Atlantide

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L’Atlantide (du grec ancien Ἀτλαντὶς / Atlantìs, sous-entendu νῆσος / nễsos, « île », c'est-à-dire « île d'Atlas ») est une île qui aurait été engloutie dans la pré-Antiquité. Elle est mentionnée pour la première fois par Platon dans le Timée puis le Critias.

Sommaire

[modifier] Origine

Rapporté dans deux dialogues de Platon, à une date où celui-ci est déjà âgé, vers 357 av. J.-C., l'histoire de l'Atlantide a soulevé de nombreuses questions, de nombreux débats et a été l'objet de milliers d'ouvrages, si bien qu'on a pu la présenter comme le plus grand de tous les mystères[1]. Pour qui accorde de la véracité au récit de Platon, il résonne depuis près de 2 370 ans comme un avertissement sur l'incroyable pérennité des connaissances humaines d'une histoire qui se serait transmise sur plus de 11 600 ans. Ainsi le géologue Jacques Collina-Girard a étudié les possibilités d'une transmission orale de lointains événements historiques et géologiques.

Mais si Platon précise dans ses dialogues « le fait qu'il ne s'agit pas d'une fiction, mais d'une histoire véritable est un intérêt capital[2] » une vaste majorité d'historiens[3] s'accordent aujourd'hui à voir le mythe de l'Atlantide comme une fable de Platon. C'est l'opinion qui s'est en effet imposée avec les travaux de Pierre Vidal-Naquet[4] et de Christopher Gill[5] dans le monde anglo-saxon. « La narration platonicienne introduit effectivement quelque chose de nouveau : dire le fictif en le présentant comme le réel. Avec une perversité qui lui a valu un immense succès, Platon a fondé le roman historique, c'est-à-dire le roman situé dans l'espace et dans le temps[6] ». Aristote et Ératosthène avaient dès l'Antiquité marqué leur scepticisme face au mythe de Platon[7]. Pour Hervé Duchêne, professeur d'histoire ancienne à l'université de Bourgogne, le procédé rhétorique de Platon, présentant le fictif comme le réel a égaré « ceux qui cherchent naïvement dans le Critias et le Timée une réalité historique ou topographique précise[8] ».

La construction de cette fiction s'explique pour Kathryn A. Morgan[9] par la nécessité d'élaborer une vision d’Athènes qui correspond aux idéaux politiques de Platon : l’histoire de l’Atlantide correspond au noble mensonge qui peut servir de récit fondateur à une cité[10] . Pour construire son pastiche historique Platon a donc réutilisé les lieux communs de l'historiographie de son temps. De même, pour Bernard Sergent, chercheur au CNRS, Platon a « fabriqué un mythe » en s’inspirant de motifs puisés dans la mythologie grecque : notamment des mythes de cataclysme et d'engloutissement, la mythologie propre à Poséidon et trois récits de guerre, athénien, béotien et thessalien, enfin il considère la proximité du mythe platonicien et de la trifonctionnalité indo-européenne [11]. Luc Brisson, chercheur au CNRS, traducteur, éditeur et spécialiste des textes de Platon a lui aussi repris l'analyse de Pierre Vidal-Naquet à propos du récit de la guerre entre Athènes et l'Atlantide. Il remarque "beaucoup de lecteurs sont restés insensible à l'ironie - à la perversité - de Platon, qui ont considéré comme une vérité historique le récit fait par Critias le jeune […] le génie de Platon, dans cette affaire, aura été de montrer à quel point il est difficile, dans la pratique, de distinguer la fiction de la vérité et le sophiste de l'historien et du philosophe"[12]. Selon Guy Kieffer, chargé de recherche au CNRS, géographe et géologue qui s'est penché sur les sources de Platon : "Il est maintenant admis que l'Atlantide n'a jamais existé et qu'il s'agit d'un mythe créé par Platon"[13]. Il conclut : "L'Atlantide n'a jamais existé. Elle correspond à une allégorie imaginée par Platon pour donner une leçon de civisme et de bonne conduite à ses concitoyens d'Athènes et dénoncer leur mercantilisme, leur indiscipline, leurs querelles et l'esprit démagogue de leurs mœurs politiques"[14] mais considère que Platon s'est inspiré des réalités géologiques observables en Sicile, plus particulièrement dans la zone de l'Etna, pour donner à son récit une apparence crédible et une précision forte dans ses descriptions.

Ces conceptions sur l'origine fictive du mythe ne sont pas cependant toujours partagées en dehors de communauté des historiens et archéologues. En effet, des érudits de tous genres , des géographes , et des géologues, continuent leurs études et leurs explorations. Ainsi le géologue Jacque Collina-Girard propose de voir l'Atlantide dans un site géologique avéré près du détroit de Gibraltar, mais à une époque où aucune civilisation sédentaire n'existait. Selon lui seul le récit du cataclysme s'inspirerait de faits réels transmis dans le temps long par la mémoire orale et que la géologie permettrait de retrouver, alors que la description de la civilisation atlante ne serait due qu'à l'imagination de Platon[15].

Une conférence internationale s’est tenue en Grèce à Milos en 2005[16] avec pour ambition proclamée de trancher sur la question de l’origine du mythe et de faire le point sur les connaissances récentes. Si le professeur Christos Doumas, historien et archéologue grec, y a soutenu l’idée de la non-existence de l’Atlantide, des indépendants et des chercheurs de diverses disciplines[17] ont présentés diverses hypothèses de localisations sans parvenir à aucun accord sur la localisation définitive de l'Atlantide [18] et ont établi une liste de 24 critères [19] nécessaires à l'identification d'un site avec l'Atlantide. Une nouvelle conférence est organisée en 2008 à Athènes[20].


[modifier] Récit du Timée

Le philosophe introduit le mythe dans le Timée, au cours d'un récit fait par Critias, un riche athénien disciple de Socrate et parent de Platon lui-même. Selon Critias, son arrière-grand-père, Dropidès, s'est vu confier par le législateur Solon (VIe siècle av. J.-C.) une confidence que lui-même tenait d'un prêtre égyptien du temple de Saïs.

Aux dires du prêtre,

« En ce temps-là, on pouvait traverser cette mer Atlantique. Elle avait une île, devant ce passage que vous appelez, dites-vous, les colonnes d'Hercule. Cette île était plus grande que la Libye (Afrique du Nord pour les grecs anciens) et l'Asie (Asie mineur pour les grecs ancien) réunies. (…) Or, dans cette île Atlantide, des rois avaient formé un empire grand et merveilleux. »
(trad. Albert Rivaud)

Le prêtre entreprend ensuite de narrer la lutte des Hellènes, menée par Athènes, puis d'Athènes seule, contre les soldats Atlantes venus des îles « du fond de la mer Atlantique », événements qu'il situe 9000 ans avant son époque. Peu après la victoire, des tremblements de terre surviennent à Athènes ainsi que dans l'Atlantide, cataclysmes correspondant aux brusques bouleversements climatiques du Dryas récent.

« Dans l'espace d'un seul jour et d'une nuit terribles, toute votre armée athénienne fut engloutie d'un seul coup sous la terre et, de même, l'île Atlantide s'abîma dans la mer et disparut. Voilà pourquoi, aujourd'hui encore, cet océan de là-bas est difficile et inexplorable, par l'obstacle des fonds vaseux et très bas que l'île, en s'engloutissant, a déposé. »
(trad. Albert Rivaud)

Le Timée donne ensuite une description générale de la civilisation atlante, de son expansion, de la guerre contre Athènes et de la destruction finale de l'Atlantide.

Pour en savoir plus, voir l'article consacré au Timée.

