Arts et Métiers ParisTech

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Arts et Métiers ParisTech (ENSAM)

Fondation	1780
Type	Établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel
Localisation	Paris, Aix-en-Provence, Lille, Angers, Bordeaux, Cluny, Châlons-en-Champagne, Metz, France
Fondateur	Duc de la Rochefoucauld-Liancourt
Directeur	Jean Paul Hautier
Enseignants	400
Étudiants	4 500
Niveau	Bac+5 à Bac+8 (école doctorale)
Site web	www.ensam.eu

Arts et Métiers ParisTech^{[réf. nécessaire]} (de son nom complet École nationale supérieure d'arts et métiers, et anciennement appelée par son acronyme ENSAM), est une école publique française de formation d'ingénieurs généralistes sous tutelle du Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

Les établissements de recherche scientifique
en France

Universités

Grandes écoles

Grands établissements

EPST (CNRS, Inserm, etc.)

EPIC (CEA, CNES, etc.)

EPA (CINES, CNED, École polytechnique, etc.)

Façade de l'ENSAM Paris

[modifier] Histoire

La première école d'Arts et Métiers est fondée en 1780 à Liancourt dans l'Oise (ferme de la Montagne) par le duc de La Rochefoucauld pour les pupilles de son régiment de dragons. En 1800, elle est renommée École d'Arts et Métiers.

La deuxième école fut fondée en 1804 à Beaupréau (près d'Angers), mais ne fut réellement occupée que postérieurement à celle de Châlons-sur-Marne (aujourd'hui Châlons-en-Champagne), qui fut fondée en 1806 à la suite du déménagement de l'école de Compiègne, elle-même issue de celle de Liancourt, et devenue École Impériale d'Arts et Métiers en 1804. Peu à peu s'ajoutèrent les centres d'Angers (1815), d'Aix-en-Provence (1843), de Lille (1900), de Cluny (1901), de Paris (1912), de Bordeaux (1963) et de Metz en 1996.

Le 22 octobre 1907, Gaston Doumergue (alors Ministre de l'Industrie et du Commerce) fait promulguer la loi créant le diplôme d'ingénieur Arts et Métiers.

En 1963, après une élévation du niveau des programmes, les Écoles d'Arts et Métiers deviennent Écoles Nationales Supérieures d'Arts et Métiers (ENSAM).

En 1976, le ministère de l'Éducation Nationale attribue aux ENSAM le statut de Grande école, ce qui implique la réduction du cursus à trois ans, après un cycle préparatoire de deux ans (classes préparatoires aux Grandes Écoles, math. sup. et math. spé., ainsi qu'à l'issue d'autres formations universitaires technologiques).

En mai 1980, la Société des Ingénieurs Arts et Métiers (association des anciens élèves, le terme association n'existant pas à sa création en 1846) célèbre le bicentenaire à la ferme de Liancourt qu'elle a rachetée et dont la restauration est entreprise.

Depuis 1990, l'ENSAM est un EPCSCP (Établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel) de type grand établissement, placé sous la tutelle du ministère de l'Éducation Nationale.

Pendant les années 1990, trois instituts post-diplôme sont créés : celui de Chambéry (conception, mécanique et environnement) en 1994, celui de Chalon-sur-Saône (image) en 1997 et celui de Bastia (énergies renouvelables) en 2000.

Depuis 1999, l'ESTP est rattachée à l'ENSAM. Chaque école a gardé son autonomie pedagogique et financière. Un double diplôme ENSAM-ESTP à notamment été crée.

[modifier] L'école aujourd'hui

[modifier] Positionnement

L'ingénieur ENSAM, souvent surnommé Gadz'Arts, est un ingénieur généraliste de haute compétence technique, pragmatique et polyvalent, dont la formation s'axe autour du génie mécanique, du génie énergétique et du génie industriel. L'ENSAM est l'Ecole des Produits et des Systèmes de Production. L'organisation de l'ENSAM repose sur des Centres d'Enseignement et de Recherche (CER) qui forment un réseau coordonné par une Direction Générale, faisant ainsi de l'ENSAM une école nationale régionalisée, ce qui est censé lui conférer une proximité avec le milieu industriel.

