Alexis Billiet

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Cardinal

Alexis Billiet
de l’Église catholique
[[Image: Image de Alexis Billiet]]
Cardinal-prêtre
de Ss. Bonifacio ed Alessio
Blason de Alexis Billiet
Naissance 28 février 1783
aux Chapelles (France)
Ordination
sacerdotale
23 mai 1807
Consécration
épiscopale
19 mars 1826 par
Mgr François-Marie Bigex
Évêque Évêque de Saint-Jean-de-Maurienne
Archevêque de Chambéry (France)
Créé
cardinal
27 septembre 1861 par le
pape Pie IX
Décès 30 avril 1873
à Chambéry (France)
 
Cardinal
Titre cardinalice
Collège cardinalice · Consistoire
Tous les cardinaux
(en) Fiche

Projet Catholicisme · Instructions

Alexis Billiet, né le 28 février 1783 aux Chapelles et mort le 30 avril 1873 à Chambéry, fut est homme d'Église, archevêque puis cardinal savoisien.

Sommaire

[modifier] Biographie

Il fut ordonné prêtre en 1807, vicaire général en 1818, évêque de Saint-Jean-de-Maurienne le 9 mars 1826, puis archevêque de Chambéry en 1840. Il fut créé cardinal par Pie IX en 1861, avec le soutien de Napoléon III. Ce dernier lui offre même la fonction de sénateur de l'Empire.

André Palluel-Guillard, dans La Savoie de la Révolution à nos jours, XIX-XXe siècle, le décrit ainsi « ...Il participe à la fondation de l'Académie de Savoie d'autant plus activement qu'il est persuadé, à la différence d'Auguste Comte, que la science ne peut aboutir qu'à Dieu et la religion. Ce personnage froid, maigre, au regard lourd, était plus moraliste qu'un théologien, plus administrateur qu'un pasteur. Son autorité et son expérience en imposaient à tous mais s'il était obstiné et catégorique il sut se montrer modéré, patient et diplomate... »[1]

[modifier] Membre de l'Académie de Savoie

En 1815, il fut membre fondateur de l'Académie de Savoie et nommé président perpétuel honoraire de celle-ci. Il est aussi membre national non-résident de l'Académie royale des Sciences de Turin. Il rédige d'ailleurs de nombreuses études non pastorales sur la province ou des ouvrages dont le Bienheureux Liguori (1823)

[modifier] Annexion de la Savoie

Face au projet d'annexion de la Savoie à la France, Monseigneur Billiet a une attitude de prudence et de réserve, dans la mesure où les États du Pape sont bousculés par le Risorgimento et les aventures de Garibaldi. En effet, le roi Victor-Emmanuel soutient l'aventurier et l'empereur Napoléon III est tout à fait disposer lui aussi à apporter son aide. Il disait ainsi : « ... La réunion de la Savoie à la France paraît être en ce moment le vœu d'un certain nombre de personnes. Dans une question aussi grave et aussi délicate, nous croyons devoir recommander à tous les prêtres du diocèse de ne prendre absolument à aucune part aux manifestations que l'on pourrait faire à cette fin.... »[2]. Toutefois, les prêtres seront les premiers agents du projet, ayant souffert de la loi sarde du 28 mai 1855, dite de l'Incamération, à savoir la nationalisation des biens ecclésiastiques. Quelques mois plus tard, à la suite du traité de Turin du 24 mars 1860, on consulte lors d'un plébiscite la population savoyarde sur l'a « réunion » à la France, les 22-23 avril. À Chambéry, un cortège réunissant le conseil municipal et les prélats, dont Monseigneur, qui espère devenir cardinal (dit-on !), guide le peuple, après une messe, aux urnes. Sur les 35 961 votants, 35 892 vote en faveur du rattachement.

Le 27 août, la famille impériale se rend en Savoie. Monseigneur accueille les altesses sur les marches de la cathédrale. Il rappelle que les Savoyards placent les intérêts de la foi avant tout autre et précise : « .... Nous exprimons aussi à Votre Majesté l'espérance qu'elle continuera à user de la haute puissance que le Ciel lui a donné pour protéger l'Église catholique en Italie, en Syrie, en Chine, partout où elle a des épreuves à subir... »

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Deuxième partie, Chap.4, p.187, André Palluel-Guillard, SORREL (C), FLEURY (A), LOUP (J), La Savoie de la Révolution à nos jours, XIX-XXe siècle, 1986, Tome IV, coll. Histoire de la Savoie, LEGUAY (JP (sous la dir.), Ed. Ouest France
  2. Cité par DARDEL (G), 1960, Et la Savoie devint française..., Librairie Arthème Fayard, p.114.