[modifier] Récit du Critias

Le Critias entre davantage dans les détails, contant l'origine des habitants (nés de l'union de Poséidon et d'une mortelle, elle-même fille d'un autochtone) et leurs mœurs, la géographie de l'île, son organisation sociale et politique. La fin du Critias est perdue. Le récit s'interrompt au moment où Zeus décide de punir les Atlantes décadents.

Si la légende nous semble transmise par Platon, celui-ci ne l'utilise néanmoins qu'accessoirement pour illustrer son propos, qui est le devenir d'Athènes. Il est désormais considéré par un nombre croissant de spécialistes de l'antiquité et de Platon que le récit de l'Atlantide n'est qu'une fiction entièrement élaborée par Platon à partir de références mythologiques nombreuses et de ses idées politiques et philosophiques (voir infra).

Platon a décrit de façon précise l’Atlantide, qu'il présente comme un monde idyllique. On peut en résumer les détails comme suit :

  • L’île est située au-delà des Colonnes d'Hercule, où se trouvent des fonds vaseux, restes de l'île disparue. Depuis cette île, on a accès au continent situé plus loin. À l'époque de Platon, les Colonnes d'Hercule étaient positionnées au goulet de Gibraltar[21].
  • Le roi éponyme de l'Atlantide est Atlas, fils du dieu de la mer Poséidon et de la nymphe Cleito.
  • L’île est divisée en dix royaumes gouvernés par Atlas et ses neuf frères puis par leurs descendants. Chaque royaume possède sa propre capitale, copiée sur la cité-mère, capitale du royaume d'Atlas, dessinée par Poséidon lui-même. La cité-mère est située autour d’un mont. Elle est circulaire et entourée de fossés navigables.
  • L'île est riche en ressources naturelles, parmi lesquelles figure un métal mystérieux, l'orichalque.
  • La religion des Atlantes était centrée sur Poséidon, le père des dynasties royales, et incluait le sacrifice annuel d’un taureau que l'on devait capturer pour ensuite l'égorger sur un autel en forme de colonne.
  • Les Atlantes deviennent corrompus au fil du temps. Ils fondent par les armes des colonies des deux côtés de leur île, conquérant une partie de l’Afrique jusqu’à l’Égypte, et de l'Europe jusqu'à l'Italie. Athènes est le seul État capable de s’opposer à leur expansion.
  • L’Atlantide, ainsi que l'armée athénienne, ont été engloutis lors d'un immense raz-de-marée associé à des tremblements de terre, en un jour et une nuit. Platon ne donne pas d'explication géologique à cette catastrophe.
  • Ces événements ont lieu 9 000 ans avant l'époque de Solon.
Pour en savoir plus, voir l'article consacré au Critias.

[modifier] L'Atlantide dans les textes anciens

Contrairement à l’avis général, l'Atlantide en tant que telle apparaît assez peu dans les textes anciens grecs ou latins, et tous ces textes sont postérieurs à Platon (ce qui prouve qu'historiquement l'Atlantide a son origine chez Platon) :

  • Apollonios de Rhodes,(v. 295 - v. 230 av. J.-C.), dans ses Argonautiques (Ch.I, 914-917), indique que les Argonautes, en route pour la Crimée où se trouvait la Toison d’Or, et avant de pénétrer en mer Noire, « abordèrent à l’île de l’Atlantide Electra.»
  • Diodore de Sicile, historien grec du Ier siècle av. J.-C., évoque également l'Atlantide (Bibliothèque historique, III).
  • Hérodote (v. 484425 av. J.-C.) parle des Atlantes comme étant les habitants de la région du mont Atlas (Enquête, IV, 184-185). Néanmoins rien ne confirme qu’ils aient été autre chose que cela. Il n’y a pas de lien apparent avec Atlantide. L'évocation d'Hérodote n'a donc rien de fantastique.
  • Thucydide (v. 460 ?—400 av. J.-C.) dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse fait remonter l'histoire de la Grèce à la thalassocratie de Minos. Dans ce cas on peut y voir une allusion à l'Atlantide. Mais Thucydide ne cite jamais explicitement le mot "atlante" ou "Atlantide".
  • Pseudo-Apollodore, dans sa Bibliothèque, (II-5 –11 et II-119-120), situe le mont Atlas au pays des Hyperboréens, c'est à dire au nord de la mer Noire. Il n'y a pas de raison de lier le Mont Atlas à l'Atlantide.

Le témoignage de Diogène Laërce nous rapporte une tradition selon laquelle Platon aurait plagié l'oeuvre de Philolaos de Crotone pour écrire son Timée [22]. On ne saurait en déduire que Philolaos avait écrit avant Platon l'histoire de l'Atlantide : dans le Timée le récit sur l'Atlantide ne constitue qu'une digression tandis que l'essentiel du dialogue est composée par un exposé cosmologique placé dans la bouche de Timée, c'est à ces conceptions cosmologiques qui auraient été empruntées à l'école pythagoricienne que fait référence Diogène Laërce, reprenant au demeurant ici "une tradition assez communément reçue dans l'Antiquité"[23]. Selon Léon Robin il s'agit là d'une "fable" élaborée par des Pythagoriciens pour s'accaparer le platonisme ou des platoniciens soucieux de placer leur maître sous le patronage quasiment légendaire de Pythagore : "de toute façon elle ne mérite aucun crédit"[24].

[modifier] L'Atlantide dans la littérature et les arts

Le mythe de l'Atlantide a alimenté nombre d'œuvres littéraires et artistiques, parmi lesquelles :

  • Littérature:
    • Tolkien s'est appuyé sur le mythe de l'Atlantide pour créer l'île fictive de Númenor, Atalantë en quenya, elle aussi engloutie en raison de la décadence des Númenóréens. Selon le récit du Silmarillion, l'Atlantide aurait été détruite après que ses habitants, encouragés par Sauron, se sont ligués contre les Valar et ont formé une grande armée qui devait assiéger Valinor. Les Valar en appelent alors à Eru Ilúvatar, qui engloutit Númenor[25].
    • Cycle de Pendragon Tome I : Taliesin, de Stephen Lawhead. Stephen Lawhead a réinterprété différemment l'histoire de l'Atlantide et l'expose ainsi : L'Atlantide aurait été un groupement d'Îles, à l'Est, surnommé Les Îles des Immortels ou Avalon. Formé de neuf grands royaumes, dont le neuvième, régi par le Grand Roi, devait règner sur tous les autres. Ainsi commence l'histoire de Charis, Princesse d'Atlantide, fille du Roi Avallach, qui, grâce à Throm, un prophète, prévoira la catastrophe et parviendra à sauver quelques-uns de siens et à les emmener sur l'Île de Bretagne, et y fondera un nouveau royaume, sur cette terre hostile qui malgré tout deviendra la leur. Charis trouvera un jeune prince de Bretagne, Taliesin ap Elphin, avec qui elle mettra au monde l'Enchanteur que nous connaissons tous, Merlin l'Enchanteur, le Merlin qui rentrera dans la Légende arthurienne. Taliesin mourra d'une flèche barbare, et Charis, quant à elle, deviendra celle que nous connaissons sous le nom de la Fée Viviane, ou la Dame du Lac.
    • Atlantis est un continent dans la série Perry Rhodan, sur laquelle des Arkonides se seraient installés durant la guerre contre les Méthanés. Elle fut anéantie par les Droufs.
    • The New Atlantis (L'Atlantide nouvelle) est une utopie de Francis Bacon.
    • L'Atlantide de Pierre Benoit prend quelques libertés avec le mythe d'origine en plaçant l'Atlantide en plein cœur du Sahara et en considérant que la catastrophe qui l'a ruinée est le retrait brusque de la mer et non son arrivée subite.
    • Jules Verne pour sa part fait apparaître l’Atlantide lors d’une promenade au fond de l’océan organisée par le capitaine Nemo dans Vingt mille lieues sous les mers. Dans la nouvelle L'Éternel Adam, les derniers survivants de l'humanité découvrent également les ruines de l'Atlantide.
    • L'Atlantide apparaît également dans Harry Dickson.
    • Opération Atlantide est le titre d'une des aventures de Bob Morane, dues à Henri Vernes (1956).
    • Atlantis est le nom d'une revue et d'un groupe de chercheurs en ésotérisme créé par Paul Le Cour
    • Atlantis, les fils du rayon d'or, roman de science-fiction de Pierre Bordage, présente les Atlantes comme une civilisation très évoluée mais qui stagne.
    • Civilisations englouties, livre visio-historique de Graham Hancock (2002).
    • L'Empreinte des Dieux de Graham Hancock (1996).
    • L'énigme de l'Atlantide d'Édouard Brasey (2001).
    • Atlantide de Clive Cussler est un roman dans lequel l'écrivain fait vivre à son célèbre personnage (Dirk Pitt) la découverte du continent perdu (1999).
    • Atlantis de David Gibbins
    • Atlantide, la solution oubliée de Jacques Hébert (2003) est un livre sous forme d'enquête menée à l'aide d'indices; c'est une redécouverte des écrits de Platon, sous l'aspect d'une enquête policière.
    • Dans la série de romans les Dossiers du futur, l'écrivain de science-fiction égyptien Nabil Farouk a abordé le mythe de l'Atlantide dans les romans no 47 : le Dernier Guerrier, et no 89-93 : Volkano, présentant l'Atlantide comme une civilisation très développée, alliée des Égyptiens il y a 10 000 ans.
    • Atlantides, les Îles Englouties est un recueil de nouvelles et romans ayant trait à l'Atlantide plus ou moins directement. On y trouve les productions de Cutliffe Hyne, Jules Vernes, H. Ridder Haggard, Jean Carrère et bien d'autres.
    • Le cercle des immortels, série de livres de Sherrilyne Kenyon qui retrace la vie d'hommes ayant vendu leurs âmes à la déesse Artémis et dont le chef Acheron était un prince atlante.
    • Le monde perdu sous la mer d'Arthur Conan Doyle. 1926, le professeur Maracot, Cyrus Headley et Bill Scanlan s'embarquent pour explorer les fonds de l'océan dans un caisson d'acier, lorsqu'ils sont attaqués par un monstre. Le peuple des Atlantes les sauve alors et les emmènent dans leur cité engloutie.
    • Conan le Cimmérien crée par Robert E. Howard en 1932: nare les aventures d'un homme ( Conan ) qui devint roi de ses propres mains, l'histoire se déroule à l'âge hyborien, âge situé entre la chute de l'Atlantide et l'avènement des cités antiques.
  • Bande dessinée :
    • Edgar P. Jacobs y consacre le septième volume des aventures de Blake et Mortimer, intitulé L'Énigme de l'Atlantide.
    • Rosinski et Van Hamme se réfèrent à l'Atlantide dans plusieurs tomes de la saga Thorgal.
    • Tungstene, une série de bande dessinée, des éditions Tungstène, dont le dessinateur scénariste est Bruno Claret. Le héros vit sur Atlantis une petite île situé à côté de l'Atlantide. On y retrouve dans l'anachronisme, la légende de leur formidable avancée technologique, mélange de technologies antiques et récentes, ainsi qu'une organisation politique et culturelle différente de celle de la légende.
    • Atlantis est une série de bande dessinée de François Froideval et Fabrice Angleraud, chez Zenda.
    • Hugo Pratt fait référence à l'Atlantide dans Mu, une aventure de Corto Maltese, où Corto découvre avec ses amis une entrée du continent perdu.
    • Le comic Sigil met en scène des Atlantes considérés comme des prédécesseurs des humains.
    • Carl Barks emmène Donald Duck et Balthazar Picsou dans une Atlantide engloutie au fond de l'océan et peuplée d'hommes-poissons, dans Les Mystères de l'Atlantide (The Sunken City) en 1953
  • Séries télévisées :
    • La série télévisée Stargate a repris la légende de l'Atlantide pour créer en 2004 une série dérivée, Stargate Atlantis, représentant le mythe comme une cité construite par une race appelée les Anciens et la situant aujourd'hui dans la galaxie de Pégase. À l'origine, la cité aurait été construite sur Terre puis déplacée sur une nouvelle planète au sein de la galaxie de Pégase(La cité a été bati de facon a voyager dans l'espace comme un vaisseau spatial). La série raconte comment cette cité des Anciens, supposés être un peuple aux connaissances et à la sagesse infinies furent assiégés par une race qu'ils avaient contribué à créer. Afin de se prémunir contre leurs bombardements, ils engloutirent la cité au font de l'océan où elle resta protégée par l'eau, et de l'eau par un puissant bouclier. Ils retournèrent vers la Terre lorsqu'ils ne purent plus combattre. C'est ainsi que les auteurs antiques connurent l'histoire de la cité d'Atlantis, racontée par les Anciens, pères de nos civilisations.
  • Animation japonaise :
    • Dans Nadia, le secret de l'eau bleue, des descendants de l'Atlantide cherchent à reconstruire la « nouvelle Atlantide ».
    • Dans Les Mystérieuses Cités d'or, il est fait référence à l'Atlantide, situé au milieu de l'Atlantique, comme ennemi du continent de Mu, situé au milieu du Pacifique. L'un et l'autre des deux continents auraient fini par utiliser l'arme solaire, se détruisant ainsi mutuellement. Ceci expliquerait que les deux continents ne soient pas présents sur la carte de nos jours.
    • Dans Vision d'Escaflowne, les personnages évoluent dans un monde créé par les Atlantes.
    • Dans le dessin animé Yû-Gi-Oh, l'Atlantide fait une apparition au cours de laquelle un empereur maléfique, Dartz, tient tête à Yûgi et à ses amis pour tenter de reconquérir le monde. Cette saison n'apparaît pas ailleurs pas dans la bande dessinée originale.
  • Jeux vidéo
    • Dans Atlantis: The Lost Tales : le jeune Seth part à la recherche de Rhéa, la reine d'Atlantis et plonge au cœur d'une intrigue mêlant complots politiques et religieux tout en sillonnant 5 continents. Jeu d'aventures de Cryo.
    • Dans Atlantis II : guidé par un moine tibétain, Ten (lointain descendant de Seth) doit accomplir la prophétie millénaire des anciens Atlantes. Jeu d'aventures de Cryo.
    • Dans Atlantis, Le nouveau monde : incarnant tour à tour une jeune archéologue dans les années 2020 (incarnée par la célèbre Chiara Mastroianni) qui part à la recherche d'un antique bâtiment égyptien dans le désert du Hoggar, une femme des plaines froides du paléolithique et un jeune voleur dans la Bagdad des Mille et une Nuits vous partez dans une mystérieuse et dangereuse aventure : la quête de l'Atlantide. Jeu d'aventures de Cryo.
    • Dans Indiana Jones et le mystère de l'Atlantide : le célèbre archéologue part à la recherche de la cité engloutie. Jeu d'aventures de LucasArts utilisant le moteur SCUMM.
    • Dans Tomb Raider & Tomb Raider: Anniversary : Lara Croft finit par trouver l'île mystérieuse de l'Atlantide (qui contient une grande pyramide dorée) et qui serait à l'origine de toutes les civilisations
  • Musique
    • La chanson Atlantis de Jason Donovan, dans laquelle il relate l'histoire de la cité engloutie.
    • Atlantide, les secrets du temps 1 de Zoralkia.
    • Atlantida, cantate scénique de Manuel de Falla d'après le poème catalan de Jacint Verdaguer (1946), inachevée, et complétée par Ernesto Halffter, créée en 1961.
    • L'Atlantide, drame lyrique d'Henri Tomasi d'après Pierre Benoit, créée en 1954.

[modifier] Traces et hypothèses

Deux positions inconciliables s'opposent quant à la compréhension des récits sur l'Atlantide :

  • D'une part on peut en effet considérer ces récits de Platon comme une pure fiction, un mythe sans lien avec l'histoire réelle, position qui fut soutenue clairement dès le XVIe siècle et qui est celle de nombreux historiens de la Grèce antique, dans la lignée des travaux de Pierre Vidal-Naquet (voir ci-dessous). Pour cette école il est donc illusoire de rechercher la trace physique de l'Atlantide qui ne fut qu'un récit métaphorique.
  • D'autre part on peut considérer que le récit de Platon se rapporte à des faits réels, en supposant une déformation plus ou moins grande de ces faits par l'auteur grec. Cette position a été tenue par un nombre considérable de personnes différentes, du chercheur à l'amateur passionné et à beaucoup d'interprétation délirantes. Elle a donné lieu à d'innombrables tentatives de localisation. De nombreuses équipes se sont lancées à la recherche de ce continent mythique, notamment par des explorations sous-marines. Certaines ont amené la découverte de quelques ruines englouties, rien ne suggérant cependant leur appartenance à une civilisation autre que celles déjà connues dans le bassin méditerranéen ou ailleurs.

[modifier] Hypothèse minoenne

Certains, comme le Commandant Cousteau, suite aux travaux de l'archéologue grec Galanopoulos, ont identifié l'Atlantide à la civilisation crétoise détruite à la suite de l'éruption de Théra (Santorin) vers -1500. De nombreux détails de la culture atlante décrite par Platon font penser à la civilisation minoenne.

[modifier] En Mer Noire

L'hypothèse d'un brusque déversement de la Méditerranée dans la Mer Noire a entraîné l'idée d'une localisation de l'Atlantide au bord de la Mer Noire, à une époque où celle-ci n'aurait été qu'un immense lac d'eau douce ayant une altitude inférieure à son niveau actuel : l'Atlantide aurait été détruite par la brusque montée des eaux. Cette hypothèse est actuellement défendue par le professeurs Siegfried G. Schoppe[26] et Christian M. Schoppe. Selon eux c'est en 5500 avant J.-C. que l'Atlantide aurait été submergée[27]. MM. Schoppe ne sont toutefois ni historiens de l'antiquité, ni archéologues, ni géologues. Leur hypothèse n'a à ce jour reçu aucune confirmation archéologique.

C'est à la suite des travaux menés par les géologues américains William Ryan et Walter Pitman du Lamont Doherty Earth Observatory de New York en 1999 et par le Français G. Lericolais de l'IFREMER qu'a été avancé de manière scientifique l'idée que la Méditerranée a rempli la mer Noire qui était auparavant un lac d'eau douce. Un abysse profond marque effectivement le point de rupture qui dut constituer, selon l'hypothèse, à une certaine époque des chutes d'eau comparables aux plus grandes qu'on connait actuellement. Des études géologiques plus récentes récusent toutefois la notion d'un remplissage catastrophique de la mer Noire par l'eau de la Méditerranée[28]. La question du remplissage catastrophique de la Mer Noire n'est donc pas tranchée d'un point de vue scientifique et ne peut-être tenue pour prouvée ni pour bien datée, elle a été aussi interprétée comme l'événement à l'origine du Déluge.

[modifier] En mer de Marmara

Une variante de l'hypothèse de l'Atlantide en mer Noire consiste à situer l'Atlantide en mer de Marmara[réf. nécessaire], avant le déversement catastrophique des eaux de la Méditerranée dans la mer Noire au niveau du Bosphore. Considérons dans cette hypothèse la mer de Marmara comme un lac, sans relation encore avec les eaux de la Méditerranée et de la mer Noire.

  • Le séisme évoqué à la fois dans le Timée et le Critias par Platon, comme initiateur de la disparition de l'île, est très plausible dans cette zone sismique hautement active de la faille nord-anatolienne, l'une des plus actives au monde. Les sismologues aujourd'hui redoutent un probable séisme de grande intensité en mer de Marmara, au large d'Istanbul.
  • La faible taille de la mer de Marmara, plus faible qu'aujourd'hui, rendrait plausible la submersion très rapide d'une île de cette mer, si ce séisme a ouvert le passage aux eaux de la Méditerranée au niveau du détroit des Dardanelles.
  • Platon place l'île Atlantide devant les colonnes d'Héraklès, qu'Hérodote situe effectivement, dans la tradition archaïque antérieure au VII siècle av J.C., au Bosphore.
  • La description de Platon : « d'un côté, en dedans de ce détroit dont nous parlons, il semble qu'il n'y ait qu'un havre au goulet resserré et, de l'autre, au dehors, il y a cette mer véritable et la terre qui l'entoure et que l'on peut appeler véritablement, au sens propre du terme, un continent » évoque assez bien l'entrée du Bosphore en mer de Marmara, et la mer Noire au-delà des colonnes.
  • Apollonios de Rhodes enfin, indique dans ses Argonautiques, que les Argonautes en route pour la Crimée, et avant d'atteindre la mer Noire, abordèrent l'île Atlantide Elektra.

[modifier] Dans l'océan Atlantique

Selon Jules Verne l'Atlantide se trouverait dans l'océan atlantique. Elle aurait disparu lors d'une éruption volcanique. Ses plus hauts points émergeraient encore comme les Açores ou Le Cap Vert.

[modifier] À Gibraltar

D'autres, se référant toujours aux indications de Platon ont recherché une île située au-delà des colonnes d'Hercule, engloutie par la remontée des eaux à la fin de la dernière glaciation. Hérodote indique dans ses Histoires deux traditions pour situer les colonnes d'Héraklès : si la tradition pontique, la plus ancienne, les situe au Bosphore, la tradition lybienne, les situe en Afrique, sinon à Gibraltar, qu'Hérodote ne connaissait pas, du moins à l'Ouest de Carthage. Platon, grand lecteur d'Hérodote, a pu évoquer les colonnes dans leur version lybienne.

J. Collina-Girard, géologue et préhistorien à l'Université de Provence (Aix-Marseille 1),a relevé un haut-fond immergé à l'Ouest du détroit de Gibraltar (Banc Spartel ou Majuan. Ce haut-fond « formait une île de 10 à 12 km, avec des îlots satellites, au milieu d'une passe étroite s'ouvrant à l'Ouest sur une mer intérieure ». L'histoire de l'Atlantide aurait été forgée de toutes pièces par Platon à partir d'une tradition orale de la fin du paléolithique. Celle ci aurait transmis aux égyptiens le souvenir de l'île qui se trouvait à la sortie du Détroit de Gibraltar à la fin de la dernière glaciation. En aucun cas cette hypothèse n'ajoute foi à la société décrite par Platon, présentée,par lui même, comme la transposition de son utopie philosophique dans une histoire orale authentique. Ce qui reste de cette île engloutie entre -55m et -135 m, le '"Banc Spartel" (cartes françaises) ou Banc Majuan (cartes espagnoles) se trouve à la sortie Ouest du Détroit de Gibraltar, là où le philosophe place la disparition de l'Atlantide.Le Banc Spartel a été submergé à la fin du paléolithique, en 9000 av. J.-C. au moment d' une remontée eustatique accélérée (3-4 m par siècle). C'est la date indiquée par Platon. L'hypothèse de séismes et de tsunami avancée par J. Collina-Girard en 2003 a été géologiquement confirmée par la sédimentologie Marc-André Gutscher [29]. Une "Atlantide géologique" existerait donc devant le détroit de Gibraltar : le lieu, la géographie et la date de sa submersion coincident bien avec ceux de l'Atlantide mythique :coincidence qui amène à s'interroger sur la validité partielle des mythes et sur la transmission orale a long terme chez les chasseurs cueilleurs.

