Antonio López de Santa Anna

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Antonio López de Santa Anna
Antonio López de Santa Anna

Antonio López de Santa Anna Le Napoléon de l'Ouest (21 février 1794 à Xalapa - 21 juin 1876 à Mexico) fut un militaire et homme politique mexicain qui exerça onze fois la présidence du Mexique. Il est le fils d'Antonio Lopez de Santa Anna et de Manuela Pérez de Lebron.

Sommaire

[modifier] Carrière militaire

Il entra en qualité de cadet au "Fijo de Veracruz", un régiment d'infanterie, le 6 juillet 1810. En 1811, lors de la campagne de Nuevo Santander (aujourd'hui Tamaulipas) sous le commandement de don Joaquin de Arredondo, il combat les « indiens » et est blessé au bras par une flèche chichimèque; pour sa bravoure il sera nommé sous-lieutenant en 1812. La même année il se bat contre l'expédition Gutierrez/Magee. A la suite de la bataille de Medina il est à nouveau cité pour sa bravoure. Il retourne à Veracruz et fait la connaissance en 1815 de José Davila, gouverneur de la province. Il est nommé par celui-ci commandant des formations militaires "exta muros" de Veracruz, ou il combats avec succès les insurgentes dans les environs du port, il est nommé capitaine en 1817 par le vice-roi don Juan Ruiz de Apodaca avec pour mission de pacifier les environs du port de Veracruz, mais des différents avec les autorités locales l'empêchent de mener à bien sa tâche. En 1818, il établit des contacts avec don Guadalupe Victoria qui mène la guérilla indépendantiste et qui l'invite à rejoindre ses rangs. Santa Anna réplique en offrant des terres à ceux des insurgés qui déposeraient les armes et fonde quelques villages dans l'État de Veracruz. Il commence aussi à s'enrichir. Iturbide et Vicente Guerrero proclament l'indépendance du pays par le plan de Iguala qu'ils viennent de signer. Santa Anna abandonne alors l'armée royaliste (26 avril 1821) et adhère à la cause de l'indépendance. Il met en déroute ses anciens compagnons d'armes à Alvarado, puis à Cordoba et Jalapa, mais échoue devant le port de Veracruz où il est repoussé par Davila, resté fidèle à l'Espagne; ses troupes subissent de lourdes pertes. En 1821, il s'illustre en chassant les Espagnols hors du port de Veracruz (Mais laisse la forteresse de San Juan de Ulua qui commande l'entrée du port et bloque le commerce en leur pouvoir). Il est déçu par Iturbide et l'Empire qui ne le récompensent pas suffisamment à son goût, pourtant en 1822 Iturbide le nomme général-brigadier et le charge de poursuivre Guadalupe Victoria, mais Santa Anna préfère simuler une maladie pour ne pas obéir à l'ordre impérial. La même année il échoue dans sa tentative de reprendre San Juan de Ulua aux espagnols. Il se querelle avec Echavarri, gouverneur de Veracruz. Le 6 décembre 1822, il signe avec Guadalupe Victoria le plan de Veracruz dans lequel il est dit que la seule forme de gouvernement au Mexique doit être la République. Santa Anna fait partie des chefs militaires soutenant le plan de Casa Mata (1er février 1823) visant à renverser l'empereur Iturbide et déclarer la République au Mexique. Il la proclamera lui-même le 2 décembre 1823 à Veracruz à la tête de 400 hommes, dans l'enthousiasme populaire. L'Espagne fait un dernier effort pour reconquérir le Mexique, un corps expéditionnaire de 3 000 soldats espagnols commandés par le brigadier Isidro Barradas débarque à Tampicoen 1829. Santa Anna marche contre eux avec une troupe moins nombreuse et obtient la victoire, beaucoup de ses adversaires meurent de la fièvre jaune. Il est déclaré héros national, ce qu'il apprécie, et désormais on l'appelle « le héros de Tampico » [1] et « le sauveur de la patrie ». De 1810 à 1848, soit 38 années de guerres presque ininterrompues, Santa-Anna participa à plus de batailles que George Washington et Napoléon 1er réunis.