Les centres d'enseignement et de recherche occupent toujours les écoles ouvertes à Aix-en-Provence, Angers, Bordeaux, Châlons-en-Champagne, Cluny, Lille, Metz et Paris. L'ouverture à l'international est matérialisée par les partenariats avec 65 institutions étrangères. Parmi ces parcours, on trouve 2 cursus intégrés bi-diplômant : l'un franco-allemand (au CER de Metz) et un franco-hispano-portugais (au CER de Bordeaux), lesquels s'ajoutent à d'autres formations diplômantes.

[modifier] ParisTech

L'ENSAM est membre de ParisTech.

L'ENSAM est membre du Pôle de Recherche et d'Enseignement Supérieur ParisTech depuis 2007, chaque école membre étant considérée comme la meilleure dans son domaine.

L’École continuera de porter le nom d’Arts et Métiers qui est le sien depuis 1803. La Société a fait protéger Arts et Métiers comme marque déposée, et entretient cette protection.

Toutefois, l’appellation abrégée, qui a évolué dans le temps (ENAM il y a un siècle, ENIAM il y a 50 ans, ENSAM aujourd’hui) devient Arts et Métiers ParisTech^[1]. À cette occasion, un nouveau logo a été créé.

[modifier] Arts et Métiers ParisTech en chiffres

(Données 2006^[2])

1000 ingénieurs diplômés par an
4500 étudiants toutes formations confondues
28 000 ingénieurs Arts et Métiers répartis dans le monde
400 professeurs permanents

dont 250 chercheurs équivalent temps-plein

200 vacataires industriels
600 techniciens et administratifs
22 laboratoires et équipes de recherche
260 étudiants en cours de thèse
12,1 millions d'euros de Chiffre d'Affaires - (Contrats de recherche)

[modifier] Modalités de recrutement

En 2005, 864 étudiants ont été accueillis, principalement issus :

des classes préparatoires (avec une tendance à l'augmentation des places réservées aux élèves issus de PSI au détriment des places des élèves PT^{[réf. nécessaire]}), filières
- Physique et Technologie (PT) : 550 places environ
- Physique sciences de l'ingénieur (PSI) : 260 environ
- Mathématiques, physique (MP) et Physique, chimie (PC) : de 40 à 60 places
- Technologie et sciences industrielles (TSI) : 35 places
d'admissions parallèle sur concours à niveau Bac+2. L'école accueille ainsi des élèves issus de DUT, BTS, DEUG et ATS : environ 110 admis. En 2005, 111 nouveaux élèves sont entrés à l'école par cette voie.
diplômes étrangers : environ 30 admis.
des recrutements sont également possibles à Bac+4

[modifier] Formation initiale

La formation s'articule autour de 3 axes :

Mécanique Matériaux Procédés (M2P)
Fluide et Systèmes Energétiques (FISE)
Conception Industrialisation Risque Décisions (CIRD)

Les deux premières années sont consacrées à l'acquisition du bagage de l'ingénieur, c'est-à-dire l'acquisition de connaissances générales. La troisième année comporte un enseignement de spécialisation qui donne une coloration.

[modifier] Double diplôme

Arts et Métiers ParisTech propose :

un double diplôme avec l'École supérieure d'électricité (Supélec)
un double diplôme avec l'École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie (ESTP)
un double diplôme avec l'IAE d'Aix-en-Provence (Institut d'Administration des Entreprises)
un double diplôme avec l'École navale
un double diplôme avec l'Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN)
un double diplôme avec l'École nationale supérieure du pétrole et des moteurs (ENSPM)
un double diplôme avec l'Ecole Supérieure de Soudage et de ses Applications (ESSA)

[modifier] Formation continue

Arts & Métiers ParisTech propose 18 mastères spécialisés (Bac +6) accrédités par la Conférence des Grandes Ecoles (CGE)