À la suite de la conférence de Milos, où certains participant soutenaient encore la réalité de l'Utopie philosophique de Platon, Marc-André Gutscher n'est pas revenu sur ses observations géologiques mais a simplement remarqué qu'elles n'étaient pas compatibles avec une histoire qui se serait passée à l'âge du Bronze.[30].


Les autres spéculations concernant une Atlantide située à la sortie du détroit de Gibraltar, sont le prolongement de théories d'avant-guerre[réf. nécessaire] concernant le site de Tartessos sur les côtes du Golfe de Cadix, qu'on suppose un port ensablé.

L'Atlantide pourrait se situer devant le détroit de Gibraltar, entre Gadeira (Cadix, Andalousie) et l'Atlas marocain. Telle est la théorie, défendue à partir d'interprétations unanimement rejettées par la communauté archéologique, lors de l'été 2000 dans un interview publié dans un magasine ésotérique, par un Hispano-Américain [14], Georgeos Diaz-Montexano. Ses spéculations sont basées sur des traductions très personnelles des textes de Platon, le Timée et le Critias. Comme d'autres avant lui, il met l'accent, sur des d'erreurs de traduction et d'interprétation de certains mots. Selon lui, ces erreurs ont été la cause principale du fait qu'experts et scientifiques ont douté de l'historicité de l'Atlantide à cet endroit. En 2003, le même Georgeos Diaz y a dirigé une expédition et a déclaré en avoir apporté les résultats auprès de l'UNESCO. [15] Il s'agirait de ruines de pans de murs, cyclopéens sans doute, et de creusets servant à la fonte des métaux. La plupart de ces pièces archéologiques ont été trouvées entre -10 et -40 mètres de profondeur, à l'endroit même où, selon sa traduction, se trouvait l'île d'Atlantide.

[modifier] Au large de Chypre

En novembre 2004, une équipe conduite par Robert Sarmast a affirmé avoir découvert sur un petit plateau sous-marin au large de Chypre, par 1 500 m de fond, deux longs murs droits de 2 km de long chacun. Depuis il a réuni les fonds nécessaires pour effectuer les fouilles. Il en a sorti une gigantesque stèle ornée d'inscriptions probablement religieuses, ainsi que certains objets de valeur laissant entendre que le site n'a jamais été pillé, et que c'est donc bien un cataclysme qui a fait sombrer la cité. Le site se situant entre deux plaques tectoniques, c'est un tremblement de terre suivi d'un glissement de terrain qui serait à l'origine de la catastrophe, qui n'est pas encore datée. Les deux murs seraient les restes d'un temple. Il a sorti un livre : Discovery of Atlantis (Broché) - Robert Sarmast – 1er juin 2006 - en rupture - ; ainsi qu'un documentaire paru sur Arte.

Les "découvertes" de Robert Sarmast n'ont pas reçu de confirmation de la part de la communauté scientifique : aucun artefact humain ne semble avoir été réellement découvert et des géologues professionnels ont fortement critiqué les interprétations de relevés de sonar marin qu'il a présentées : son Atlantide ne serait qu'un volcan sous-marin âgé de 100 000 ans.

Une nouvelle campagne d'exploration de Sarmast était prévue pour septembre 2006.

[modifier] En Sardaigne

« Au-delà de Charybde et Scylla », c'est l'hypothèse du journaliste Sergio Frau du quotidien italien La Repubblica [16], publiée récemment dans son ouvrage Le colonne d'Ercole-Un'inchiesta. [17]

La localisation des colonnes d'Hercule relevant autant du mythe que de la géographie antique, elle fut déplacée vers l'Occident au cours des millénaires. L'auteur constate également que la Sardaigne correspond pour la forme et les dimensions à celles de l'île du récit de Platon.

[modifier] Moyen-Orient

La péninsule de Sinaï et l'actuel Israël, Égypte et la Palestine
La péninsule de Sinaï et l'actuel Israël, Égypte et la Palestine

Jaime Manuschevich allègue[31] que le vrai endroit de la civilisation mythique est le territoire qui correspond aujourd'hui à Israël et au Sinaï et que cette région était une île dans la vallée du grand rift, entourée par la vallée de Jezreel sur le nord, la mer Morte et la mer Rouge sur l'est et le golfe de Suez et la mer méditerranée sur l'ouest jusqu'en 5600 av. J.-C.

En outre, Manuschevich propose que la civilisation atlante corresponde au peuple natoufien, le premier peuple sédentaire, dont le centre principal politique et portuaire était Jéricho.

[modifier] En Amérique latine

[modifier] Les Phéniciens

À à la suite de l'identification de la civilisation phénicienne, d'aucuns ont voulu voir ce monde légendaire qu'est l'Atlantide en Amérique latine. En 1889 par exemple, le vicomte Onfroy de Thoron publia un essai de 142 pages intitulé Les Phéniciens dans l'île de Haïti et sur le continent Américain. Les vaisseaux de Hiram et de Salomon sur un fleuve de l'Amazonie. Ces hypothèses demeurent cependant infondées et fantasmagoriques… et l'on sait désormais que les prétendues preuves d'une présence phénicienne en Amérique sont des faux élaborés à la fin du dix-neuvième siècle[32].

Le prétendu visage énigmatique de Pedra da Gavea, Rio de Janeiro
Le prétendu visage énigmatique de Pedra da Gavea, Rio de Janeiro

Ainsi, le sommet de la montagne de Pedra da Gavea surplombant la ville de Rio de Janeiro a été interprété comme une gigantesque sculpture semblant représenter un visage européen et barbu et l'on a voulu en faire une énigme archéologique. Ce qui serait une immense tête est visible à des kilomètres à la ronde[33]. Un Brésilien, Bernardo da Silva Ramos annonça dans les années 1920 qu'il y auraient découvert des inscriptions phéniciennes sur le côté de la falaise de Pedra da Gavea, qui se traduiraient ainsi : « Badezir, Phénicien de Tyr, fils aîné de JethBaal[réf. nécessaire] ». Badezir ou Badezor ou encore Baal-Ezer II en phénicien fut un roi de Tyr et régna vers 850 avant J.-C. Son père fut également roi de Tyr et de Sidon de 896 à 863 avant J.-C. sous le nom de JethBaal ou EthBaal ou encore Ithobaal Ier. Baal-Ezer II eut une sœur : Jézabel que leur père Ithobaal Ier maria au roi d'Israël Achab. Elle devint reine d'Israël. Ces découvertes prétendues n'ont pas fait l'objet de publications scientifiques et n'ont reçu aucune reconnaissance de la part de la communauté scientifique.

Voir Mythe et légende atlante en Amérique latine

[modifier] Les Vikings

À partir du XIVe siècle et la découverte des Amériques, les navigations phéniciennes en Atlantique ont alimenté la légende et le mythe. L'on s'est posé la question de savoir, avant Christophe Colomb, si les Phéniciens n'avaient pas été les premiers à avoir traversé l'Atlantique et ce thème est périodiquement repris, donnant cours à diverses hypothèses. Mais il faut savoir aussi qu'il a été prouvé que des Vikings ont traversé l'Atlantique et posé le pied en Amérique à la fin du Xe siècle, bien avant Christophe Colomb. Pour l'instant, les premiers Occidentaux qui sont arrivés dans le continent américain seraient donc des Islandais avec à leur tête Leif Ericson le chanceux.

