Archipel des Comores

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12° 08′ S 44° 15′ E / -12.14, 44.25

Archipel des Comores

Administration
Pays Comores Comores
France France
Statut politique
'
Géographie
Localisation Canal du Mozambique
Océan Indien
Superficie 2 236 km²
Nombres d'îles {{{nombres d'îles}}}
Île(s) principale(s) Grande Comore, Anjouan, Mohéli, Mayotte
Côtes km
Point culminant Le Karthala (2 360 m, Grande Comore)
Baie principale
Plus grand lac
Glacier principal
Démographie
Population (est. 2006) 892 182 hab.
Densité 399 hab./km2
Fuseau horaire UTC
Découverte
Site Internet

L'archipel des Comores forme un ensemble d'îles situées au sud-est de l'Afrique, à l'est de la Tanzanie et au nord-ouest de Madagascar. Elles sont partagées entre un pays indépendant, l'Union des Comores, et Mayotte, une collectivité d'outre-mer française de fait. Selon les sources, l'îlot du Banc du Geyser et les îles Glorieuses peuvent ou non être rattachées à l'archipel.

Sommaire

[modifier] Géographie

Icône de détail Articles détaillés : géographie de l'Union des Comores et géographie de Mayotte.

Les Comores se trouvent dans le canal de Mozambique au nord-ouest de Madagascar et face au Mozambique. Ces quatre îles volcaniques, qui couvrent une superficie de 2236 km², sont :

Archipel des Comores
Archipel des Comores

Deux îlots sont, selon les sources et les époques, rattachées à l'archipel :

  • Le Banc du Geyser, un récif de 8 sur 5 km de large, immergé à marée basse, situé à 130 km au Nord Nord est de Mayotte. Il est revendiqué par Madagascar et la France.
  • Les Îles Glorieuses étaient rattachées administrativement à l'archipel avant 1975, et sont géologiquement parlant, faisant partie de l'archipel.

En outre, entre Madagascar et Mayotte, il existe le banc du Leven, une ancienne île aujourd'hui submergée.

« L'affinité entre la flore comorienne et la flore malgache est certaine. La présence du banc du Leven, long d'une centaine de kilomètres à l'extrême nord-ouest de Madagascar entre la Montagne d'Ambre et l'archipel pourrait expliquer en partie cette affinité. En effet, ce banc à aspect tabulaire présente des sédiments coralligènes pouvant être attribués à la présence d'un récif corallien durant la Glaciation de Würm[1] »
    — Callmander, M.W. 2002. Biogéographie et systématique des Pandanaceae de l’Océan Indien occidental. Thèse de doctorat, Université de Neuchâtel, 253 p.


[modifier] Géologie

L'archipel des Comores est constitué d'îles volcaniques. Ces îles volcaniques, ainsi que certains massifs du nord de Madagascar se sont formés au tertiaire et au quaternaire. L'île de Mayotte est la plus ancienne actuellement émergées et aurait subi trois phases de volcanisme entre 15 et 0,5 Ma. Les âges sont progressivement décroissants vers l'ouest. L'île la plus récente est l'île de la Grande Comore, et son volcan, le Karthala, y est toujours actif. Ce volcan possède l'un des plus grand cratère du monde[réf. nécessaire].

[modifier] Types de volcanisme

Chacune des îles témoigne d'un phénomène d'activité volcanique différent qui sont une activité de type hawaïen à longues coulées basaltiques fluides, puis une autre de type strombolien à cônes et projections de lapilli comme dans le massif de la Grille en Grande Comore et enfin, une activité explosive avec lacs de cratères, dite ultra vulcanienne ou phréato-magmatique.

[modifier] Origine du volcanisme

Bien que contestée, l'hypothèse d'un point chaud au-dessus duquel aurait « défilé» selon une trajectoire sud-est, nord-ouest puis nord-est, sud-ouest, la plaque somalienne[2] pourrait rendre compte des âges progressivement décroissants vers l'ouest de ces massifs volcaniques. [3]

[modifier] Érosion

Plus les îles sont anciennes, plus elles ont subi une érosion intense. L’agressivité du climat, la faible perméabilité des sols, l’aptitude des matériaux à être mobilisés par des ruissellements amplifiés par la déforestation, favorisent l'érosion. Elle se manifeste notamment par le décapage de l’horizon superficiel du sol, par des ravinements, des éboulis, des glissements de terrain et la formation de padzas (mauvaises terres).

[modifier] Histoire

Les premières traces de peuplement datent du VIIIe siècle. Depuis lors, de très nombreuses ethnies se sont croisées et mélangées parmi lesquelles des populations d'origines bantoue, bushimen, indonésienne, arabe, portugaise, française, indienne. L'islam y apparaît au XIIIe siècle avec l'arrivée d'une population persane de Chiraz. Ces îles formaient avec Zanzibar, Pemba, Lamou... et les villes de la côte kenyane et tanzanienne une unité de culture swahilie prospère et de renommée, vivant du commerce d'esclaves, de l'ivoire et d'autres marchandises africaines destinées aux marchés orientaux. Durant cette époque, le pouvoir est aux mains des nombreux sultans batailleurs locaux.

