Abdelkader Hachani

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Abdelkader Hachani (1956-1999) est un homme politique algérien de la seconde moitié du XXe siècle, l'un des 35 membres fondateurs du FIS.

Sommaire

[modifier] Biographie

Fils d'un héros de la guerre d'indépendance algérienne (1954/62), Abdelkader Hachani est né à Skikda (Est du pays) en 1956. Bon élève, il étudie à l'université de Constantine où il débute ses activités politiques (années 1970), et devient Ingénieur en pétrochimie. Il devient cadre à la Sonatrach, une compagnie pétrolière algérienne. Après 9 années de service, il passe à l'enseignement.

[modifier] Activités politiques

En 1989, il participe avec 34 autres militants, à la création du « Front Islamique du Salut », aux côtés notamment de Abassi Madani et Ali Belhadj. Le « FIS », qui séduit le peuple algérien, devient rapidement le 1er parti politique du pays. Après les arrestations de Belhadj et Madani en juin 1991, il prend la tête du comité exécutif du parti et convainc ce dernier de participer aux élections de 1991 et est l'artisan du succès. Fin septembre 1991 il est arrêté et libéré début novembre. Après l'interruption du processus électoral, il est de nouveau arrêté le 22 janvier 1992, accusé notamment d'avoir appelé les soldats à la sédition. Détenu dans des conditions difficiles dans la prison de Serkadji, où il fait 9 grèves de la faim, il jugé et condamné à 5 ans de prison ferme et à 3 ans de privation de ses droits civiques le 7 juillet 1997, pour « Incitation aux crimes et délits contre la Sûreté de l'État algérien ». Il est libéré le lendemain en même temps que Abassi Madani.

[modifier] L'assassinat

À la fin d'une décennie mouvementée autant pour le pays que pour lui, décennie marquée par les attentats islamistes, Abdelkader Hachani meurt assassiné à Alger le 22 novembre 1999, à l'âge de 43 ans. Abdelaziz Bouteflika condamne cet assassinat et parle d'un « acte criminel odieux ». Mêmes vives réactions pour Ahmed Taleb Ibrahimi du « Wafa », et de Rabah Kebir, chef de l'Instance du « FIS » à l'Étranger, installé en Allemagne, à Bonn.

Un certain Fouad Boulemia, ex-membre du « GIA », arrêté en 1999, est condamné à mort en 2001. Il s'est toujours déclaré innocent et dit avoir été victime d'actes de torture. Il est libéré le 10 mars 2006.

[modifier] Sources

[modifier] Liens externes

Autres langues