[modifier] Dans l’océan Indien

L'étude de Jacques Hébert parue récemment aux éditions Carnot sous le titre Atlantide, la solution oubliée (voir également Les Survivants de l'Atlantide dans le numéro 8 de la collection « Les dossiers des grands mystères de l'histoire ») soutient qu'elle fut engloutie non pas à l'ouest dans l'océan Atlantique mais au large de la Somalie dont Socotra, une île du Yémen à l'embouchure du golfe d'Aden, serait un des vestiges.

[modifier] En Antarctique

Pour les auteurs canadiens Rand et Rose Flem-Ath, auteurs de When the Sky Fell (Quand le ciel tombait, 1995), l'Atlantide aurait été située en Antarctique. Ils basent leur conclusion autant sur la théorie de Hapgood touchant les déplacements de l'écorce terrestre que sur leurs propres découvertes et recoupements. Le documentaire Le Mythe du déluge présente cette théorie avec beaucoup de détails.

Ces deux chercheurs ont commencé leur travail après la constatation d'une similitude troublante. Si une civilisation aussi avancée que celle des Atlantes existait dix mille ans avant J-C, il est possible qu'elle ait prévu le cataclysme et que l'évacuation de la population ait été anticipée. Si tel n'a pas été le cas, il est néanmoins possible que certains survivants aient cherché refuge dans des terres épargnées par le raz-de-marée, en tout cas en altitude. Des sites comme le lac Titicaca, dans la cordillère des Andes, ainsi que les plateaux de Thaïlande et d'Éthiopie répondent à ce critère de sécurité. Or selon eux c'est dans ces régions qu'apparut l'agriculture, vers 9 600 ans avant notre ère.

La théorie de Charles Hapgood, soutenue à l'époque par Einstein, stipule que l'écorce terrestre qui repose sur un magma liquide peut se déplacer soudainement sur ce magma sous l'effet de forces, et ceci en complément de la théorie du mouvement des plaques continentales. Pour Rand et Rose Flem-Ath, la croûte terrestre aurait connu un déplacement soudain de l'ordre de 3 200 km, il y a environ 10 000 ans ; des terres habitables auraient glissé dans le cercle polaire et connu la glaciation. Comme toute la croûte terrestre aurait connu ce déplacement, cela permettrait d'expliquer d'autres phénomènes comme la disparition des mammouths, la congélation de la Sibérie et le dégel de l'Amérique du Nord. Cependant cette théorie, qui n'a pas su trouver d'observation la validant, n'est plus retenue par les géologues et climatologues.

Pour appuyer cette théorie, les deux chercheurs mettent en lumière toute une série de découvertes. La carte dessinée par Piri Reis en 1513, s'inspire elle-même de cartes antérieures, réalisées par des marins anonymes. L'Afrique, l'Amérique du Sud et une partie de l'Antarctique y figurent. La carte serait fiable au demi-degré près, une précision qui ne semblait pourtant guère possible avant 1735. La carte d'Oronteus Finaeus (1531) utiliserait également des sources plus anciennes. L'Antarctique fait apparaître le tracé de reliefs et de cours d'eau, ce qui laisse supposer que l'homme s'était rendu sur le continent austral et s'y était peut-être même établi, avant que la glace ne le recouvre. La découverte moderne du continent n'eut lieu que trois siècles plus tard (1820). Il faut cependant tenir compte du fait que l'existence d'un continent austral avait été supposée dès l'époque de la Grèce antique en vertu du principe de symétrie qui devait gouverner les lois de l'univers, conçu par les Grecs comme un cosmos harmonieux : la représentation d'un continent austral s'explique donc peut-être avant tout par les conceptions philosophiques et géographiques héritées des Grecs. Dès lors il n'est pas surprenant que l'on trouve parmi les très nombreuses cartes élaborées un tracé de reliefs correspondant, par coïncidence, aux reliefs réels. L'hypothèse d'une falsification tardive n'est pas non plus à rejeter.

Ces deux chercheurs établissent aussi des liens entre la civilisation égyptienne et celles d'Amérique du Sud. Selon eux des statues découvertes en Amérique du Sud présentent une physionomie ne correspondant pas à celle des peuples précolombiens. De nombreuses similitudes existent entre les pyramides d'Égypte et celle des civilisations aztèque, olmèque, toltèque ou maya. Leur édification supposerait l'emploi de techniques si avancées sur leur temps qu’elles défieraient toute explication rationnelle. Le Sphinx serait bien plus ancien qu'on ne le pensait. En témoigneraient sur le site, les traces d'une érosion liée à des pluies diluviennes n'ayant pu survenir qu'il y a 10 000 ans, ce qui va à l'encontre de l'attribution des pyramides à la civilisation égyptienne, née en 4 000 seulement avant J-C. Sa tête en forme de pharaon, qui serait trop petite par rapport aux proportions générales, aurait été resculptée à l'époque des pharaons. Des scientifiques[réf. nécessaire] ont découvert que les pyramides d'Égypte seraient disposées suivant un schéma correspondant à une zone de la constellation d'Orion, telle que celle-ci apparaissait en 10 450 avant J-C, c'est-à-dire bien avant les débuts de la civilisation égyptienne, mais à une époque pouvant être celle des Atlantes.

Selon certains[réf. nécessaire], des études satellitaires et sismiques de la partie de l'Antarctique où la glace est la plus mince permettraient de vérifier ces hypothèses, bien que le travail des glaciers, par sa force colossale étalée pendant des millénaires, ait pu raboter toute trace de civilisation sur les sites probables de présence humaine. S'il devait en rester quelques indices, ces derniers seraient probablement broyés et polis comme des galets par l'érosion, comme par une sorte d'immense rouleau compresseur, et enfouis sous une épaisse couche de sédiments, déplacés par des fleuves de glace atteignant souvent plus d'un kilomètre d'épaisseur.

Cette théorie est rejetée par la communauté scientifiques. Les carottes glaciaires prélevées en Antarctique depuis les années 1960 (carotte Vostok, carotte Byrd nombreuses carottes du projet EPICA, en particulier celle du Dome C) attestent de manière incontestable de la glaciation complète du continent antarctique depuis des centaines de milliers d'années - depuis plus de quatre cycles glaciaires en fait - : toute hypothèse d'un brusque déplacement du continent antarctique est, au regard des connaissances géologiques et climatiques actuellement reconnues par la communauté scientifique, un non-sens.

[modifier] Une civilisation atlantique

Des phénomènes géophysiques tels les transgressions marines et la fonte des inlandsis ont changé la géographie de l'océan Atlantique à la fin de l'ère glaciaire. Il est assez probable qu'en longeant les glaces par cabotage, on pouvait passer de l'Europe à l'Amérique et que le détroit de Béring, la « Béringie », ne fut pas le seul passage de peuplement de ce continent.

En outre, certaines affinités linguistiques entre le basque et l'algonquin, définies comme langues pré-indo-européennes, laissent supposer, selon les travaux de Paula Baker Sten, Summary View Point on the Relation between the Basque and Cree language or A Bone to Pick, qu'il y eut un courant migratoire en ce sens.

Il convient toutefois de noter qu'on accable traditionnellement le basque, à cause de son système verbal extrêmement original, précisément non indo-européen, des conjectures les plus fantaisistes. Certaines formes de la flexion verbale dites « absolutives » le font notamment ressembler au géorgien, langue du Caucase…

Une civilisation assez homogène put sans doute se développer sur les côtes de l'Europe, de la façade Est des États-Unis et du Canada, du Groenland, en quelque sorte sur le pourtour d'un grand lac intérieur, plus ou moins fermé au sud par les archipels des Canaries et des Açores, davantage émergés qu'aujourd'hui, à la fin du paléolithique.

