Allitération

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L'allitération est une figure de style dans laquelle un son consonantique est répété dans plusieurs mots proches. L'allitération est couramment utilisée en poésie, mais est également commune en prose, particulièrement pour des phrases courtes.

Des exemples bien connus d'allitération sont les phrases que l'on répète rapidement pour s'entraîner à la diction (« virelangues »), telles que : « Un chasseur sachant chasser doit savoir chasser sans son chien » « Les chaussettes de l'archiduchesse sont-elles sèches ou archisèches ? » (toutes les deux des allitérations en CH et en S).

L'exemple littéraire le plus souvent cité est ce vers d'Andromaque de Racine (acte V, scène 5): « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? » (on peut parler ici d'harmonie imitative). Ou bien « un système ça ne saucissone pas ».

Une tirade farcie d'allitérations en V est celle initiale de V, le personnage principal de V pour Vendetta. Elle est entièrement citée dans l'article sur le film tiré de B-D.

Un autre bel exemple est le vers suivant: « Le beau boa baille au bas du baobab ». Certains prétendent que son auteur est Pierre Dac, d'autres l'attribuent à Paul Valéry. « Veuillez cesser incessamment vos sottises insensées », ou encore « Veuillez cesser céant ces assertions acerbes », ou bien « Assez ! Ça c'est censuré! Ces sorts sont censés rester secrets » sont d'autres allitérations de la saga MP3 Reflets d'Acide.
Enfin citons un dernier virelangue célèbre : « Tonton, ton thé t'a-t-il ôté ta toux ? ».

L'allitération rend les phrases marquantes et est fréquemment utilisée dans les titres, noms de sociétés, publicités, etc.


Sommaire

[modifier] Autres exemples

Allitérations sifflantes pour installer le calme et la fragilité d'une nuit sans lune :

Une nuit sans sommeil, sans nuage et sans lune,
Sur le sable noirci au sommet d’une dune,
Sous l’espace assoupi, bercé par le silence,
Quelques grains de poussière en essaim ensemencent
L’océan et poinçonnent le ciel où s’inspirent
Les Parques dont les sombres desseins réverbèrent
L’infini...[1]

Allitération traduisant le bruit agressif de la rue : "La rue assourdissante autour de moi hurlait" 'A une passante', Les Fleurs du Mal, Baudelaire

[modifier] Notes

  1. Ipzo l'aniMot, L'astrolâtre

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes