Amir Khadir

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Amir Khadir

Naissance 1961
à Téhéran, Iran
Nationalité canadienne
Profession Homme politique
Occupation Co-porte parole du parti Québec Solidaire

Amir Khadir est un médecin spécialisé en microbiologie-infectiologie et un politicien québécois. Il est, avec Françoise David, l'un des deux porte-parole du parti politique de gauche Québec Solidaire, formé en 2006.

Auparavant, Khadir était un des candidats vedettes de l'Union des Forces Progressistes (UFP), dont la fusion avec le parti Option citoyenne, a abouti le 4 février 2006 sur la création de Québec Solidaire. Lors des élections du 26 mars 2007, Khadir s'est présenté pour la deuxième fois dans la circonscription de Mercier et a obtenu plus de 29% des voix, terminant ainsi deuxième. Il avait précédemment recueilli en 2003 environ 18% des voix sous la bannière de l'UFP.

En automne 2005, Amir Khadir signe le Manifeste pour un Québec solidaire[1].

Dr Amir Khadir a pour épouse Nima Machouf. Ils ont trois enfants[2].

Sommaire

[modifier] Jeunesse

Amir Khadir naît à Téhéran, en Iran, en 1961. À dix ans, il émigre au Québec[2], son père voulant continuer ses études universitaires et entreprendre une maîtrise en sciences.

Alors qu'il est un jeune adolescent, il s'intéresse à la poésie, à la littérature, ainsi qu'à la philosophie. Cependant, ses parents se préoccupent davantage de sciences et d'économie. Afin de concilier ses intérêts et ceux de ses parents, Amir décide de ne pas entreprendre d'études dans le domaine des arts et des lettres et de se tourner vers la physique.

« En physique on retrouve l'aspect philosophique et même beaucoup de poésie. Avant l'avènement de la science moderne, la physique s'appelait d'ailleurs "philosophie de la nature". Une certaine poésie transcende également la physique, que ce soit par la symétrie qu'on y retrouve ou par la recherche de vérités simples pour décrire la complexité des choses. La physique cherche à trouver des réponses simples, englobantes, qui résument en quelques mots ou en quelques phrases mathématiques de grandes vérités[3]. »

[modifier] Engagement social

À la fin de ses études collégiales au Cégep du Vieux Montréal[réf. nécessaire], il se prépare à continuer ses études en physique à l'Université lorsque éclate la révolution iranienne. Rapidement, les islamistes s'approprièrent la contestation populaire[3].

Amir Khadir est alors impliqué au sein d'un mouvement d'étudiants iraniens hors-Iran qui luttait contre la dictature du Chah Mohammad Reza Pahlavi et qui se mit alors à lutter contre le régime de l'Ayatollah Ruhollah Khomeiny[4]. L'implication d'Amir pour cette cause se fait en parallèle avec la réalisation de son baccalauréat en physique. Cependant, la répression de la République islamique que subissent les moudjahidines le force à interrompre ses études pour s'y consacrer entièrement. Il est pendant deux ans à la tête du réseau des étudiants iraniens au Canada[3] et s'implique au sein du Comité pour la défense des Droits Humains en Iran[4].

Il est un des fondateurs en 1985 du Centre culturel et communautaire des Iraniens, qui vient en aide aux réfugiés. Pendant trois ans, il en sera le coordonnateur. La même année, il achève sa maîtrise en physique à l'Université McGill. Il décide finalement de se réorienter vers la médecine afin de pouvoir aider son prochain. Il entre à l'Université Laval en 1986. Il obtient son diplôme en 1990 et se spécialise en microbiologie-infectiologie. Pendant un an, il s'implique à l'intérieur de la Fédération des médecins résidents du Québec (FMRQ). En 1997[3], il est engagé par le Centre hospitalier Pierre-Le Gardeur, qui est situé à Lachenaie, au nord de la Métropole[2].