Les pyramides de pierre encore mal équarries qu'on trouve à Guimar aux îles Canaries comme à Barnenez en Bretagne[34], laissent penser qu'il ne devait pas s'agir d'une civilisation différente de la civilisation mégalithique dont on trouve les traces datant de la même époque en Méditerranée.

[modifier] En mer du Nord

Selon les théories émises par Jürgen Spanuth d'abord, puis par Jean Deruelle[35], Sylvain Tristan et Roger Mermet ensuite, il se serait agi d'un gigantesque polder dont les digues auraient été le point de départ d'une civilisation mégalithique en mer du Nord, au large de la Hollande, et dont les îles de la Frise et particulièrement celle d'Heligoland constitueraient ce qu'il reste de son territoire, contreforts servant de digues naturelles.

[modifier] Au-delà de l’Irlande

À la suite de la théorie précédente en mer du Nord, l'hypothèse que le Gulf Stream aurait joué le rôle de catalyseur de vie dans l'Atlantique Nord, précisément au plateau du Rockall aujourd'hui submergé, a été émise. La région du Rockall[36] posséderait les mêmes caractéristiques que la « plaine de Platon ». En effet, Platon insiste beaucoup sur la description géographique de la plaine rectangulaire de l'Atlantide, mesurant 3 000 stades par 2 000 (environ 600 km × 400 km). Dans ce cas, cette localisation correspondrait également à celle de l'île mythique d'Avalon dont le souvenir est conservé par la tradition celtique.

[modifier] Atlantide et idéologie

En 1998, un gourou allemand nommé Bock emmène ses adeptes pour un voyage initiatique (et payant) sur l'emplacement de l'Atlantide, dans le nord-est de la Finlande. Sur place, il refait ses calculs et s'aperçoit que l'Atlantide se trouvait en fait de l'autre côté de la frontière russe. Les adeptes n'ont pas de visa pour la Russie et doivent rebrousser chemin. L'histoire ne dit pas si les adeptes ont payé pour un nouveau voyage en Russie l'année suivante. Entourloupe inoffensive, comparée à certains usages idéologiques du mythe atlante. Au XVIe siècle, l'empire transatlantique de Charles Quint est présenté comme une résurrection de l'empire atlante. Au XVIIe siècle, le Suédois Olof Rudbeck identifie l'Atlantide-Hyperborée à la Suède et en tire une légitimation de l'impérialisme suédois. Aux XIXe et XXe siècles, de nombreux auteurs présentent l'Atlantide comme le berceau de la race aryenne. Himmler, le chef des SS, était d'ailleurs un atlantomane convaincu.

[modifier] La conférence de Milos

La conférence internationale qui s’est tenue en Grèce à Milos en 2005[37] avait pour ambition proclamée de trancher sur la question et de faire le point sur les connaissances récentes. Le professeur Christos Doumas y a soutenu l’idée de la non-existence de l’Atlantide, divers chercheurs y ont présenté des communications sur des thèmes liés, comme Dora Katsonopoulou qui a présenté le cataclysme de la cité d’Eliki. Enfin des écrivains indépendants et des chercheurs de diverses disciplines ont présenté différentes hypothèses de localisation sans parvenir à aucun accord. Après avoir récapitulé 24 critères pouvant identifier l’Atlantide, une nouvelle conférence a été annoncée pour 2008. Les actes de la conférence de 2005 ont été publiés en 2007.

[modifier] Athènes : l’Atlantide est une fiction politique de Platon

Et si l'Atlantide de Platon était en réalité Athènes ? L'idée, émise en 1779 par l'Italien Giuseppe Bartoli, a été reprise notamment par Pierre Vidal-Naquet. Platon n'est ni un historien ni un géologue, c'est un philosophe qui cherche à définir la société idéale. Dans le Timée et le Critias, il oppose l'Atlantide maritime, technicienne et conquérante, corrompue par la richesse (comme la démocratie athénienne selon Platon), à une Athènes archaïque, rurale, autarcique et conservatrice. Les dieux donnent la victoire à la meilleure société sur la pire. C'est un message qui s'accorde avec ceux des autres dialogues politiques de Platon, Lois et République. À ce titre le récit de Platon doit être placé aux côtés des utopies et anti-utopies plus récentes, et en chercher les traces physiques est un contresens qui conduit à chasser une chimère. Dans ses deux dialogues Platon introduisait une nouveauté : "dire le fictif en le présentant comme le réel" (P. Vidal-Naquet, L'Atlantide et les nations, La démocratie grecque vue d'ailleurs, Paris, 1990). L'histoire de l'Atlantide est donc d'abord pour Pierre Vidal-Naquet l'histoire de l'imaginaire humain. La récente relecture des textes de Platon par B. Sergent s'inscrit dans la continuité de cette analyse et met en valeur la fabrication du mythe par Platon, son usage de l'allusion, le recyclage de nombreux mythes afin de construire sa fiction.

[modifier] L’orichalque

Icône de détail Article détaillé : Orichalque.

L’orichalque, métal inconnu qui avait fait la richesse des légendaires Atlantes comme l’étain fit celle des Phéniciens. Peut-être s’agissait-il de cuivre ou d’un alliage semblable à celui du bronze nécessitant l’étain, on ne sait.

Les lieux dans lesquels on trouvait en abondance dans l'antiquité les minerais de cuivre, d'argent et d'étain étaient le sud-ouest de la Sardaigne, près du mont Sirai couronné d'un nuraghe au pied duquel se trouve un site phénicien, le sud de l'Espagne en amont du Guadalquivir et les îles Sorlingues (îles Britanniques) et l'actuelle Grande-Bretagne.

[modifier] Territoires et cités disparus

Représentation de l'Atlantide, selon le récit de Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers
Représentation de l'Atlantide, selon le récit de Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers

Le mythe rapporté par Platon ne recouvre qu'un aspect de l'argument ; d'autres légendes ou traditions mythiques à travers le monde parlent de territoires engloutis et de cités perdues, comme Avalon, Ys, l'Hyperborée, Bimini, Mu, la Lémurie, etc. Il en est des mythes de cités ou continents perdus comme de ceux du Déluge : ils appartiennent à toutes les civilisations et à toutes les cultures.

Comme en témoigne par exemple la grotte Cosquer près de Marseille, dont l'entrée est située à 36 mètres au-dessous du niveau de la mer, la géographie du pourtour des continents a bien changé avec la fin de la dernière glaciation, de sorte que nombre de territoires autrefois parcourus par l'humain se trouvent aujourd'hui immergés. Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que le souvenir en soit resté dans l'inconscient des humains et qu'il soit parvenu jusqu'à nous sous forme de mythes relatifs au Déluge et à des terres ou cités englouties.

Plus que de la science-fiction, qui ne fait que transposer un mythe dans un passé inconnu ou un futur incertain, l'Atlantide, comme les autres continents perdus, relèverait davantage de la préhistoire et de la géologie ainsi que du mythe engendré par ces disciplines.

Pour qui refuse de voir en l'Atlantide une fiction philosophique construite par Platon pour critiquer l'Athènes de son temps, deux certitudes peuvent cependant émerger des données à notre disposition, passées en revue parmi les traces et hypothèses : d'une part, du point de vue temporel, tout indique qu'il n'a pu s'agir que d'une civilisation mégalithique de la préhistoire et d'autre part, tout ce qui transparait du mythe platonicien quant à l'organisation de cette civilisation indique qu'il s'agissait d'une thalassocratie.