En explorant toute cette région, les Portugais trouvèrent et abordèrent les îles de la Lune (K'm'r en arabe signifie lune) en 1505.
Entre 1841 et 1912, les Français soumirent les îles par de rocambolesques histoires mêlant, comme à Madagascar, faits de guerre, trahisons et histoires d'amour. Ils réussirent à établir des protectorats puis une colonie dirigée par le gouverneur général de Madagascar. Alors que la main-d'œuvre devenait de plus en plus chère à La Réunion, les Comores, oubliées par l'administration centrale, offraient aux colons et aux sociétés coloniales (comme la Bambao) des perspectives et une main-d'œuvre peu chère dans les plantations de plantes à parfums et de vanille.

En 1946, les îles ne sont plus rattachées administrativement à Madagascar et forment pour la première fois de leur histoire une entité administrative unie et reconnue (TOM). Pour plus d'information consulter la rubrique histoire des articles sur chacune des îles ou celui de l'Union des Comores

[modifier] Climat

L'Archipel des Comores profite d’un climat tropical maritime. Il se caractérise par de faibles variations de températures annuelles journalières, autour de 26° au niveau de la mer et par des précipitations abondantes : 2679 mm par an. La température moyenne de l’eau de la mer est de 25 °C.

Il y a deux saisons aux Comores : la saison chaude et humide dans un flux de nord-ouest de novembre à avril et la saison sèche de mai à octobre. On notera cependant un climat sensiblement plus chaud et sec à Mayotte.Le climat se caractérise aussi par d’importantes variations locales de température et de précipitation en fonction de l’altitude, du relief et de l’exposition. Les précipitations annuelles varient ainsi par endroits de 1 000 à 6 000 mm et les minima absolus atteignent 0°C au sommet du Karthala.

La saison chaude et humide est causée par une vaste zone dépressionnaire qui s’étend sur une grande partie de l’océan indien et de l’Afrique centrale. Cette dépression favorise les rafales de vents et les cyclones. Le dernier cyclone est "Gafilo" qui est passé près des Comores le 5 mars 2004 faisant de gros dégâts matériels. Durant la saison chaude et humide, il peut pleuvoir jusqu’à 200 mm en 24 h.

La saison sèche est plus calme. La dépression se déplace vers le continent asiatique (c'est la mousson, le vent vient du sud-est) et un anticyclone se crée au-dessus des Comores. Cela n’empêche pas d’avoir quelques bourrasques de vent mais leur intensité est bien moindre que lors de la saison chaude.

Les deux vents liés à chacune des deux saisons s'appellent le Kashkasi et le Kusi.

[modifier] Environnement

La faune et la flore Comorienne est apparentée à celle de Madagascar, mais du fait de leur isolement relatif, elles disposent de certaines spécificités. En outre, certaines espèces devenu rares ou très rares continuent à un vivre comme les dugong à Mayottes. De ce fait les autorités locales ont cherchées à créer des zones de protection, Le Parc marin de Saziley a été en 1991 tandisque le parc marin de Mohéli à été créé en 1999 en partenariat avec les associations villageoises. Cette initiative exemplaire a été finaliste pour le prix de l'Initiative Équateur par les Nations unies en 2002[4].

[modifier] Culture

Icône de détail Article détaillé : Culture des Comores.

La culture des quatre îles, bien que semblable, reste cependant différente. Si déjà aux Comores, les comoriens ont une tendance forte à se regrouper par communauté d'origine et même de village, ce comportement est encore plus marquant à l'étranger ou elles n'ont pratiquement aucun contact entre elles.

[modifier] Traditions et coutumes

On retrouve dans les traditions et les coutumes comoriennes des influences arabes, africaines et indiennes dans le vêtement traditionnel (kichali, chiromanie(challe), kändou, kofia (bonnet pour les hommes). Mais aussi dans la gastronomie traditionnelle (samoussa, embrevade, carry) ainsi que dans quelques rîtes de la vie quotidienne (la prière, les repas...). La société est matriarcale. En Grande Comore, le grand mariage est une tradition incontournable. Il représente les économies de toute une vie et permet d'accéder au rang de grand notable. Cet évènement social est probablement à l'origine de la grande précarité sociale de l'île, et soutient la corruption généralisée.