[modifier] Carrière politique

Il déclare alors se retirer de la vie publique à moins que mon pays n'ait besoin de moi. Il décide que son retour est indispensable quand Anastasio Bustamante mène un coup d'État, renversant et faisant fusiller le président Vicente Guerrero en février 1831.

[modifier] Sa vie privée

Santa Anna fit de nombreuses conquêtes féminines. Il se maria au moins deux fois. Il aimait jouer et parier des sommes parfois importantes. Il vouait une passion pour les coqs de combat. Il se marie avec Inés de la Paz Garcia. Il adhère à une loge maçonnique de rite écossais ancien et accepté. En 1836 lors de la campagne du Texas il eut un enfant dont on ignore le sexe avec Melchora Barrera, on ne sait pas non plus avec précision s'il se marièrent ou non. Plus tard Santa Anna les envoya en ville de Mexico et veilla sur leur bien-être. Il acheta deux belles propriétés dans son Etat natal, les haciendas de Manga de Clavo près du port de Veracruz ou il passa une grande partie de sa vie. Il acheta le 27 mai 1842 l'hacienda dite de El Encero située près de Jalapa pour 45000 pesos et qui devint sa résidence principale lorsqu'il se maria en 1844 en secondes noces (dans la chapelle qu'il y fit spécialement édifier) avec dona Dolores de Tosta (après le décès de sa première épouse Inés de la Paz Garcia avec laquelle il avait eu cinq enfants) Les haciendas de Santa Anna se consacraient principalement à l'élevage de bovins destinés à alimenter ses troupes. Il y élevait également des coqs de combat auxquels il vouait une grande passion. Il reçut en 1839 en son hacienda de Manga de Clavo la marquise Calderon de la Barca et plus tard dans celle de Manga de Clavo l'épouse de l'ambassadeur américain Poinsett, toutes deux publièrent des récits détaillés de leur séjour. Santa Anna y reçut presque tous les politiciens, militaires et notables de l'époque. Une cohue de quémandeurs de toute sortes venus de tout le pays l'attendait dès qu'il sortait de chez lui. Ses opposants l'avaient surnommé "quinze unas" (quinze ongles) en référence au pied qu'il perdit à Veracruz. Il est considéré par certains comme le premier a avoir cherché a commercialiser le chicle obtenu du Manilkara zapota arbre qui poussait sur ses terres, comme gomme à mâcher, ainsi que comme bandages pour les roues de calèches, mais sans succès.

[modifier] Président du Mexique

Succédant au président Manuel Gomez Pedraza, Valentin Gomez Farias fut président intérimaire du 1er avril au 18 juin 1833. Les mesures qu'il prit contre les biens du clergé et les privilèges des militaires provoquèrent un soulèvement contre lui nommé plan de Religion y fueros proclamé à Morelia par le colonel don Ignacio Escala secondé à Chalco par le général Duran. Santa Anna feignant de partir les combattre fut fait "prisonnier" par eux et après un simulacre d'évasion se fit remettre la présidence par Gomez Farias le 18 juin 1833. Gómez Farías lutta pour réformer et donner des institutions modernes à la Nation, ce qui lui valut l'inimitié des militaires et des grands propriétaires terriens comme l'Église catholique.

[modifier] Indépendance du Texas

La partie texane de l'État mexicain de Coahuila y Tejas entre en rébellion en mars 1836 (voir Révolution texane); Santa Anna sur ordre du gouvernement marche à la tête de 6000 recrues inexperimentés vers le nord pour remettre la province rebelle sous contrôle, mais il est capturé par les forces séparatistes après la bataille de San Jacinto le 22 avril 1836. Menacé dans son intégrité physique, il ordonne le retrait des troupes du Texas. Ordre qui n'aurait pas du être suivi, aucune armée ne devant obéir un chef prisonnier... À Mexico, le gouvernement du président José Justo Corro le déchoit de son commandement. Après quelque temps de captivité et d'éloignement aux États-Unis, il est autorisé à retourner au Mexique. Il se retire alors dans l'Etat de Veracruz dans une de ses propriétés.

