André Santini

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André Santini au meeting de Nicolas Sarkozy à Toulouse en avril 2007
André Santini au meeting de Nicolas Sarkozy à Toulouse en avril 2007

André Santini est un homme politique français, né le 20 octobre 1940 à Paris. Il est le frère de Dominique Santini. Depuis le 19 juin 2007, il est secrétaire d'État auprès du ministre du Budget, chargé de la Fonction publique.

Sommaire

[modifier] Biographie

Après avoir obtenu son doctorat en droit, il entame une carrière politique au sein de l'UDF en soutenant la politique de Valéry Giscard d'Estaing et de son premier ministre Raymond Barre. Il est alors giscardien. André Santini se taille une réputation dans la salle des Quatre colonnes de l'Assemblée nationale où les journalistes relèvent ses jeux de mots et ses bons mots à destination tant de ses opposants que de ses camarades : il est plusieurs fois de suite élu par la presse « député le plus drôle », en étant gratifié du prix de l'humour politique. « Bon client » pour les médias qui l'invitent souvent, il publie régulièrement des ouvrages politiques ou même un recueil de blagues corses.

En 1991, il crée le Club des parlementaires amateurs de havane, dont il est président à vie. À ce sujet, il fait scandale en 2003 en déclarant consacrer 1000 euros par mois à l'achat de ses cigares[1].

Il conduit la liste UDF aux élections régionales de 2004, qui arrive en 3e position. Durant ce scrutin, il a inventé, avec son équipe de campagne composée de Denis Larghero, conseiller général des Hauts-de-Seine, Benjamin Ferniot, directeur de cabinet de François Bayrou et Frank Cecconi, secrétaire général du groupe UDF au conseil régional d'Île-de-France, la fameuse "dédémobile".

Cultivant son image débonnaire, passionné de culture asiatique, devenu le « cyber-maire » en raison de son action pour l'utilisation d'Internet dans sa commune. Successivement secrétaire général puis président du Parti social-démocrate (PSD), il est aujourd'hui président du Mouvement national des élus locaux (MNEL) et du Global cities dialogue.

En février 2007, il choisit de soutenir Nicolas Sarkozy pour l'élection présidentielle, ce qui lui vaut d'être suspendu de l'UDF[2].

Le 19 juin 2007, dans le gouvernement Fillon 2, il est nommé secrétaire d'État chargé de la Fonction publique, auprès du ministre du Budget, Eric Woerth. Suite à cette nomination, c'est son suppléant, l'UMP Frédéric Lefebvre, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, qui siègera à l'Assemblée.

Il a été désigné président-délégué du Nouveau Centre au sein de son organisation provisoire.

Le 16 septembre 2007, en visite officielle en Chine pour le week-end en tant que maire d'Issy-les-Moulineaux, sa ville étant jumelée avec un district de Pékin, il est victime d'un malaise cardiaque. Hospitalisé à Pékin, conscient, il est rapatrié en France et hospitalisé quelques jours au Val-de-Grâce.

[modifier] Élu

En tant que député, André Santini a été vice-président du groupe d'étude sur les problèmes de l'eau et vice-président du groupe d'étude sur les voies d'eau et les voies navigables.

Il est président du comité de bassin Seine-Normandie (Agence de l'eau Seine-Normandie) depuis septembre 2005, Président du Syndicat des eaux d'île-de-France (SEDIF) depuis 1983. En 2008, l'assemblée générale du SEDIF a donné lieu à un débat animé et une véritable concurrence pour la présidenc; André Santini a battu Jacques Mahéas, soutenu par les tenants d'un retour en gestion publique de l'eau.[3]

Depuis 2000, il co-préside avec Charles Pasqua le syndicat mixte de l'île Saint-Germain, fondé pour gérer le projet de musée d'art contemporain, la Fondation Hamon dont la gestion fait actuellement l'objet d'une procédure judiciaire. Dans cette affaire, André Santini a été mis en examen le 3 juin 2006 par un juge d'instruction du tribunal de Versailles (Yvelines) pour « prise illégale d'intérêt »[4].

[modifier] Affaire judiciaire en cours

André Santini fait l'objet d'une mise en examen pour «détournement de fonds publics, faux et prise illégale d'intérêt » dans l'affaire dite de la Fondation Hamon.[5] Cela n'a pas empêché sa nomination au gouvernement mettant fin à ce que les médias appelaient improprement "La jurisprudence Balladur" et qui voulait que depuis le gouvernement Balladur de 1993, une personne mise en examen ne pouvait être membre du gouvernement français.

Son pourvoi formé contre un arrêt rendu le 26 septembre 2007 par la cour d'appel de Versailles, qui avait déclaré irrecevable sa requête en annulation de procédure, a été rejeté la Cour de cassation le 20 février 2008.[6]

[modifier] Corse

Issy-les-Moulineaux est le fief d'André Santini grâce en partie au rôle politique de la communauté corse qui réside sur la commune. Selon André Santini, les Corses seraient environ 1.500 sur une population totale de 46.000 habitants [7].

[modifier] Autres

Il est aussi Président de la communauté d'agglomération Arc de Seine (Issy les Moulineaux, Meudon, Vanves, Ville d'Avray et Chaville), vice-président du Syndicat mixte des Coteaux et du Val de Seine et est en outre vice-Président des groupes d'amitié avec l'Arménie (fervent soutien de la cause arménienne et importante communauté arménienne à Issy-les-Moulineaux), la Chine, l'Iran et Cuba en plus d'être Président du groupe d'amitié entre la France et la Corée du Sud à l'Assemblée nationale.