On peut retrouver dans les vêtements de la fille à marier un sahar et un soubaya (vetements officiel du mariage)

[modifier] Faune et flore

Plusieurs mammifères sont endémiques des îles. Le macao, un lémurien que l'on retrouve uniquement sur Mayotte, est protégé par la loi française et par la tradition locale. Une espèce de chauve-souris découverte par David Livingstone en 1863, autrefois abondante, a été ramenée à une population d'environ 120 spécimens, entièrement sur Anjouan. Un groupe britannique de préservation a envoyé une expédition pour les Comores en 1992, avec pour objectif d'apporter des spécimens en Grande-Bretagne pour établir une population reproductrice.

22 espèces d'oiseaux sont propres à l'archipel, et 17 d'entre elles sont limitées à l'Union des Comores. Il s'agit notamment du Karthala Scops-hibou, Anjouan Scops-hibou et le Moucherolle Humblot.

En partie en réponse à des pressions internationales dans les années 1990, les le gouvernement de l'Union s'est davantage préoccupés de l'environnement. Des mesures ont été prises non seulement pour préserver la faune rare, mais aussi pour enrayer la dégradation de l'environnement, notamment sur Anjouan densément peuplée. Plus précisément, afin de minimiser l'abattage des arbres pour le carburant, le kérosène est subventionné, et des efforts sont en cours pour remplacer la perte de la couverture forestière causée par la distillation de l'Ylang-ylang pour le parfum. Le Fonds de soutien au développement communautaire, parrainé par l'Association internationale de développement (IDA, une filiale de la Banque mondiale) et le gouvernement comorien, s'emploie à améliorer l'approvisionnement en eau dans les îles.


[modifier] Faune

Icône de détail Article détaillé : Faune des Comores.

Ces îles possèdent, comme les autres îles de la région, de nombreuses espèces endémiques. Quelques une des espèces les plus remarquables.

On ne trouvera aux Comores aucun grand animal d'Afrique, pourtant très proche: (éléphant, girafe, lion, crocodile, zèbre ou antilope).

[modifier] Flore

Icône de détail Article détaillé : Flore des Comores.

Il existe aux Comores de nombreux Écosystèmes tropicaux qui dépendent principalement de l'altitude. On y trouve de nombreuses plantes tropicales dont bon nombres sont endémiques. Comme la plupart des îles, la diversité de la flore locale subit deux pressions, d'une part sur la diminution des espaces disponibles par la réductions des biotopes dues à l'envahissement des humains sur des zones autrefois plus sauvages et d'autre part à l'intrusion de plantes exotiques envahissantes telles les goyaviers. La flore a été peu étudiée, des efforts sont cependant faits par la France à Mayotte pour combler les lacunes. Les efforts pour la préservation sont cependant très insuffisants pour préserver les zones les plus riches, et des bouleversements des biotopes sont à prévoir pour les années à venir.

[modifier] Politique

L'archipel des Comores est divisé entre :

L'assemblée générale des Nations Unies a condamné jusqu'en 1994 le maintien de la présence française à Mayotte. Mais la France use de son droit de véto à l'ONU pour que le conseil de sécurité des Nations Unies ne passe pas de résolution condamnant la France.

L'Union africaine a jugé illégale la présence française à Mayotte.[5]

Mayotte fait partie des pays et territoires d'outre-mer de l'Union européenne. Elle devrait devenir une région ultra-périphérique de l'Union européenne au moment de sa départementalisation.

Les Comores traversaient une crise politique qui a débuté en 1997 avec le séparatisme Anjouannais.

Les autorités politiques de l'île avaient soulevé la population de l'île contre le gouvernement central en pronant au départ le ratachement à la France et par la suite une large autonomie à la limite de l'indépendance.

Depuis 2006, le président de l'Union des Comores Ahmed Abdallah Sambi, originaire de l'île d'Anjouan était en conflit ouvert avec les autorités d'Anjouan, conflit qui a abouti à un débarquement militaire de l'Armée Nationale de Développement pour rétablir l'autorité de l'union dans l'île.

[modifier] Mouvement de population

De nombreux ressortissants de l'Union, cherche à gagner Mayotte, notamment depuis Anjouan, pour chercher des conditions de vie meilleures. Ils le font sur une mer difficile, au péril de leur vie, sur des embarcations appelées Kassa_kassa. Ces personnes sont considérées comme immigrés par les autorités de Mayotte et sont renvoyées de la manière la plus systématique possible sur le territoire géré par l'Union. L'Union, considérant que Mayotte fait parti du territoire proteste contre cette politique qui, selon elle, brime ses citoyens qui ne font que gagner une partie du territoire de l'Union. A ce titre, en se référant à l'article 7 du Statut de Rome, elle considère ces arrestations et renvois comme crime contre l'humanité[réf. nécessaire].

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur les Comores.

[modifier] Liens internes

[modifier] Références

  1. Daniel et al., 1972
  2. Emerick & Duncan, 1992
  3. Youssouf, 1991
  4. EQUATOR PRIZE 2002 - FINALISTS
  5. document de l'Union Africaine

[modifier] Liens externes