Conduite des projets de systèmes intégrés aux véhicules aérospatiaux et terrestres (CER Paris)
Eco-conception et management environnemental (CER Paris)
Energies renouvelables et leurs systèmes de production (Institut Bastia)
Gestion des ressources humaines et de la mobilité internationale (CER Paris)
Ingéniérie aéronautique et spatiale (CER Bordeaux)
Ingiénérie des systèmes automatisés sûrs de fonctionnements
Intégration des systèmes de managment Hygiène, Qualité, Sécurité et Environnement
Management de le maintenance (CER Paris)
Management de la qualité (CER Paris)
Management de projets industriels aéronautiques - Maintenance aéronautique (CER Paris)
Management de projets industriels Est-Ouest (CER Cluny)
Management global des risques
Management du changement par l'innovation (CER Paris)
Off shore - Equipements industriels navals (CER Angers)
Organisation et gestion de production (CER Paris)
Simulation réalité virtuelle (Institut Châlon-sur-Saône)
Technologie, culture, patrimoine (CER Cluny)
Technologie des systèmes hybrides de production d'électricité et de chaleur (CER Lille)
Management de la propriété intelectuelle et stratégie d'entreprise (CER Lille, co-accrédité)

[modifier] Quelques universités étrangères partenaires

(Cette liste est non exhaustive)

Université de Karlsruhe, Karlsruhe, Allemagne
Ecole de Technologie Supérieure, Québec, Canada
École polytechnique de Montréal, Montréal, Canada
Université du Queensland, Brisbane, Australie
Université de Californie Berkeley, Berkeley, États-Unis
Massachusetts Institute of Technology (MIT), Cambridge, États-Unis
Texas A&M (TAMU), College Station, États-Unis
Georgia Institute of Technology (GeorgiaTech), Atlanta, États-Unis
Université de Bristol, Bristol, Royaume-Uni
Imperial College London, Londres, Royaume-Uni
Université de Lancaster, Lancaster, Royaume-Uni
Université de Cranfield, Cranfield, Royaume-Uni
Université de Cardiff, Cardiff, Royaume-Uni
Université de Southampton, Southampton, Royaume-Uni
École Polytechnique Chalmers, Göteborg, Suède
Institut Royal de Technologie, Stockholm, Suède
Université de Technologie de Linköping, Linköping, Suède
Université Beihang, Beijing, Chine
Université Technique du Danemark, Copenhague, Danemark

[modifier] Période d'intégration

Lors de leur arrivée à l'école, les élèves de première année vivent une période d'intégration d'environ 3 mois nommée PTT (Période de Transmission des Traditions) — anciennement usinage. Pour les Gadz'Arts, cette période, orchestrée par les élèves de deuxième année, vise à unifier chaque promotion sous les couleurs des valeurs qui se perpétuent dans la communauté des Gadz'Arts depuis plus d'un demi siècle. Ces traditions comportent des chants, monômes, des cérémonies, etc. Les Gadz'Arts revendiquent que ces traditions permettent aux élèves-ingénieurs de développer des valeurs humanistes, telles que la fraternité, la solidarité, l'entraide et la confiance ^[3].

Cependant, cette pratique est parfois perçue comme un bizutage psychologique et moral des élèves de deuxième année sur les élèves de première année, notamment en raison du secret qui l'entoure. En 1997, Claude Allègre, ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie, ordonne la fermeture des deux centres de Lille et de Cluny, en raison de plaintes à l'encontre des Traditions dans ces centres ^[4]. Ces mesures se heurtent à l'opposition de la société des anciens et de l'association des élèves. Les 23 et 24 octobre les gadzarts manifestent devant l'Hôtel Matignon^[5]. Cette même année, Ségolène Royal, ministre déléguée à l'enseignement scolaire, fait voter un texte de loi qui interdit les bizutages (texte intégré dans le Code Pénal).

À partir de 2003 et particulièrement grâce à l'impulsion de Marie Reynier, des exercices de communication et des changements ont été opérés au sujet de cette période, afin de changer l'image négative qu'elle colporte auprès du grand public.