Il a été élu à l'humoristique "Prix Iznogoud" en 2004, pour "avoir voulu être Jean-Paul Huchon à la place de Jean-Paul Huchon".

[modifier] Citations

  • « Vous êtes intelligents, la preuve vous êtes dans les affaires, nous on ne sait rien, la preuve on est dans la politique. »
  • « Barre c'est mon compagnon de chambre : il dort à côté de moi à l'Assemblée »
  • « Je crois qu'on en a fait un peu trop pour les obsèques de François Mitterrand. Je ne me souviens pas qu'on en ait fait autant pour Giscard »
  • « Monseigneur Decourtray n'a rien compris au préservatif, il le met à l'index. »
  • (À propos d'Édith Cresson) : « À force de descendre dans les sondages, elle va finir par trouver du pétrole »
  • (À propos de Raymond Barre) : « Quand je le vois roupiller à l'Assemblée nationale et qu'il ne roupille pas, il se tourne les pouces et je me dis : tiens il fait son jogging »
  • « La droite a touché le fond de la piscine : maintenant, elle creuse. »
  • « Si Saint Louis rendait la justice sous un chêne, Arpaillange la rend comme un gland. »
  • « La différence entre un cocu et un député, c'est que le premier n'est pas obligé d'assister à la séance »
  • « Si l'éclipse était de gauche, Jack Lang l'aurait organisée. »
  • (À propos d'Alain Juppé) : « Le Premier Ministre souhaite un Gouvernement ramassé ; il a parfaitement réussi. »
  • (À propos d'Alain Juppé) : « Avant, le Gouvernement allait dans le mur, maintenant il klaxonne. »
  • (À propos de la Corse) : « Les grandes douleurs sont muettes. »
  • (À propos de Lionel Jospin) : « Je crois qu'il lui manque une case. C'est celle de l'oncle Tom. »
  • « Les experts naquirent du grand besoin qu'ils avaient d'eux-mêmes. »
  • (À propos du flirt) :« La main dans le machin, le machin dans la main, mais pas le machin dans le machin. »
  • « Pour les Corses, la politique est un sport national. On est une terre d'immigration, on n'est pas très doué pour les affaires. Alors, on trouve facilement des Corses dans la fonction publique, dans l'armée, dans le droit. D'ailleurs, dans le droit, nous fournissons tout : l'avocat, le juge, le condamné, le gardien de prison, nous avons tout en magasin. »[8]
  • Un débat entre Ségolène Royal et François Bayrou est « anti-démocratique, et même anticonstitutionnel ».[9]

[modifier] Fonctions politiques

  • Président de la fédération d’Ile-de-France de l’Union pour la démocratie française, depuis 2003
  • Coprésident puis président du Mouvement national des élus locaux, depuis 2000
  • Secrétaire général adjoint à l’Union pour la démocratie française, en 1993
  • Vice-président de l’Union pour la démocratie française, depuis 1992
  • Secrétaire général du parti social-démocrate, de 1985 à 1995
  • président de la fédération UDF d'Ile-de-France (jusqu'en 2007)
  • secrétaire général de Force démocrate (1995); secrétaire général adjoint de l'UDF; membre puis vice-président de l'UDF (jusqu'en 2007);

[modifier] Mandats

[modifier] Références générales

  1. Les 1 000 euros de Santini, Le Parisien, 31 octobre 2003
  2. André Santini apporte son soutien à Nicolas Sarkozy (boursier.com)
  3. Le Parisien, 16 mai 2008
  4. André Santini mis en examen dans l'affaire de la fondation Hamon, AFP, 3 juin 2006
  5. La mise en examen de M. Santini n'a pas empêché sa nomination au gouvernement, Le Monde, 21 juin 2006
  6. La mise en examen d'André Santini confirmée, 2008-02-20, Nouvel Obs.com. Consulté le 2008-02-20
  7. Emmanuel Bernabéu-Casanova, De l’île de Corse à l’Ile-de-France, les élus d’origine corse à Paris et dans les Hauts-de-Seine, revue Hérodote, 4e trimestre 1999
  8. André Santini, "Voir loin, mais regarder de près", propos recueillis par Stéphane Balcerzak
  9. Pas de débat Bayrou/Royal vendredi : la presse régionale en écarte l'idée

[modifier] Ouvrages

  • L'Aide de l'État à la presse, PUF, 1965 ;
  • L'État et la presse, Litec, 1990 ;
  • Le Régime fiscal des sociétés étrangères en droit comparé, éditions A. Pedone, 1985 ;
  • De tabou à boutade : le véritable dictionnaire du politiquement correct, Michel Lafon ;
  • C'est mon opinion et je la partage, Albin Michel, 1992 ;
  • Mieux vaut en rire : défense et illustration de l'humour en politique, 1995 ;
  • Ces imbéciles qui nous gouvernent, 1998 ;
  • La Gaule racontée aux Gaulois, 1999 ;
  • Des vessies et des lanternes - Pour en finir avec la république des experts, Editions N°1 ;
  • Bestiaire politique : le carnaval des animaux, Plon, 2002 ;
  • Ô Corse, île d'humour, avec Pierre Dottelonde, Le Cherche-midi, 2004 ;
  • Clés pour Internet, Economica (préface), 2006.

[modifier] Liens externes

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