo du tournage de l'incendie, on la distingue qui patiente derrière le réalisateur). La production est emballée par Vivien Leigh et les essais sont concluants. Vivien dut travailler pour transformer son accent anglais en accent sudiste.
  • La réplique finale du personnage de Rhett Butler « Frankly, my dear, I don’t give a damn » («  Franchement, ma chère, c'est le cadet de mes soucis.  ») a été officiellement nommée la plus grande citation du cinéma américain. Elle fut ainsi référencée/détournée d'innombrables fois dans la culture populaire et les médias. Cette réplique a failli être supprimée par le comité de censure du code Hays, qui voulait la remplacer par « Frankly, my dear, I don't care » (« Franchement, ma chère, je n'en ai cure »), mais sous la pression du producteur et de toute l'équipe du film, la réplique resta dans sa version originale.
  • Osamu Tezuka fit un pastiche d'Autant en emporte le vent dans son manga Astro le petit robot. Dans une des histoires, Astro se retrouve coincé au Japon de 1969 avec Scara, une femme extra-terrestre immature et superficielle, qui a fui son mari Ohara et son rival Butler.
  • Vivien Leigh fut payée 25 000 $ pour 125 jours de tournage alors que Clark Gable reçut 120 000 $ pour… 71 jours.
  • Les lois raciales de l'époque empêchèrent Hattie McDaniel d'assister à la première du film à Atlanta le 15 décembre 1939. Ne voulant pas mettre son producteur dans l'embarras, elle lui signala qu'elle n'était pas disponible pour s'y rendre. Cependant, l'esprit ségrégationniste de l'époque ne l'empêcha pas de recevoir l'Oscar du Meilleur second rôle féminin. Elle fut d'ailleurs la première artiste noire a recevoir cette récompense.
  • Le producteur David O. Selznick, lui-même juif, refusa toute allusion racialiste envers les Noirs dans la mesure du possible, donnant comme raison les lois anti-juives qui sévissaient en Europe.
  • Au choix de l'actrice anglaise Vivien Leigh, les sudistes répondirent avec satisfaction : « Mieux vaut une anglaise qu'une yankee ! »
  • Afin de conserver l'image de jeune fille prude de l'héroïne, la production interdit à l'actrice Vivien Leigh de rencontrer son compagnon Laurence Olivier durant le tournage et ce jusqu'à la première. Ils durent user de divers stratagèmes pour se voir.
  • Afin de capter les premières impressions du public, David O. Selznick fit organiser une avant-première qui eut lieu dans un petit cinéma à la suite d'une séance dans le secret le plus total, avant même que la musique fut composée. Le film fit un triomphe.

[modifier] Distinctions

[modifier] Récompenses

[modifier] Nominations

Autant en emporte le vent avait également été nominé dans les catégories Meilleur acteur pour Clark Gable, Meilleure musique de film, Meilleur son et Meilleurs effets spéciaux.

[modifier] Notes et références

  1. Anthony Bochon, L'Histoire dans le cinéma anglo-américain parlant, Paris, Éditions Le Manuscrit, 2007, p. 124

[modifier] Voir aussi