Addis-Abeba
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Addis-Abeba (Nouvelle fleur en amharique : አዲስ አበባ) est la capitale de l'Éthiopie. Elle est située au centre du pays, sur un plateau d'une altitude comprise entre 2300 et 2600 mètres, particularité qui lui vaut d'être la capitale la plus élevée d'Afrique et d'être 3e au plan mondial.
Située dans la zone tropicale sèche, Addis-Abeba échappe aux chaudes températures de Djibouti, à l'est, ou du Soudan, à l'ouest, grâce à l'altitude qui permet des températures relativement agréables toute l'année (voir graphique ombro-climatique ci-contre). La principale saison des pluies (krämt) a lieu de juin à septembre, et rend les rues non goudronnées difficilement praticables quoique moins poussiéreuses.
Addis-Abeba est reliée depuis 1917 à Djibouti, donc à la mer, par une voie de chemin de fer construite par une compagnie française dès la fin des années 1890. La vallée du Rift, en direction du sud, est facilement accessible, grâce à une route récemment goudronnée qui mène notamment à Shashamané.
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[modifier] Caractéristiques urbaines
Grande ville du continent africain, avec environ 4 millions d'habitants (estimation communément admise par les géographes), pour 2,3 millions recensés seulement en 1994, Addis Abeba endosse des fonctions politiques internationales depuis 1963, date de création de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) sous le patronat d'Haïlé Sélassié Ier.
L'Africa Hall abrite aujourd'hui l'Union africaine qui a succédé à la première organisation, ainsi que la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique. Cela a valu à ce quartier, qui abrite également des palais impériaux et un grand hôtel international, de beaux aménagements autour de Ménélik II Road.
Ville du pouvoir, dont les bâtiments officiels, nombreux, ne peuvent être pris en photo, Addis abrite également de beaux monuments, témoins de l'histoire éthiopienne : statue équestre de Ménélik II, colonnes commémorant la libération de 1941 (Omédla del, à Arat Kilo) ou le martyr de patriotes durant l'occupation italienne (à Seddest Kilo), statue du «Lion de Juda» érigée à la gloire de Zaoditou, du ras Makonnen et du negus Tafari (à La Gahare, gare du chemin de fer djibouto-éthiopien).
De nombreuses églises, telle que la cathédrale de la Sainte-Trinité érigée par le dernier empereur ou Bétä Guiyorguis («la maison de (saint-) Georges») lieu de son couronnement en 1930, parsèment également la ville qui abrite depuis quelques années une grande mosquée, dans le quartier commerçant du Merkato, à l'ouest du quartier de Piazza (Piyassa).
La ville accueille également une université (Addis Abëba yunivärsiti), installée dans un ancien palais d'Haïlé Sélassié (Le'ul Genet, «paradis du Prince») depuis les années 1950, et différents centres de recherche universitaire étrangers, dont un Centre français pour les recherches éthiopiennes.
Depuis 2003, l'aéroport international de Bolé, au sud de la ville, a été réaménagé et joue un rôle de hub aéroportuaire entre l'Afrique de l'Est (région des Grands Lacs, Kenya, Tanzanie), l'Asie et l'Europe. La compagnie aérienne Ethiopian en a fait son aéroport d'attache et y a établi ses ateliers.
[modifier] Histoire
Fondée en 1886 par l'empereur Ménélik II sur un site de source d'eau chaude (Filoha) appréciée de l'impératrice Taytu Betul qui lui donna ce nom, la ville se développa grâce à l'implantation pérenne de l'empereur et de sa cour. Tout d'abord implanté à Entoto, « montagne » surplombant la plaine de Finfinni actuellement occupée, Ménélik entreprit la construction d'un palais (gäbbi, ገቢ) et les nobles ras à sa suite.
Dès le commencement l'espace occupé par les nobles et leurs domaines (safar) fut très important, et l'on constate actuellement la très grande surface occupée par la ville. Également ville d'implantation des légations européennes dès la fin des années 1890, Addis Abeba connut un développement rapide et important. Les besoins en bois pour la construction et le chauffage étaient tels que l'eucalyptus, arbre à la croissance rapide, y fut introduit au début du XXe siècle afin de fournir les quantités nécessaires à la population. Les tentes de toile blanche furent ainsi rapidement remplacées par des bâtiments en dur, dont certains sont encore visibles aujourd'hui (voir photo ci-contre).
Les différentes célébrations de couronnement impérial y prirent place en 1917, 1928 et 1930, faisant d'Addis Abeba une ville internationalement connue.
Occupée du 5 mai 1936 au 5 mai 1941 par les Italiens, Addis Abeba fut le théâtre de tragiques événements : assassinat de l'abuna Paulos (chef de l'Église orthodoxe éthiopienne) en 1937, ou encore massacre d'une douzaine de patriotes ayant résisté contre l'occupant (1938 ?).
Capitale de l'Afrique à partir des années 1960, Addis fut également le lieu de la révolution menée en 1974-1975 par des militaires marxistes-léninistes. La «place de la révolution» (Abyot adäbabay), haut lieu des manifestations du régime du dictateur Mengistu, a été rebaptisée «place de la Croix» (Mäsqäl adäbabay).
Cette imposante esplanade a accueilli le 6 février 2005 un concert en l'honneur du soixantième anniversaire de la naissance de Bob Marley (Africa Unite) qui a rassemblé environ 300 000 personnes venues du monde entier.
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[modifier] Bibliographie
- Sebhat Guèbrè-Egziabhér, Les Nuits d'Addis, Paris, Actes Sud, 2004
[modifier] Liens externes
- Site de la municipalité
- Addis Ababa City Council
- Introduction to Addis Ababa, Ethiopia
- Addis Ababa Photos
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