Attentat du Drakkar
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant. (Comment ?).
|
Le 23 octobre 1983 à 6 h 20 locale, durant la guerre du Liban, 58 parachutistes français (majoritairement du 1er RCP) et 3 parachutistes du 9e régiment de chasseurs parachutistes trouvent la mort, et 15 sont blessés, à Beyrouth (Liban) dans un attentat-suicide au camion piégé dit attentat du Drakkar. Cette action est attribuée au Hezbollah et aurait été soutenue par l'Iran. Deux minutes auparavant un attentat similaire a touché le contingent américain basé à l'aéroport international de Beyrouth qui a fait 241 victimes. Les deux attentats simultanés ont été revendiqués par le Mouvement de la révolution islamique libre puis par le Jihad islamique.
Sommaire |
[modifier] Le mandat de l’ONU
En septembre 1982, dans un Liban déchiré par la guerre civile, l'ONU met en place une force de maintien de la paix dénommée Force multinationale de sécurité. Celle-ci comprend des unités militaires françaises (2 000 soldats), américaines (1 600 soldats, 2 porte-avions), italiennes (1 400 soldats) et britanniques (100 soldats). Le contingent français, parti le 24 septembre 1982 de Toulouse, compte 1 650 soldats, avant d'être renforcé pour atteindre 2 000 soldats (engagés ou appelés volontaires service long).
La force multinationale de sécurité avait déjà été attaquée à plusieurs reprises avant les deux attentats simultanés du 23 octobre. Ces attaques, individuelles ou concertées, avaient coûté la vie à 18 soldats français, 8 marines américains et 1 soldat italien.
[modifier] Le poste Drakkar
Les soldats français d'appelés volontaires du 1er régiment de chasseurs parachutistes ont installé un de leur cantonnement dans l'immeuble Drakkar, un immeuble de neuf étages situé dans le quartier de Ramlet El Baida, qu'ils ont baptisé « poste Drakkar » (les différents postes français s'appellent Caravelle, Kayak, Sampan, Boutre, Gondole, etc.).
[modifier] L’attentat
L'attaque est réalisée à l'aide d'un camion chargé de plusieurs tonnes d'explosifs dont le conducteur se fait exploser sur la rampe d'accès du bâtiment, qui est soulevé dans les airs et retombe à sept mètres de distance.[1]
Au même moment, un autre attentat-suicide coute la vie à 241 militaires américains dont 220 marines dans des circonstances similaires à l'aéroport de Beyrouth.
[modifier] Les réactions
Le président François Mitterrand se rend sur place le lendemain pour apporter son soutien au contingent français. Aujourd'hui encore, le souvenir de cet attentat demeure vivace et constitue un traumatisme pour l'armée française[2].
En représailles, les Super-Étendard de la Marine nationale effectuent des raids symboliques sur des positions des Gardiens de la Révolution islamique et du Hezbollah sur la plaine de la Bekaa.
Imad Mougniyah, considéré par beaucoup comme le responsable des attaques, fut tué dans un attentat à la bombe le 12 février 2008.
[modifier] La liste des victimes et des rescapés du Drakkar
le Capitaine Thomas Jacky
le Capitaine Ospital Guy
le Lieutenant Dejean de La Bâtie Antoine
le Sous Lieutenant Rigaud Alain
l'Adjudant Bagnis Antoine
l'Adjudant Moretto Michel
le Sergent Dalleau Christian
le Sergent Daube Vincent
le Sergent Lebris Jean-Pierre
le Sergent Longle Yves
le Sergent Ollivier Gilles
Le caporal chef Bensaidane Djamel
Le caporal chef Beriot Laurent
Le caporal chef Carrara Vincent
Le caporal chef Duthilleul Louis
Le caporal chef Grelier Xavier
Le caporal chefLoitron Olivier
Le caporal chef Margot Franck
Le caporal chef Seriat Patrice
Le caporal chef Vielle Hervé
Le caporal Girardeau Patrice
Le caporal Hau Jacques
Le caporal Jacquet Laurent
Le caporal Lamothe Patrick
Le caporal Lepretre Dominique
Le caporal Leroux Olivier
Le caporal Muzeau Franck
Le caporal Thorel Laurent
Le parachutiste de 1ere classe Gasseau Guy
Le parachutiste de 1ere classe Gautret Remy
Le parachutiste de 1ere classe Julio François
Le parachutiste de 1ere classe Pradier Gilles
Le parachutiste de 1ere classe Tari Patrick
Le parachutiste de 1ere classe Théophile Sylvestre
Le parachutiste Bachelerie Yannick
Le parachutiste Bardine Richard
Le parachutiste Caland Franck
Le parachutiste Chaise Jean-François
Le parachutiste Corvellec Jean
Le parachutiste Delaitre Jean Yves
Le parachutiste Deparis Thierry
Le parachutiste Di-Masso Thierry
Le parachutiste Durand Hervé
Le parachutiste Guillemet Romuald
Le parachutiste kordec Jacques
Le parachutiste Lastella Victor
Le parachutiste Ledru Christian
Le parachutiste Levaast Patrick
Le parachutiste Leverger Hervé
Le parachutiste Meyer Jean-Pierre
Le parachutiste Porte Pascal
Le parachutiste Potencier Philippe
Le parachutiste Raoux François
Le parachutiste Renaud Raymond
Le parachutiste Renou Thierry
Le parachutiste Righi Bernard
Le parachutiste Schmitt Denis
Le parachutiste Sendra Jean
La femme et les enfants du concierge de l'immeuble
L'Adjudant Chef Marie-Magdeleine
Le Sergent Chef Blanchot
Le Sergent Chaillot
Le parachutiste 1ere classe Armand
Le parachutiste Dembront
Le parachutiste Forget
Le parachutiste Grattepanche
Le caporal Guerdad
Le caporal Guillemette
Le parachutiste Huguet
Le parachutiste 1ere classe Jacquart
Le caporal Laloue
Le parachutiste Mohamed
Le parachutiste Niati
Le parachutiste Tamagni
[modifier] Notes
- ↑ Cf. Mike Davis, Petite histoire de la voiture piégée, Zones/La Différence, Paris, 2007, p.113.
- ↑ Le Monde parle à cet égard d'un « syndrome Drakkar » pour expliquer les réticences de l'armée française à s'engager dans des opérations de maintien de la paix sans mandat bien défini (« Les réticences des militaires français, hantés par le "syndrome Drakkar" », Le Monde, mardi 22 août 2006)
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
- (fr) Site en souvenir du Drakkar
- (fr) Ceux du Liban Chant écrit en mémoire des parachutistes Français morts au Drakkar