[modifier] Intervention française

En 1838 Santa Anna (qui alors n'occupait pas la présidence) voit une chance de montrer qu'il est encore là quand la marine de Louis-Philippe débarque à Veracruz sous prétexte de faire indemniser des commerçants français victimes de troubles à Mexico. Intervention appelée "guerra de los pasteles" lit. guerre des gâteaux

Icône de détail Article détaillé : Guerre de la pâtisserie.
Icône de détail Article détaillé : Bataille de San Juan de Ulúa.

On dit qu'il était dans son hamac en son hacienda et qu'entendant la canonnade, il bondit sur son cheval en direction du port...ancien président de la République, millionnaire, il risquait sa vie comme un simple soldat...sans que personne ne lui demande. Avec peu d'hommes et quasiment sans aide du gouvernement (qui en secret espérait que les français le débarrasseraient de lui) faisant preuve d'un grand courage physique, il se battit sans grand résultats contre l'envahisseur perdit un bout de jambe qu'il fit plus tard enterrer avec de grands honneurs à Mexico. Santa Anna gardera le contrôle de son armée après le retrait des français ce qui lui permit de revenir au pouvoir.

[modifier] Nouveau mandat

Cet exercice du pouvoir est encore dur et plus bureaucratique que précédemment. Il lève des taxes nécessaires au fonctionnement des administrations, de l'armée, de la formation d'un Etat présent ce qui provoque la colère des riches qui ne voulaient rien payer et des classes populaires déjà très atteintes. Plusieurs États mexicains cessent purement et simplement toutes relations avec le gouvernement central. Le Yucatán se déclare république indépendante. En décembre 1844, l'opposition est telle que Santa Anna décide qu'il est sage d'accepter l'offre (pour éviter une guerre civile) de renoncer à la présidence et de partir en exil avec une pension généreuse. Il s'en va donc à Cuba. Les finances étaient dans un état désastreux, lassés d'attendre leurs appointements les officiers se révoltaient souvent. En 1844 une insurrection ramena Pedraza et les moderados au pouvoir avec pour président le général José Joaquin Herrera. La plèbe de Mexico en profita pour renverser la statue de Santa Anna et traîner dans les rues au bout d'une corde le morceau de jambe qu'il avait perdu à Veracruz. Défait le dictateur s'en fut dans les montagnes de son Veracruz natal ou il fut pris par des indigènes de la région de Xico, cannibales qui allaient le manger. Il fut sauvé in extremis par des troupes gouvernementales. Il est sans doute le seul chef d'Etat qui a failli subir ce sort. [2]

[modifier] Guerre américano-mexicaine

Icône de détail Article détaillé : Guerre américano-mexicaine.

En 1846 dans le but de s'emparer de nouveaux territoires les États-Unis déclarent la guerre au Mexique, connaissant sa faiblesse militaire et sa désorganisation interne. Santa Anna écrit au président Gómez Farías qu'il n'a plus d'aspirations à la présidence mais offre avec enthousiasme son expérience militaire pour repousser l'invasion étrangère. Le gouvernement est suffisamment désespéré pour accepter cette offre. Cependant, Santa Anna a négocié secrètement avec les représentants des États-Unis plaidant que s'il était autorisé à passer la frontière, il s'efforcerait de faire vendre les territoires convoités à un prix raisonnable, sachant que de toute façon il serait impossible au Mexique de les conserver. Une fois au commandement il viole ses deux engagements ; il fait un nouveau coup d'État et lutte fermement mais sans succès contre l'invasion des États-Unis. Vaincu le Mexique perd la moitié de sa surface au profit des États-Unis.

