Andrea de Cesaris

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Andrea de Cesaris
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Années d'activité 1980-1994
Surnom
Date de naissance 31 mai 1959
Lieu de naissance Rome
Date de décès
Lieu de décès
Nationalité Italie Italie
Qualité Pilote automobile
Équipe
Nombre de courses 208
Pole positions 1
Podiums 5
Victoires
Champion du monde

Andrea de Cesaris (né le 31 mai 1959 - ) est un pilote automobile italien qui a participé au championnat du monde de formule 1 de 1980 à 1994. Il a disputé 208 Grands Prix et obtenu une pole position.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Des débuts fracassants mais prometteurs

Alfa Romeo 179 d'Andrea de Cesaris (1980)
Alfa Romeo 179 d'Andrea de Cesaris (1980)

Champion du Monde Junior de Karting, Andrea débarque en F1 à l’âge de 21 ans en 1980. Arrivé en cours de saison dans l'écurie Alfa Romeo où il occupe le volant laissé vacant par le malheureux Patrick Depailler, Andrea fait preuve d’emblée d'une intéressante pointe de vitesse. Mais son principal défaut ne tarde pas non plus à se révéler. En 1981, chez McLaren où il remplace Prost, il massacre pas moins de 18 châssis... un record dans le genre. Inutile de préciser que Ron Dennis qui venait de prendre le contrôle de l’équipe n’a que moyennement apprécié.

De retour chez Alfa à partir de 1982, Andrea confirme son talent en signant une étonnante pole position dans les rues de Long Beach, mais en course, il ne résiste pas longtemps au harcèlement de Niki Lauda et finit par heurter un mur. Les performances d’Andrea ne sont souvent que des feux de paille. Rapide sur un tour, il s’avère bien souvent incapable de confirmer sur la durée d’une course. L'Alfa Romeo et sa fiabilité catastrophique n'est pas non plus d'un grand secours pour Andrea, souvent condamner à briller en qualifications avant de devoir baisser pavillon en course. Cela ne l'empêche pas en cette année 1982 de décrocher un inespéré podium à Monaco dans des conditions piégeuses et au terme du dernier tour le plus rocambolesque de l'histoire de la Formule 1.

La saison 1983 d'Andrea sera meilleure. Deux secondes places heureuses en Allemagne et en Afrique du Sud et une quatrième place à Brands-Hatch seront ses seuls résultats de la saison. Pourtant, il n'est pas passé loin de l'exploit sur le très sélectif tracé de Spa au GP de Belgique. Prenant le meilleur sur Prost dès le départ, il dirige les débats avec autorité avant qu'un changement de pneus calamiteux ne le fasse sombrer au classement. Reparti la rage au cœur, De Cesaris se lance alors dans une sublime remontée qui s'achève dans le nuage de fumée de son moteur. Le record du tour en course sera insuffisant pour le consoler.

[modifier] La succession des années de galère

Andrea de Cesaris sur Ligier JS23 en 1984 à Dallas
Andrea de Cesaris sur Ligier JS23 en 1984 à Dallas

Après l’épisode Alfa, De Cesaris se couvre de bleu en 1984, année de son arrivée chez Ligier. La belle époque de Ligier est terminée, les années de transition commencent à se succéder et Andrea De Cesaris, qui renoue avec ses errements de jeunesse, n'est qu'un avatar de plus pour les Bleus. Quelques jolis coups comme d’habitude, notamment une 4e place à Monaco mais surtout un très gros coup à Zeltweg. Sur le vieux Zeltweg, ultra rapide et vallonné, De Cesaris part dans un gros survirage, quitte la piste, se plante dans le talus et amorce une effroyable série de tonneaux. Il s’en sort sans dommage, un miracle. De retour aux stands, il explique à ses mécanos qu’il a effectué un « tétacou ». Déjà multi-récidiviste, Andrea est viré sur le champ. (Son remplaçant Philippe Streiff en fera de belles lui aussi...)

