Attentat de la rue Copernic

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L'attentat de la rue Copernic a été perpétré à Paris, France, le vendredi 3 octobre 1980, soir du chabbat, alors qu'est célébrée la fête de Sim'hat Torah amenant un grand nombre de fidèles.

Cet attentat antisémite à la bombe, dirigé contre la synagogue de la rue Copernic, fait 4 morts et 20 blessés.

L'explosif, dans une sacoche de moto, aurait pu tuer bien davantage s'il avait fonctionné quelques instants plus tard : en cette veille de shabbat la synagogue était pleine.

Le lendemain, une manifestation spontanée de plusieurs milliers de personnes se tient devant la synagogue, puis part sur les Champs-Elysées, tandis que d'autres manifestations de protestation ont lieu dans des villes de province. Le 7 octobre 1980, une manifestation voit défiler 200 000 personnes entre Nation et République. Plusieurs députés s'y joignent, tous partis confondus.

Le Premier ministre, Raymond Barre, choque le 3 octobre en déclarant sur TF1, "Cet attentat odieux a voulu frapper les israélites qui se rendaient à la synagogue, il a frappé des Français innocents qui traversaient la rue Copernic", lapsus que ses propos du 8 octobre à l'Assemblée nationale, assurant ses "compatriotes juifs" de la "sympathie de l'ensemble de la nation", n'effaceront pas des mémoires. Peu avant sa mort en août 2007, Raymond Barre a imputé cette campagne de protestations au "lobby juif".

[modifier] Enquête

Les auteurs de l'attentat n'ont jamais été retrouvés. La police a pu établir un portrait-robot du poseur de bombe: un homme moustachu, de type arabe, d'une taille d'environ 1,70 mètre. Cet homme utilisait un passeport chypriote au nom d'Alexander Panadriyu et avait loué la moto utilisée pour l'attentat à ce nom.

En 2007, le juge d'instruction Marc Trévidic a délivré une commission rogatoire internationale aux États-Unis pour un suspect palestinien ayant vécu aux États-Unis et au Canada. Chef présumé du commando, il a été identifié grâce aux archives du FPLP-OS, hostile à Yasser Arafat et au Fatah, transmises par l'Allemagne à la France. Ce suspect d'origine palestinienne est âgé de 55 ans en 2007 et possèderait la double nationalité libanaise et canadienne. La justice française a également obtenu de l'Italie un passeport utilisé par cet homme dont la photo ressemblerait au portrait-robot.

[modifier] Sources et références