[modifier] Dernier mandat

Santa Anna part en exil le 16 septembre 1847 (via la Jamaique) en Colombie, à Turbaco où il vit dans l'ancienne propriété de Simon Bolivar. En 1853 il revient à l'invitation de l'Eglise et des conservateurs avec lesquels il reprend le pouvoir. Son administration n'est pas meilleure que les précédentes. Il dépense énormément d'argent, mène grand train, vend une portion de territoire aux États-Unis, cf.Achat Gadsden (en cela il a peut-être évité une nouvelle guerre), et se déclare président à vie avec le titre d’Altesse sérénissime. Il fait aussi composer et jouer un Hymne national qui est resté le même jusqu'à nos jours.

[modifier] Nouvel exil et fin de vie

Il verse de fortes sommes aux politiques et aux militaires pour s'assurer de leur loyauté.(ce qu'on fait tous les gouvernants de cette époque) Mais en 1855, même ses alliés conservateurs se sont lassés de lui, il doit s'enfuir à Cuba puis à nouveau en Colombie. Des caciques puissants et respectés tels que Santiago Vidaurri au Nuevo Léon et Manuel Doblado dans le Guanajuato se joignirent a ses opposants et leurs fournirent des troupes. L'étendue de sa corruption est rendue publique, il est jugé par contumace pour trahison et ses biens au Mexique confisqués. Il vit alors en Colombie (où il agit en bienfaiteur de Turbaco) puis dans l'île de Saint-Thomas. Les lois publiées en 1856 par le gouvernement de Comonfort confisquèrent tous les biens de Santa Anna et ses haciendas furent vendues au profit de la Nation. Grugé par des aventuriers qui lui promettaient le retour au pouvoir il est presque totalement ruiné. À la mort de Juarez une amnistie décrétée par le président Lerdo de Tejada lui permet de retourner (1874) dans sa patrie. En 1876, à Mexico, meurt pauvre et oublié celui qui aimait se faire appeler le Napoléon de l'Ouest. Peu avant son décès des cérémonies en souvenir de la bataille de Churubusco furent organisées par le gouvernement. Santa Anna qui avait été commandant en chef à l'époque ne fut même pas invité à y assister. Ses restes reposent aux côtés de ceux de Dolorés de Tosta au Pantéon del Tepeyac (Del. Gustavo A. Madero) Santa Anna fût le bouc émissaire idéal pour les gouvernements mexicains qui se succédèrent jusqu'à nos jours, tout ce qui arriva de négatif au Mexique durant la période 1830-1855 est pour ainsi dire de sa faute et les américains en firent une caricature du style matamore tropical grandiloquent, traître et corrompu, visant à travers lui nombre de politiciens latino-américains. Une lecture attentive de l'histoire redonne à Santa Anna quelque lustre et permet de mieux comprendre sa personnalité complexe et fascinante.

[modifier] Onze fois président

Il présidera 11 fois la République mexicaine .

[modifier] Lieux

  • Ex hacienda Paso de Varas (Puente Nacional, Veracruz) on y voit les restes d'une caserne et d'écuries lui ayant appartenu.
  • Ex hacienda El Lencero (El Encero) (Emiliano Zapata, près de Xalapa ou il se maria et vécut avec sa seconde épouse.

se visite et possède un petit musée.

[modifier] Filmographie

  • "Su Alteza serenisima" de Felipe Cazals Mexique 2000. Ce film obtint onze prix de la Academia Mexicana

[modifier] Divers

  • Santa Anna est le contemporain du président argentin Juan Manuel de Rosas - (30 mars 1793 - 14 mars 1877) dont l'histoire à quelques similitudes avec la sienne.
  • La chanson Santianna (Santa Anna) date de la guerre de 1846-48 elle aurait été chantée pour la première fois par des marins anglais qui auraient combattu au cotés de Santa-Anna, celui-ci fit figure des héros aux yeux des britanniques en combattant l'envahisseur venu des Etats-Unis :

O! Santianna fought for fame Away Santianna ! And Santianna gained a name All in the plains of Mexico ! [3]

Avec des paroles très différentes elle est devenue Santiano en français...