Amir Khadir s'implique au sein de la campagne Outils de paix et de la caravane Québec-Cuba. De 1986 à 1989, il anime le groupe Santé-Tiers-Monde. Il participe à divers projets au Nicaragua, au Zimbabwe et en Inde, respectivement en 1987, en 1990 et en 1997. Il est membre du groupe de citoyens montréalais Objection de conscience. Au début de l'année 2000, il prend part à une délégation humanitaire, à laquelle participe entre autre Françoise David, envoyée en Irak pour critiquer les effets sur la population des sanctions économiques. Enfin, Amir devient le président du conseil d'administration de Solidarité-Union-Coopération (SUCO)[4], « un organisme québécois qui vise à promouvoir la solidarité entre les peuples en vue d'un développement durable dans les pays du Sud »[4]. Amir Khadir est aussi impliqué au sein de Médecins du monde, section Canada et au sein de la Coalition des Médecins pour la Justice Sociale[4].

[modifier] Engagement politique

Lors de sa fondation en 1997, Amir Khadir devient membre du Rassemblement pour l'alternative progressiste (RAP), l'un des ancêtres de l'UFP, puis de Québec solidaire[5].

Suite à la demande du Bloc québécois formulée aux membres de la communauté arabo-musulmane de se présenter sous sa banière, Amir Khadir fait le saut dans l'arène politique et se présente dans la circonscription d'Outremont. Il remporte 11 200 voix, tout juste derrière le ministre Martin Cauchon du Parti libéral du Canada[4].

Ensuite, Amir Khadir devient porte-parole de l'Union des forces progressistes et se présente dans Mercier aux élections de 2003, où il remporte près de 18% des voix[5]. Selon Amir Khadir, des organisateurs libéraux de la circonscription l'aurait informé que, à une semaine du scrutin, la course n'opposait en fait que deux joueurs : le candidat péquiste Daniel Turp et lui-même et que ceux-ci étaient à égalité. Seulement, puisque personne n'était au courant de cette information et que plusieurs ne voulaient pas voir les libéraux remporter la victoire, une partie de l'électorat de l'UFP avait finalement voté pour le Parti québécois le jour du scrutin général[6].

Vers la fin de l'année 2005, Amir Khadir signe avec Françoise David et une trentaine d'autres personnalités le Manifeste pour un Québec solidaire, qui s'oppose aux thèses avancées par le manifeste Pour un Québec lucide[1].

Au début de l'année 2006, l'UFP fusionne avec Option citoyenne pour former Québec solidaire. Il est actuellement le porte-parole homme de ce parti et a été défait lors de l'élection générale québécoise de 2007 dans Mercier.

Amir Khadir a néanmoins recueilli plus de 29% des votes, terminant ainsi deuxième derrière le péquiste Daniel Turp, qui a recueilli un peu plus du tiers des votes, et avec une avance de 10 points de pourcentage sur la candidate libérale Nathalie Rochefort[7]. Mme Rochefort avait été élue dans la même circonscription lors d'une élection partielle en 2001 pour ensuite être défaite en 2003 par le candidat péquiste[8].

[modifier] Notes

  1. ab LCN. « Pour un Québec solidaire : La gauche réplique au manifeste Pour un Québec lucide », LCN, 1er novembre 2005.
  2. abc Radio-Canada. 2007. « Les partis et les chefs : Québec solidaire », Élections Québec 2007, 2007.
  3. abcd LAPOINTE, Danielle. 2002. « Le Dr Amir Khadir : Iranien musulman, médecin et fier de l'être », Association des médecins de langue française du Canada. En ligne.
  4. abcdef Union des forces progressistes, L'équipe de rédaction. « Notice biographique du Dr Amir Khadir, candidat dans Mercier », Union des forces progressistes, 8 mars 2003. En ligne.
  5. ab Québec solidaire. 2007. « Amir Khadir, porte-parole », Québec solidaire. En ligne.
  6. KHADIR, Amir. Tout le monde en parle, 25 février 2007.
  7. DIRECTEUR GÉNÉRAL DES ÉLECTIONS DU QUÉBEC. Résultats officiels, Élections générales du 26 mars 2007.
  8. ASSEMBLÉE NATIONALE DU QUÉBEC. Nathalie ROCHEFORT, Assemblée nationale du Québec.

[modifier] Liens externes

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