Alfred Courmes

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Alfred Courmes est un peintre français né à Bormes-les-Mimosas en 1898 et mort à Paris en 1993.

Après des études secondaires à Monaco, son père officier de marine l'encourage dans son envie d'être peintre.

Élève de Roger de La Fresnaye dont il sera le seul élève, Courmes s'installe à Paris en 1925, et expose au Salon des indépendants et au Salon d'automne. Il réalise des toiles cubistes : Nature morte cubiste au pinceau, en 1921, peint des portraits comme celui de Peggy Guggenheim. Il s'installe à Ostende l'année suivante et fait la connaissance de Ensor, Constant Permeke, et Félix Labisse. Il s'imprègne en même temps de la peinture de Van Eyck, Hans Holbein, Dürer, Brueghel... en visitant les musées de Bruges, de Gand.

En 1929 il peint l'Homme blessé en hommage à Roger de La Fresnaye.

Cette confrontation entre le classicisme et cette vision surréaliste et expressionniste seront des références permanentes pour Courmes.

En 1930, il s'installe à Paris et reçoit en 1936 le prix Paul Guillaume (partagé avec Tal-Coat) pour Saint Sébastien qui brocarde l'iconographie chrétienne traditionnelle en représentant le Saint sous les traits d'un matelot et en utilisant des références à la publicité contemporaine. Ce succès lui permet d'obtenir une commande en 1937, Le Toucher pour le pavillon de la manufacture de Sèvres à L'Exposition internationale de Paris. En 1938, Albert Sarraut, Ministre de l'Éducation nationale lui propose la décoration murale de la salle à manger de l'ambassade de France à Ottawa au Canada et en compagnie d'autres artistes: cent-vingt mètres carrés peints à la cire dont le thème sera la France heureuse,[1] qui lui demandera deux ans de travail et se terminera la veille de la deuxième guerre mondiale[2], elle est signée et datée du 21 juillet 1939, 3 heures du matin[3]. En 1946 il participe à l'Exposition Surréaliste de Lille avec Magritte et son ami Clovis Trouille, à partir de 1957 il expose régulièrement au Salon de Mai et en 1971 lors de l'exposition Les Autres organisée par Yves Hamon à Bordeaux. Courmes est reconnu comme précurseur d'une génération de jeunes peintres qui exposent avec lui, à la Galerie nationale du Grand Palais en 1972 dans l'exposition 12 ans d'art contemporain, et reçoit le prix Panique. Il sera présent à l'exposition Mythologies Quotidiennes au musée d'Art moderne de la Ville de Paris en 1976, ainsi qu'à l'exposition Les Réalismes entre révolution et réaction 1919-1939 au Centre Georges Pompidou. Il est nommé Chevalier de la Légion d'honneur en 1991, il vit et peint jusqu'à sa mort le 8 janvier 1993.

Sommaire

[modifier] Principales expositions

  • 1965, Biennale de Sao Paulo, Brésil
  • 1977, Rétrospective, Galerie Jean Briance, Paris
  • 1984, Ecriture dans la peinture, CNAC, Nice.
  • 1989, Rétrospective, musée des Beaux-Arts de Poitiers.
  • 1989, Rétrospective, musée Saint-Roch à Issoudun.
  • 1989, Rétrospective, musée des Beaux-Arts de Roubaix.
  • 1989, Rétrospective, Centre Georges Pompidou, Paris.
  • 1998, Réalistes des années 20, musée-galerie de la Seita à Paris.

[modifier] Notes et références

  1. Cette fresque fut badigeonnée par un fonctionnaire peu scrupuleux sera restaurée entre 1981 et 1984 grâce à la clairvoyance de Messieurs Beliard et Cabouat, ambassadeurs de France et avec le soutien des affaires étrangères, en restituant au patrimoine national cette réalisation somptuaire du Front Populaire (Christian Derouet,introduction au catalogue Alfred Courmes du musée de Roubaix en 1989).
  2. Excédé par les lenteurs de l'administration française à compenser les pertes de changes dûs à la situation financière d'alors, Courmes, qui devait à son logeur canadien plusieurs mois de loyer, résolu fin mars 1939 de s'installer "avec sa tribu" dans les locaux de la Légation. Source: Jean Fouace, «La décoration de l'ambassade de France à Ottawa», Bulletin de la Société de l'Histoire de l'art français, année 2005, Paris 2006, page 349.
  3. Jean Fouace, note 36, p. 328.

[modifier] Lien externe

Site personnel

[modifier] Monographies

  • Alfred Courmes, de V. Andriveau et G. Bernard, 2003, édition Le Cherche Midi (ISBN 2-74910-176-X)