[modifier] Bibliographie

  • Les quelques livres anciens mentionnés sont d'auteurs connus et réédités en tout cas au Mexique par exemple ceux de Guillermo Prieto et Frank C. Hanighen aux Etats-Unis. Il est vrai que certains sont difficiles à trouver mais des auteurs plus récents les citent dans leurs bibliographie et ont servi de base à leur recherches, d'autres se trouvent avec ISBN ou OCLC. J'ai seulement cité les livres en ma possession et qui sont pour la plupart anciens, il est quasiment impossible de trouver des biographies sérieuses de Santa Anna par des auteurs francophones et/ou traduites en français.
  • Grandes biografias de Mexico, Océano Editorial, Mexico 1997 ;
  • El seductor de la Patria, Enrique Serna, Editorial Joaquin Mortiz, Mexico 1999 - ISBN 968-27-0775-7 ;
  • Memorias de mis tiempos 1828-1853, Guillermo Prieto, Mexico, 1906 ;
  • Santa Anna y la guerra de Texas, José C.Valadés, Mexico, 1936 ;
  • Quinze Unas y Casanova aventureros, Antonio Zamora Plowes, Talleres graficos de la Nacion (2 tomes), México, 1945 ;
  • The Eagle, Antonio Lopez de Santa Anna, Ann Fears Crawford editions - State house press, Austin Texas, 1988 (OCLC 308246) (autobiographie) ;
  • Derecho constitucional mexicano, Felipe Tena Ramirez, Editorial Porrua, Mexico, 1944 (OCLC 4663519) ;
  • México a través de los siglos, Vicente Riva Palacio, tome IV pages 10 à 859, Editorial Cumbre, Mexico, 1954 (OCLC 28713258) ;
  • Valentin Gomez Farias y su lucha por el federalismo 1822-1858, Lillian Briseno Senosiain y otros, Mexico (ISBN 968-6382-34-8) ;
  • Veracruz, textos de su historia, Carmen Blazquez Dominguez, Instituto veracruzano de Cultura, (OCLC 21161410) ;
  • José Enrique de la Pena ; With Santa Anna in Texas, a personal narrative of the revolution - 201 pages - Texas A & M University press. - 1975
  • Henry Bramford Parkes, préface de Jacques Soustelle ; Histoire du Mexique - Payot - 1939 - Paris (OCLC 18979997)
  • Fernando Orozco Linares ; Gobernantes de México - panorama editorial -1985 - Mexico -(ISBN 968-38-0133-1)
  • Robert L. Scheina; Santa Anna a curse upon México; Potomacs books inc. 2002 - (ISBN 157-488-4050)
  • Ruth Olivera & Liliane Crété; Life in México under Santa Anna 1822-1855, 264 pages, University of Oklahoma press 1991. (OCLC 22766757)
  • Wilfred Hardy Callcott ; Santa Anna; the story of an enigma who once was Mexico, University of Oklahoma press - 1936. (OCLC 480945)
  • Frank C. Hanighen ; Santa Anna the Napoleon of the West* - 326 pages - Coward Mc Cann edit. -New York 1934. (OCLC 1295973)
  • id. El Napoleon del Oeste Editorial Diana - 2000 - México
  • Carlos Alvear Acevedo ; Historia de México, épocas precortesina, colonial e independiente - Editorial Jus - Mexico 1988
  • Francisco Bulnes ; Las grandes mentiras de nuestra historia, Editorial Nacional s.a. Mexico 1969 (réédition)

[modifier] Réferences

  1. Henry B. Parkes-histoire du Mexique-page 206
  2. Henry B. Parkes Histoire du Mexique page 221, la préface est de Jacques Soustelle
  3. santianna wikipédia