Aung San

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Bogyoke Aung San (birman : Image:BogyokeAungSan.png IPA : /bòʊdʒoʊʔ àʊn sʰán/ 13 février 1915 - 19 juillet 1947) fut un militaire, un homme politique et un dirigeant nationaliste birman.

[modifier] Biographie

Né à Nat Mauk, dans la division de Magway, Aung San étudie durant sa jeunesse l'histoire, la science politique et la littérature anglaise à l'Université de Rangoon. Il y fut élu secrétaire de l'Union des étudiants (RUSU), dont U Nu était le président.

À partir de 1938, il commence à lutter dans un groupuscule nationaliste contre l'occupation britannique.

Il assiste en mars 1940 au Congrès National de l'Inde, mais à son retour, est accusé d'inciter à la révolte et forcé de s'exiler en Chine. Il tente d'y obtenir l'appui du Parti communiste chinois, mais il est intercepté par l'occupant japonais et transféré au Japon, où il rencontre le gouvernement japonais. Avec l'appui japonais, Aung San constitue l'unité des Trente Camarades, embryon de l'Armée Indépendante birmane créée en décembre 1941 en Thaïlande. À la prise de Rangoon par les japonais (mars 1942), Aung San est promu au rang de colonel puis de général.

Le 1er août 1943, l'indépendance de la Birmanie est proclamée par le Japon et Aung San devient le ministre de la guerre du nouvel état. Cependant cette indépendance reste toute théorique car en pratique le nouvel état est intégré à la Sphère de coprospérité de la grande Asie orientale. Au fur et à mesure que croît l'impopularité des occupants (dont la victoire devient moins certaine), Aung San se rapproche secrètement des Alliés et des mouvements communistes. Finalement, il déclare la guerre au Japon le 27 mars 1945.

Après la guerre, Aung San devient le président de la Ligue Antifasciste pour la liberté des peuples.

Il négocie en 1947 l'indépendance de la Birmanie avec les britanniques (qui avaient réoccupé le pays), pour 1948. La Ligue Antifasciste pour la liberté des peuples remporte les premières élections de l'indépendance (avril 1947), mais Aung San est assassiné peu après avec une partie de son gouvernement.

Sa fille Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la paix en 1991, est une célèbre prisonnière politique de la junte militaire birmane.