[modifier] Autour de l'ENSAM

[modifier] Manifestations étudiantes

[modifier] L'Union des Élèves de l'ENSAM

L'Union des Élèves de l'ENSAM est la première association étudiante de France, elle compte 2 700 membres. Siégeant à Paris, son rôle est de fédérer les associations des unions d'élèves des différents centres et de gérer les activités des élèves de 3^e année à Paris. Toutes les manifestations et évènements organisés sont le fruit de l'investissement et de la participation des élèves-ingénieurs de tous les centres. Elle organise les Grands Galas, les évènements sportifs, les actions humanitaires. D'un point de vue professionnel, la branche Relations avec l'Industrie (RI) organise chaque année le Forum Arts et Métiers, orienté vers la recherche d'emploi, de formation de 3^e cycle ou de stages pour les élèves-ingénieurs. Pour sa 27^e édition, cette manifestation a accueilli 6 000 étudiants et 130 exposants. Le dernier forum s'est déroulé les 26 et 27 mars 2008 au Parc floral de Paris. L'association a également la responsabilité de la Junior Entreprise de l'ENSAM Arts et Métiers Junior Études (AMJE) créée en 1999.

Certaines manifestations sont communes à tous les centres Arts et Métiers, d'autres sont spécifiques à chacun.

[modifier] Les bals

Un des plus grands évènements organisés est sans doute le Grand Bal (gala ou guinche en Argad'z). Chaque centre organise le sien.

L'abbaye de Cluny pendant le Grand Gala

A Paris, le plus prestigieux des Galas des Arts & Métiers a été relancé cette année par la promotion sortante, et ce après quatre années d'absence. La soirée s'est déroulée le samedi 31 mai au Grand Hôtel Intercontinental (Métro Opéra), sous la présidence d'honneur d'Eric Benhamou.
À Aix-en-Provence, trois Galas sont organisés :
- Le bal du Bapt's, qui suit la cérémonie du baptême des nouveaux Gadz'Arts en décembre ;
- Le bal des 508, qui célèbre à l'origine la mi-parcours de la formation des élèves à l'école ;
- Le bal des 100 Jours (100 jours avant la remise des diplômes) qui accueille au mois de mai plus de 5 000 personnes.

À Angers, deux Galas sont organisés :
- La Nuit de la Sainte Cécile, qui suit la cérémonie du baptême des nouveaux Gadz'Arts en décembre ;
- Le Gala de la Délivrance, qui correspond à la fin de l'année scolaire de la deuxième année.

À Bordeaux, le Gala des Fignos accueille chaque année quelque 3 000 personnes pour fêter la création de la nouvelle promotion de Gadz'Arts. En 2008, le Gala des Fignos se déroulera le 16 février au Hangar 14 de Bordeaux.

À Châlons-en-Champagne, le Bal des Fignos accueille chaque année quelque 2 000 personnes pour fêter le baptême de la nouvelle promotion de Gadz'Arts (et plus de 3 000 en 2006 a l'occasion du bicentenaire du centre)

À Cluny, le Grand Gala accueille chaque année au mois de mai quelque 4 000 personnes. En 2008, la 73ème édition du "GG" a eu lieu le samedi 17 mai dans l'Abbaye de Cluny, sous la présidence de Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

À Lille, la Nuit des Fignoss est le gala de baptême de la nouvelle promotion et réunit, en décembre, environ 3 000 personnes et se déroule dans l'école même. La dernière Nuit des Fignoss a eu lieu le 8 décembre 2007.

À Metz, le Grand Gala de Prestige rassemble chaque année les élèves et anciens élèves de l'école à l'occasion du baptême des élèves de première année.

[modifier] Évènements sportifs

Union Athlétique Intergadzarique

L'année universitaire de l'ENSAM est marquée par la rencontre sportive intercentre nommée les UAI (Union Athlétique Intergadzarique), qui se déroule chaque année dans un des centres ENSAM. C'est l'occasion d'une grande fête estudiantine agrémentée de performances sportives. Chaque année, environ 1 000 étudiants des centres ENSAM de France se regroupent pour se disputer le trophée Bernade, qui récompense le centre ayant eu les meilleurs résultats. Cette manifestation sportive est organisée par la Société des Ingénieurs Arts et Métiers et l'Union des Élèves. Elle a pour but de perpétuer une tradition sportive à l'ENSAM. L'UAI est organisée chaque année par un centre différent. En 2005, elle a eu lieu à Aix-en-Provence, en 2006 à Angers. En 2007, les UAI se sont déroulées dans le centre ENSAM de Lille, lors du week-end de l'Ascension. Le centre ENSAM de Bordeaux accueille en 2008 l'évènement du 8 au 11 mai et on peut supposer que le nombre de participants est le plus élevé depuis longtemps (environ 1 200 étudiants).