Mais Andrea retombe toujours sur ses pieds. Un de ses grands amis s’appelle Aleardo Buzzi, PDG de Philip Morris Europe. Toujours accompagné d’un attaché case rempli des dollars de la marque au cow-boy, De Cesaris est le symbole de la F1 italienne de la fin des années 1980. Souvent fortunée, à défaut d’être véritablement talentueuse

Après Ligier, viendront Minardi, Brabham puis Rial avec qui il décroche une étonnante 4e place à Détroit en 1988. Puis retour en Italie en 89 et 90 avec Dallara pour des résultats de plus en plus anonymes. De Cesaris continue de massacrer son quota annuel de châssis et se fait plus remarquer en piste par un comportement souvent à la limite de la régularité que par des performances dignes de ce nom. Bouchonneur de service, Andrea ignore superbement l'utilité des rétroviseurs et il devient la hantise des leaders qui doivent lui prendre des tours.

[modifier] Un retour surprise

En 91, il a l’honneur de débuter la saga Jordan F1 avec Bertrand Gachot, toujours grâce aux Dollars de Marlboro, bien utile pour l'équipe irlandaise, obligé de tirer le diable par la queue. L’année de la maturité pour Andrea après plus de 10 années de F1? Toujours est il qu’il multiplie les belles performances tout en faisant preuve d’une étonnante régularité. L’exploit, il est bien près de le signer à Spa lorsqu'il talonne le leader Ayrton Senna avant d’abandonner. Mais cette course pointe aussi cruellement les limites d’Andrea. Aux essais, il assiste incrédule a la démonstration de Michael Schumacher, son équipier du jour qui débute en F1 sur une voiture qu’il ne connaît pas. Ne rentrant pas dans les plans de Jordan pour la saison suivante (le rusé Eddie a signé un contrat avec un cigarettier concurrent de Marlboro), Andrea débarque alors chez Tyrrell en 92 pour une nouvelle solide saison.

[modifier] Les derniers crashs

Mais sa seconde année chez l'Oncle Ken vire au naufrage. Tyrrell a troqué son moteur Ilmor pour un Yamaha et les performances s’en ressentent. Pire, De Cesaris que l’on croyait assagi retombe dans ses pires travers et les sorties de route succèdent aux accrochages. Conséquence logique, il ne retrouve pas de volant en 1994. Mais le destin veille et prend la forme d’un fougueux pilote irlandais. À São Paulo, pour l'ouverture de la saison 94, Eddie Irvine réussit un strike et envoie trois voitures au tapis dans un crash extrêmement spectaculaire. Très (trop) sévèrement sanctionné, le pilote Jordan écope de trois courses de suspension. Irvine est remplacé par Aguri Suzuki à Aïda, puis c’est De Cesaris qui assure l’intérim à Imola et Monaco. Tout Andrea est résumé dans ces deux courses: sortie de route à Imola et solide 4e place à Monaco. À Barcelone, Irvine réintègre Jordan et De Cesaris est donc à nouveau à pied. C’est Sauber qui l’appelle alors pour remplacer Karl Wendlinger blessé. Au Canada Andrea dispute ainsi le 200e GP de sa carrière. Pour la fin de saison, il est initialement prévu que Wendlinger reprenne le volant. De Cesaris part donc en vacances sur une île déserte. Mais le grand Karl, insuffisamment remis de son accident, préfère renoncer au dernier moment. Peter Sauber rappelle donc De Cesaris... qui restera injoignable ! Voilà comment s'achève la carrière du Che, qui depuis, n'a plus jamais piloté en compétition et qui passe aujourd'hui le plus clair de son temps à voyager et à surfer sur les plus beaux spots de la planète.

[modifier] Fiche Signalétique

[modifier] Carrière en F1

[modifier] Palmarès

  • 1976 Champion du Monde Junior de Karting, Champion d'Europe Junior de Karting par équipe
  • 1977 Champion d'Italie de Karting 125 cm³, vice-champion d'Europe