[modifier] Notes et références

  1. Charles Berlitz, Le mystère de l'Atlantide, 1977, avant-propos.
  2. Platon, Timée, 26b-27b.
  3. “Like the vast majority of classical scholars, I take the Atlantis story to be purely Plato’s invention” Gerard Naddaf, « The Atlantis Myth : An Introduction to Plato’s Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, pp. 189-209[1] et voir déjà C. Gill, “The Genre of the Atlantis Story”, Classical Philology, 72, 4, 1977, pp. 287-304[2]
  4. P. Vidal-Naquet, “Athènes et l’Atlantide. Structure et signification d’un mythe platonicien », Revue des Etudes Grecques, 77, 1964 et L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005
  5. C. Gill, “The genre of the Atlantis Story”, CPH, 72, 1977, pp. 287-304 et “Plato’s Atlantis story and the birth of fiction” Ph&Lit, 3, 1979, pp. 64-78
  6. Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140.
  7. Ibid., p. 142.
  8. H. Duchêne, « Et l'Atlantide fut détruite », L'Histoire, n°265, 2002, p. 54
  9. K.A. Morgan, “Designer History : Plato’s Atlantis Story and Fourth Century Ideology”, The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, pp. 101-118 [3]
  10. Voir aussi les interprétations proches de Thomas K Johansen (Center for Hellenic Studies-University of Bristol), « Truth, Lies and History in Plato’s Timaeus-Critias”[ http://www.dur.ac.uk/Classics/histos/1998/johansen.html]
  11. B. Sergent, L’Atlantide et la Mythologie grecque, L’Harmattan, Paris, 2006[4]
  12. Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994, p. 22
  13. Guy Kieffer, "À la recherche des sources de l'Atlantide", dans Eric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, Université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004, p. 86 ; voir aussi [5]
  14. G. Kieffer, op. cit., p. 92
  15. J. Collina Girard, dans Préhistoire Anthropologie Méditerranéennes, 10-11, 2001-2002, p. 53-60[6] « Sur cette tradition présentée comme authentique[il vient de citer le récit de la catastrophe], Platon, à la manière d’un romancier, développe une fiction, celle d’une République Idéale, opposée victorieusement à l’envahisseur en avertissant explicitement son lecteur du caractère imaginaire de cette utopie : «Les citoyens et la cité qu’hier vous nous avez représentés comme une fiction, nous les transposerons maintenant dans l’ordre du réel. […]La complexe société atlantidienne du Critias est donc, de l’aveu même de son auteur, imaginaire. Le but de ce texte est d’illustrer un «modèle» philosophique de société «idéale» à travers un conte moral. C’est l’avis des spécialistes, familiers des textes grecs, qui y retrouvent, transposées et idéalisées, les cités états contemporaines de Platon."
  16. THE ATLANTIS HYPOTHESIS: Searching for a Lost Land, International Conference Atlantis 2005, 11-13 juillet 2005, Milos Island, Grèce, Atlantis milos: Atlantis 2005
  17. [7] Liste des participants de la conférence 2005 de Milos en Grèce
  18. Un aperçu des localisations proposées[8]
  19. 24 idées directrices
  20. Home
  21. voir ainsi la reconstitutions tardives de la carte du monde, aujourd'hui perdue, d'Hécatée de Milet(carte) du 6°av J.C.
  22. Vie de Philolaos : "Il a écrit un livre dont Hermippe dit, sur la foi d’un écri­vain, que Platon le philosophe, venu en Sicile chez Denys, l’acheta aux parents de Philolaos quarante mines de monnaie d’Alexandrie, et qu’il en tira la matière de son Timée. D’autres auteurs racontent que Platon reçut ses livres de Denys, alors qu’il demandait la grâce d’un jeune homme, disciple de Philolaos et jeté en prison.". De ces deux traditions la plus crédible est la deuxième ; en effet Hermippe dit que Platon aurait payé avec de la monnaie d'Alexandrie.. or, Platon est mort en 347 et Alexandrie n'est fondé que 16 ans plus tard. La deuxième tradition qui veut que Denys ait donné à Platon les écrits de Philolaos est plus plausible, mais n'est pas forcément beaucoup plus crédible : en effet, le mot d'ordre de l'école pythagoricienne était d'empêcher autrui de lire les livres du maître Pythagore, la récupération de ces livres n'a donc pu se faire qu'à l'époque de la destruction de l'école (fin V° s.), or l'école pythagoricienne a été détruite par le feu et dans la surprise et la violence, il est donc difficile d'imaginer que les écrits aient survécu ; du moins leur survie peut être objectivement être sujette à caution.
  23. L. Robin, Platon, Paris (1935), 1994, p. 6
  24. L. Robin, Platon, Paris (1935), 1994, p. 6
  25. John Ronald Reuel Tolkien, Le Silmarillion, Christian Bourgois, Paris, 2004 (ISBN 2-267-01741-5), « Akallabêth »
  26. [9]
  27. Atlantis und die Sintflut im Schwarzen Meer
  28. V.M. Sorokin and P.N. Kuprin, « On the characcter of Black Sea level rise during the Holocene », Moscow University Geology Bulletin, 52,5, octobre 2007, pp. 334-341.[10] et P.A. Kaplin et A.O. Selivanov, « Lateglacial and Holocene sea level changes in semi-enclosed seas of North Eurasia: examples from the contrasting Black and White Seas », Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology Volume 209, Issues 1-4, 6 juillet 2004, Pages 19-36 [11]. Voir aussi [12]
  29. Geology, 2005. l'île Atlantide se serait ainsi brutalement enfoncée dans l'océan comme l'a décrit Platon. [13]
  30. Spartel Island Not Likely Atlantis: Marc-Andre Gutscher Responds
  31. "The Atlantis, the deciphered myth"; Jaime Manuschevich, 2002
  32. Maria Giulia Amadasi Guzzo, "Les Phéniciens en Amérique ?", dans S. Moscati dir., Les Phéniciens, Stock, Paris, 1997, p. 657
  33. Os mistérios da Pedra da Gávea
  34. "Bulletin", musées royaux d'art et d'histoire (Belgique), 1959, p.10
  35. Site consacré
  36. Thèse sur l'Atlantide polaire paléolithique
  37. THE ATLANTIS HYPOTHESIS: Searching for a Lost Land, International Conference Atlantis 2005, 11 - 13 July 2005, Milos Island, Greece, Atlantis milos: Atlantis 2005

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Bibliographie

  • Atlandides immaginaires. Réécriture d'un mythe, actes du colloque de Cerisy-la-Salle, 20-30 juillet 2002. Publiés aux éd. Michel Houdiard, sous la direction de Chantal Foucrier et Lauric Guillaud (avec une préface de Pierre Vidal-Naquet), 2004.
  • Bernard Sergent, L'Atlantide et la mythologie grecque, Paris, 2006
  • Jean Deruelle, L'Atlantide des mégalithes, Édition Empire.
  • Jean-François Pradeau, Le Monde, la politique. Sur le récit atlante de Platon, Timée (17–27) et Critias, Verlag, 1997.
  • Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, éd. Les Belles Lettres, Paris, 2005 ; ISBN 225138071X. (2e édition complétée : Les Belles Lettres / Points-Essais, 2006, ISBN 978-2-7578-0040-9)
  • Pierre Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », in Le Chasseur noir, La Découverte, Paris, 1991.
  • Jacques Collina-Girard, « L'Atlantide devant le Détroit de Gibraltar? Mythe et géologie », Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, Sciences de la Terre et des Planètes, 333, 2001, pp. 233-240.
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  • Jean Markale, Carnac et l'énigme de l'Atlantide, Editions Le grand livre du mois.
  • Dominique Jongbloed, Civilisations antédiluviennes, ABM éditions, 2007.

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