Arnaud Lagardère

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Arnaud Lagardère, né le 18 mars 1961 à Boulogne-Billancourt est le fils de Jean-Luc Lagardère, ancien président de Matra et Hachette.

Sommaire

[modifier] Parcours

Diplômé d'une maîtrise d'Économie appliquée en 1986 et du DEA 101 Politique générale des organisations de l'Université Paris-Dauphine et fils de Jean-Luc Lagardère, il effectue la majeure partie de sa carrière au sein du groupe familial Lagardère : chef du département des nouveaux projets commerciaux et médias électroniques chez Matra et enfin directeur général de Lagardère SA.

En 1994, il devient président de Grolier Inc. aux États-Unis, puis de retour en France il a en charge la restructuration de la branche médias du groupe Lagardère (vente de Club Internet, rachat de 34 % de CanalSat et de 27,4 % de MultiThématiques ; acquisition des magasins Virgin Stores et reprise de la branche éditions de Vivendi Universal).

En 1999, il est nommé PDG de Lagardère Media et directeur général de Lagardère Active.

Il succède à son père qui décède le 14 mars 2003 à l'âge de 75 ans des suites d'un coma.

[modifier] Activités

[modifier] Affaires

[modifier] A380

Arnaud Lagardère a vendu une grande partie de ses actions EADS peu avant que l'action ne chute en bourse suite à l'annonce des retards dans le programme A380. Cela lui a valu d'être auditionné plusieurs heures par l'Autorité des Marchés Financiers le 29 mai 2007 dans le cadre d'une enquête sur un possible délit d'initié.

Le Canard Enchaîné du 30 mai 2007 a précisé que les enquêteurs de l'AMF ont trouvé, lors d’une perquisition au siège de Lagardère, un calepin instructif dans le coffre du bureau de Raymond Lévy, président du conseil de surveillance de Lagardère SCA. D'après le Canard Enchaîné, ce calepin montre que les déboires de l'A380 étaient connus d'Arnaud Lagardère avant la revente des actions pour 890 000 000 € de plus-values. Ce possible délit d'initié éclaire d'un nouveau jour la phrase d'Arnaud Lagardère de juin 2006 : J’ai le choix entre passer pour quelqu’un de malhonnête ou d'incompétent, qui ne sait pas ce qui s’est passé dans ses usines, j’assume cette deuxième version. Le mercredi 3 octobre 2007, Le Figaro fait sa une avec l'affaire ainsi dévoilée par l'AMF.

Icône de détail Article connexe : Affaire EADS.

[modifier] Journal du dimanche

Certains journalistes (ayant voulu conserver l'anonymat) le soupçonnent d'avoir bloqué la publication d'un article du Journal du dimanche indiquant que l'épouse du président nouvellement élu, Nicolas Sarkozy, n'était pas allée voter au deuxième tour de l'élection présidentielle[2].

[modifier] Réseau

Dans le réseau de relations d'Arnaud Lagardère, on compte Nicolas Sarkozy, Martin Bouygues, Laurent Fabius, Alain Juppé, Bertrand Delanoë, François-Henri Pinault (fils de François Pinault), Henri de Castries, Gérald de Roquemaurel et Thierry Breton.

[modifier] Citations

  • « J’ai le choix entre passer pour quelqu’un de malhonnête ou d’incompétent, qui ne sait pas ce qui s’est passé dans ses usines, j’assume cette deuxième version. Juin 2006, suite aux déboires rencontrés par EADS. »[réf. nécessaire]
  • « Je ne cèderai rien et me souviendrai de tout! », Assemblée générale extraordinaire d'EADS, Amsterdam, date manquante[réf. nécessaire]. En réponse aux petits actionnaires concernant les soupçons de "délit d'initiés massif", selon les termes d'une note préliminaire de l'Autorité des marchés financiers (AMF)[3].
  • « C’est quoi l’indépendance en matière de presse ? Du pipeau. Avant de savoir s’ils sont indépendants, les journalistes feraient mieux de savoir si leur journal est pérenne. » Cité par Thierry Gadault, Arnaud Lagardère, l’insolent, Maren Sell éditeurs, Paris, 2006, p. 204 - Repris par Pierre Rimbert[4]

[modifier] Références

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