Alberto Gonzales

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Alberto R. Gonzales
Alberto R. Gonzales
Photo du Département de la Justice des États-Unis
Nationalité Américain
Naissance 4 août 1955
San Antonio (Texas)
Profession Juriste
Carrière Avocat, conseiller juridique, juge,
Parti(s) Parti républicain
Plus haut poste (États-Unis) Attorney General
14 février 2005
Prédécesseur John Ashcroft
Successeur Paul D. Clément (intérim)

Alberto R. Gonzales (né le 4 août 1955 à San Antonio (Texas) est un juriste américain et le 80e Attorney General des États-Unis, sous la présidence de Georges W. Bush. Gonzales a également été le conseiller juridique de Georges W. Bush quand il fut gouverneur du Texas, puis Secrétaire d'État (Texas), puis membre de la Cour suprême du Texas. De 2001 à 2005, Gonzales a servi l'administration Bush en tant que conseiller de la Maison blanche[1].

En raison de plusieurs controverses et allégations de parjures devant le Congrès, Gonzales a annoncé le 27 août 2007 sa démission du poste d'attorney general, qui sera effective le 17 septembre 2007[2],[3].

Sommaire

[modifier] Biographie

Né le 5 août 1955 à San Antonio au Texas, cadet d’une famille de 8 enfants, Alberto Gonzales a été élevé à Houston. Ses parents étaient des immigrés mexicains et son père, Pablo Gonzales, mort en 1982, un ouvrier du bâtiment.

Étudiant brillant, Alberto Gonzales s’est enrôlé dans l’armée de l’air américaine en 1973, fut affecté pendant 2 ans en Alaska avant d’entrer à l’académie de l’armée de l’air américaine en 1975.

Diplômé d’une licence de science politique en 1979, il obtient en 1982 une licence en droit de l’université Harvard.

Très actif au Texas dans diverses activités, il est avocat depuis 1982 au sein de Vinson and Elkins, un cabinet juridique de Houston, qui représente également la société Enron .

En 1994, il est nommé conseiller juridique du nouveau gouverneur du Texas, George W. Bush. C’est à cette occasion qu’il mettra au point un argument légal permettant à George W. Bush d’éviter d’être appelé comme membre du jury dans une affaire judiciaire. C’est également en tant que conseiller juridique que Gonzales aura à traiter tous les dossiers relatifs à l’application de la peine de mort et donnera en priorité ses avis sur les demandes de clémence, toujours dans les faits suivis par le gouverneur Bush.

En 1997, le gouverneur Bush le nomme Secrétaire d’État du Texas puis en 1999, le nomme à la Cour Suprême de l’état du Texas.

En 1999, il est élu avocat hispanique de l’année par l’association national des avocats hispaniques.

En 2000, Gonzales, qui reçoit 6500 $ de la part d’Enron pour sa campagne électorale, est réélu à la Cour Suprême du Texas avec 81 % des voix contre le candidat du Parti libertarien.

En 2001, Bush, devenu président des États-Unis, le nomme conseiller juridique de la Maison Blanche, un poste central et exposé.

Ainsi en janvier 2002, Gonzales est l’auteur d’un mémorandum contesté concluant à l’exclusion de l’application de la convention de Genève pour les terroristes d’Al-Qaida et les Talibans capturés en Afghanistan emprisonnés notamment au Camp X-Ray de Guantanamo à Cuba, lesquels sont qualifiés de combattants ennemis et non de prisonniers de guerre.

Gonzales fut alors accusé d’entretenir un climat d’impunité ayant abouti aux abus et aux violations des droits de l’homme constatés à la prison d’Abou Ghraib en Irak en 2004. En effet, dans un de ses mémorandums, Gonzales avait donné une définition restrictive de la torture, pratique interdite, et l’avait limité aux lésions corporelles définitives ou pouvant entraîner la mort (injury such as death, organ failure, or serious impairment of body functions — in order to constitute torture).

Alberto Gonzales est aussi accusé d’être impliqué dans le transfert de combattants ennemis étrangers à des pays pratiquant la torture bien qu’une telle procédure n’a jamais été constatée ou prouvée.

Alberto Gonzales est à l’origine du décret présidentiel autorisant le recours aux tribunaux militaires pour juger les suspects de terrorisme, de l’argumentaire juridique utilisé pour empêcher le Congrès d’avoir accès aux documents préparatoires aux lois sur l’énergie et l’environnement et de la mise en place du Patriot Act dont il fut un des premiers défenseurs.

George W. Bush et Alberto R. Gonzales, le 10 novembre 2004.
George W. Bush et Alberto R. Gonzales, le 10 novembre 2004.

Le 10 novembre 2004, après la réélection de George W. Bush, sa nomination comme Attorney Général (Ministre de la justice) en remplacement de John Ashcroft est annoncé pour le second mandat présidentiel.

Au contraire d’Ashcroft, Gonzales fait figure de modéré. Il est plutôt partisan du droit à l’avortement et est un supporteur de la discrimination positive (affirmative action).

La décision de nommer Alberto Gonzales au poste d’attorney général est cependant très controversée, par la gauche à cause de ses mémorandums sur la torture et par la droite à cause de ses prises de position modérées en matière de mœurs. Beaucoup estiment que le poste n’est en fait qu’un tremplin pour la nomination à la Cour suprême des États-Unis.

Le 3 février 2005, Alberto Gonzales est confirmé au poste de ministre de la justice par le sénat par 60 voix contre 36.

Le 14 février 2005, il prête serment devenant l’hispanique le plus haut jamais placé dans une administration américaine.

Impliqué dans plusieurs affaires politiques comme l'une liée à l'éviction de procureurs fédéraux en 2006, perçue comme une purge politique ou une autre sur son rôle supposé dans un vaste programme d'écoutes illégales, il échappe à une motion de défiance du Sénat en juin 2007. Finalement, le 27 août 2007, la Maison-Blanche annonce sa démission du gouvernement, il est remplacé le jour-même par son adjoint Paul D. Clément.

[modifier] Vie privée

Catholique, marié 2 fois, il est père de 3 enfants issus de son second mariage.

[modifier] Notes et références

  1. (en) Alberto Gonzales, Attorney General, 2006, The White House. Consulté le 28 août 2007
  2. (en) Steven Lee Meyers, « Embattled Attorney General Resigns », dans The New York Times (ISSN 0362-4331), 27 août 2007 [texte intégral]. Consulté le 28 août 2007
  3. (en) Alberto R. Gonzales, « Lettre de démission » sur http://www.talkingpointsmemo.com/, 26 août 2007, Talking Points Memo. Mis en ligne le 27 août 2007

[modifier] Voir aussi

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