Apologue
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L'apologue est un discours narratif démonstratif, à visée argumentative et didactique, très souvent allégorique, rédigé en vers ou en prose, qui renferme des enseignements, dont on tire une morale pratique. Il constitue également un genre littéraire.
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[modifier] Histoire de l'apologue
[modifier] Fables et paraboles antiques
L'Antiquité a connu deux formes essentielles d'apologue, les fables qui sont en prose du grec Esope (VIe s. av. J.-C.), en vers du latin Phèdre (Ier s. av. J.-C.) et les paraboles de l'Evangile. Les premières utilisent très souvent les animaux comme personnages. Les secondes mettent en scène des êtres humains à qui se trouve délivré un enseignement moral issus des paroles du Christ.
[modifier] Les fables à l'époque classique
Délaissée au profit du fabliau pendant le Moyen-Age, la fable connait un grand succès à l'époque classique : La Fontaine puise à toutes les sources antiques et à des sources orientales plus récentes - le fabuliste indien Pilpay - pour composer des textes dont la vocation éducative est clairement définie dans la préface. Au siècle suivant, Florian compose lui aussi des fables, mais ce genre semble avoir atteint son sommet avec La Fontaine ; et après le XVIIIe siècle, seuls quelques écrivains s'en inspirent, pour en faire des pastiche ou des parodies, comme V. Hugo, T. Corbière et, au XXe siècle, J. Anouilh et R. Queneau.
[modifier] Les maximes du Grand Siècle
Les maximes sont des formules très rapides énoncant une règle morale ou une réfléxion d'ordre général. Les plus célèbres sont celles du moraliste La Rochefoucauld (1613-1680)
[modifier] Fonction de l'apologue
L'apologue se distingue très clairement de l'essai, puisque ce dernier n'est jamais narratif.
[modifier] Quelques auteurs célèbres
Fable
Conte philosophique
Essais
Conte
[modifier] Quelques apologues célèbres
- François Rabelais, « L'abbaye de Thélème »,« L'éducation », dans Gargantua, 1534
- Savinien Cyrano de Bergerac, Les États et Empires de la Lune, 1657
- La Fontaine, la plupart de ses Fables, 1662
- Charles Perrault, Le Petit Chaperon rouge, 1697
- Fénelon, Les Aventures de Télémaque, 1699
- Voltaire, Candide, 1759
- Voltaire, L'Ingénu, 1767
- Denis Diderot, Jacques le fataliste et son maître, personnage de Madame de la Pommeraye (1796)
- Victor Hugo, Le Dernier Jour d'un condamné, 1832
- Anatole France, Le procurateur de Judée, 1892
- Alphonse Daudet, La Légende de l'homme à la cervelle d'or, 1869
- Charles Baudelaire, Le Joujou du pauvre, 1869
- Émile Zola, « Le Forgeron », dans Nouveaux Contes à Ninon, 1874
- Franz Kafka, La Métamorphose, 1915
- Dino Buzzati, Les Souris, 1954
- Italo Calvino, Le Baron perché, 1957
- Georges Perec, W ou le souvenir d'enfance, 1975
- George Orwell, La Ferme des animaux, 1984
- Ésope, L'aigle et la renarde, VI éme siecle. av. J.C.