Agarènes

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Le terme Agarènes ou Hagarènes désigne dans la Bible hébraïque un peuple non israélite, descendant d’Abraham par Agar, servante égyptienne de Sarah, et plus tard dans le langage littéraire byzantin les musulmans, en concurrence avec les termes Ismaélites[1] et Saracènes[2]. Ismaël, fils d’Abraham et d’Agar, est considéré par les juifs et les musulmans comme l'ancêtre des Arabes, mais Agarènes peut désigner dans la littérature byzantine tous les peuples musulmans, y compris les non arabes comme les Turcs.

Bien que du point de vue chrétien Agarènes ait une connotation dévalorisante car Agar et sa progéniture sont considérés dans la Bible comme illégitimes, la tradition musulmane, qui voit en Ismaël l’aîné d’Abraham, héritier légitime né de sa seconde épouse, revendique la filiation agarienne comme positive.

Sommaire

[modifier] Occurrences bibliques

  • [LSG] 1Chroniques 5:10

Du temps de Saül, ils firent la guerre aux Hagaréniens, qui tombèrent entre leurs mains ; et ils habitèrent dans leurs tentes, sur tout le côté oriental de Galaad. [...]

  • [LSG] 1Chroniques 5:19

Ils firent la guerre aux Hagaréniens, à Jethur, à Naphisch et à Nodab. [...]

  • [LSG] 1Chroniques 5:20

Ils reçurent du secours contre eux, et les Hagaréniens et tous ceux qui étaient avec eux furent livrés entre leurs mains. Car, pendant le combat, ils avaient crié à Dieu, qui les exauça, parce qu'ils s'étaient confiés en lui. [...]

  • [LSG] Psaumes 83:6

(83 :7) Les tentes d'Édom et les Ismaélites, Moab et les Hagaréniens, [...]

[modifier] Références et notes

  1. À ne pas confondre avec les Ismaéliens, une des branches de l'Islam chiite
  2. En grec Σαρακηνός, ; ce terme souvent traduit par sarrasin en français est interprété par les orthodoxes comme un jeu de mot dévalorisant signifiant "vide de Sarah" – "Agar renvoyée les mains vides par Sarah" ou "Ismaël non né de Sarah". Il viendrait en fait de l’arabe شرقيين sharqiyyin, "oriental", ou du nom d’une tribu particulière.

[modifier] Sources

Paolo Odorico, Thessalonique, Chroniques d'une ville prise, éditions Anacharsis, 2005, p 71.

[modifier] Voir aussi

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