Armée japonaise

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

 Pavillon des forces terrestres d’auto-défense (Ratio 5:6)
Pavillon des forces terrestres d’auto-défense (Ratio 5:6)
Manoeuvre américano-japonaise, 1985
Manoeuvre américano-japonaise, 1985
char Type 90 des JGSDF
char Type 90 des JGSDF
Mitsubishi F-2 des JASDF
Mitsubishi F-2 des JASDF
F-4EJ des JASDF
F-4EJ des JASDF
Destroyer Kirishima de la classe Kongo
Destroyer Kirishima de la classe Kongo

L'armée japonaise a depuis 1945 un statut particulier. En raison de l'article 9 de sa Constitution, issue de la défaite dans la guerre du Pacifique face aux États-Unis et autres Alliés qui à conduit à la suppression de l'armée impériale et la marine impériale japonaise, « le Japon renonce à jamais à la guerre en tant que droit souverain de la nation ». Cette phrase initialement interprétée comme une interdiction totale d'avoir une armée a été réinterprétée depuis 1954 comme une interdiction des comportements offensifs, laissant au Japon le droit d'avoir des troupes exclusivement pour la défense du pays. Le Japon s'interdit aussi d'avoir une arme nucléaire.

Sommaire

[modifier] Historique après la Seconde Guerre mondiale

En 1954, le gouvernement a ainsi créé une force défensive nommée « Forces d'autodéfense » (自衛隊, Jieitai) ('Japan Self-Defense Forces ou JSDF pour les étrangers) afin de parer à toute menace.

Un Traité de coopération mutuelle et de sécurité entre les États-Unis et le Japon lie ces deux nations. Ce sont en théorie ces premiers qui assurent la protection de l'archipel. Ainsi l'armée américaine a établi plusieurs bases dans le pays dont les plus importantes sont sur l'île d'Okinawa.

Afin que ne se répètent pas de tels désastres atomiques comme à Hiroshima et Nagasaki, l'arme nucléaire est interdite sur l'ensemble du territoire nippon.

Après avoir été équipé quasi exclusivement de matériels américain importé ou construit sous licence durant les années 1950 et 1960, les forces terrestre et maritime japonaise sont équipé actuellement en grande majorité de matériels d'origine nationale qui sont de haut niveau bien qu'en général plus onéreux que leurs équivalents occidental; l'aviation continue d'avoir en majorité des avions de combat d'origine américaine.

En 1992, pour la première fois depuis 1945 et la fin des campagnes du Pacifique, des militaires japonais sont déployés en mission à l'étranger en tant que casques bleus au Cambodge.

Depuis 1996, des Japonais sont membres de la Force des Nations unies chargée d´observer le dégagement au Golan.

En 2004, pour la première fois depuis 50 ans, le Japon a envoyé des troupes dans une zone de combat, en Irak, participant, uniquement dans un but humanitaire et de reconstruction, à la coalition militaire menée par les États-Unis.

Le vendredi 15 décembre 2006, le Japon s'est doté d'un véritable ministère de la défense, succédant à l'Agence de Défense le mardi 9 janvier 2007. Cette évolution est intervenue après le vote de la Chambre des députés et du Sénat, favorables à ce projet de loi. Fumio Kyuma, alors secrétaire d'Etat qui dirigeait l'Agence de Défense, devient ainsi ministre de la défense. Cette création à pour principal but de donner au Japon les outils pour une action politique internationale, et l'éventuelle participation dans des opérations de maintien de la paix. Après lui se succèdent à ce poste le 2 juillet 2007 Yuriko Koike puis Masahiko Kōmura et le 26 septembre 2007 Shigeru Ishiba.

[modifier] Forces japonaises d'autodéfense

Celles ci comptait environ 240 000 hommes (chiffres 2006) et était organisée en 3 composantes :

  • La Force maritime d'auto-défense (海上自衛隊, Kaijō Jieitai, Marine Japan Maritime Self-Defense Force ou JMSDF)

- 44 000 hommes - 16 sous-marins - 9 frégates - 44 destroyers

  • La Force aérienne d'auto défense (航空自衛隊, Kōkū Jieitai, Japan Air Self-Defense Force ou JASDF)

- 45 600 hommes - 300 avions de combat

  • La Force terrestre d'auto-défense (陸上自衛隊, Rikujō Jieitai, Japanese Ground Self-Defense Force ou JGSDF)

- 148 000 hommes - 1 000 chars

[modifier] Budget de la défense

En raison de sa constitution « pacifiste », le Japon limite ses dépenses militaires au seuil symbolique de 1 % de son PNB depuis 1974.

Le ministère de la défense a néanmoins le quatrième budget de la Défense au monde. En 2006, le budget est à hauteur de 32 milliards d'euros. Cela correspond à environ 267 euros par habitant, soit environ la moitié de l’effort consenti par chaque français.

[modifier] Répartition moyenne du budget

L’effort de défense ne porte pas prioritairement sur les équipements comme dans les autres nations. Ceci reflète notamment le fait qu’il ne s’agit pas d’une armée mais de « forces d’autodéfense » - sans capacité de projection (à l'exception de trois grands bâtiments de débarquement de classe Ozumi).

A noter l’importance du poste « Bases » dans le budget, c’est-à-dire la contribution de la JDA au fonctionnement des bases américaines sur le sol japonais et la faiblesse relative du poste Recherche et développement.

  • Maintenance : 19 %
  • Infrastructure : 3 %
  • R&D : 3 %
  • Equipement : 18 %
  • Bases : 10 %
  • Personnel : 45 %
  • Autres : 2 %

Le Japon était, en 2005, le 23e importateur mondial d’armement avec une moyenne de 280 millions de dollars par an. Il est le premier client de l’industrie aéronautique et spatiale des États-Unis.

Il faut signaler que le Japon n’autorise aucune exportation d’armement. L’industrie japonaise tente de faire changer cette politique depuis la fin des années 1990, pour l’instant sans succès.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Armée japonaise.

[modifier] Liens externes