Auguste Lacaussade

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Auguste Lacaussade, poète français, est né le 8 février 1815 à Saint-Denis, sur l'île Bourbon. Il est décédé le 31 juillet 1897 à Paris[1].

Sommaire

[modifier] Biographie

Auguste Lacaussade est le fruit de l'union libre entre Pierre-Augustin Cazenave de Lacaussade, avocat de grande famille bordelaise et d'une métisse libre Fanny-Lucile dite Desjardins. Il est donc ce qu'on appelle à l'époque un quarteron, ayant un quart de sang de couleur dans le sang. Ce statut va le marquer profondément et influencer toute sa vie. À dix ans déjà, l'entrée du Collège Royal lui est interdite à cause de son métissage. Il s'en va donc faire ses études à Nantes. Leconte de Lisle le rejoint quelques années plus tard et leur vie resteront liées jusqu'à la mort de Leconte de Lisle.

Il a l'occasion de revenir deux fois sur son île natale, mais son intégration dans la société esclavagiste de l'époque se révèle très difficile.

Il revient donc en France en 1839. Il se marie avec Laure-Lucile Déniau, dont il a une fille et deux autres enfants morts en bas âge.

À partir de 1844, il devient le secrétaire de Sainte-Beuve. En 1848, il rejoint le camp des abolitionnistes groupé autour de Victor Schoelcher.

Extrêmement brillant, il publie des articles dans la Revue des Deux Mondes et dans la Revue de Paris, organe officiel des romantiques. Il parle plusieurs langues (anglais, italien, grec ancien, latin, polonais, etc.). Il traduit des œuvres étrangères, notamment celles de James Macpherson.

Il obtient le prix Bordin pour Poèmes et paysages. Mais à la même époque, Leconte de Lisle publie le recueil Poèmes Antiques, qui rencontre un énorme succès. La rivalité entre eux ne cessera alors de grandir.

Il devient veuf en juin 1859 et se remarie en 1865.

Sous le Second Empire, le poète est nommé directeur de la revue du Gouvernement, puis en 1872, il est promu bibliothécaire du Sénat.

[modifier] Décorations

  • Chevalier de la Légion d’honneur,
  • Officier de l’Instruction Publique,
  • Chevalier des Ordres de Saints Maurice et Lazare.

[modifier] Recueils de poèmes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes

  1. Il fut inhumé le 2 août 1897 de la même année au cimetière du Montparnasse. En février 2006, ses restes ont été ramenés à la Réunion et inhumés dans le cimetière paysager d'Hell-Bourg, aux côtés de ceux de son ami le poète écossais William Falconer, à qui il a dédié un poème. Le transfert exauça son souhait exprimé dans le poème La mer :
    Je ne veux point dormir sur la terre étrangère,
    Sur la terre du nord je ne veux point mourir !
    J'aurais froid sous un sol sans flamme et sans lumière,
    Mes yeux veulent se clore où Dieu les fit s'ouvrir !
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